Face à l’état de crise sociale et démocratique, le glissement vers un règime ouvertement autoritaire se précise.
Comme l’expliquait JC Juncker, président de la Commission européenne, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».
Utilisant le prétexte des attentats commis par des fanatiques, le gouvernement a décrété l’état d’urgence et demande aux parlementaires de le constitutionnaliser outre la déchéance de nationalité – l’ignoble mot d’ordre du FN -, la surveillance généralisée et l’assignation à résidence.
Des militants condamnés d’Air France et de Goodyear aux militants écologistes assignés à résidence, on voit bien qui est fondamentalement visé par ces mesures : la résistance à l’ordre établit.
Tout est mis en place pour accélérer la casse du pays, des acquis populaires, des droits démocratiques.
Pas une tête doit dépasser pour mettre en scène la campagne des présidentielles autour du FN et du parti unique de l’Europe.
Il est urgent de revisiter le principe gagnant du mouvement ouvrier : le tous ensemble et en même temps dans les luttes.
Grèves et luttes : partout les travailleurs luttent contre l’exploitation capitaliste !
Après Air France, Goodyear, ERDF, etc. s’est le tour de la société d’intérim STAR PEOPLE à Ruel Malmaison de sanctionner !
La direction de la société d’intérim néerlandaise START PEOPLE de Rueil Malmaison qui a parmi ces principaux clients la Poste, a sur injonction de cette dernière de convoqué pour un entretien préalable en vue d’un licenciement pour faute lourde Frédéric Willemain délégué syndical CGT.
La direction de la société START PEOPLE justifie cette mesure brutale et vexatoire par des faits qui auraient eu lieu le 16 décembre 2015 , consistant selon elle en une entrave à la liberté du travail et en des violences prétendument commises au préjudice du directeur de l’établissement de la Poste de Rivesaltes.
Frédéric Willemain conteste évidemment ces accusations fantaisistes qui relèvent uniquement de la volonté de START PEOPLE de se débarrasser d’un militant syndical qui n’a fait que son devoir de défenseur des salariés. D’ailleurs, l’inspection du travail des Pyrénées Orientales a d’ores et déjà dressé par écrit le constat que le recours aux intérimaires par la Poste en vue uniquement de saper le mouvement de grève qui avait lieu en son sein, était radicalement illégal et passible de sanctions pénales.
L’action de Frédéric Willemain, contrairement aux accusations sans fondements dont il fait l’objet , n’a pour but que d’informer les salariés intérimaires de l’illégalité du recours au travail temporaire et de leurs droits, action qui a été totalement conforté par l’analyse faite par l’inspection du travail.
Cette répression syndicale qui se poursuit et intensifie (Goodyear, Air France, ERDF, etc) dans notre pays est la suite logique des recommandation du MEDEF et du gouvernement de réprimer toute résistance à l’ordre établit afin d’accélérer la casse du pays, des acquis populaires et des droits démocratiques. (code du travail, représentation syndicale par la mise en œuvre d’un référendum d’entreprise).
Sanofi licencie… et distribue 3,8 milliards d’euros à ses actionnaires
Le géant français du médicament se porte bien. Avec un bénéfice net en progression de 7,7 % en 2015, à 7,4 milliards d’euros, Sanofi compense très largement ses pertes dans la vente de médicaments contre le diabète. La multinationale réalise un surcroît d’activité d’un tiers dans le secteur des maladies rares, ce qui booste son chiffre d’affaires de 9,7 % en 2015, selon les chiffres révélés mardi matin.
Premiers bénéficiaires de ces beaux résultats, les actionnaires vont percevoir un dividende de 2,93 euros par action. Ce sont ainsi 3,8 milliards d’euros qui seront distribués, soit 51 % du bénéfice net. Un chiffre en augmentation pour « la 22e année consécutive », s’est venté le groupe français.
Les salariés français du groupe n’ont pas le droit à une telle générosité. La suppression de 600 emplois, soit 2 % des effectifs, a été annoncée début février. Et ce, alors que Sanofi continue de percevoir des crédits d’impôt recherche qui se cumulent au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (137 millions d’euros au total en 2013). Mais comme beaucoup d’entreprises , Sanofi touche le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) et oublie la signification du E.
