Toute l’équipe des militants de la commission luttes du PRCF qui chaque semaine se mobilisent pour faire écho aux luttes des travailleurs de tous le pays – à travers cet info luttes hebdomadaire – vous souhaites les meilleurs voeux pour l’année 2017. Tous ensemble et en même temps, les travailleurs peuvent repasser à l’offensive pour un monde meilleur, plus juste, de progrès social, démocratique et écologique.
ALERTE, NOTRE PROTECTION SOCIALE EST EN DANGER !
Quel que soit le candidat de droite, d’extrême droite, du centre où de la fausse gauche droitière, il est certain que notre protection sociale, mise en œuvre en 1945 grâce au rapport de force politique (Aux législatives de 1945, le PCF fait une percée en obtenant 26,2 % des suffrages et 159 députés) construit dans la Résistance et sous la houlette du ministre communiste Ambroise Croizat, est en danger.
Avec la création de son syndicat (hier le CNPF aujourd’hui le MEDEF) la stratégie politique du patronat a été de détruire le programme du CNR (Conseil National de la Résistance) et en particulier la Sécurité Sociale et le régime de retraite par répartition. Son but depuis des décennies, est de livrer la protection sociale, la sécurité sociale, les hôpitaux publics au privé et aux compagnies d’assurances, dont l’unique objectif n’est autre que de faire un profit maximum pour verser des dividendes colossaux à leurs actionnaires. Bientôt, pour vous soigner, au lieu de présenter votre carte Vitale chez le médecin ou chez le pharmacien, il vous faudra sortir votre carte bancaire ! Ou alors, si vous êtes pauvre, vous ne pourrez pas vous soigner. D’ores et déjà – résultat de l’euro austérité imposée par l’Union Européenne des Patrons – les déremboursements massifs font que près de 1 français sur 2 avoue avoir renoncé à des soins fautes d’argent (lire ici) !
Il n’y aurait soit disant plus d’argent pour ces deux organismes de protection sociale et pourtant les recettes fiscales existent, en voici la preuve : les quelque 300 milliards d’exonérations d’aides diverses accordées au plan fiscal et social aux entreprises, principalement celles du CAC 40 sans qu’aucun emploi supplémentaire n’ait été créé ou les 85 milliards liés à la fraude sociale patronale sans compter les 420 milliards d’évasion fiscale. On parle là de plus de 800 milliards d’euros annuels, près de deux fois le budget total de la sécurité sociale, 80 fois son déficit !
Une autre politique est possible, notamment en ce qui concerne le soit disant « trou de la Sécu » et le « déficit » des caisses de retraite. Cela passe par la réindustrialisation de notre pays qui créera des milliers d’emplois, par la réduction du temps de travail à 32 heures et, comme le proposent des organisations progressistes, par la participation sociale des robots qui ont remplacé les salariés. Robotisation qui n’a profité qu’aux patrons et actionnaires et qui a engendré d’énormes profits grâce à l’intensification massive du travail sans aucun retour vers la Sécu et les caisses de retraite.
Avant de faire votre choix définitif lors des prochaines échéances électorales, posez-vous la question : quel candidat sera-t-il en mesure de remettre en cause les traités de l’UE (qui imposent même en matière de santé la concurrence libre et non faussée) et qui nous garantira le maintien des fondements de notre protection sociale ? D’ores et déjà nous savons que pour la majorité d’entre eux la protection sociale n’est qu’un coût, les cotisations une « charge » insupportable.
Le PRCF, qui apporte un soutien critique au candidat des insoumis, propose au peuple de France de se servir du bulletin JL Mélenchon pour dire non au démantèlement de la sécurité sociale et dire oui à la construction d’un Front Antifasciste Populaire Patriotique et Ecologique (F.R.A.P.P.E. !) militant pour les « 4 sorties » de l’euro, de l’U.E., de l’O.T.A.N. et du capitalisme.
