Casse des indemnités de chômage, casse du Code du Travail, casse de la Sécu, casse de l’Éducation nationale, casse de l’Université, casse des Statuts, casse des Prud’hommes, casse du Rail avec la libéralisation des cars, casse du Syndicalisme par l’allégement des sanctions aux capitalistes qui bafouent le droit des travailleurs et le « référendum » d’entreprise qui ouvre grand la porte au chantage et à l’arbitraire patronal, casse de l’Emploi en facilitant les licenciements collectifs puisque, grâce à Macron, le ministre du MEDEF et des banquiers, c’est la situation économique de l’entreprise et non du groupe auquel elle appartient dont il sera tenu compte pour homologuer le « plan social », casse des 35heures, casse du Jour de repos dominical puisque la définition des « zones commerciales », les « zones touristiques » ne sont même pas définies par le maire, ce qui a fait dire même à Anne Hidalgo, maire de Paris, qu’il y avait là « un recul démocratique ». De plus, les compensations au travail le dimanche seront définies par des accords d’entreprise !…
Même les députés de la droite thatchérienne Fillon, Dassault, Wauquiez et consorts ont déclaré que ces mesures « étaient au détriment des salariés ». Certes par pure démagogie, mais une démagogie révélatrice de la violence de l’attaque gouvernementale.
Si l’on met ces mesures anti-ouvrières, antisociales en perspective avec les atteintes aux libertés démocratiques avec la violente répression contre les Goodyear, les Air France, EDF et Ford, l’état d’urgence perpétuel instauré par le pouvoir, pouvoir qui envisage de renforcer le secret des affaires contre les lanceurs d’alerte et les enquêtes de la presse, on constate que la guerre au travail, aux travailleurs et à leurs conquêtes, connait un saut qualitatif vers la guerre totale.
Jamais, sans doute depuis Laval, n’avons-nous connu un tel tsunami antipopulaire, une telle détermination à détruire, broyer, anéantir le compromis social issu de la Résistance et du Programme du Conseil National de la Résistance « Les Jours heureux ».
Et, en effet, le programme appliqué avec cynisme et violence par Macron-Hollande-Valls est exactement la feuille de route fixée par le MEDEF par la voix de son idéologue Denis Kessler : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !« . Les jours de malheur pour les ouvriers, les classes populaires et moyennes, voilà le programme du grand capital, du MEDEF, de son UE, flanqué de son euro, de son gouvernement à sa botte et d’une alternance toute prête avec les mêmes sous un autre déguisement : Juppé, Fillon ou Le Pen.
Mais rien n’est jamais perdu.
Le mouvement ouvrier, le monde du travail sait depuis toujours que rien ne lui fut donné mais que toutes les avancées sociales furent le fruit de luttes acharnées, de grèves, de manifs, d’unité et de combat. C’est la loi d’airain de l’histoire, sans lutte pas de victoire.
Assez de reculs, assez d’accompagnements, assez de partenariats, assez de soumission au MEDEF, à l’UE, assez de compromission avec le pouvoir.
L’heure est au tous ensemble, en même temps. Il ne suffit plus d’une journée par-ci, une autre par-là dans la dispersion et sans perspectives. Il faut désormais tendre vers une riposte nationale d’ampleur qui fédère toutes les luttes aujourd’hui éparpillées. Oui la convergence des luttes est possible! Mickaël Wamen, syndicaliste de Goodyear, disait à la manif du 4 février :
« On ne peut pas continuer à faire croire que le peuple accepte. On est dans une situation nouvelle : ou on se rassemble à des millions et des millions sans attendre, ou on se laisse écrabouiller. On pleure, ou quoi ? Il y en a ras le bol. Arrêtons de reculer. Faisons plier ce gouvernement et ceux qui l’accompagnent. » et le 12 février à Paris, il a plaidé fortement pour que toutes les fédérations CGT se rassemblent autour d’une date précise et des revendications précises et pour que la question de la grève générale soit au centre des débats du 51° congrès.
C’est pourquoi le PRCF, tout en soutenant cette proposition, propose une manifestation nationale à Paris contre l’ensemble de la politique du pouvoir et de l’UE, pour l’emploi, les salaires, le produire en France et les libertés syndicales et démocratiques.
Portons partout les propositions du PRCF pour enfin s’engager dans le combat résolu et uni, pour organiser la contre-offensive et remporter la victoire.
Le Secrétariat du PRCF
- [ Comme la loi Macron, la loi El Komri c’est exactement la feuille de route imposée à la France par la Commission Européenne (lire ici), feuille de route directement dictée par le MEDEF ! ndlr]
Les grèves en cours Grève à la gare de Lyon à Paris
- Grève des trains SNCF en Rhône-Alpes
- Grève chez Renault à Douai
- Grève à la carrière de Jaumont à Malancourt-la-Montagne
- Grève chez Iveco Bus à Annonay depuis
- Grève des pompiers de la Somme à partir
- Grève chez Transports Jean Devay à Carquefou
- Grève chez Air Calédonie
- Grève à la Ligue de l’Enseignement
- Grève à la SNCF le 9 mars 2016
- Grève à la ville de Longwy
CASTMETAL : PATRON DE CHOC, COMBAT DE CLASSE ET DISCRIMINATION……
Extrait d’un article du courrier Fédéral CGT Métallurgie.
