LE PRCF SOUTIENT LES ENSEIGNANTS QUI REFUSENT LA CONTRE-REFORME HOLLANDE DU COLLEGE
Comme le premier Sarko venu, Hollande, Valls et la « Young Leader » Vallaud-Belkassem ont adressé – sous un emballage d’apparence courtoise, c’est la seule différence – un bras d’honneur aux dizaines de milliers de professeurs qui ont fait grève aujourd’hui: « nous entendons les questionnements (FAUX: c’est le REJET d’enseignants qui savent lire un texte et qui constatent que DES DIZAINES DE MILLIERS D’HEURES VONT ETRE SOUSTRAITES AUX ELEVES, sans parler du « qualitatif » en chute libre) mais la réforme est nécessaire et sera mise en place jusqu’au bout ». C’est ce qu’à l’Elysée on appelle le « dialogue social »: mais cela ne saurait nous surprendre de la part d’un gouvernement qui est aussi INFLEXIBLE envers les salariés et envers son aile gauche (cf le 49/3 pour passer le projet Macron!) qu’il est REPTILIEN envers l’UE et envers le MEDEF.
Bref, ces gens-là sont des ENNEMIS, y compris la souriante « Najat », et il faut mettre en place un plan de lutte de longue durée, non pas seulement pour exprimer le mécontentement », mais pour obtenir le RETRAIT de cette contre-réforme et des contre-réformes de même orientation (l’alignement européen sur les contre-modèles anglo-saxon et allemand) léguées par Chatel et Darcos.
C’est pourquoi, de Perpignan à Lille en passant par Paris, le PRCF est fier d’avoir diffusé largement son bulletin « conseils de classe », qui s’achevait par un appel au meeting du 30 mai prochain, à Paris, place du Palais-Bourbon (14 h) pour poser la question de fond: sortir par la gauche, dans une perspective anticapitaliste et progressiste, des carcans mortifères que sont l’euro, l’UE et l’OTAN.
Mai le mois des Luttes
En ce mois de Mai, partout en France les travailleurs luttent. Ce n’est pas parce que les médias du système masque cette colère, ces actions collectives qui bouillonnent partout dans les pays qu’elles n’existent pas. n’oublions pas que Tous Ensemble, dans l’unité d’action, nous sommes plus forts pour défendre notre intérêts de classe, celui de la classe des travailleurs. Comme l’a démontré ce 19 mai la mobilisation massive des enseignants contre la destruction de l’Éducation Nationale. Mais également la mobilisation des fonctionnaires contre la réforme territoriale et le démantèlement du pays en ces nouvelles féodalités que sont les euro-régions et les euro-métropoles.
Quelques exemples parmi de très nombreux des grèves de ce mois de mai !
Lozère : grève illimitée à l’usine de Quézac
A la suite du comité d’entreprise du lundi 18 mai au matin, et faute d’avoir obtenu des réponses à ses questions sur le rachat de l’entreprise, la CGT, qui représente plus de 80 % des salariés de l’usine de Quézac, a lancé un mouvement de grève illimitée le 18 mai à 16 h 30. « Dix-huit jours sont déjà passés depuis l’annonce de cette possible reprise, il ne reste que 42 jours avant que la vente soit prononcée le 30 juin, explique le syndicat. La CGT et les salariés sont exaspérés, le service des ressources humaines ne veut pas communiquer. Le cabinet d’expert qui nous accompagne pour étudier cette reprise a demandé des documents afin de mener à bien sa mission. En vain. Le syndicat exige que la direction fasse le nécessaire immédiatement. Aucune date n’a encore été fixée pour le comité d’entreprise extraordinaire demandé à Nestlé. Nous demandons qu’Éric Besson (le repreneur intéressé, NDLR) officialise alors ses projets et ses idées pour Quézac. »
La CGT demande également des engagements sur la pérennité des 54 CDI, car estime-t-elle « des engagements sur le maintien de la masse salariale ne veulent pas dire que tous les salariés seront conservés. Nous revendiquons également le maintien d’un pole de 10 salariés afin de continuer à pallier les absences pour congés. Nous voulons également des explications sur le déréférencement de la 33 cl dans les enseignes Casino, Système U et Cora. »
Toulouse : les grévistes de Tisséo vont manifester au Capitole
Alors que le mouvement de grève est entré dans sa sixième semaine chez Tisséo, les syndicats appellent à une manifestation sous les fenêtres des élus mercredi matin pour les « mettre devant leurs responsabilités » et dénoncer « le pourrissement de la grève » imposé selon eux par la direction.
Après 6 semaines de conflit et de perturbations dans le trafic des bus chez Tisséo à Toulouse, les salariés grévistes vont manifester mercredi matin devant le Capitole à Toulouse et en appellent à Jean-Luc Moudenc, le maire UMP de Toulouse, pour « débloquer la situation » et éviter ainsi le « pourrissement de la grève » imposée par la direction de Tisséo selon les syndicats.
L’intersyndicale (CGT/FO/SUD et CFDT) indique que « seul le maire peut débloquer la situation » et appelle donc les salariés à venir au Capitole mercredi matin pour interpeller Jean-Luc Moudenc.
Les syndicats dénoncent la position de la direction qui selon eux joue le pourrissement du conflit en espérant que la mobilisation finisse par fléchir.
En attendant, les perturbations sur le réseau bus sont toujours aussi importantes, notamment le matin. Le service bus est « très perturbé » selon Tisséo, alors que tramway et métro fonctionnent normalement.
Hôpitaux de Paris : appel à la grève jeudi
Les syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris appellent à une grève unitaire jeudi contre le projet de réforme des 35 heures du directeur général, Martin Hirsch.
