Édito de la Commission luttes du PRCF
Depuis le début de l’année, actionnaires et propriétaires des grandes entreprises ont très largement amorti l’inflation. Par contre, l’inflation continue de peser sur le portefeuille des ménages du fait de la stagnation, voire de la baisse de leurs salaires. Malgré les nombreuses luttes qui se déroulent dans tout le pays, le gouvernement et le MEDEF continuent à ignorer la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, qui sont les seuls créateurs de richesse. Voilà pourquoi c’est dans les entreprises et dans la rue, par la lutte et dans le tous ensemble en même temps, que les travailleurs doivent exiger la hausse générale des salaires, l’indexation des salaires sur les prix, la taxation des profits. Il faut que dans chaque entreprise, les militants organisent des assemblées générales, afin d’identifier les revendications majoritaires des salariés et unifient les luttes en portant haut la revendication de la remise en place de l’échelle mobile des salaires supprimée en 1983 par le gouvernement socialiste composé de ministres encartés au « PCF ».
Ici et là, des travailleurs rouspètent contre les grévistes, caricaturés par nos médias menteurs, parce qu’ils ne peuvent pas « aller travailler »… Mais si les raffineurs gagnent, toute la classe ouvrière gagnera. S’ils perdent, tout le monde reculera et la retraite à 65 ans est pliée d’avance ! Soyons solidaires, nous sommes une seule et même classe, la classe ouvrière, cœur de la Nation laborieuse.
Alors soutien résolu aux ouvriers grévistes, NOS FRÈRES DE CLASSE et tous aux manifs. Au lieu d’aider Macron à casser la grève pour protéger les superprofits des actionnaires, partout, comme à la SNCF et à la RATP, faisons grève tant que ce droit existe et que l’UE ne l’a pas encore brisé, et « à bas les réquisitions ! ».
CE N’EST PAS LE GRÉVISTE COURAGEUX DE TOTAL QU’IL FAUT RÉQUISITIONNER, C’EST TOTAL QU’IL FAUT NATIONALISER !
La revue de presse des luttes : ceux qui vivent sont ceux qui luttent
Lyon – grève des agents de nettoyage à Perrache: des négociations au point mort
Source – le Progrès
Les 22 agents de nettoyage de la gare routière de Perrache, sous-traitants de la métropole, sont sur leur piquet de grève depuis onze jours. Selon les syndicats, aucune solution ne se dessine avec la Métropole, qu’ils accusent de « vouloir les mettre au chômage en 2023, après trente ans de service
Métropole de Lyon Grève des conducteurs de Rhônexpress: comment rejoindre l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry ce vendredi ?
Source – le progrès du 21/10/2022
La majorité des salariés de Transdev rail Rhône, exploitant de Rhônexpress, seront en grève ce vendredi 21 octobre. 100 % du personnel de conduite des tramways seront mobilisés » ont annoncé les syndicats CGT et Sud, dans un communiqué. Ils protestent contre la modification de leurs horaires de travail au 1er janvier 2023.
Renault Trucks : les salariés veulent « une hausse de salaire, pas une prime.
Source – Le progrès
Jeudi matin animé du côté du site Renault Trucks à Vénissieux. En effet, réclamant une revalorisation salariale et à l’appel des organisations syndicales représentatives du groupe (FO, CFDT, CFE-CGC, CGT et Sud), les salariés du site ont débrayé ce 13 octobre.
Une grève qui a été suivie dans plusieurs autres sites notamment à Bourg-en-Bresse, Blainville ou encore Limoges.
Brest – Monoprix : accord sur les salaires après la vague de débrayages
Source – le télégramme
Un accord avec les organisations syndicales sur une revalorisation salariale a été trouvé chez Monoprix. Il intervient quelques jours après une grève touchant plusieurs magasins dans l’Ouest, pour protester contre une dégradation des conditions de travail et le manque d’effectifs.
Urgence Retraite !
Source – tract de la Fédération CGT Mines-Energie
Le 4 octobre 2022, le gouvernement a ouvert les hostilités sur le dossier des retraites. La feuille de route du ministre du travail en charge de ce dossier fixe le cap avec un calendrier resserré. Un projet de loi serait déposé au Parlement en janvier 2023. Le président Macron a déjà tracé les contours de cette réforme qui veut marquer les premiers mois de son quinquennat.