Jo Hernandez – responsable de la commission luttes du PRCF – 1er janvier 2017
Revue de presse des grèves et manifestations
Les personnels de santé de la clinique des Ormeaux à Tarbes sont toujours en grève depuis le 8 novembre 2016
- Grève sur les autoroutes de l’Ouest du 29 décembre 2016 au 3 janvier 2017
- Grève des trains TER en PACA du 30 décembre 2016 au 2 janvier 2017
- Grève SNCF en Pays de la Loire du 30 décembre 2016 au 3 janvier 2017
- Grève SNCF en Bourgogne-Franche-Comté du 31 décembre 2016 au 2 janvier 2017
- Grève SNCF en Centre-Val de Loire du 31 décembre 2016 au 3 janvier 2017
- Grève des bus et trams Stan à Nancy
- Grève à la banque LCL en Guyane
- Grève dans les bureaux de Poste de Côtes-d’Armor
- Grève chez FFDM-Pneumat à Asnières-lès-Bourges
- Grève à la FNAC des Champs Elysées
- Grève des pompiers de Charente
- Grève des trams et bus Bibus à Brest
- Grève à l’hôpital de Bayeux
- Grève à la clinique de la Paix à Saint-Benoit
- Grève chez Chronopost à La Martinique
- Grève chez MC Syncro à Chanteloup-les-Vignes
- …
Avec le manque de neige, 30 à 40% des saisonniers sans emploi, selon la CGT
Source :France 3 Alpes
Trois semaines après le début de la saison de ski, « 30 à 40% des saisonniers » devant être embauchés dans les stations françaises, sont toujours sans emploi en raison du manque de neige, a dénoncé mardi la CGT
Le syndicat, qui a rencontré mardi le préfet de Savoie à ce sujet, préconise la mise en oeuvre systématique de l’activité partielle et incite les employeurs à l’anticiper « plutôt que de la retarder ou de ne pas embaucher des salariés déjà précaires ». Dans le seul arc alpin, où 120.000 saisonniers sont habituellement employés durant la saison d’hiver en Isère, Savoie et Haute-Savoie, 40.000 personnes sont toujours en attente d’embauche, estime Antoine Fatiga, responsable national CGT, qui s’inquiète du manque de neige récurrent depuis trois ans en début de saison. Le syndicat a réclamé aux préfets concernés le respect de la convention collective du secteur, qui impose aux employeurs de fixer dans les contrats de travail une date-butoir d’embauche du saisonnier même si l’activité est fortement réduite ou nulle. Cette date est décidée au cas par cas et n’est pas la même partout. Seules les stations de petite taille, ayant moins de 20 salariés, n’ont pas cette obligation.
Perturbations annoncées sur le réseau CTBR
Source : DNA
« En raison d’un préavis de grève portant sur la négociation d’un accord d’entreprise, des pertubation pourront avoir lieu sur les lignes régulières du RÉSEAU 67, du mardi 3 au vendredi 6 janvier » a indiqué ce mercredi la Compagnie des transports du bas-Rhin (CTBR) dans un communiqué.
Carlos Ghosn: une « rémunération indécente » pour la CGT du groupe
Source : l’express
Paris – La CGT de Renault a reproché mercredi au PDG Carlos Ghosn son « cynisme exacerbé » et une « rémunération indécente », après la publication d’une information selon laquelle il pourrait empocher plus de six millions d’euros de plus-value via des stock-options.
Dans un communiqué, le syndicat compare cette somme à la situation de « la majorité des salariés du groupe Renault dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser au nom d’une +modération salariale nécessaire+ et qui sont considérés seulement comme +des coûts à réduire+ ».
« Carlos Ghosn est ici récompensé de l’atteinte de ses objectifs contenus dans l’accord de compétitivité 2013-2016 », poursuit la CGT dénonçant les « suppressions d’emplois » (9.200 départs sur ces trois ans pour 3.000 embauches dont une partie seront réalisées en 2017) et la « précarisation » avec une hausse du nombre d’intérimaires.
Selon le syndicat, outre cette « rémunération indécente », le PDG de Renault fait preuve d’un « cynisme exacerbé lorsqu’il (la) justifie en déclarant +que dans le monde de l’industrie automobile, le talent, l’expérience acquise, l’unicité (cela) se paie+ ».
Ce n’est pas la première fois que sa rémunération provoque des remous. En avril, les actionnaires de Renault avaient rejeté en assemblée générale une résolution à valeur consultative sur la rétribution du PDG pour 2015, soit 7,251 millions d’euros au total dont 1,737 million en numéraire.
Cette nouvelle annonce survient alors qu’un accord d’entreprise, portant notamment sur l’emploi et la flexibilité, doit être signé début 2017. FO et la CFE-CGC ont d’ores et déjà annoncé qu’ils seront signataires. La CGT et la CFDT ne sont pas encore officiellement prononcées.
Les syndicats de STX France inquiets d’une reprise par Fincantieri
Source : Les Échos
En dépit de son plan de charge bien garni, le devenir de STX France et de son grand chantier naval de Saint-Nazaire demeure un dossier sensible pour les pouvoirs publics. L’hypothèse de la reprise de la filiale française du groupe coréen en difficulté STX Offshore & Shipbuilding par le constructeur italien de navires Fincantieri , son principal concurrent, n’a d’ailleurs pas tardé à susciter l’inquiétude des syndicats, alors même que le dépôt de l’offre de Fincantieri, avéré de sources concordantes, n’est pas officiel.
