La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
Henri Krasucki – SG CGT
Lors des manifestations des 1er et 5 octobres, les travailleurs et les syndicats ont replacé au centre de leurs revendications les questions de l’augmentation des salaires, et des retraites, des salaires, les conditions de travail, le refus de la casse des hôpitaux et des services publics EDF, SNCF, éducation nationale… ainsi que la problématique de l’indemnisation chômage qui vient d’être contre réformé par décret le 1er octobre. Réforme contestée par les organisations syndicales auprès du Conseil d’Etat après un premier jugement ayant sévèrement condamné l’illégalité du texte pris par le régime Macron pour baisser les indemnités et leurs durées. Rappelons que cette contre réforme est le résultat directe des directives données dans le cadre du « semestre européen » par la Commission Européenne. De même que la relance de la contre réforme des retraites stoppée par la mobilisation populaire en 2019-2020.
Par expérience, nous savons que nous n’avons rien à attendre des rencontres de Martinez avec Macron, ses ministres et le MEDEF et d’une institution comme le conseil d’état aux ordres du gouvernement. Ce n’est que par la lutte dans le tous ensemble en même temps et dans la durée que nous ferons reculer les réformes anti-sociale de Macron et de son gouvernement ainsi que par sa majorité parlementaire.
Alors, assez de « journées d’action » sans lendemain et de « chacun pour soi séparément » ! Cela conduit à la défaite tout en faisant le lit de l’extrême droite. Pour que germe la perspective à la fois révolutionnaire et rassembleuse du « Frexit progressiste »(80% des ouvriers et 65% des 18-25 ans ont voté Non à la constitution européenne en 2005 !).
Jo Hernandez – pour la commission luttes du PRCF
L’info des luttes : les brèves
Grève du 5 octobre : 160 000 manifestants selon la CGT
Au cœur des revendications, la question des salaires et des réformes de l’assurance-chômage et des retraites. Plus d’une centaine de manifestants dans toute la France avec plus de 20 000 participants à Marseille, et d’avantage encore à Paris
Reflexion et proposition pour un syndicalisme gagnant pour les travailleurs : une journée d’étude de l’USM
Célébrant les 70 ans de l’Union des Syndicats de Monaco, les combatifs syndicalistes de la principauté ont tenu une journée d’étude, emmené par leur secrétaire notre camarade Olivier Cardot. Journée d’étude impliquant notamment Olivier Mateu de l’UD CGT 13 mais également Jean Pierre Page et bénéficiant de l’éclairage de Stéphane Sirot.
La centrale de Gardanne placée sous protection des travailleurs par la CGT et occupée par ses salariés.
Le 12 octobre les travailleurs avec la CGT 13 ont décidé de mettre sous protection la centrale électrique thermique de Gardanne. Un outil industriel précieux
Une mobilisation des Sages-femmes réussie !
Le 7 octobre, journée de grève et de manifestation nationale sur Paris, a rassemblé plus de 6000 sages-femmes dans le cortège qui partait de la gare Montparnasse jusqu’au Ministère de la Santé.
Le PRCF leur a apporté tout son soutien
La grève des chauffeurs de bus Transdev s’intensifie en Seine-et-Marne
Les conducteurs de bus dénoncent une forte détérioration de leurs conditions de travail avec la mise en place de l’ouverture à la concurrence dans ce réseau de bus en Seine-et-Marne.
Gréve illimitée à Radio France
La CGT à appelé à faire grève le mercredi 6 octobre, pour une durée illimitée. En cause, un projet porté par la direction, accusé de déshabiller les émissions à l’antenne pour développer le numérique.
Le 20 septembre un appel à la grève dans les collèges et lycées de l’académie de Lyon
Source : Lyon Mag.com
Le SNES-FSU ont appelé à la grève afin de demander « un plan d’urgence pour l’éducation, pour les postes, les salaires et les conditions de travail« .
« En cette rentrée, l’académie de Lyon accueille près de 4000 élèves supplémentaires. Dans le même temps, seulement 18 postes d’enseignants ont été créés. Plus d’élèves, sans créations de postes, entraîne une hausse du nombre d’élèves par classe alors même que les inégalités scolaires n’ont jamais été aussi fortes« , déplore le syndicat dans un communiqué.
Le SNES-FSU réclame également l’augmentation des salaires. « Alors qu’en 1980, un enseignant débutait sa carrière avec un salaire correspondant à 2,3 fois le SMIC, en 2021 son salaire ne représente que 1,2 fois le SMIC« , dénonce le syndicat qui met aussi en avant la dégradation des conditions de travail.
Cet appel à la grève est accompagné d’une manifestation dont le départ aura lieu à 14h place Guichard avec comme point d’arrivée le rectorat de Lyon dans le 7e arrondissement.