Une grève très suivie à la gare de Montpellier Saint Roch
Le week-end dernier, plus de 70% des agents et agentes de la gare de Montpellier se sont mobilisées contre les suppressions de postes pendant une grève de deux jours. Le taux de suivi de cette grève est un signe fort contre la direction locale, qui applique les annonces de la direction nationale de la SNCF.
Le couperet est tombé pour les cheminots et cheminotes de Montpellier : dans les mois qui viennent, neuf postes à la vente et deux postes au service d’orientation des voyageurs vont disparaître. Cela signifie des conditions de travail plus difficiles pour les agents restants : à la vente, le manque d’effectif ne permet d’ores et déjà plus aux agents de bénéficier de l’intégralité de leurs congés. Cela induit également des conditions de service dégradées pour les usagers : les horaires de l’espace de vente seront restreints, et les agents disponibles pour répondre aux questions des voyageurs seront moins nombreux.
La direction locale, qui prône l’amélioration de la qualité du service mais dans les faits refuse de qualifier ses agents, applique la logique implacable de la direction générale, qui a annoncé près de 2000 suppressions de postes pour 2016. Cette logique a un coût pour la sécurité de ses agents et des usagers : à partir de mai 2016, la transmission de l’autorisation de de´part d’un train pourra e^tre donne´e par n’importe quel agent, au détriment du respect des consignes de sécurité élémentaires. La direction justifie ses choix, entre autres, en appelant au pragmatisme et à la raison : elle prétend que la réduction de temps d’ouverture des espaces de vente découle des choix des usagers, qui préfèrent utiliser la vente en ligne. C’est oublier que la SNCF consacre un budget non négligeable pour attirer les clients vers le numérique et les inciter à acheter en ligne, quand elle ne l’impose pas carrément de fait, dans les zones rurales tout particulièrement où elle ferme ses boutiques et éloigne les usagers de dizaines de kilomètres des guichets les plus proches.
Mais les cheminots et cheminotes de Montpellier ont décidé de ne pas se laisser faire : faisant face à la surdité de leur direction lors des négociations qu’ils ont tenté de mener, c’est plus de 70% des agents qui se sont mis en grève le week-end dernier ! L’espace de vente est ainsi resté fermé, obligeant les cadres à descendre de leurs bureaux et à enfiler leur gilet rouge pour assurer la vente et l’orientation des voyageurs. Bien entendu, aucune trace de ce mouvement de grève dans les médias dominants, locaux comme nationaux.
Les cheminots de Montpellier réclament non seulement l’arrêt des suppressions de postes et l’embauche d’un effectif suffisant pour que les agents puissent tous prendre leurs congés, mais également la reconnaissance des qualifications des agents en poste et le développement d’un plan de qualification et de carrière pour chacun et chacune.
Dans le contexte du maintien de l’état d’urgence et de la criminalisation du mouvement syndical, le très fort taux de suivi de cette grève est un très bon signe. Il s’agit maintenant de faire en sorte que cette mobilisation locale soit la prémisse d’un mouvement plus général visant à faire reculer la direction de la SNCF et le gouvernement sur les restructurations annoncées, et plus généralement sur la réforme ferroviaire, dans la continuité du large mouvement de grève de juin 2014.
PSA Peugeot Mulhouse : 3 ans de production de la Peugeot 2008, 1700 emplois en CDI supprimés
Alors que cela fait tout juste 3 ans que la fabrication de la 2008 a démarré à Mulhouse, c’est l’occasion pour la CGT de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. Il y a 3 ans, en février 2013, le site employait 7 827 CDI, dont 6 205 ouvriers. Actuellement, nous venons de passer sous la barre des 6 100 CDI (6 090), dont 4 900 ouvriers.
Cela signifie qu’en 3 ans, la direction a supprimé plus de 1 700 emplois en CDI, dont 1 300 postes d’ouvriers qui interviennent directement dans la production. Près de 50 emplois en CDI détruits chaque mois : c’est le bilan que l’on peut faire de ces trois années de production, alors que dans l’intervalle la production journalière est passée de 938 à 1076 véhicules, 7 jours sur 7 (équipes de doublage, nuit, et samedi-dimanche).
La direction supprime des emplois, fabrique du chômage, aggrave les conditions de travail des salariés qui restent et bloque les salaires depuis mars 2012.
