INFO LUTTES – Fin novembre – Début décembre 2014
Créons par la lutte les conditions pour que renaissent les « Jours Heureux » !!!
Alors que Pierre Gattaz appelle les patrons à battre le pavé, les Confédérations syndicales regardent de leur siège parisien les nombreuses luttes qui se développent dans le pays et en Europe.
A la différence des patrons qui sont unis pour la sauvegarde de leurs intérêts de classe, les travailleurs pris dans le carcan du réformisme syndical, voient disparaître petit à petit tous les acquis obtenus par les grandes réformes de la Libération. Il nous paraît utile de les rappeler.
Dans une France dévastée, les ministres communistes de 1944-47 ont mené les réformes les plus importantes de la France contemporaine :
Nationalisations : des entreprises de base sont mises à la disposition de la nation :
- Charbonnage de France, création d’EDF-GDF à l’initiative de Marcel Paul (PCF)
- nationalisation de cinq grandes banques,
- création d’Air-France, de la régie nationale Renault (Marcel Paul),
- création du commissariat à l’Énergie atomique (Frédéric Joliot-Curie, PCF)
Sur le plan social et sous l’impulsion d’Ambroise Croizat :
- création des comités d’entreprise dans les entreprises de plus de 50 salariés (Ambroise Croizat, PCF)
- création de la sécurité sociale (Croizat)
- création de la Caisse d’Allocations Familiales (Croizat)
- Code du Travail (Croizat)
- Statut du fermage, droit de vote aux femmes, réclamé à De Gaulle dès 1944 au nom du PCF par Fernand Grenier, délégué à Alger
- loi relative à l’organisation des services médicaux du travail, contrôle du service médical par le comité d’entreprise (Croizat)
- Statut des fonctionnaires (Maurice Thorez)
- Statut des mineurs (Maurice Thorez)
- Relance démocratique de l’Education nationale laïque (Plan Langevin-Wallon, tous deux grands scientifiques membres du PCF et Résistants)
La IVe et le début de la Ve République appartiendront ainsi aux « trente glorieuses ». Non pas parce qu’alors le capitalisme était « gentil », ni parce que les capitalistes avaient l’amabilité d’être « keynésiens », mais parce que le rapport des forces mondial (victoire de l’URSS sur Hitler, fin ignominieuse du nazisme, discrédit des collabos du grand patronat…) forçait le patronat à lâcher du lest pour éviter la révolution socialiste. Les lois sociales obtenues après-guerre sont importantes parce que grâce aux nationalisations la situation économique le permet, d’autre part parce que les syndicats sont puissants et que la CGT est sur des positions de classe et qu’il existe un parti communiste révolutionnaire qui fait entre 20 et 29 % des voix aux élections.
Avec 10 millions de salariés en grève, mai 1968 verra le monde du travail revendiquer une plus juste part à la croissance. Les revendications à la fois sont traditionnelles (augmentation des salaires, meilleures conditions de travail…) et s’accompagnent de nouvelles revendications qualitatives (pour plus d’autonomie, plus de responsabilité du salarié…. ) . Le mouvement se termine par les accords de Grenelle négociés entre le gouvernement, le patronat et les syndicats.
Accords de Grenelle :
- augmentation de 35 % du SMIG à 600 F par mois et de 10 % des salaires,
- réduction du temps de travail,
- reconnaissance de la section syndicale d’entreprise, la 4ème semaine de congés payés.
En conclusion, il y a toujours en France une tradition de lutte de classe qui, nous impose aujourd’hui dans le contexte de libéralisme poussé à son paroxysme, de réfléchir à quelques questions : quelle société pour donner aux luttes de classes une autre dimension que celle que nous connaissons aujourd’hui ? Quelle politique pour enrayer le démantèlement de notre système de protection sociale ? Quelle action pour unifier les luttes qui se développent dans tout le pays ? Notre histoire de la révolution de 1789 à nos jours, nous apporte sans doute des éléments pour réfléchir et retrouver des Jours Heureux.
Aujourd’hui, par la faute des dirigeants du PCF, qui ont répudié le marxisme-léninisme et accepté la « construction européenne », des dirigeants de la CGT, qui ont rallié la C.E.S. et abandonné la référence à la lutte des classes, sans parler du PS, vendu jusqu’à l’os au MEDEF et à l’UE de Merkel, la classe travailleuse recule et la France subit une casse géante.
