§ – Airbus annonce la suppression de 15 000 postes dont 5000 en France
Source: France info
Le géant européen de l’aéronautique employait 49 000 personnes en France.
La restructuration s’annonçait massive. Le groupe Airbus a annoncé mardi 30 juin au soir la suppression de 15 000 postes dans le monde d’ici l’été 2021, évoquant son souhait « d’adapter ses effectifs à la crise du Covid-19 ». Le constructeur européen prévoit de supprimer 5 000 postes en France, 5 100 en Allemagne et 1 700 au Royaume-Uni.
Ces suppressions de postes devraient quasi exclusivement toucher la branche aviation commerciale du groupe – également présente dans la défense, l’espace et les hélicoptères – ainsi que plusieurs filiales comme la française Stelia Aerospace ou encore l’allemande Premium Aerotec.
§ – Cession d’Alstom Reichshoffen : fortes menaces sur l’emploi et les précaires
Source : Syndicat CGT unilever HPC France
Les grands capitalistes diront que c’est un effet collatéral : pour acheter le canadien Bombardier, Alstom pourrait être amené à céder le site de Reichshoffen. Une cession qui jette le trouble sur l’avenir des 1050 travailleurs qui font quotidiennement tourner le site, dont 750 personnes en CDI et 300 en intérim.
Quand ce n’est pas la crise économique, c’est le jeu de la concentration du capital qui supprime des postes. Dans le cadre de son projet de rachat du canadien Bombardier pour 6,2 milliards d’euros, Alstom compte bien mettre toutes les chances de son côté pour obtenir l’aval de la Commission Européenne. Pour cela, il est prêt à vendre le site de Reichshoffen dont le carnet de commande est rempli jusque 2024.
C’est un jeu de dupe où le géant Alstom, géant dans le ferroviaire qui ne pèse pas moins que 6 milliards de chiffre d’affaires, est prêt à vendre la peau des salariés d’une usine qui n’est pas en mauvaise passe pour constituer un géant du transport. Dans ce jeu, l’Union Européenne qui n’est autre qu’un outil au service des grands capitalistes du centre européen devient le garant des monopoles, tandis qu’Alstom qui est prêt à tout pour racheter Bombardier ouvre la voie à un nouveau massacre de l’emploi jetant en pâture 750 salariés en CDI et 300 intérimaires. Des travailleurs qui eux n’ont aucun mot à dire sur leur devenir, sauf celui d’attendre le sort auquel ils seront abandonnés : rachetés par une autre entreprise avec sûrement des suppressions de postes à la clé notamment chez les précaires, ou les baisses de salaires. La peste ou le choléra.
C’est ce que Guillaume raconte à France Bleu : « salarié depuis un an, en a discuté avec ses collègues juste après le passage de la direction et « forcément, on se prépare au pire ». Des intérimaires, eux, espéraient une embauche d’ici quelques semaines ou quelques mois, elle est désormais remise en cause. Guillaume, lui, souhaite au moins que son entreprise mais aussi l’État « s’assurent que tout ça soit fait dans l’intérêt global. Si c’est juste une opération boursière, je suis pas sûr que ça vaille le coup de supprimer des emplois ». »
Ce sont donc les postes de 1050 salariés qu’Alstom veut mettre sur la sellette pour satisfaire son appétit, un appétit criminel qui doit être dénoncé comme tel par les organisations du mouvement ouvrier. Et cela d’autant plus dans la situation que vit actuellement la classe ouvrière : avoir une épée de Damoclès au-dessus la tête en permanence puisque partout les plans de licenciements tombent. Face à cette crise économique que le grand patronat veut nous faire payer, pour l’heure, les réactions des directions syndicales ne sont pas à la hauteur, c’est le moins que l’on puisse dire.
Ce serait pourtant le moment pour nous coordonner tous ensemble et frapper ensemble sur le même clou. Et cela d’autant plus au regard de la situation d’Alstom alors même que pour le site de Reichshoffen les commandes sont pleines. Ainsi, le fait qu’il n’y ait aucune justification économique pourrait être un argument pour imposer une autre issue que celles auxquelles les capitalistes veulent nous condamner : la précarité et le chômage. Non, aucun emploi ne doit être supprimé à Reichshoffen comme chez les sous-traitants !