Toulouse : Lutte contre les licenciements à la Ligue de l’Enseignement
Actu Côté Toulouse, 10 février 2016 :
Depuis mardi 9 février au soir, une soixantaine de salariés et délégués syndicaux de la Ligue de l’Enseignement 31 occupent les locaux de l’association, situés au 31 de la rue des Amidonniers à Toulouse. Cette association, qui s’est donnée pour mission l’éducation populaire, regroupe de nombreuses activités, comme la gestion de certains accueils de loisirs (ADL) et centres de loisirs associés à l’école (CLAE), mais aussi des animations auprès du jeune public et des formations (Bafa, bafd, etc.).
Montauban : répression anti syndicale contre un délégué CGT de la clinique du Pont de Chaume
La Dépêche, 10 février 2016 :
Une haie d’honneur, des poings levés et des chants de combat. Pour accompagner Christophe Couderc, délégué CGT, à la clinique du Pont de Chaume, convoqué, hier après-midi, comme témoin par le commissariat de police, ils étaient environ 200 camarades ou sympathisants de la CGT. Une mobilisation pour soutenir le leader de la lutte sociale de l’année 2015 dans le département.
Les 51 jours de conflit dans la clinique montalbanaise ont laissé des traces. Selon nos informations, Christophe Couderc a été convoqué à la suite d’une plainte pour «injures publiques» émanant de Gauthier Escartin, le directeur de la clinique, suite à ce que ce dernier estime être des injures sur le mur du réseau social Facebook. Des insultes qui auraient été inscrites par la nièce de Christophe Couderc. Agissant sous commission rogatoire du juge Bergougnan, les policiers ont donc recueilli la version du syndicaliste pendant une trentaine de minutes.
Hier, juste avant de rencontrer les policiers, convoqué comme témoin, Christophe Couderc ne connaissait pas le motif précis de sa convocation. Mais il s’est servi de cette séquence pour dénoncer «la radicalisation antisyndicale. Nous avons connu un conflit social tendu à la clinique mais il n’y a pas eu d’accrochage et nous n’avons jamais cassé de matériel».
Le syndicaliste a évidemment reçu le soutien de l’union départementale de la CGT : «A travers Christophe, c’est la CGT qu’on attaque, a lancé Lina Desanti, secrétaire générale de l’UD CGT 82. Nous refusons toute discrimination. Quand on touche à un syndicaliste de la CGT, on s’attaque à toute la CGT. On ne lâchera rien et nous continuerons à nous mobiliser pour le progrès social et contre la répression tous azimuts». A sa sortie du commissariat, Christophe Couderc évoquait «une situation pathétique. C’est une revanche du directeur».
Hôpital de Vannes : 14e jour de grève pour les personnels de médecine interne
Le Télégramme, 10 février 2016 :
La mobilisation ne faiblit pas. Pour la 14e journée consécutive, une quinzaine de personnels du service de médecine interne, hématologie et maladies infectieuses a manifesté dans le hall du centre hospitalier, ce mardi après-midi, à Vannes. « Nous travaillons sur l’humain, nous refusons un hôpital inhumain ». Pancartes à bout de bras et banderole déroulée, une quinzaine d’infirmiers et aides-soignants du service de médecine interne, hématologie et maladies infectieuses ont affiché leur « ras-le-bol », hier, dans le hall du centre hospitalier. Une quatorzième journée de grève, 20 minutes par jour, pour le personnel qui demande plus de moyens. « Depuis que nous avons déménagé dans le nouveau bâtiment, nos conditions de travail se sont largement dégradées. Actuellement, il y a trois infirmiers et trois aides-soignants dans le service la journée et la nuit, c’est pire, puisqu’il n’y a qu’un infirmier et un aide soignant. Nous avons besoin de renforts, ce n’est plus possible », lance une gréviste. Leur demande : un poste d’infirmier et un poste d’aide-soignant en plus.
