Les militants du PRCF, partout en France, répondent présents à l’appel à la solidarité des goodyears ! Exemple à Grenoble avec le compte rendu d’un militant grenoblois.
GRENOBLE GOODYEAR SOLIDARITÉ !
Entre 700 et 1000 personnes ont exprimé leur solidarité aux 8 de Goodyear frappés par une justice de classe instrumentalisée par le pouvoir politique. Exécutif non content de matraquer les salariés sur le front économique et social veut frapper aussi sur le plan judiciaire. Frapper pour intimider, pour démobiliser, pour isoler ceux qui se battent pour leur existence et celle de leurs enfants. Au vu de la manif de Grenoble, place de Verdun, face à la Préfecture, c’est loupé.
Des centaines de travailleurs, d’étudiants, de retraités étaient là en nombre pour dire leur solidarité de combat avec les 8. Ambiance déterminée et combative qui tranchait avec d’autre rassemblements. On sentait que « quel que chose se passe » comme le dit ce délégué CGT de la métallurgie et militant du PRCF.
Même la géographie du rassemblement a changé: les manifestants ne sont pas groupés sur les jardins de la place Verdun mais ils occupent largement les différentes voies de la chaussée directement devant la préfecture, provocant un grand embouteillage mais surtout qui a le mérite de provoquer questions et débats avec les passants qui malgré les désagréments, et c’est à souligner, partagent quasi-unanimement l’indignation des manifestants tel ce militant de la CFDT qui dit « Là, c’est trop ! » et qui est présent malgré l’absence de son organisation. La CGT et Solidaires étaient fortement représentés. On se prend à rêver d’une direction confédérale de lutte et de classe, une direction syndicale qui dirait m…. à la CES, et qui élargirait la journée du 26 au secteur privé pour aller vers un « Tous ensemble, en même temps! » comme le suggère un jeune ingénieur solidaire des Goodyear.
Une belle soirée qui faisait chaud au cœur malgré la météo glaciale. Signe d’une mobilisation populaire à amplifier.
Plusieurs centaines de tract appelant à la solidarité avec les Goodyear et dénonçant la politique de répression et d’austérité du gouvernement Valls-Macron ont été distribué par les camarades du PRCF.
Les prochaines grèves
- Grève des trains RER D et R les 22 et 23 janvier 2016
- Grève dans les collèges le 26 janvier 2016
- Grève dans les écoles primaires le 26 janvier 2016
- Grève des fonctionnaires le 26 janvier 2016
- Goodyear : Rassemblement le 4 février à Paris Journée de mobilisation et de grève avec des initiatives sur l’ensemble du territoire,pour la relaxe de nos camarades. Rassemblement en Île de France Place du Trocadero à Paris le 4 février à 11 heures.
- Grève à l’hôpital Laborit à Poitiers dès le 24 janvier 2016
- Grève à l’éducation nationale de Guadeloupe dès le 25 janvier 2016
- Grève des pompiers de la Drôme le 25 janvier 2016
- Grève des taxis le 26 janvier 2016
- Grève au Grand port maritime de Rouen le 29 janvier 2016
- Grève au lycée Vilar à Meaux les 21 et les 22 janvier 2016
Revue de Presse
Nord-Pas de Calais : « Ouvriers révoltés, y en a marre de trinquer ! » .
La Voix du Nord, 22 janvier 2016 :
Chaude ambiance, ce jeudi matin sous les fenêtres de Xavier Bertrand, le nouveau président de Région. Les syndicats de l’automobile, du ferroviaire et de la sidérurgie lui souhaitent une bonne année à leur manière.
Valérie Létard, vice-présidente de Région, a reçu ce jeudi matin une délégation syndicale porteuse de messages bien sentis et suggérés par une base ouvrière « exaspérée et à cran », représentée par 200 militants chauds comme la braise (blocage de rond-point d’accès au centre ville, pêtards, fumigènes, Internationale, slogans anti patrons et anti actionnaires etc.).
Au fond, il fut question d’emploi. De défense des emplois pour Akers à Berlaimont (97 emplois menacés), Areva à Jeumont (150), Vallourec à Saint-Saulve (261) ; inquiétudes sur le rapprochement entre les donneurs d’ordre ferroviaires Bombardier (Crespin) et Alstom (Petite-Forêt) ou sur le recours massif aux intérimaires dans l’automobile (1 200 à Renault Douai). « Il faut arrêter l’hypocrise, explique Ludovic Bouvier, responsable régional de la métallurgie à la CGT. Bertrand s’est fait élire sur l’emploi mais il ne saura pas en créer. Qu’il commence par sauver les postes menacés. On va s’interdire de rien, c’est la lutte qui primera car la situation devient dramatique avec les suicides, les familles déchirées et tous ces gens à la rue ».