Cette journée de mobilisation est décrétée par l’ensemble des syndicats représentatifs (CGT, SUD, CFDT et FO), accompagnés de la CFE-CGC, la CFTC et l’Unsa. Elle aura pour mot d’ordre «Repos préservé, qualité des soins assurée». Pour son directeur comme pour les syndicats, cette journée sera l’occasion de jauger l’ampleur du mécontentement.
Invités à se rassembler à 11 heures devant le siège de l’AP-HP, avenue Victoria, dans le 4e arrondissement de Paris, les grévistes convergeront en groupes depuis leurs hôpitaux respectifs. L’AP-HP déclare qu’elle n’aura «des estimations» quant à la mobilisation qu’à partir de mardi «soir». Elle assure, concernant l’organisation des soins, que les personnels liés à la prise en charge du patient seront «assignés a minima» pour «permettre l’expression des grévistes». Les patients pourront donc être accueillis en urgence, mais des «interventions programmées non urgentes au bloc opératoire» seront reportées.
75.000 employés de l’AP-HP sont concernés
Longtemps restée silencieuse, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, doit s’exprimer sur cette réforme ce mardi, à l’occasion des Salons Santé Autonomie, à Paris. Une prise de parole très attendue, alors que la Fédération hospitalière de France (FHF) réclame depuis des mois une conférence nationale sur les 35 heures, même si près de la moitié de ses établissements ont déjà renégocié les accords de 2002. Selon la FHF, la réorganisation du temps de travail est incontournable face aux contraintes budgétaires qui pèsent sur l’hôpital où 3 milliards d’euros d’économie sont prévus d’ici à 2017, dont 860 millions sur la masse salariale.
A l’AP-HP, 38 établissements et 75.000 personnels (hors médecins) sont concernés par cette réforme, qui pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2016. L’objectif affiché de Martin Hirsch est de gagner «par une autre organisation du travail, au moins 20 millions d’euros par an», en évitant la suppression de plus de 4.000 emplois d’ici quatre ans. Pour autant, il n’est pas question de supprimer totalement les RTT, assurait-il encore dimanche, promettant des propositions «équilibrées» aux syndicats. Tous ont déjà boycotté les réunions préliminaires à l’ouverture des négociations le 28 mai, rejetant l’état des lieux dressé par la direction, sans néanmoins rompre le dialogue.
Les syndicats redoutent en outre de perdre les acquis indépendants des 35 heures, comme les jours de congés octroyés pour la fête des mères, et réclament des orientations précises sur les services et personnels visés par des changements d’horaires. Les rythmes de travail sont très divers à l’AP-HP: 66% des agents travaillent 7h36 (38 heures /semaine) ou 7h50, mais d’autres font 10 heures de nuit, 12 heures de jour, tandis que certains cadres sont au forfait. Le nombre des RTT varie lui entre 20 et 24 jours, plus pour les cadres au forfait.
Martin Hirsch a d’ores et déjà écarté deux pistes: la généralisation ou l’extension du travail de 12 heures et la généralisation des plages de 7 heures par jour. Il doit recevoir les syndicats ce mardi après-midi dans le cadre de leur préavis de grève.
CIF-Kéoli : Les conducteurs de bus tiennent bon après quinze jours de grève
La direction ne cède pas. Les grévistes non plus. Les salariés de CIF-Kéolis, première entreprise privée de transport routier d’Île-de-France, sont en grève depuis le 4 mai.
La direction ne cède pas. Les grévistes non plus. Les salariés de CIF-Kéolis, première entreprise privée de transport routier d’Île-de-France, sont en grève depuis le 4 mai. Ils réclament une augmentation de salaire de 2,6 %, l’entreprise ayant réduit l’an dernier la masse salariale malgré d’importants bénéfices. « La colère augmente et de nouveaux salariés ont rejoint la grève », assure Christian Plazas, responsable CGT. Une rencontre avec le préfet est prévue dans la matinée, la première avec un représentant de l’État depuis le début du conflit. La CGT, majoritaire dans l’entreprise, demande aux autorités publiques de prendre leurs responsabilités, 90 000 habitants du nord-est de la région étant affectés par ce mouvement et CIF-Kéolis étant détenue à 70 % par la SNCF. Les blocages, nombreux la semaine dernière, ont été levés à la suite de plaintes déposées par l’entreprise aux tribunaux. Ce qui n’a pas affecté le cours de la grève.
Mouvement de grève chez SFR
Presque six mois après le rachat de SFR par Numéricable, l’UNSA, la CFDT et la CGT appellent les salariés à débrayer ce mardi entre 13h et 15h. Les personnels entendent notamment dénoncer les méthodes de management.
L’UNSA, la CFDT et la CGT dénoncent notamment les méthodes de management qu’ils jugent trop brutales, la dégradation des conditions de travail et les pressions tarifaires sur les sous-traitants. Ils évoquent des salariés écoeurés, démotivés et une situation qui ne cesse de se dégrader. La faute, disent-ils, à des réorganisations sauvages et mal accompagnées, des mises au placard ou des mutations contraintes. Selon Damien Bornerand, délégué CGT chez SFR, 250 salariés auraient déjà quitté l’entreprise, mais ils n’ont pas été remplacés. Par conséquent, la pression s’accroît, notamment chez les commerciaux, dont plusieurs seraient victimes de burn-out.
Les syndicats s’inquiètent aussi du sort des prestataires et sous-traitants de SFR, victimes d’un programme drastique de réduction des coûts. Ils affirment que la nouvelle direction tente de renégocier les contrats 20 à 30% moins chers. Selon la CGT, 2.000 emplois seraient menacés parmi les entreprises qui travaillent pour l’opérateur télécom depuis longtemps. Les syndicats préviennent que cet appel à la grève de quelques heures ce mardi, pendant la pause déjeuner, est un premier avertissement.