Au lieu de nous lamenter, aidons le PRCF à reconstituer les « outils » : un puissant parti communiste, un syndicalisme de classe et de masse, un nouveau CNR (Conseil National de la Résistance) sortant notre pays de l’UE, renationalisant les entreprises stratégiques, un combat de classe visant à nouveau la révolution socialiste et le communisme.
Jo Hernandez Secrétaire du secteur Luttes du PRCF
« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » Victor Hugo
Strasbourg : Plusieurs centaines d’agents devant le siège de la CUS
Dernières Nouvelles d’Alsace, 28 novembre 2014 :
Plusieurs centaines d’agents étaient rassemblés à 11h, ce matin, devant le siège de la Communauté urbaine de Strasbourg pour protester contre le projet de réduire de 10 % les effectifs dans le cadre de la maîtrise des dépenses par la collectivité.
Il y a quelques semaines, Alain Fontanel, vice-président PS de la CUS et premier adjoint au maire de Strasbourg a dévoilé le projet de réduire de 10% les prochaines années l’effectif de la CUS pour arriver à la maîtrise des dépenses, en recourant au non-remplacement des partants.
Alors que se tient le conseil de CUS, ce vendredi matin, les 8 200 agents et salariés de l’administration de la collectivité sont appelés par l’intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, FO, FAFPT et SUD à faire grève aujourd’hui et à se réunir à 11 h devant le centre administratif, place de l’Étoile.
Robert Herrmann, président PS de la CUS a appelé ce matin à l’unité politique face à la fronde syndicale.
Projet de fermeture de l’usine Weir Minerals à Castres, 50 salariés inquiets pour leur avenir
Tarn Libre : 20 novembre 20
Les salariés de Weir Minérals à Castres subissent des menaces pour leur emploi.:
La direction de la multinationale WEIR (15000 salariés), veut fermer le site de Castres. 80 emplois directs en France dont 50 à Castres sont menacés sans compter les dizaines d’emplois indirects sur le département Cela alors que l’entreprise est largement bénéficiaire : En 2013, 3 millions de bénéfices avec 32 millions de chiffre d’affaire. Soutiens aux salariés et leurs élus CGT qui veulent se battre pour préserver leurs emplois.
Albi : colère des guichetiers de la Poste
La Dépêche, 26 novembre 2014 :
Manque de personnel, manque de moyens de remplacement : la situation est inacceptable. Le 25 novembre, les guichetiers de la Poste du Tarn, de l’Aveyron, du Tarn-et-Garonne et du Lot, à l’appel de leur intersyndicale (CGT, SUD, FO…) étaient en grève et on manifesté. Une grève très suivie conduisant à perturber l’acceuil dans les bureaux de ces 4 départements.
Biscuiterie Jeannette. Les salariés poursuivent l’occupation
ouest-france.fr, 25/11/2014
www.initiative-communiste.fr site web du PRCF a déjà eu l’occasion de rendre compte de façon détaillée du combat exemplaire des travailleurs de la biscuiterie Jeannette et de témoigner du soutien du PRCF.
Au lendemain de l’attribution de la marque à un repreneur – Georges Viana l’un des repreneurs en lice avec le soutien des salariés – réunis en assemblée générale le 25 novembre, les salariés ont décidé de rester dans l’usine qu’ils occupent depuis dix mois.
La société propriétaire des murs (SCI La Madelaine) a assigné cinq salariés la CGT et Me Lizé administrateur de Jeannette en charge de la liquidation
les travailleurs de Jeannette poursuivent la lutte et l’occupation va se poursuivre jusqu’au renvoi de la décision du TGI de Caen le 10 décembre.
Macron veut faciliter les licenciements collectifs
20 minutes via AFP – 25 novembre 2014 :
Le gouvernement Valls-Euro-Medef poursuit l’offensive tout azimut contre les droits et les salaires des travailleurs. Le banquier Macron – ministre des finances- veut faire sauter les protections des travailleurs contre les licenciements collectifs sauvages. Toute ressemblance avec le même projet conduisant des centaines de milliers de travailleurs italiens à manifester en Italie, ainsi qu’avec les diktats de « mener des réformes structurels » de la Commission Européenne n’est bien sûr pas fortuit.