Au cœur de toutes les mesures qu’il compte mettre en œuvre figure la suppression des régimes spé- ciaux, mais pas tous ! Il polarise sur trois régimes principalement : celui des cheminots, celui de la RATP et le notre le régime des IEG. Le régime des mineurs dont la gestion du régime de base a été confiée à la Caisse des Dépôts et consignations suivrait dans une même logique.
Falsificateur de l’histoire, un CNR est mis en place pour tuer ce qu’a mis en place celui de 1945. Substitution du Conseil National de la Résistance par un Conseil National de la Rétrogradation !
Casser les services publics casser les statuts !
Le premier chantier de démolition a été acté en 2018 à la SNCF avec la mise en place de la « clause du grand père ». Les nouveaux embauchés n’ont plus l’accès ni au régime de retraite ni aux droits acquis par les cheminots. C’est le double statut et l’étiolement du régime spécial des cheminots.
Avec l’ouverture des concessions ferroviaires dans les régions, une seconde lame consiste au transfert des salariés de la SNCF vers de nouveaux opérateurs privés qui s’organiseront pour anéantir les droits acquis du « statut du cheminot ».
A la RATP, les projets sont en cours avec la remise en cause des concessions et le dépôt d’un appel d’offres en une vingtaine de lots de toute l’activité de transport en car à Paris et en proche banlieue, pour les trams, le RER les mêmes décisions ont déjà été prises entre l’Etat et le Conseil Régional d’Ile de France dans un avenir proche. Pour les salariés de la RATP, il est prévu un « sac à dos social » terme choisi par la direction pour ne pas dire valise sociale car le voyage sera sans retour vers le Statut de la RATP, ni sur le régime spécial de retraite.
Deux entreprises privés s’arrachent les concessions : KEOLIS (SNCF 70% et Caisse des dépôt du Québec 30%) et TRANSDEV (66% Caisse des Dépôts et 34% Rothmann, entreprise allemande)
Et pour les industries électrique et gazière ?
« Le cahier des charges annexé aux actes de concession de production ou de distribution de gaz et d’électricité doivent contenir des clauses fixant le statut du personnel »,
Loi du 28 juillet 1928
Presque un siècle qu’est associé au service public de l’électricité et du gaz un socle social incontournable dont la retraite !
Macron a brandi lors de sa dernière campagne électorale la menace d’appliquer à la RATP et dans les IEG la « clause du grand père » et ce dès le 1er janvier 2023 rayant de la carte les deux derniers régimes spéciaux attachés à des services publics essentiels pour les populations.
Il n’y a aucun bénéfice financier à tirer de ces suppressions, ce sont deux régimes équilibrés et qui ne
demandent aucune participation de l’Etat ni du ré- gime général vieillesse.
La raison essentielle est idéologique et politique. Il faut effacer ces « régimes pionniers » qui dé- tiennent en leur sein des dispositions qui peuvent constituer des exemples à reproduire dans d’autres secteurs d’activités. C’est de la contagion sociale à l’avantage des salariés et retraités que Macron ne veut surtout pas !
Les complices ne se cachent pas!
Le MEDEF, les directions d’entreprises sont acquises à la réforme de Macron qui multiplie les cadeaux : exonérations de cotisations (72 MDS€ /an) , baisse de la fiscalité des entreprises, générosité de l’Etat (chèques alimentaires, énergie, etc.) sur le dos des contribuables. Les entreprises financent de moins en moins la Sécurité Sociale qui vit de recettes des taxes, la branche vieillesse est encore financée majoritairement par les cotisations sociales et c’est de cela que l’on veut se débarrasser pour développer la retraite par capitalisation.
Les employeurs des IEG avec le pouvoir politique usent de toutes les ficelles : cessions, déstructurations, fusions pour ne plus avoir à appliquer le Statut National et en outre le régime de retraite. Les plans Hercule ou Clamadieu sont des marqueurs à cet égard.
Tout le secteur de l’énergie est appelé par la CGT à faire grève
source – fédération CGT mines-énergie
La fédération CGT de l’énergie a lancé un appel à l’ensemble du secteur de l’énergie pour rejoindre la grève pour les salaires. Outre le secteur pétrolier, le mouvement toucherait aussi une partie des centrales nucléaires selon le syndicat. Une journée de grève nationale interprofessionnelle a été annoncée pour le mardi 18 octobre prochain.