Face au plan des capitalistes, il nous faut opposer notre unité. L’émotion doit se transformer en colère et en lutte pour gagner. Nous avons vu un premier pas vers cette direction avec le débrayage chez Alstom à Aytré en soutien aux salariés de Reichshoffen par les syndicats FO et CGT. La situation de l’usine de Reichshoffen c’est le problème de tous les salariés.
Le patriotisme économique et le nationalisme sont les ennemis du mouvement ouvrier
Aujourd’hui, le grand patronat veut faire croire qu’il s’agirait de sacrifier le site pour grossir et garantir la pérennité d’ Alstom à long terme, affirmant qu’il s’agirait d’être « les meilleurs et les plus productifs ». Mais ce ne sont pas les travailleurs chinois ou d’autres qui aujourd’hui nous volent notre emploi mais bien le système capitaliste qui gangrène la société mettant en concurrence les travailleurs d’un pays contre un autre, ou encore les usines, les unes contre les autres.
Ils sont organisés à l’international. Il nous faut, nous aussi travailleurs de tous les pays, nous préparer à nous organiser au-delà des frontières contre les licenciements et la mise au chômage massif. L’outil de production nous savons le faire marcher, alors qu’Alstom sans les salariés ne fera rien tourner. La solidarité doit être certes locale mains aussi internationale, pour vaincre. Sans la force de travail il n’y pas d’Alstom.
Il nous faut nous battre pour qu’aucun emploi ne soit supprimé, et contre toute fermeture d’usine avec un rapport de forces qui est à construire. Les salariés avec leur organisations syndicales, peuvent être à l’offensive. Et cela d’autant plus dans un groupe qui fait des milliards d’euros de profits. En effet, comment accepter que le site d’Alsace ferme ou se fasse racheter ? Le vrai problème n’est pas l’Union européenne mais notre capacité à lutter pour nos intérêts de classe, sans rien lâcher dans des discussions stériles avec la direction et le gouvernement. Tout au contraire, il faut défendre nos conditions de travail pour nos familles en opposition aux intérêts des grands capitalistes qui ne mesurent que leurs profits : notre vie ils s’en moquent.
§ -Renault Lardy. Les sous-traitants en grève contre les suppressions de postes
Source : Révolution Permanente
Après l’annonce de 4.600 suppressions d’emplois en France, la saignée continue chez le groupe Renault. En particulier chez les intérimaires, et chez les sous-traitants comme au Technocentre de Lardy où 70 emplois sont menacés et où les salariés prestataires se sont mis en grève ce jeudi.
Chez Renault le plan d’économie commence déjà à faire des ravages. Après avoir annoncé 15.000 suppressions de poste dans le monde dont 4.600 en France, et menacé de fermeture les sites de Choisy-le-Roi et Maubeuge, ce sont les sous-traitants qui risquent également de payer la facture. Au Technocentre du Lardy dans l’Essonne qui compte 60% de techniciens et 40% de cadres, ce sont plus de 500 prestataires de contrats privés qui travaillent côte à côte avec les 1.300 salariés du groupe Renault.
L’externalisation chez Renault n’est pas due au hasard. C’est un mode de fonctionnement qui va de la logistique aux bancs moteurs, pour encore précariser, mettre en concurrence les salariés et ainsi pouvoir s’en séparer quand les commandes baissent ou lorsque le groupe veut faire des économies. Comme nous le voyons aujourd’hui avec plus de 25 bancs moteurs arrêtés à Renault Lardy où 70 salariés qui faisaient des contrôles sur ces bancs moteurs vont perdre leur poste. Le secteur Recherche- développement est dans le viseur de la direction du groupe Renault
Aujourd’hui l’ensemble des secteurs du groupe Renault est concerné par le plan d’économie annoncé par la direction après la crise sanitaire. À Renault Guyancourt ce sont par exemple 1.500 postes d’ingénieurs qui sont menacés. Mais les suppression d’emplois seront encore bien plus importantes dans la sous-traitance, où il n’y aura pas de départs volontaires mais des licenciements secs. Ainsi la CGT de Renault Lardy prévoit que la direction va vouloir supprimer 600 postes de prestataires. Grève des prestataire à Renault Lardy contre les suppression de postes.