La cour d’appel de Besançon a ordonné, le 2 février, à l’entreprise Castmetal de colombier (Doubs) de réintégrer immédiatement quatre salariés syndiqués à la CGT qui avaient été licenciés pour faute lourde le 25 mai dernier.
Ses 4 salariés d’origine Turque, (avec 15 à 20 ans d’ancienneté) avaient eu la mauvaise inspiration (on pourrait dire l’outrecuidance) de monter un syndicat CGT dans l’entreprise. La réaction patronale ne s’est pas fait attendre. Au prétexte d’une dispute dans les vestiaires et de violence prétendument commises envers un de leur collègue, nos quatre syndicalistes (avant même d’être élus) étaient licenciés pour faute grave. Aussitôt, un élan de solidarité est apparu et une partie des salariés se sont mis en grève, il s’ensuivit un dur conflit de cinq semaines. La direction ne cédant rien, les salariés ont poursuivi le combat sur le terrain judiciaire.
En référé, les juges n’ont pas reconnu les faits de discrimination syndicale prétextant que la connaissance par l’employeur de l’appartenance syndicale des camarades n’était pas démontré.
La cour d’appel de Besançon en a décidé autrement. Pour elle, il existe un trouble manifestement illicite, infirme en toutes ses dispositions l’ordonnance de référé du 30 septembre 2015. Ordonne la réintégration immédiate des quatre salariés au sein de la société Castmétal Colombier à leur poste de travail dans les deux semaines sous astreinte de 200 € par jour de retard. Et, bien sur au paiement de salaire pendant la durée du licenciement.
Belle victoire pour les salariés et la CGT. En cette période de durcissement et d’attaque répétées contre les militants CGT et les libertés syndicales. C’est un véritable en encouragement à relever les défis et à n’accepter de soumission d’aucune sorte.
RATIER FIGEAC – LICENCIE PARCE QU’HANDICAPE
La course à la compétitivité n’a plus de limite. Les êtres humains sont aussi soumis, en tant qu’individu au rendement maximal. Ce n’est certes pas nouveau, mais la Société Ratier Figeac l’assume pleinement. Le 5 janvier dernier la direction du site lotois a licencié Stéphane Bueno salarié de l’entreprise Ratier-Figeac depuis 25 ans et délégué Cgt. Il est atteint d’une maladie dégénérative invalidante depuis 15 ans, dernièrement il travaillait 14 heures par semaine sur 3 matinée Atteint depuis 15 ans d’une sclérose en plaque. Il ne travaille plus que 14 h par semaine sur un poste adapté. La direction s’ appuie sur l’avis du médecin du travail et confirmé par l’inspection. Mais le syndicat CGT conteste ce choix. La direction n’ayant pas respecté la procédure et son devoir de reclassement au sein de l’entreprise. Notamment, l’article L. 1226-2 du code du travail qui l’oblige à tout mettre en œuvre pour permettre à Stéphane Bueno de se maintenir dans l’emploi à Ratier. La direction de Ratier a licencié Stéphane Bueno parce qu’il est handicapé. La direction n’a pas respecté. Elle ne veut pas mettre le moindre poste à disposition..
Avec la CGT, Stéphane a fait un recours auprès de la Ministre du Travail pour obtenir l’annulation de son licenciement et sa réintégration dans l’entreprise.
Seine-Maritime. Les postiers en grève poursuivent le mouvement pour soutenir leur collègue
Paris Normandie, 15 février 2016 :
Dès 7 h 30 ce lundi matin, une cinquantaine de personnes était rassemblée devant le centre de distribution de La Poste de Saint-Valery-en-Caux, pour protester contre l’éviction de Julien Caumont. Le facteur de 33 ans, qui a signé un CDI en 2014 suite à un jugement rendu par les prud’hommes, a été débouté début février par la cour d’appel. Son employeur lui a alors adressé une lettre, via un huissier de justice, lui précisant que son contrat était rompu. « La Poste s’arroge de nouveaux droits : rompre un CDI sans respecter la procédure », s’étaient insurgés les syndicats en fin de semaine dernière. La CGT-Fapt et SUD PTT avaient, alors, appelé à la grève pour ce lundi.
Sur les cinquante personnes présentes à ce rassemblement, une trentaine était déclarée gréviste. Des facteurs de Saint-Valery mais aussi de Fécamp, Montivilliers, Harfleur, Maromme, etc.
De 8 h 45 à 9 h 45, ils ont bloqué les allées et venus des camions de La Poste. Puis ont distribué des tracts devant le centre Leclerc de Saint-Valery-en-Caux et sur le marché de Cany-Barville.
La grève est reconduite demain mardi. Un préavis a été déposé dans l’ensemble des services de La Poste de Seine-Maritime.
Préavis de grève dans les bibliothèques municipales de Rouen
Paris Normandie, 15 février 2016 :
Un préavis de grève a été déposé concernant le personnel des bibliothèques municipales par trois organisations syndicales.
