Pour financer la guerre de l’Axe USA-UE-OTAN – ce sont déjà plusieurs dizaines de milliards en armes et encore bien plus en financement qui sont prélevés sur le budget de la France pour la guerre en Ukraine – le régime Macron sous la contrainte euro-austéritaire de l’Union européenne étrangle les services publics. Alors que nos enfants n’ont pas tous un enseignant devant la classe, alors que les malades font fasse aux suppressions massives de lits à l’hôpital publics et trouvent ainsi la porte des urgences fermées, des mobilisations et grèves vitales sont impulsées dans ces services publics. Pour la santé, c’est la grève de ce 29 octobre (lire ici). Pour l’éducation nationale, avec 4 000 suppressions de postes supplémentaires et la poursuite de l’écrasement salarial et de la destruction du statut et du métier, s’appuyant sur la précarisation / contractualisation des professeurs, la FSU semble enfin décidée à impulser la mobilisation. Et on pourrait multiplier les exemples dans d’autres administrations et services publics
Mais il n’y a pas que dans les services publics que la colère gronde. C’est aussi le cas dans l’industrie. Pour défendre l’emploi et le produire en France, alors que le patronat s’en prend à ce qu’il reste de l’industrie française. Attaques contre les usines chimiques en ciblant les raffineries, vente à la découpe des usines pharmaceutiques. Attaques contre la métallurgie avec la poursuite des fermetures de fonderies, des usines automobiles et désormais des équipementiers automobiles. Tout cela au profit des délocalisations en Europe de l’Est encouragées par l’Union européenne. Les grève, c’est aussi partout pour les salaires, réduits à peau de chagrin par l’inflation. Cette inflation est activée par l’économie de guerre et ses sanctions, qui sont intégralement supportées par les travailleurs tandis que les fortunes des milliardaires explosent en battant des records. Cela explique les très nombreuses grèves dans les transports. Et on doit y ajouter le mouvement de colère des paysans étranglés d’avantage encore par la mise en œuvre, toujours par l’Union européenne, de l’accord de libre échange avec le Mercosur ! Sans oublier les électriciens gaziers sous la pression de la libéralisation ordonnée par l’Union européenne.
Bref, la colère ouvrière, la mobilisation populaire sont partout. Si seulement, des directions confédérales syndicales, plutôt que de se mettre à la remorque de la Confédération européenne des syndicats, qui célèbre la retraite à 67 ans et cogère avec le patronat européen l’exploitation, n’abandonnait pas ces luttes, mais au contraire faisait l’effort de réunir dans un calendrier de lutte, dans un programme de mobilisation, cette formidable résistance populaire dans un tous ensemble gagnant… Mais il est vrai que pour cela, il faudra pointer les causes, en particulier la guerre impérialiste et ses coûts, les directives de l’Union européenne du Capital et ses structures faites pour impulser dumping antisocial et délocalisation. Ce qui nécessite d’affronter le capitalisme. C’est en ce sens, et pour donner le débouché politique indispensable permettant marcher sur deux jambes pour faire avancer les revendications syndicales (cliquez ici), comme le dit le syndicaliste CGT énergie Cédric Liechti, les travailleurs doivent rétablir leur organisation politique : le parti communiste. C’était bien le sens des deux jours des travaux des 20 ans du PRCF, qui ont fait la part belle aux travailleurs en lutte : les syndicalistes mais aussi les Gilets jaunes.
International
Grève géante aux États-Unis : les dockers obtiennent gain de cause et mettent fin au mouvement
4 oct. 2024
Menaçant de paralyser l’économie du pays à quelques semaines de l’élection présidentielle, les dockers américains ont remporté leur bras de fer avec les employeurs maritimes. Ils connaîtront une augmentation de 62 % de leur salaire sur 6 ans.
Industrie
Grève à l’appel de la CGT chez Arabelle Solutions à Belfort
À l’appel de la CGT, les salariés d’Arabelle Solutions à Belfort sont entrés en grève le lundi 23 septembre, une première depuis le rachat par EDF de la branche nucléaire de General Electric. Une nouvelle grève est annoncée pour le jeudi 26 septembre.
La CGT dénonce notamment des écarts très importants dans le versement des primes aux salariés. Selon le syndicat, ces primes varient de 70 euros pour la plupart des salariés à 20 000 euros pour certains cadres. De plus, la CGT pointe également l’absence de visibilité et de lisibilité quant au carnet de commande de l’usine et à la stratégie et l’engagement des acteurs de la filière du nucléaire.