« Selon les informations de l’AFP, plusieurs articles du projet qui doit être présenté le 10 décembre en Conseil des ministres prévoient en effet de modifier en profondeur les conditions entourant les licenciements collectifs en faveur des entreprises. Parmi eux figure notamment la possibilité pour l’employeur de fixer unilatéralement les critères d’ordre des licenciements, sans accord des syndicats. »
PSA : Suppressions massives d’emplois
Les attaques contre les emplois industrielles se poursuivent. Dans un récent article, www.initiative-communiste.fr analysait en détails les menaces contre l’industrie automobile : Désindustrialisation : les délocalisations et l’Union Européenne du Capital, l’exemple de PSA et de l’industrie automobile
Info CGT PSA, 24 novembre 2014 :
Au CCE, la direction confirme le plan de suppressions d’emplois avec 1500 départs en congé senior + 950 départs « volontaires ». Annonce de l’extension du congé senior de Rennes (5 ans au lieu de 3 ans) sans embauche en CDI pour Poissy et St-Ouen. Conséquence directe : une baisse brutale de l’emploi.
La CGT a revendiqué un départ d’un ancien = une embauche d’un jeune CDI.
Travailleurs sociaux en lutte devant le conseil général de la Haute-Vienne
France 3, 24 novembre 2014 :
A l’appel de la CGT et de la FSU, plus de 200 manifestants – travailleurs chargés de l’aide sociale à l’enfance et familles d’acceuil – ont lancé une occupation devant le Conseil Général à Limoge pour dénoncer la délibération du 6 ocobre dernier conduisant à l’arrêt de certaines prises en charge de jeunes majeurs de 19 à 21 ans. C’est cela le résultat de l’austérité imposée par l’UE du Capital : la regression sociale dans tous les domaines.
A 22h, les forces de « l’ordre » sont intervenuse. C’est sans doute cela le dialogue social vu par le PS, ce parti de la droite complexée.
Solide comité d’acceuil devant la technopole Ester à Limoges contre le président du Medef
France 3 limousin – 27 novembre 2014
A l’appel de la CGT et de FO plusieurs centaines de travailleurs se sont rassemblés pour manifester contre le président du MEDEF. La CFDT a elle refusé de manifester.
Lutte à l’hôpital de Foi : la maternité et le service de gynécologie menacés
La Dépêche, 28 novembre 2014 :
« Hier devant l’attitude de la direction, les personnels de la maternité et du laboratoire ont décidé de prolonger leur grève et d’occuper les locaux de la direction.
«Ce qui se passe ici, c’est une violence faite à toutes les femmes, aux usagers et au personnel». Les mots sont durs, violents même à l’image du conflit qui s’est ouvert, hier, entre la direction du Chiva et les sages-femmes et la CGT. Jamais depuis l’arrivée du nouveau directeur, les mots n’avaient été aussi durs entre les représentants de la CGT et la direction, chacun menaçant implicitement l’autre.
La mobilisation des sages-femmes mais aussi des personnels du laboratoire a débuté vers 10 heures. Rapidement la décision est prise d’aller porter les revendications au directeur. Au niveau de la maternité, le gros point d’achoppement est la suppression du service de gynécologie, récupéré par la chirurgie, et le manque de personnel. … »
Lisieux : l’hôpital en grève !
Ouest France, 27 novembre 2014 :
L’austérité continue de frapper l’hopital public. C’est les patients et le personnel hospitalier qui trinquent.
A l’appel des syndicats Sud et CGT, le bras de fer avec la direction contre le 3e plan de retour à l’équilibre de l’établissement a donné lieu à un mouvement d’action : avant de manifester devant la mairie de Lisieux, les hospitaliers ont bloqué l’accès à la blanchisserie et occupation du bureau des admissions
Bergerac : les travailleurs d’Eurenco débrayent pour faire appliquer l’accord d’entreprise
Sud Ouest, 27 novembre 2014 :
Les salariés de Eurenco Bergerac sont passés à l’action à l’appel des syndicats FO et CGT en lançant un mouvement de grève sur toute la journée du 27 novembre : la direction a embauché en début de mois à la faveur d’une suspension de l’accord d’entreprise alors en cours de renégociation une dizaine de travailleurs à des conditions plus défavorables. Merci Patron !