Bernard porte une banderole pour Vallourec. « J’étais brûleur, je faisais les tiges de pétrole qui servent à perforer le sol. En 73, à mon embauche, on était 3 260, ils sont moins de 800 aujourd’hui. Ça fait mal vous savez… ».
Du bruit, de la colère et de la détermination en guise de bons voeux 2016. « Ouvriers révoltés, y en a marre de trinquer ! » .
Grosse mobilisation des agents EDF
- A lire également notre article sur la journée de grève et d’action dans le secteur de l’énergie le 21 janvier 2016
La grève très suivie à EDF a conduit à une très importante baisse de production d’électricité (plus de 20%) durant la journée du 21 janvier. « Depuis la nuit dernière, la production d’électricité (nucléaire, hydraulique et thermique) a diminué de 11.500 megawatts, l’équivalent de dix centrales nucléaires, indique devant le siège des ressources humaines d’EDF à Levallois Perret, Philippe Page Le Merour délégué CGT à EDF. Cette baisse de production a contraint les fournisseurs à acheter les électrons manquants au prix fort: « 375 euros le megawattheure », alors que les prix de gros tournent autour de 35 euros. Un coup de semonce qui devrait faire réfléchir l’oligarchie capitaliste
Les actions de la CGT FNME à Paris le 21 janvier 2016 en vidéo : cliquez ici
Forte mobilisation des salariés des IEG contre la fermeture d’usines, de services aux usagers, d’un plan social de grande ampleur.
C’est dans un contexte économique et social dur avec une répression syndicale forte sans précédent que les salariés du champ de l’énergie se sont mobilisés.
En effet, au lieu de combattre le chômage et la réindustrialisation du pays, gouvernement et patronat laissent s’installer ce climat de répression au prétexte de l’état d’urgence.
Pour preuve ce matin, les agents actifs et inactifs étaient accueillis au siège de GrDF par les CRS et non par les Directions.
C’est dans ce sens que les salariés de DALKIA étaient rassemblés ce matin à 8h00 à la Défense pour exiger la réintégration de leur représentant syndical, tout en portant leurs revendications sur salaires et emplois« Même pas peur » !
Face à cela, les salariés de l’énergie continuent à se mobiliser pour :
Les emplois liés aux projets industriels hypothéquant l’avenir des entreprises du secteur énergétique
L’amélioration de leurs garanties collectives et du Statut des IEG
Leur pouvoir d’achat (salaires, pensions et 1 % des activités sociales)
Tout ceci permettra de reconstruire un véritable service public face aux effets néfastes de la déréglementation et de la privatisation du secteur.
Dès mercredi soir, les hydrauliciens et thermiciens enclenchaient le mouvement avec une chute de production à 19h00 de 5 000 MW jusqu’au matin avec 11 500 MW de baisse cumulés avec le nucléaire.
Le constat est net, l’élargissement de l’action avec l’implication des agents actifs et inactifs de l’ensemble des entreprises du secteur de l’énergie (SNET, SHEM…).
Sur tous les lieux de rassemblement, on constate la participation active de jeunes agents.
Des milliers de salariés actifs et inactifs sont descendus dans la rue pour exprimer leurs revendications (1 500 à Lyon, 850 à Orléans, 200 à Toulouse, à Rouen, à Béziers, à Bayet…) ; occupation de postes à RTE, à la Distribution, coupures de lignes 63 KV et 90 KV, blocages de sites, délégations auprès des Direction et Préfectures).
A Limoges, 400 agents étaient rassemblés et de multiples coupures ont eu lieu pour démontrer aux usagers les conséquences de la dégradation du service public de l’énergie.
Déterminés, les salariés en lutte ont engagé une démarche envers les populations pour les informer de la situation et de l’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz : la privatisation de l’énergie.La CGT s’engage avec les salariés à élargir et poursuivre le mouvement afin que les pouvoirs publics et employeurs répondent aux revendications locales et nationales. – communiqué CGT FNME
Grève suivie et blocus hier à l’entrée de la centrale nucléaire de Civaux
La Nouvelle République, 22 janvier 2016 :
Lancé mercredi soir par la CGT, le blocage de l’accès au site de la centrale nucléaire de Civaux était total hier matin. Le mouvement national, à l’appel de la CGT, a été bien suivi avec plus 50 % de grévistes selon les syndicats, un peu moins selon la direction, sur un effectif d’environ 600 salariés.