À La Suze-sur-Sarthe, la grève maintenue chez Valeo, l’usine à l’arrêt
Les ouvriers sont en grève depuis le 21 octobre. Après avoir défilé dans les rues de la ville, ils mettent à l’arrêt l’usine. C’est que la situation est grave, alors que leurs emplois sont menacés par la fermetures annoncée du site de production.
Vencorex Pont de Claix : l’usine chimique en grève illimitée
C’est en assemblée générale que les ouvriers de l’usine Vencorex ont décidé d’une grève générale « immédiate et illimitée » alors que le propriétaire de l’usine venait de recevoir une offre de reprise de l’entreprise très insuffisante (par le chinois Wanhua via une filiale hongroise). L’usine produit des composants pour les peintures et solvants, et appartient au groupe thaïlandais PTT GC. Seulement, l’offre de reprise ne porte que sur une toute petite partie de l’activité (les tolonates) qui emploie 25 des 450 salariés de Vencorex. Il s’agit en réalité d’un plan de fermeture de l’usine. Une de plus du produire en France. Comme si en France on n’utilisait pas de peinture !
La situation est d’autant plus grave que Vencorex c’est un maillon de la chaîne de production de la plateforme industrielle de Jarrie, qui comprend notamment l’usine Arkema, approvisionnés pour ses sels par Vencorex.
Sanofi : pour le maintien de la production en France du Doliprane, l’usine de Lisieux poursuit la grève
Le gouvernement Macron-Barnier-MEDEF s’est moqué des ouvriers de Sanofi : en proposant d’entrer au capital de la filiale Opella de Sanofi qui produit le Doliprane à hauteur de 1% alors que celle ci est vendue aux spéculateurs américains, il n’apporte aucune garantie sur le produire en France. De fait, et comme la crise Covid l’a démontré, il y a urgence à nationaliser ce secteur stratégique pour la vie des Français.
Les ouvriers ont donc voté la poursite de la grève sous forme de débrayages à compter du 28 octobre. Frédéric le délégué CGT souligne: « nous ferons des débrayages tous les jours jusqu’au retrait de la vente ». Plus de 80% des ouvriers participent à la grève.
En Guadeloupe, la grève des agents d’EDF paralyse la production électrique
Le mouvement de grève lancé dimanche 15 septembre par les agents d’Électricité de France (EDF) en Guadeloupe paralyse une partie considérable de la production électrique de l’île. Que nul ne soit dupe : les 46 000 foyers privés d’électricité ont été punis par la direction de l’entreprise qui refuse de répondre aux justes revendications des électriciens.
Les agents d’EDF Production électrique insulaire (PEI) – qui produit près de 70 % de l’électricité de Guadeloupe grâce à une centrale diesel – exigent tout simplement le respect du protocole de fin de conflit signé en février 2023, après une grève de 61 jours.
Les salariés revendiquent l’application des dispositions relatives au temps de travail, les régularisations de salaires, le paiement des indemnités kilométriques et le libre fractionnement des congés annuels calculés en heures.
L’industriel du carton DS Smith en grève reconductible
Les salariés de la cartonnerie DS Smith ont répondu à l’appel national à la grève reconductible lancé le 23 septembre par une intersyndicale (Filpac-CGT, FO, CFDT). Les syndicats revendiquent notamment une redistribution d’une partie des bénéfices réalisés par le groupe sous forme prime de partage « à hauteur de 2 500 euros »
L’intersyndicale demande également une réévaluation de la classification des métiers pour prendre en compte leur évolution, ainsi qu’un nouveau calcul de la prime d’ancienneté à partir du « salaire réel ».
Des salariés des Ateliers de Joigny en grève à Artix
À Artix, dans les Pyrénées-Atlantiques), les salariés de l’antenne mobile des Ateliers de Joigny (150 salariés, principalement dans l’Yonne), spécialisés dans l’inspection, la révision et la réparation des wagons et des composants ferroviaires, se sont mis en grève pour imposer le versement de primes dans le cadre de l’accord d’entreprise sur les interventions en déplacement.
La société appartient au groupe allemand VTG Group, un des plus gros loueurs de wagons en Europe.
Grève des ouvriers en situation de handicap à Wittenheim
À l’appel de la CGT, les ouvriers en situation de handicap de l’entreprise adaptée de Wittenheim se sont mis en grève le mercredi 18 septembre 2024.
Ces salariés dénoncent la baisse unilatérale de 10% de leur salaire à partir du 1er octobre décidée par l’employeur pour éponger un déficit de 3 millions d’euros.
La grève de 24h des dockers et portuaires paralyse les bassins ouest du port de Marseille-Fos
À Fos-sur-Mer et dans les bassins ouest du grand port maritime de Marseille, les travailleurs des industries portuaires ont répondu massivement à l’appel à la grève de 24 heures annoncée par la CGT des ouvriers dockers et des personnels de la manutention portuaire du golfe de Fos. Une manifestation et une conférence de presse ont aussi été organisées par la CGT.