La direction de Renault prétend que les suppression de postes et l’arrêt des bancs moteurs au Technocentre de Lardy n’ont rien à voir avec le plan d’économie du groupe Renault. Cependant la baisse significative de l’activité et la mise à l’arrêt des bancs moteurs sont une première depuis que le Technocentre existe. En réponse, les salariés se sont mis en grève pendant une heure jeudi 2 juillet pour protester contre cette décision. Et pour cause, la saignée de l’emploi ne risque pas de s’arrêter là, puisque pour arriver aux 2 milliards d’économie sur lesquels table la direction du groupe, elle compte faire des gains de productivité, ce qui induit que de nombreux postes de travail vont encore disparaître.
5 milliards d’argent de prêt garanti par l’État… pour financer les plans de licenciements
La cure austéritaire ne fait que démarrer non seulement chez le groupe Renault, mais bien dans l’ensemble du secteur automobile. Pendant ce temps, le gouvernement Macron octroie 8 milliards « pour soutenir la filière automobile » dit-il. Mais en réalité cet argent public va finir dans les caisses du patronat, tandis que les salariés vont subir les plans de licenciements, les baisses de salaires et les fermetures d’usines.
C’est pour cette raison que la coordination de l’ensemble du secteur est d’une urgence impérative pour imposer zéro suppression de postes, l’interdiction des licenciements, et le rejet de tous les Accords de Performance et de Compétitivité pour baisser les salaires. Des donneurs d’ordre aux sous-traitants jusqu’aux précaires comme les intérimaires qui paient déjà la crise avec des vagues de fins de mission depuis le début du confinement, c’est tous ensemble qu’il s’agit de s’organiser pour refuser de payer la crise.
§ – Suppression d’emplois dans l’aérien.
Source : Nice matin
L’escale de Nice ne perdrait qu’une dizaine d’emplois: la moins touchée de France avec la Corse. Mais l’agence physique en centre-ville devrait fermer. Réduction d’effectifs aussi à Sophia Antipolis. Air France a confirmé la suppression de plus de 7.500 postes d’ici la fin 2022 dans le cadre d’un plan de restructuration que la compagnie aérienne devrait présenter à la fin du mois.
De même, ce vaste plan devrait entériner la fermeture des agences physiques sur le territoire, en plus d’une « drastique », réduction des effectifs dans les escales, dont certaines vont souffrir plus que d’autres.
https://www.google.com/amp/s/www.nicematin.com/amp/economie/plan-de-restructuration-dair-france-la-cote-dazur-sen-sort-bien-pour-le-moment-538940
§ – Air France – Hop ! Plus de 200 postes supprimés à Nantes
Source : Ouest France
La facture s’annonce finalement assez lourde. Le groupe Air-France prévoit de gommer à Nantes plus de 200 postes. La compagnie ne desservira plus que Charles de Gaulle, laissant le tarmac de Nantes Atlantique aux compagnies low cost.
L’ensemble des salariés connaîtra les détails des différents plans sociaux la semaine prochaine. | FRANCK DUBRAY /
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/air-france-hop-plus-de-200-postes-supprimes-a-nantes-6912828
§ – Des salariés de Castorama en grève
Source : Médiabask
La CGT de Castorama Anglet appelle à débuter une grève lundi 20 juillet à partir de 10h30. Le syndicat dénonce “un véritable braquage sur les primes”, soit un manque à gagner de 2 700 euros en moyenne.
Ce lundi 20 juillet, les clients du magasin Castorama à Anglet verront bon nombre d’employés en grève à partir de 10h30. La CGT a appelé à débuter une grève: « le mouvement social s’arrêtera dès que nos primes seront payées telles que négociées ». Le syndicat est remonté contre le groupe Kingsifher, géant européen du bricolage avec les enseignes Castorama, Brico Dépôt, B&Q et Screwfix. Le groupe britannique avait lancé un plan de réduction des coûts baptisé « One Kingfisher ». « Le résultat de cette stratégie, ce sont des clients en moins, des chiffres catastrophiques, des primes et des salaires au rabais et des conditions de travail dégradées » dénonce la CGT de Castorama Anglet dans un tract signé également par la CFDT Castorama, CFE CGC, FO et CFTC.