Le torchon brûle entre une partie du personnel des sept bibliothèques rouennaises (qui compte environ 90 agents) et leur encadrement. Même si Christelle Di Pietro, la nouvelle directrice arrivée cet été, semble épargnée pour l’heure par les critiques. Un préavis de grève a été déposé pour le mercredi 24 février et un second appel à la mobilisation est déjà dans les tuyaux pour le mercredi 2 mars. « Une réunion est prévue avec le maire le 23 février, mais nous n’en espérons pas grand-chose », assure François Botté, secrétaire de la CGT, l’une des trois organisations syndicales, avec SUD et FO, qui soutient ce mouvement.
« Pas de discussion, ni de contradiction »
Réunis dernièrement en mairie, plusieurs agents municipaux et représentants syndicaux listaient leurs griefs qui, selon eux, ne datent pas d’hier. « Mais la goutte d’eau, c’est le non-renouvellement de la conservatrice d’État [en charge notamment de la gestion du Fonds patrimonial de la Ville, NDLR], reconnue pour ses qualités humaines et professionnelles, dont nous avons appris en janvier que le contrat ne serait pas reconduit », explique José Marin, le représentant de SUD.
Pour lui, cette décision n’est que l’illustration des tensions qui minent le service des bibliothèques depuis de longs mois, voire même des années puisqu’en 2011 un précédent mouvement, pour des motifs similaires, s’était déroulé. « Il y a un management qui génère de la souffrance au travail et qui n’accepte pas la discussion, ni la contradiction. Une réunion extraordinaire du CHSCT [comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, NDLR] le 15 novembre dernier, en présence de l’adjoint en charge du personnel, Olivier Mouret, et du DGS [directeur général des services, NDLR] l’avait même mis en lumière. Mais depuis rien n’a bougé », continue José Marin qui prend également l’exemple de la directrice de la bibliothèque Parment, en arrêt de travail depuis qu’elle a dû prendre en plus la gestion de celle des Capucins. « Les compétences des bibliothécaires ne sont plus reconnues. Aujourd’hui, le mot d’ordre c’est l’événementiel, plus la culture, ni la politique de lecture publique. Nous n’avons plus les moyens de remplir nos missions et dans le même temps on fait de l’esbroufe à grands coups de com’», s’agace l’une des membres du personnel des bibliothèques. L’être ou le paraître, telle est la question… à laquelle la Ville n’a pas souhaité répondre officiellement. Préférant sans doute réserver ses commentaires pour la prochaine réunion.
Les salariés d’Airbus Nantes toujours mobilisés
Ce jeudi 18 février, 400 salariés d’Airbus Nantes ont de nouveau débrayé à l’appel de la CGT pour protester contre un projet de la direction consistant à obliger les salariés de production à pointer en bleu de travail. « Jusqu’à présent, les salariés avaient le choix de se changer avant ou après le pointage, expliquait Pascal Busson, secrétaire CGT à Airbus Nantes, dans nos colonnes, le 13 février. Le projet de la direction vise à optimiser encore un peu plus le temps de travail. »
Un rassemblement est prévu lundi 22 février devant l’entreprise Airbus Nantes, pendant la réunion du CHSCT au cours de laquelle le projet doit être présenté aux représentants du personnel.
La CGT Airbus Saint-Nazaire organise également un débrayage le 22 février en soutien avec Nantes et le lendemain, 23 février, pendant leur réunion du CHSCT.
Saint-Paul : Les personnels du lycée hôtelier en grève
L’Info.re, 18 février 2016 :
A Saint-Paul, les enseignants du lycée hôtelier de Plateau Caillou sont en grève pour dénoncer les suppressions d’heures d’enseignement, ce qui représente 6 postes. Une manifestation rassemble les enseignant et lycéens devant cet établissement scolaire. La direction regrette ce mouvement de grève qui fait perdre des heures d’apprentissage.
Les manifestants assurent que le lycée hôtelier La Renaissance à Plateau Caillou Saint-Paul subit des suppressions d’heures d’enseignement qui correspondent à « une baisse de son taux d’encadrement de près de 10%, la plus forte de toute l’académie de La Réunion ».
Les personnels du lycée hôtelier en grève
Les enseignants soulignent que « cet établissement est pourtant l’unique établissement public hôtelier de La Réunion et qu’il est reconnu pour la qualité de ses formations et la réussite de ses élèves au niveau local, national voire international, avec certains élèves récompensés au plus haut niveau (encore dernièrement un « Etoilé Michelin »… ».
Les grévistes insistent sur les conséquences des suppressions d’heures d’enseignement. « Cette mesure a donc semé la consternation dans la communauté éducative du lycée ».
Une délégation intersyndicale (FSU, SNALC, SNETAA, AD) a été reçue mercredi par le Secrétaire général du Rectorat mais cette audience n’a abouti à « aucune augmentation de moyens », selon les syndicats.
C’est donc suite à cette rencontre que les personnels du lycée hôtelier ont décidé de se mettre en grève ce jeudi.
Un manifestation rassemble actuellement plus de 150 personnes – élèves et enseignants – devant les grilles du lycée hôtelier La Renaissance.