Jean-Luc Daganaud, délégué syndical CGT CNPE de Civaux et Franck Théraud, secrétaire CGT ont pris la parole pour détailler les revendications aux agents : ils s’opposent « aux concessions faites par le gouvernement à Bruxelles à savoir la privatisation des barrages hydroélectriques et à la fermeture non justifiée de centrales de production. La hausse du prix de l’électricité dans les 5 ans. La baisse des effectifs de 5 % et la réduction des budgets de la sous-traitance sont également au programme. »
Le piquet de grève a été levé en fin de matinée en attente du résultat du CCE national extraordinaire. L’accès à la centrale a été libéré en début d’après-midi.
EDF annonce la réduction de ses effectifs, les salariés mobilisés
AFP, 21 janvier 2016 :
EDF a présenté jeudi en comité central d’entreprise (CCE) une réduction de 5% de ses effectifs sur trois ans qui, couplée aux inquiétudes sur la situation de l’électricien, a amené les salariés à se mobiliser pour la 4e fois depuis début novembre.
EDF a annoncé dans un communiqué une baisse des effectifs de 5% sur le périmètre d’EDF SA, sans aucun licenciement, sur la période 2016-2018.
Sur un effectif annoncé de 67.000 salariés, cela reviendrait à une réduction de 3.350 postes. Les syndicats font part, eux, de jusqu’à 4.200 postes supprimés.
Cette réduction des effectifs, inacceptable et assortie d’un plan d’économies de 700 millions d’euros sur trois ans, survient au pire moment alors que l’entreprise fait face à des enjeux majeurs, notamment avec le grand carénage (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises), a souligné Philippe Page Le Mérour (CGT), lors d’une conférence de presse à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), où siège le CCE d’EDF SA.
C’est une provocation qui fait suite à 20 ans de déréglementation du secteur de l’énergie, a déclaré de son côté Maurice Isler (FO), qui craint encore davantage de suppressions de postes, la baisse annoncée ne prenant pas en compte par exemple la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ou l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques demandées par Bruxelles. Les salariés ne sont pas la variable d’ajustement, a-t-il ajouté.
Mettant l’accent sur la situation difficile de l’entreprise et surtout le danger industriel, financier et juridique que représente, à ses yeux, le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Angleterre, la CFE-CGC demande qu’il soit a minima reporté, a souligné son représentant Francis Raillot. L’entreprise doit apprendre à prioriser ses investissements, a-t-il insisté.
Selon EDF, cette baisse d’effectifs s’inscrit dans un environnement marqué par une concurrence accrue et des conditions de marché défavorables en France et en Europe qui nécessite une adaptation de l’entreprise.
– EDF ‘au bord de la rupture’ –
L’électricien, qui avait beaucoup embauché ces cinq dernières années, assure qu’il restera un recruteur important avec 1.000 à 2.000 embauches chaque année, selon la directrice des ressources humaines, Marianne Laigneau.
Appelés à se mobiliser par la CGT, la CFE-CGC et FO, les salariés d’EDF étaient à 21,12% en grève jeudi, selon la direction.
(…)
Ce mouvement de grève est le quatrième dans le secteur de l’énergie depuis début novembre. Outre les suppressions de postes, les syndicats s’inquiètent du contexte difficile pour EDF, fragilisé selon eux par, entre autres, le rachat d’Areva NP, l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques demandées par Bruxelles ou le projet d’Hinkley Point.
Dans une lettre ouverte au président de la République publiée mercredi, FO s’alarmait du jeu de massacre autour d’EDF, au bord de la rupture. On attend de l’Etat, actionnaire à près de 85%, qu’il prenne ses responsabilités, a dit jeudi la CGT, en mettant en cause les dividendes versées par EDF.
Jeudi, les élus du CCE (CGT, CFE-CGC, CFDT et FO) ont décidé de poursuivre la procédure de droit d’alerte lancée le 10 décembre, la première dans l’entreprise. Ils en ont aussi appelé aux parlementaires pour qu’ils se saisissent du dossier.