Le durcissement des positions de la FNME-CGT a de quoi donner des sueurs froides aux Français. La fédération des mines et de l’énergie appelle en effet « à l’élargissement de la grève dans toutes entreprises de l’énergie », a-t-elle annoncé ce jeudi 13 octobre. Hier, déjà l’antenne des Bouches-du-Rhône était allée plus loin en lançant un appel à la mobilisation générale dans tous les secteurs pour « défendre le droit de grève », après l’annonce du gouvernement d’un recours aux réquisitions de personnels pour débloquer les dépôts de carburants et approvisionner les stations-service.
Grève dans les raffineries d’essence
Pas de fin de la grève dans l’immédiat dans les raffineries : ce lundi 17 octobre, la grève a été reconduite dans les cinq raffineries du groupe TotalEnergies impliquées dans le mouvement. « Les niveaux de grève sont très majoritaires, entre 60 et 80% des salariés qui font tourner les raffineries »,
a indiqué Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, ce lundi matin sur Franceinfo.
Ce mardi 18 octobre, un mouvement de grève générale est lancé par la CGT, avec l’intention de créer une « convergence des luttes » à partir de la grève des raffineries : la SNCF, la RATP, l’Education nationale seront notamment concernées.
La grève a pris fin dans les raffineries du groupe Esso-ExxonMobil. Mais le groupe a annoncé que le retour à la production normale sur ses deux sites ne serait effectif que dans « deux à trois semaines ».
Grève dans les transports : FO appelle à une semaine d’action en octobre contre la pénurie de personnel
Source : le parisien
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La fédération transports et logistique du syndicat FO a appelé mercredi à une « semaine d’actions fortes » du 17 au 23 octobre afin de demander une amélioration des salaires et des conditions de travail des salariés.
« Il manque 3 000 salariés à la RATP dont 1 800 chauffeurs de bus, plus de 3 500 salariés dans les transports urbains au niveau national, 15 000 conducteurs dans les cars dont 1 700 scolaires », énumère FO dans un tract à l’attention des syndicats et militants de la fédération FO Transports.
Le syndicat mentionne aussi les chauffeurs routiers (50 000 postes à pourvoir), les salariés de la logistique (20 000) et les milliers de postes de saisonniers pour les remontées mécaniques et domaines skiables qui ne trouvent pas preneur.
Dassault Falcon Service (93)
Source : fédération CGT métallurgie 11/10/2022 |
L’actionnaire bloque les négociations le mouvement se durcit
Samedi et dimanche ont été des journées de lutte âpres, jour et nuit. Une proposition de hausse salariale avait enfin été mise sur la table, et devait être discutée par le collectif en lutte. Mais aussitôt la concertation des salariés engagée, ces derniers apprenaient que l’actionnaire de DFS désavouait ses cadres du Bourget et refusait toute avancée salariale.
L’argent pour augmenter les salaires existe à DFS. Il s’agit d’une stratégie patronale réfléchie pour empêcher tout mouvement d’ampleur pour l’augmentation des salaires. Les salariés ont décidé de reconduire la grève.
Leurs revendications :
- augmentation des salaires pour tous !
- Une prime exceptionnelle !
- Le paiement des jours de grève !
- Un plan d’investissements sur le site du Bourget
Just Eat : FO et la CGT appellent à la grève le 22 octobre
Source – le figaro du 20 / 10 2022
FO et la CGT, les deux organisations syndicales représentatives chez Just Eat, ont annoncé jeudi qu’elles appelaient pour la première fois ensemble à un mouvement de grève le samedi 22 octobre pour dénoncer le plan social en cours et les conditions de travail. «L’ensemble des syndicats de Just Eat appellent à la grève le 22 octobre prochain sur tous les sites, en amont des négociations à venir le 24 octobre».
Rennes. Nouveau réseau de bus lundi 24 octobre : une grève le même jour
Source – ouest-france du 19/10/2022
La CGT de Keolis Armor a déposé un préavis de grève lundi 24 octobre 2022, jour de l’entrée en service du nouveau réseau de bus.
Le syndicat a mis plusieurs revendications sur la table. « Les conditions de rémunération ne sont pas du tout les mêmes entre Keolis Rennes et Keolis Armor. » En effet, les salariés ne relèvent pas de la même convention collective. « C’est environ 500 € mensuels nets de différence, souligne Loïc Touzard. Nous demandons 5 % d’augmentation, compte tenu de la nouvelle organisation. »
Celle-ci va se traduire, notamment, par « une augmentation des samedis travaillés et du nombre de services de plus de douze heures, soit 39 services par an au lieu de 31 précédemment ».