Dans un communiqué, la CGT avait dénoncé la «transition écologique punitive» orchestrée par le président et ses gouvernements : «Le président Macron a fermé la centrale à charbon de Gardanne sans se soucier des impacts que cela a entraînés», notamment l’arrêt d’import de la bauxite pour l’industriel Alteo.
Également, une centaine d’emplois sont actuellement menacés par la procédure de sauvegarde de l’un des employeurs de la Darse 1 : la société Carfos Sea Invest, qui sera mise en liquidation le 13 décembre prochain. Dans ces secteurs comme ailleurs, le patronat use de tous les prétextes possibles et imaginables pour imposer sa rapacité et sa prédation, sa course aux profits immédiats qui induit une désindustrialisation violente, la perte massive d’emplois directs et indirects…
«La transition écologique, la décarbonation, la transition énergétique, la transition des trafics ne peuvent pas se traduire par de la casse sociale avec des licenciements», a rappelé le syndicat CGT, qui explique encore : «Les salariés, dockers, mainteneurs, administratifs ne seront pas la variable d’ajustement de choix stratégiques de l’entreprise, de l’État et du Grand port maritime de Marseille.»
« C’est la catastrophe, pire que les journées port mort » : la grève des remorqueurs à Saint-Nazaire et ses conséquences
Un bras de fer sur les salaires et les remorqueurs de Boluda à quai à Saint-Nazaire est en cours depuis jeudi 22 octobre, avec une grève, et « de graves conséquences » alerte le Port, qui a écrit à la direction pour qu’elle trouve une issue à la crise. La raffinerie à Donges pourrait être contrainte de s’arrêter. Les officiers de la société sont en grève, car les négociations sur les salaires « sont au point mort », assure la CGT. Sans les remorqueurs, six au total, c’est une très grosse partie de l’activité qui se retrouve paralysée. Environ 75% des bateaux qui entrent dans le port font plus de 100 mètres de long et/ou transportent des matières dangereuses. En aucun cas ces navires-là ne peuvent manœuvrer dans l’estuaire de la Loire jusqu’aux terminaux de Montoir ou de Donges sans les remorqueurs. D’ailleurs, pour un seul navire, bien souvent, il en faut trois ou quatre. Les remorqueurs sont à l’arrêt et 14 bateaux sont en attente, coincés au large. « Ce sont des pétroliers, des méthaniers, des céréaliers, des porte-conteneurs », nous assure le Port autonome. Quatre étaient même, en début de semaine, bloqués de l’autre côté, à Montoir, sans pouvoir sortir. La raffinerie TotalEnergies de Donges nous confirme : « Un bateau de pétrole brut attend au large, il n’a pas été dérouté, nous attendons de pouvoir le faire apponter pour décharger sa cargaison. (…) Si nous arrivons en deçà de notre stock minimum, nous devrons envisager l’arrêt de la raffinerie à brève échéance. »
Et l’inverse est vrai aussi, car une partie de la production finie de carburants est expédiée par voie maritime. Si les bateaux ne peuvent pas apponter, « ils ne peuvent donc pas enlever les produits finis. Cela peut, à terme, conduire à l’arrêt de la raffinerie si nos capacités maximum de stockage sont atteintes »
Les officiers de Boluda se sont lancés dans une mobilisation inédite à Saint-Nazaire. Ce qui bloque ? Les négociations annuelles obligatoires, les NAO comme on dit dans le jargon. La direction veut bien signer une augmentation cette année, en rapport avec l’inflation et le chiffre d’affaires, mais en contrepartie, il faut que les salariés s’engagent à ne pas réclamer au-delà de 0.5 % d’augmentation l’année prochaine.
« Ça, c’est hors de question », tacle Patrice Dulorme délégué syndical CGT. « La direction ne négocie pas, elle impose. Nous ne nous laisserons pas faire. » En filigrane, une nouvelle direction depuis deux ans, dont les méthodes inquiètent « et pas seulement à Saint-Nazaire, au Havre également », assure le délégué. Des officiers bien décidés à mener le bras de fer jusqu’au bout, car, disent-ils, Saint-Nazaire avec ses 90 salariés est « le site le plus rentable de la société ». Mieux que Le Havre, Dunkerque, Marseille ou La Rochelle. Mais pour combien de temps ? Car la direction de Boluda, qui « ne communique pas sur ce conflit » , n’a visiblement pas l’intention de céder. La crainte sans doute qu’un oui aux officiers de Saint-Nazaire ne fasse tache d’huile sur tous les autres sites du groupe.