Et ailleurs :
Dans le commerce et la restauration : Grève du personnel chez Courtepaille à Chambray
La Nouvelle République, 22 janvier 2016 :
Les clients venus déjeuner hier midi au restaurant Courtepaille de Tours-Sud, à Chambray-lès-Tours, sont repartis seulement avec un tract du syndicat CFTC. En effet, le personnel a lancé un mouvement de grève pour protester notamment contre les conditions de travail.
Le syndicat dénonce notamment « les horaires de fermeture très tard l’hiver alors qu’il n’y a pratiquement pas de clients ». Il demande une plus grande autonomie de la direction sur la possibilité de recruter sans accord du directeur régional « pour capitaliser sur la qualité de service afin de redonner l’envie aux clients de venir et revenir en ayant le juste effectif avec une meilleure gestion des heures de travail et des salaires en phase avec le travail réalisé », rapporte notamment Tristan Guillot, représentant le personnel.
A l’aéroport d’Orly, les salariés de Hertz prolongent la grève
94. Citoyens, 21 janvier 2016 :
En grève depuis ce lundi 18 janvier, les salariés de l’agence de location de voitures Hertz de l’aéroport d’Orly ont manifesté ce mercredi autour d’un barbecue.
Motif principal de la grève : une flexibilité horaire épuisante sans contrepartie suffisante des salaires, selon les collaborateurs en colère. « Nous demandons l’augmentation générale des salaires de 80 euros, contre 26 euros proposés par la direction, et un retour au temps de travail hebdomadaire« , réclame Alain Jehan, délégué syndical CGT Hertz France, qui regrette « une flexibilité tirée au maximum. »
Fin 2013, un accord a été signé entre la direction et CFDT, CFTC et FO, permettant d’assouplir le temps de travail et d’améliorer le dialogue avec les salariés. Mais aujourd’hui, préparateurs, chargés de clientèle, mécaniciens et chefs d’équipe n’y trouvent pas leur compte.
« On peut travailler jusqu’à 44 heures par semaine et n’avoir que 9 weekends de repos dans l’année« , témoigne un salarié. « Et en plus, on ne connaît jamais les horaires de travail à l’avance. On alterne des semaines calmes et chargées selon les besoins de l’entreprise. »
« C’est incompatible avec la famille, on peut nous changer nos horaires du jour au lendemain, on a une vie aussi en dehors de Hertz ! » s’agace pour sa part une autre salariée. « Quand vous finissez à 20 heures, et que vous mettez deux heures pour rentrer, en recommençant à 6 heures le lendemain, le temps de repos n’est pas respecté« , reproche un préparateur.
« C‘est une machine qui fait les emplois du temps. Elle ne peut pas prendre en compte les facteurs humains. Or, il peut y avoir des aléas. Si le vol est retardé, je me retrouve seul au comptoir à gérer 20 personnes, suivre des procédures strictes avant de leur louer le véhicule« , témoigne un chargé de clientèle.
« De 7 vérifications de véhicules par jour, on est passé à 11 ! Forcément, le travail est moins bien fait », se désole pour sa part un mécanicien. « Un loueur aujourd’hui, on lui demande aussi d’être vendeur d’assurance… On nous en demande toujours plus« , reprend Alain Jehan.
Dans la fonction publique territoriale : Essonne: Les agents du Département contre les mesures d’austérité
Essonne Info, 20 janvier 2016 :
Ce vendredi 15 janvier, la maison des syndicats d’Evry faisait salle comble pour l’assemblée générale du personnel du Département. Révolté, celui-ci tente de parer la politique d’austérité mise en place par le Conseil départemental.
Quelques 400 personnes étaient présentes ce vendredi matin à la Maison des syndicats d’Evry. Les membres du personnel du département ont massivement répondu à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO et FSU pour une Assemblée générale exceptionnelle. La salle regorge d’agents, tous souhaitent défendre leur cause. Le micro passe de mains en mains, une pluie de questions s’abat alors sur les syndicalistes en charge de l’animation de cette assemblée.
Bourg-en-Bresse : poursuite de la grève à l’EREA Philibert-Commerson
Le Progrès, 20 janvier 2016 :
Une partie du personnel de l’EREA(1) Philibert-Commerson, à Bourg-en-Bresse, est en grève depuis le lundi 11 janvier.
Il s’agit d’enseignants éducateurs d’internat qui refusent la transformation de leur poste et leur remplacement par des surveillants d’internat, « précaires et sans formation spécialisée alors que le ministère met l’accent sur la lutte contre le décrochage scolaire », argumente Nicolas Dussuyer, responsable du syndicat Force ouvrière de l’EREA.