Si le tribunal sud-coréen chargé d’examiner la procédure de redressement judiciaire de sa maison mère, STX Offshore & Shipbuilding, a annoncé mardi le dépôt d’une seule offre de reprise de STX France, il n’a de facto pas révélé l’identité du repreneur, tandis que Fincantieri et le secrétariat d’Etat français à l’Industrie se sont, depuis, refusés à tout commentaire. De fait, le tribunal doit annoncer le 3 janvier si l’offre déposée est acceptée.
FO pour une nationalisation
Pour autant, FO hausse déjà le ton et réitère son appel à la nationalisation de STX France. « Notre position n’a pas changé », déclare notamment aux « Echos » la secrétaire de la section FO de l’entreprise, Nathalie Durand-Prinborgne. « Nous demandons au gouvernement de mettre en place la loi de protection des entreprises stratégiques », ajoute-t-elle et de rappeler que le site de Saint-Nazaire est « le dernier grand chantier naval français ». A ce titre, FO s’alarme notamment du devenir du bureau d’études. En outre, souligne Nathalie Durand-Prinborgne, « ce qu’ils visent [Fincantieri, NDLR], c’est la très grande cale et le très grand portique » de Saint-Nazaire, en clair la capacité de STX France à réaliser de grandes coques.
« Plein de questions »
Autre sujet d’inquiétude : le partenariat conclu en juillet entre Fincantieri et le premier conglomérat de chantiers navals chinois, China State Shipbuilding Corporation (CSSC), afin de développer l’industrie de la croisière en Chine. « On est concurrent direct. Ils ont [Fincantieri, NDLR] fait une ouverture vers la Chine. Cela pose pleins de questions », observe à ce propos le délégué syndical CFDT et représentant des salariés au conseil d’administration de STX France, Christophe Morel, avant de s’interroger sur « le projet industriel de Fincantieri ». « Quand on parle synergies, on pense doublons », déclare-t-il.
Ce dernier se montre par ailleurs « très surpris » de l’absence d’un dossier du néerlandais Damen, qui devait, pour ce faire, avoir l’appui des grands clients armateurs. A contrario, le chinois Genting Hong Kong, qui n’a pas non plus concrétisé son intérêt, faisait figure d’épouvantail … « On est moins inquiet que si cela avait été Genting. Et on est plus inquiet que si cela avait été Damen », déclare Christophe Morel en guise de résumé de la situation nouvelle.
Projet de statut fiscal : FO dénonce une illusion au préjudice des salariés
Source ; Corse- Matin
L’Union départementale FO s’oppose, par exemple, à l’exonération de cotisations salariales et patronales des heures supplémentaires qui serait « source d’augmentation du chômage »
Invitée par Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, à se prononcer sur le projet de statut fiscal, l’Union départementale FO a tenu récemment une conférence de presse dans ses locaux, avenue Kennedy à Ajaccio.
Elle s’est exprimée sur le volet social du projet. Souhaitant « une révision de la copie », pour reprendre l’expression d’un syndicaliste, elle a dénoncé un transfert de charge au préjudice des salariés et préconisé fortement une augmentation des salaires.
En préambule, Marcel Santini, secrétaire de l’Union départementale FO, a rappelé les quatre éléments principaux du volet social de ce projet : une exonération de 50 % de la CSG et du CRDS payés par les salariés, présentée, à tort selon lui, comme une augmentation de leur pouvoir d’achat ; un abattement de 50 % des charges patronales ; une exonération des cotisations salariales et patronales des heures supplémentaires ; le CDI saisonnier.
Aucun gain pour les salariés
L’Union départementale conteste tout d’abord l’augmentation du pouvoir d’achat que représenterait l’exonération de 50 % de la CSG et du CRDS : « Qui va payer à la place des salariés ? Les salariés eux-mêmes, bien sûr », résume Marcel Santini puisqu' »on leur propose de payer des impôts à la place des cotisations ».
Résultat, « gain réel : rien et même moins que rien car avec des cotisations, les salariés ont la garantie que ces dernières sont obligatoirement utilisées pour alimenter les caisses de l’assurance-maladie » tandis que « l’impôt n’a pas d’affectation précise ».
S’agissant de l’abattement des charges patronales, FO remarque d’abord que « les employeurs ne paient pratiquement plus de charges patronales en Corse » et dénonce ensuite un transfert de charge identique : « Il ne s’agit pas de 50 % de l’ensemble des charges mais de la suppression des cotisations maladie et famille par un transfert vers l’impôt ».
Avec Fillon il n’y a pas que la sécurité sociale qui est en danger, il y a aussi les 35 h, les retraites et toute la fonction publique en passant par l’enseignement.