Transports
Grève des transports urbains de Dijon les 8 et 9 novembre 2024
Les conducteurs de Divia à Dijon entreront en grève du vendredi 8 novembre 2024 au samedi 9 novembre 2024. Ce mouvement social est piloté par le syndicat UNSA.
Les raisons invoquées par le syndicat incluent des conditions de travail considérées comme insoutenables. Les modifications des plans de circulation et la surcharge de passagers sur certaines lignes sont au cœur des revendications. Les travaux prévus en anticipation des élections municipales rendent la situation encore plus problématique.
Grève des trains TER de la Sarthe le 15 octobre 2024
Les conducteurs et contrôleurs de TER se sont mis en grève dans le département de la Sarthe, le mardi 15 octobre 2024. Cette action a été organisée par l’intersyndicale de la région, impliquant la CGT, Sud Rail et la CFDT.
Le conflit trouve son origine dans l’augmentation du temps de roulement imposé par la direction régionale. L’intersyndicale dénonce des amplitudes horaires trop importantes et des protocoles de congés inadaptés, ce qui nuit à l’équilibre travail-vie personnelle des agents. Une tentative de conciliation est prévue, mais si aucun accord n’est trouvé d’ici le 25 octobre, la grève pourrait se prolonger.
Albi : un préavis de grève des agents de la Ville et de l’Agglo
Les syndicats CFDT, CGT, SDATT et UNSA ont déposé un nouveau préavis de grève des agents communaux et communautaires pour tout le mois d’octobre.
Pour eux, la rupture de confiance est totale avec la maire d’Albi et présidente de l’Agglo, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Les représentants des syndicats souhaitent exprimer « la colère et les revendications des agents » et ainsi « alerter les Albigeois sur la dégradation du service qui leur est rendu ».
Ils ont donc déposé un préavis de grève, qui débutera mardi 1er octobre et devrait toucher tous les services de la Ville et de l’Agglo. Le point de crispation reste toujours le niveau de rémunération des agents. « Déjà, l’année dernière, nous avions alerté sur la colère des agents face au refus des élus de revoir le niveau des primes (RIFSEEP) ainsi que les effets néfastes du niveau très bas de rémunération dans nos collectivités : difficultés à recruter et à fidéliser, turn-over dysfonctionnel, paupérisation des agents, etc. », expliquent les syndicats.
« On nous a promis une augmentation à l’été 2024 et nous n’avons toujours rien vu », poursuivent-ils. La menace de grève semble pourtant avoir porté ses fruits. « Madame le maire et présidente de l’Agglo nous a adressé un courrier le 24 septembre dernier proposant une augmentation de 70 euros à partir du mois prochain avec effet rétroactif au 1er juillet pour les agents de catégorie C. » Une somme insuffisante pour les syndicats qui demandent une augmentation de 110 euros pour les agents les moins bien payés.
« Un pelliste chez nous touche 300 euros de moins qu’au Département et pour certains agents du Grand Albigeois, pour le même poste, c’est 180 euros de moins qu’à l’Agglo Gaillac-Graulhet, rappellent les syndicats. On le répète, ces propositions ne nous conviennent pas… C’est une nouvelle marque de son mépris. Il faut faire plus. »
Ils annoncent donc une grève « tournante » qui touchera tous les services à partir de mardi : cuisine centrale, médiathèque, ATSEM, voirie, propreté urbaine… En outre, un rassemblement sera organisé le mardi le 1er octobre sur la place du Vigan, entre 11h30 et 13h30.
Grève des bus Stan à Nancy les 3 et 4 octobre 2024
Les conducteurs et conductrices des bus du réseau Stan du Grand Nancy se sont mis en grève partielle le jeudi 3 et le vendredi 4 octobre 2024.
Cette action est menée à l’appel du syndicat Sud, qui pointe du doigt une organisation interne du travail jugée insatisfaisante. Le mouvement vise à sensibiliser l’entreprise sur cette problématique en suspendant le travail pendant 45 minutes en début ou en fin de service.
Six semaines de grève sur le réseau de bus Keolis Méditerranée à Sète
Alors que la direction du réseau Kéolis Méditerranée à Sète cherche à provoquer l’essoufflement du mouvement social, les salariés du groupe se sont mis en grève le 2 septembre – après deux semaines de grève avant les vacances estivales – et entament leur quatrième semaine de grève depuis la rentrée scolaire.
Le réseau de transport est très perturbé par la grève, massivement suivie par les salariés, avec 70 % du personnel de conduite et de l’atelier gréviste sur Agde et 60 % sur Sète.
« Nos revendications sont légitimes, nous ne demandons pas beaucoup, juste assez pour vivre