« Maintenant que les indicateurs passent au vert suite à un contexte particulier, la direction a organisé un véritable braquage sur nos primes durement gagnées » estime la CGT. Selon le syndicat, il s’agirait de 2 700 euros en moyenne de manque à gagner.
§ – À Levallois, 300 licenciements prévus par le vaste plan social de TUI France
Source : Actu.fr
À Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), certains ne seront pas épargnés. La ville compte de nombreux sièges sociaux de divers grands groupes, dont celui du voyagiste TUI France. Il y a un mois, le 17 juin, ce dernier a annoncé la suppression de 60% de ses effectifs et la fermeture des 65 agences réparties en France.
Dans tout l’Hexagone, ce sont 587 postes qui sont voués à disparaître, parmi lesquels 300 uniquement au siège à Levallois. « La moitié des salariés au siège vont perdre leur emploi parce que l’activité va être transférée au Maroc », indique Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE.
Mais la direction de TUI France précise qu’il n’y « aura pas d’augmentation des effectifs au Maroc par rapport à la réorganisation annoncée en France. Des synergies dans les services de production, et sur certaines destinations seulement, sont par contre possibles entre la France et le Maroc. » … et 300 salariés conservés.
Au total en France, seuls un peu plus de 300 postes seront conservés, vraisemblablement, en très grande majorité au siège de Levallois.
Les premiers départs volontaires pourraient intervenir fin novembre, avant la phase de départs contraints.
« La volonté de réduire la complexité non seulement dans la production mais également dans la distribution et l’organisation a été la ligne directrice de la restructuration de TUI France », a expliqué la direction dans un communiqué. Hans van de Velde, Président Directeur-Général TUI France, ajoute :
Nous avons pris des décisions difficiles mais qui sont nécessaires pour assurer à TUI France un bel avenir. Avec cette nouvelle stratégie et une structure redimensionnée en conséquence, je suis persuadé que nous serons en mesure de conserver une très bonne position sur le marché.
Un plan social annoncé par visioconférence.
Du côté de la CGT, la pilule ne passe évidemment pas. Et pour plusieurs raisons. La première : la forme de l’annonce du plan social : « Le 17 juin, on a demandé aux salariés de se connecter sur un lien Zoom. Il y avait le PDG, confortablement installé au Maroc. Là, ils ont appris leur licenciement par visioconférence », raconte Lazare Razkallah, également membre du syndicat. « Cela a été fait avec un cynisme hors pair. »
Le représentant syndical ne digère pas non plus le plan social au regard des dispositifs dont a bénéficié l’entreprise, entre la mise en place du chômage partiel et les 10 millions d’euros reçus au titre du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
L’affaire a été portée au ministère de l’Économie. En vain. « Nous avons été reçus par Marc Glita, délégué Interministériel aux restructurations d’entreprises. On nous a dit que c’était un moindre mal que seuls 600 postes soient concernés, même si TUI utilise de l’argent public. » L’entreprise rétorque toutefois qu’il s’agit « d’un crédit d’impôt et non une aide publique. »
Une action à Bruxelles.
Alors que les salariés sont toujours en chômage partiel jusqu’en septembre, sans quoi « la situation de TUI France serait encore plus délicate actuellement si l’entreprise n’avait pas bénéficié de cette aide », plusieurs mobilisations ont eu lieu, début juillet, à Levallois ainsi qu’à Lyon (Rhône).
Une nouvelle action est prévue à Bruxelles (Belgique), fin juillet, pour rencontrer le patron de la Western Région, Elie Bruyninckx, en charge de TUI France, Pays-Bas et Belgique. Car seuls des échanges par visioconférence avec le patron de TUI France ont pu être mis en place, ce dernier étant au Maroc. Mais sans aucune discussion concrète.
L’annonce de ce plan n’est pas de nature à rassurer Lazare Razkallah, au-delà même des conséquences économiques : « Je crains un isolement psychologique grave de certains. Ils ont été presque sans contact depuis le confinement et là, on leur annonce un licenciement. Il n’y a pas d’accompagnement. Je crains un geste désespéré. »
Comme le veut la procédure, des négociations auront lieu entre la direction et le CSE. Mais ce syndicaliste n’en attend rien : « Ce seront des négociations à la marge, pour des petites choses », estime celui qui prédit des échanges ‘houleux. » D’ailleurs, un service de sécurité a d’ores-et-déjà été demandé pour éviter tout débordement.