Grève à l’international
Afrique du Sud: les syndicats appellent à une grève générale et interpellent l’État
Source : Fédération Syndicale mondiale
En Afrique du Sud, la Cosatu, la centrale syndicale du pays, appelle à la grève générale ce jeudi 07 octobre qui coïncide avec la journée mondiale pour un travail décent. Cette fédération de différents syndicats appelle tous les travailleurs, du public et du privé, à de pas se rendre sur leur lieu de travail, et différentes marches seront organisées à travers le pays. Un mouvement qui pourrait être davantage suivi que lors de la dernière grève, l’année dernière, organisée en pleine pandémie Avec cette grève d’une journée, la centrale syndicale souhaite faire passer le message au gouvernement qu’il est temps de « réparer la catastrophe économique dans laquelle se trouve le pays ». Avec plus d’une personne sur trois au chômage, et des inégalités toujours plus grandissantes, la centrale syndicale entend aussi se battre pour la levée du gel des salaires dans le secteur public, et la fin des coupes budgétaires. Il s’agit enfin de dénoncer la corruption qui s’est développée lors de la pandémie, alors que « d’énormes sacrifices ont été exigés des travailleurs. »
La fédération, qui représente un peu moins de deux millions d’adhérents dans le pays, fait pourtant partie de l’alliance au pouvoir, aux côtés de l’ANC et du parti communiste. Mais les frictions avec le gouvernement sont récurrentes, et la grève générale est un moyen d’envoyer un signal fort à l’ANC, à un mois des élections locales.
Par ailleurs, le syndicat de la métallurgie continue de son côté sa grève illimitée. Des mouvements qui inquiètent les secteurs de l’automobile et de la construction qui pourraient en subir les conséquences.
L’Italie dans la rue : Grève générale le 11 octobre
Source : FSM
Dans une déclaration, le syndicat italien USB (Unione Sindacale di Base), conjointement avec d’autres syndicats de classe et associations de travailleurs, a proclamé une grève générale, pour les secteurs public et privé, dans tout le pays le 11 octobre.
La déclaration dit :
Le gouvernement Draghi a littéralement retiré du plan de relance économique du pays les intérêts des travailleurs italiens. Avec le soutien complice de la CGIL, de la CISL et de l’UIL, les licenciements ont été débloqués, déclenchant une vague de licenciements, de délocalisations et de restructurations lourdes dans tout le secteur privé.
Une crise aux contours dramatiques à laquelle s’ajoute le paradoxe de la perte d’emplois au moment où les entreprises se sont vues attribuer la quasi-totalité des ressources substantielles du » PNRR « , le plan de relance économique du pays.
Pour les travailleurs, les seules ressources mises à disposition sont celles des amortisseurs sociaux et, entre-temps, s’ajoute à cela la détestable et lourde augmentation des factures d’électricité et de gaz, qui ampute les salaires et les pensions.
Avec le conflit d’Alitalia, ce gouvernement, expression parfaite des pouvoirs forts européens, ouvre la voie à l’ensemble du patronat : 8000 licenciements, annulation du contrat national, réduction dramatique des coûts salariaux et des salaires, et tout cela par une entreprise, ITA, au capital totalement public. Une ligne avouée lors de l’assemblée de la Confindustria, qui lui a fait une « standing ovation ».
À ces politiques scélérates s’ajoute la plus grande arme de distraction massive de ce gouvernement : le PASSAGE VERT. À la demande du patronat italien, il a choisi la voie du « vivre avec le virus », en appliquant des règles qui n’ont rien à voir avec la sécurité et la santé sur le lieu de travail.
Sur les 270 milliards d’euros mis à disposition par le plan NextGeneration-EU, seuls 22 sont alloués aux soins de santé, placés en dernière position des investissements indiqués par le PNRR. Dans un cadre où il aurait fallu aborder la question de l’investissement dans la santé publique, la recherche, le renforcement de la médecine de base, le recrutement et la stabilisation du personnel médical et paramédical, une campagne de dépistage et de traçabilité digne de ce nom, le Pass Vert n’est aujourd’hui qu’une feuille de vigne qui déresponsabilise les institutions et témoigne de l’échec de l’Etat dans la gestion de la pandémie.
Le gouvernement des maîtres ne se soucie que de la reprise maximale des activités économiques et des profits. Il n’y a pas d’autre raison pour le guider et faire bouger ses intérêts.
Il est temps de dire stop à tout cela, il est temps de réagir de manière compacte.
Fini la compatibilité, le sacrifice et l’exploitation.
Brésil. Plus de 4000 ouvriers de General Motors en grève contre les attaques de leur direction
4000 touvrier de l’usine de General Motors à Sao Caetano do Sul, région industrielle de l’État de Sao Paulo, sont en grève depuis le 1er octobre. La crise du capitalisme, ajoutant à la crise économique la crise sanitaire frappe en premier lieu les travailleurs. Le secteur automobile est en but aux fermetures et délocalisations d’usines, des arrêts de production dus à la pénurie des pièces, notamment les semi-conducteurs, et la demande en baisse. A Sao Caetano Do Sulun énième refus de la part du patronat dune augmentation salariale de 5 % et l’indexation salariale de l’inflation, entre autres revendications a provoqué la grève.
Tandis que le Brésil du fasciste Bolsonaro affiche un terrible bilan de 600 000 morts dû à une gestion de la pandémie ultra capitaliste (dénigrement des vaccins, refus de mettre en place les mesures de protection sanitaire pour préserver l’exploitation des travailleurs), le pays est durablement enfoncé dans une crise économique, avec une inflation qui va crescendo et un taux de chômage qui a déjà dépassé 14 % dans le premier trimestre de 2021. 19 millions des Brésiliens ont faim. GM fait un bénéfice de 6,4 milliards de dollars en 2020, mais a obtenu sous un chantage à l’emploi des subventions faramineuses et récemment, avec l’appui des politiques du régime Bolsonaro visant à réduire les salaires et déresponsabiliser les patrons du paiement intégral du salaire de leurs salariés pendant la pandémie, comme la suspension temporaire du travail, mesure très répandue les derniers mois dans l’industrie automobile.