LTR Industrie (Spay ) : pas de référé
Le Maine Libre, 26 novembre 2014 :
Contre les réductions d’effectifs et pour défendre leurs intérets les salariés de LTR Industrie à Spay se sont mobilisés. Mettant en place des barrages à la sortie de leur entreprise et des croix lançant un mouvement social pour l’emploi et les salaires.
Sans doutes pour intimider les salariés et leurs syndicats le patron a tenté d’introduire un référé en justice pour faire démonter les croix et le barnum à l’entrée du site. Il a été débouté par la justice. Cette dernière reconnaissant – très partiellement – le droit des travailleurs à se défendre alors que ce tiennent des négociations ayant un enjeux majeurs pour eux.
SNCF : préavis de grève du 4 au 7 décembre
Les deux syndicats de la SNCF – CGT et SUD – ont déposé un préavis de grève nationale des contrôleurs. Il court du jeudi 4 décembre au dimanche 7 décembre Les syndicats protestent contre le manque de 436 contrôleurs (selon les règles d’organisation définies par la direction). Ils dénoncent l’extension du mode d’exploitation dit « agent seul », laissant à certaines heures le conducteur seul agent à bord du train: c’est une dégradation de la sécurité, ainsi que du service aux usager et une remise en cause du métier des contrôleurs (transformé en brigade de contrôle).
La CGT était en attente d’une réunion de négociation, après deux réunions sans propositions sérieuses de la direction.
Genève : La fonction publique débrayera le 18 décembre
Tribune de Genève, 28 novembre 2014 :
« L’assemblée des délégués du Cartel intersyndical de la fonction publique a décidé jeudi soir de nouvelles mesures de lutte. Visiblement dynamisé par la grève menée par le personnel des transports publics genevois (TPG), le Cartel entend faire monter la pression avant le vote du budget 2015 par le Grand Conseil le 19 décembre. Il y aura donc un rassemblement devant l’Hôtel de Ville le 4 décembre, jour de séance du Parlement, puis un débrayage le 18 décembre. Enfin, et c’est inédit, un préavis de grève a été déposé pour le mois de janvier…. »
Police, transport, enseignement, l’ensemble des travailleurs de la fonction publique est mobilisée, alors qu’en Suisse aussi l’austérité capitaliste frappe aussi.
Lundi 1er décembre à Liège… « tout sera fermé ! »
DH, 27 novembre 2014 :
La mobilisation préparatoire à la grève générale s’amplifie partout en Belgique après la manifestation monstre de Bruxelles avec une grève tournante à travers tout le pays.
Après le succès du mouvement le 24 novembre dans le Hainaut, au Luxembourg ainsi qu’à Anvers et dans le Limbourg, les syndicats FGTB et CSC de la région Liégoise, de Namur, du Brabant Wallon et de la Flandre orientale et occidentale sont on ne peut plus clairs sur l’effet de la grave du 1er décembre : « A Liège tout sera fermé »
Conformément aux plans de guerres aux salaires et de casses des acquis des travailleurs lancé par le patronat (les fameuses réformes structurelles et gains de compétitivité et autres plans d’austérité exigés par l’Union Européenne du Capital), le gouvernement de coalition droite – extrème droite (avec les amis du FHaine) veut ainsi reculer l’age de la retraite à 67 ans et casser l’encadrement des salaires…La Flandre orientale pratiquement à l’arrêt lundi
7 sur 7, 27 novembre 2014 :
« Au moins 400 entreprises, services publics et autres infrastructures seront à l’arrêt complet lundi en province de Flandre orientale pour la deuxième journée des grèves tournantes, ont annoncé les syndicats… ». « En Flandre occidentale par contre, il est encore difficile d’estimer l’impact qu’aura la grève sur l’activité économique ».
Services minimum pour la police et les hopitaux, arrêt des transports en commun, arret du port de Gand et de l’usine Volvo de gand, forte perturbation des acieries…
« Le port de Gand et les entreprises environnantes seront totalement à l’arrêt lundi, préviennent les syndicats. Aucun des 1.200 véhicules produits quotidiennement à l’usine Volvo de Gand ne sortira de l’usine. L’activité d’ArceloMittal Gand et de ses 4.200 ouvriers et employés sera également perturbée. »
Les travailleurs Belges montrent l’exemple !