Plus d’un poste sur dix va disparaître.
Depuis plusieurs semaines, Guillaume Faury, le président exécutif du groupe aux 135 000 salariés, dont 81 000 dans sa branche d’avions commerciaux, prévenait que la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus mettait en jeu la « survie d’Airbus ».
« L’ampleur de la crise du Covid-19 pour notre secteur impose à Airbus de s’adapter. Cette adaptation signifie en fait une réduction significative du format de notre entreprise. Après des décennies de croissance ininterrompue, c’est une véritable épreuve. Elle nous contraint à des décisions amères », a-t-il écrit dans une lettre aux salariés.
Le groupe Airbus compte 49 000 salariés en France, 45 500 en Allemagne, 12 500 en Espagne et 11 000 au Royaume-Uni. Les suppressions de postes concerneraient donc plus de 10% des effectifs totaux. La branche Defense and Space d’Airbus, confrontée à un marché difficile, a déjà annoncé en février un plan de restructuration prévoyant 2 665 suppressions de postes.
§ – La CGT est signataire de l’Accord de Transformation d’Activité (ATA) du groupe Safran. Ce « socle » sera contraignant mais sécurisant pour l’emploi et, plus largement, l’avenir des salariés. Le syndicat appelle désormais les dirigeants du groupe ainsi que les actionnaires à faire preuve d’autant d’engagement et de responsabilité que les salariés. La suppression du versement des dividendes et la modération des plus hauts revenus du groupe en seront une démonstration nécessaire.
Dans un contexte de forte tension sur le marché de l’aéronautique où chaque constructeur annonce tour à tour son lot de suppressions d’emplois, le groupe Safran doit faire face à une baisse d’activité sans précèdent pour les prochaines années. Les négociations menant à cet accord avec les partenaires sociaux traitaient de mesures à prendre jusqu’à fin 2021.
§ – Accord de Transformation d’Activité : La CGT signataire
Source : Coordination CGT Safran
Ne pas avoir de plan social (PSE), favoriser le départ des séniors en retraite, utiliser à bon escient l’Activité Partielle Longue Durée (APLD), obtenir des embauches de jeunes arrivant sur le marché du travail ont été des enjeux portés par la CGT.
Les coordinateurs CGT ont négocié et, après la phase indispensable et démocratique de consultation de ses bases, ont décidé de signer cet accord.
Pour certains salariés, la mobilité apparaît essentielle dans le contexte actuel. Dans cet accord, les mobilités sont basées sur le volontariat. Nous saurons le faire respecter.
Nous avons su maintenir des mesures salariales axées sur les petits salaires et pour les plus jeunes cadres en 2021.
L’engagement d’embauche de jeunes diplômés ainsi que d’apprentis figure également dans le texte.
Plusieurs rendez-vous sont fixés pour traiter de l’adaptation des mesures en cas d’une amélioration de la situation économique du groupe.
La CGT est pour autant lucide :
• Des augmentations : OUI MAIS insuffisantes pour reconnaitre les efforts consentis par les salariés et une baisse de salaire pour le personnel en activité partielle
• Pas de PSE et pas de licenciement sec : OUI MAIS pas de garantie absolue sur l’emploi et des effectifs à la baisse sur la période jusqu’à fin 2021
• L’intention de limitation des dividendes : OUI MAIS pas de garantie sur un non versement • Des mesures de départs : OUI MAIS en s’assurant de préserver les competences
• L’utilisation de l’APLD : OUI MAIS sans mobilité contrainte
Nous participerons aux réunions de suivi afin de faire respecter les droits des salariés.
Cet accord n’empêche pas les négociations complémentaires dans les sociétés du groupe. Il est primordial que l’ATA soit respecté à tous les niveaux de discussion. Nous y serons particulièrement vigilant. En définitive, nous actons que la Direction s’est engagée à ne pas faire de licenciements secs, à maintienir une légère augmentation des salaire pour 2021 et à améliorer les dispositifs légaux de départs en retraite et de départs volontaires (création d’entreprise, projets professionnels).