Tous les collèges et lycées de Colombes en grève
Le Parisien, 9 février 2016 :
Ils critiquent la baisse des dotations horaires prévue à la rentrée 2 015. Une quarantaine d’enseignants des collèges et lycées de Colombes se sont rassemblés, ce mardi après-midi, devant la direction des services départementaux de l’éducation nationale des Hauts-de-Seine, à Nanterre, armés de banderoles et de slogans. «On va perdre perdre près de 300 heures en septembre », déplore Yannick Lesne, professeur de physique-chimie au lycée Maupassant de Colombes, et délégué Sud éducation 92. Selon les syndicats, plus d’une centaine d’enseignants des collèges Gay-Lussac, Moulin Joly, Marguerite Duras, Jean-Baptiste Clément et du lycée Maupassant s’étaient mis en grève ce mardi. «Moins d’heures, cela signifie des classes plus nombreuses et la suppression de plusieurs options pour les élèves », précise Julien Beaussier, du collège Moulin Joly, syndiqué SNES. Des annonces «d’autant plus étonnantes », selon David Pijoan, de Sud éducation 92, que «cela arrive dans des établissements en éducation prioritaire ». «Le gouvernement avait pourtant annoncé que des moyens supplémentaires seraient alloués à ces zones-là », râle ce professeur de mathématiques au lycée Maupassant. La direction académique, elle, met en avant la baisse du nombre d’élèves seulement dans les collèges, où les dotations baissent. «Aucun collège du département à effectif stable ne voit sa dotation baisser. Le mode d’attribution des moyens n’a pas changé, assure Philippe Wuillamier, le directeur académique. A Colombes, trois collèges voient leurs effectifs baisser d’une vingtaine d’élèves. » Ce mardi, en fin d’après-midi, une audience a été organisée avec les enseignants du collège Moulin Joly. Mais ces derniers ont tout de même décidé de renouveler leur grève ce jeudi. «Nous voulons être reçus tous ensemble et pas les uns après les autres. Nous sommes dans le même bateau », interpelle David Pijoan. Ce que refuse la direction académique pour qui «chaque cas est différent ».
Grève chez Kronenbourg à ObernaiL’Alsace, 9 février 2016 :
Plusieurs centaines de salariés de l’usine Kronenbourg d’Obernai, sur un effectif total de 1086 collaborateurs – dont 300 commerciaux itinérants nationaux – se sont mis en grève pour des raisons salariales. « Le mouvement a débuté lundi matin avec l’équipe de 6 h. Depuis toutes les équipes ont cessé le travail. Cette grève touche presque uniquement la production qui tourne au ralenti. Elle n’est plus assurée que par des personnels en contrats précaires », explique une porte-parole de l’intersyndicale CGT, CFDT et FO. La grève est à durée illimitée et les syndicats appellent chaque jour à l’heure du déjeuner – comme cela a été le cas aujourd’hui – les salariés à une assemblée générale. « Le résultat net de Kronenbourg, qui appartient au groupe Carlsberg, a été multiplié par deux ces six dernières années. Alors que les salaires ont été gelés l’an dernier et que la direction ne prévoit qu’une augmentation de 1% pour cette année. Nous réclamons une augmentation de 150 euros brut par mois », poursuit-elle.
Deux-Sèvres: les agents du conseil départemental en grève
France 3 Poitou-Charente, 8 février 2016 :
C’est le premier conflit auquel doit faire face le nouveau président du conseil départemental des Deux-Sèvres, Gilbert Favreau (LR). Plus de 200 agents de son administration ont manifesté devant les locaux de la collectivité territoriale contre un plan d’économie de 15 millions d’euros.
Plus de 200 grévistes se sont réunis ce matin devant le conseil départemental des Deux-Sèvres à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, FO, CGT). A l’ordre du jour, le débat d’orientations budgétaires. Ce rendez-vous ouvre une session d’un mois qui doit aboutir au vote du budget 2016, le premier de la nouvelle majorité de droite issue des urnes en mars 2015. Les trois syndicats déclarent vouloir « défendre la qualité du service public ». Les 1 985 salariés de la collectivité craignent de faire les frais du tour de vis anonncé : le département doit réaliser 15 millions d’économie cette année.
Ce plan d’austérité pourrait se traduire par des suppressions de postes, l’augmentation des heures travaillées par les agents sans compensation salariale, la diminution de certaines aides sociales ou encore la hausse des tarifs de certains services publics.
Le conflit pourrait se durcir
Le manque de dialogue entre le président du département, Gilbert Favreau, et les syndicats n’a pour l’heure rien arrangé à cette situation déjà tendue.
L’intersyndicale a déposé un préavis de grève qui court sur une durée d’un mois à partir d’aujourd’hui. Cela ne signifie pas que les salariés s’apprêtent à cesser de travailler pendant un mois, mais qu’ils se réservent le droit d’agir quand bon leur semble.
Dans leur viseur se trouvent les multiples réunions qui émaillent la session budgétaire jusqu’au 8 mars.