En signant cet accord, nous pensons tout d’abord aux établissements que la crise du COVID 19 a mis en grande difficulté. Notre priorité reste la préservation de l’emploi sur nos sites industriels en France ainsi que le maintien des compétences nécessaires à nos métiers. Cette signature nous engage à être très vigilants sur l’application et le respect de l’esprit de l’accord affiché par la Direction Générale. Pour la CGT, tous les salariés doivent pouvoir se projeter vers un avenir plus serein.
§ – Crise économique. À La Halle, 2.200 salariés sur 5.500 vont être licenciés !
Source : Révolution Permanente
Le mercredi 8 juillet, le tribunal de commerce de Paris a attribué la moitié de l’activité de La Halle au groupe Beaumanoir, basé à Saint-Malo. L’entreprise bretonne, notamment propriétaire de Cache-Cache, Bonobo et Morgan, ne reprendra que 366 magasins sur les 830 que compte l’enseigne de vêtements et de chaussures. La Halle, filiale du groupe Vivarte est en redressement judiciaire depuis le 2 juin suite à la fermeture de la totalité de ses magasins pendant les deux mois de confinement.
L’enseigne de prêt-à-porter avait alors reçu 25 offres de reprises parmi lesquelles figurent des entreprises spécialisées dans la chaussure et l’habillement comme Chaussea et Super Chauss 34 auxquelles le tribunal parisien a accordé 128 magasins pour la première et 14 pour la seconde, mais aussi des enseignes alimentaires comme Aldi, Carrefour et Lidl. Cependant, la loi n’oblige pas les industries du secteur alimentaire à conserver le personnel de La Halle. Par ailleurs, parmi ces 25 entreprises, aucune ne souhaitait reprendre l’activité en totalité.
C’est pourquoi contre ces plans de licenciements qui s’annonçaient, [ les salariés de La Halle se sont mis en grève le samedi 20 juin dans l’ensemble de la France et 600 manifestants se sont réunis à Châteauroux dans l’Indre.]- Tandis que le président du groupe, [Roland Beaumanoir se félicite dans un communiqué de la reprise par le groupe Beaumanoir] – , près de la moitié des salariés vont perdre leur emploi, c’est-à-dire 2200 personnes, et ce malgré une vingtaine d’offres de reprise !
Rappelons notamment que sur les 5500 employés de La Halle, environ [85% sont des femmes qui occupent majoritairement des postes à temps partiel dans des zones rurales.] –
De plus, sur les [2100 personnes licenciées entre 2015 et 2017 par La Halle, entre 35 et 40 % n’ont pas retrouvé d’emploi.]-Aujourd’hui, en période de crise sanitaire et économique, les travailleuses et travailleurs de La Halle auront donc encore plus de difficultés à pouvoir retrouver un emploi. Quant à Beaumanoir, ce rachat lui permet avant tout d’étendre ses parts de marché au détriment des employés.
Le cas de La Halle n’est pas une exception. En effet, de [nombreuses enseignes de l’habillement comme André, Camaïeu ou encore Naf-Naf ont été placé en redressement judiciaire à la suite du confinement. Ce sont donc plus de 14000 employés qui sont menacés de licenciement dans le secteur du prêt-à-porter, déjà fragilisé avant la crise sanitaire.] ->
[Les classes dominantes justifient ces licenciements par le manque d’aide de l’État contrairement à celles allouées dans les secteurs de l’aéronautique ou de l’automobile] -> . Or, malgré les 15 milliards d’euros annoncés par Bruno Lemaire dans l’aéronautique pour soi-disant « sauver les emplois, » [Airbus a annoncé la suppression de 5000 emplois en France.] -> . Au mois de mai, le gouvernement annonçait un plan d’aide de 8 milliards d’euros dans l’industrie automobile, ce qui n’empêche pas [Renault de prévoir la suppression de 5000 postes d’ici 2024]->
De plus, le patronat accumule des profits considérables sur le dos des travailleurs depuis des années, mais c’est une fois de plus à ceux-ci de payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables.
C’est pourquoi il est urgent aujourd’hui [d’imposer au patronat l’interdiction des licenciements et de toute baisse de salaire. C’est en occupant les lieux de travail que le patronat compte fermer que nous pourrons conserver les emplois, sous le contrôle des travailleurs.]