L’Union des Syndicats de Monaco, clandestine avant guerre, officialisée en 1944, et se réclamant ouvertement de la lutte de classes, occupe une place originale et très importante dans cette principauté dominée par la finance, le tourisme de luxe, et la restriction des libertés ouvrières. C’est pourquoi, lors de son 34ème Congrès en avril 2018, elle a décidé de quitter définitivement la Confédération Européen-ne des Syndicats (CES) et de se rapprocher de la Fédération Syndicale Mondiale ( FSM) pour, dans un premier temps, devenir observateur et, lors de son prochain Comité Général des syndicats, très probablement décider d’une affiliation définitive. Cette décision fait suite au constat que la CES, fer de lance syndical des politiques d’austérité, ne représente pas l’intérêt des travailleurs européens et mondiaux et, de ce fait, est en contradiction avec les statuts de l’organisation.
Courant octobre, une délégation de l’Union des Syndicats de Monaco, composée de son Secrétaire Général, Christophe Glasser, et de son Secrétaire Général Adjoint, Olivier Cardot, s’est rendue au Siège de la FSM, à Athènes et a rencontré une délégation de la FSM, conduite par son Secrétaire Général Georges Mavrikos.
Lors de cette rencontre, les deux parties ont discuté de la situation des travailleurs dans les pays européens, ainsi que des prochaines initiatives de la FSM visant à renforcer le mouvement syndical en Europe et dans le monde entier.
À ce jour, se sont affiliés à la FSM, la Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière CGT (FNAF), la Fédération CGT de la Chimie, le Syndicat des cheminots CGT de Paris rive gauche, le syndicat des cheminots CGT de Versailles, le syndicat CGT Énergie Paris, l’Union Départementale CGT des Bouches du Rhône, l’Union Départementale CGT du Val de Marne.
Le PRCF et sa commission luttes ont depuis toujours condamné les positions de la CES. Chacun se souvient que la CES a refusé de prendre position contre la Loi Travail et, au contraire, soutenant l’euro destruction du Code du Travail, s’est tenue aux cotés du MEDEF et de la CFDT contre les travailleurs qui faisaient grève et manifestaient par millions pour le retrait de la Loi Travail.
La CES est partie intégrante des institutions de l’Union Européenne des Patrons. Une Confédération largement subventionnée par la Commission Européenne, à la condition expresse que la Confédération défende la “construction européenne”. C’est-à-dire les diktats de la Commission Européenne. Par exemple, la CES, loin de combattre le 3e memorandum d’austérité imposé à la Grèce, l’a soutenu faisant même campagne pour le oui au référendum, au coté de la Troika. Rappelons que la CES s’était prononcée pour le OUI au TCE, faisant bloc avec le patronat et tournant le dos aux travailleurs qui eux, de Paris à Amsterdam ont massivement rejeté ce traité. Un traité finalement imposé par la force sous la forme du traité de Lisbonne avec le soutien affiché… de la Confédération Européenne des Syndicats.
Jo Hernandez et Betty Tambuscio pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- Nationale dans les collèges et lycées le 12 novembre 2018
- À la Poste en Île-de-France le 13 novembre 2018
- Nationale des infirmiers le 20 novembre 2018
- Nationale à Pôle Emploi le 20 novembre 2018
Les grèves à venir :
- Des agents de l’agglomération de Clermont-Ferrand du 25 octobre au 16 novembre 2018
Revue de presse des luttes :
Luttes gagnantes :
A – Affaire Téfal, l’Inspectrice est relaxée par la Cour de Cassation !
Source : CGT – 26/10/2018
La Cour de Cassation réunie le 5 Octobre a statué sur l’Arrêt de la Cour d’Appel de Chambéry qui avait condamné une Inspectrice du Travail à 3 500 € d’amende pour recel et violation du secret professionnel dans ce que l’on appelle désormais «l’affaire Tefal».
La Cour de Cassation reconnaît l’inspectrice du travail, Laura Pfeiffer, lanceuse d’alerte et annule la décision de la Cour d’Appel.
Après de nombreuses mobilisations, à Annecy, à Chambéry, à Paris, des grèves chez TEFAL, dans la Métallurgie, chez les Inspecteurs du Travail et dans d’autres secteurs, pour garantir l’indépendance de notre service public de l’Inspection du Travail face au pouvoir patronal, l’Inspectrice est relaxée par la Cour de Cassation !
Luttes et manifestations :
Manifestation contre la venue de Donald Trump à Paris.
Dimanche 11 novembre, 14h Place de la République, Paris.
Présence indispensable.
1 – Message de soutien à Julien Pauliac secrétaire général UD CGT 63
Source : commission luttes du PRCF – 30/11/2018
Depuis l’arrivée de E.Macron à la Présidence de la République et de E. Philippe comme premier Ministre, deux serviteurs de l’Union européenne et du grand capital, la répression des syndicalistes n’ont cessé de progresser, en particulier ceux de la CGT qui ont mené la bataille contre la casse du Code du travail, contre les licenciements, contre les mauvaises conditions de travail, en un mot contre la politique ultra-libérale de E.Macron et de E.Philippe. Pour preuve, en 2016, on a recensé 2 000 cas de répression syndicale alors qu’en 2018, on arrive à 7 300 cas de répression syndicale. Le PRCF, depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, a alerté les travailleurs sur la dérive fascisante qui s’est installée non seulement dans les entreprises, mais aussi à la tête de notre pays.
Nous condamnons sans appel toutes les atteintes aux libertés syndicales et politiques et nous apportons notre soutien à tous les militants et travailleurs victimes de la répression du pouvoir et du patronat.
Nous apportons notre soutien à Julien PAULIAC, secrétaire général de l’UD CGT 63, qui est convoqué au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand le 5 novembre pour avoir « organisé une manifestation sur la voie publique. Message de soutien qui sera publié sur le site du PRCF ainsi que dans le journal Initiative communiste.
2 – DECLARATION DE LA CGT DES PERSONNELS DE LA REGION PACA SUITE A L’ELECTION DE BOLSONARO
Source : FSM – 30/11/2018
La CGT des personnels de la Région PACA apporte tout son soutien et sa solidarité aux travailleurs et aux progressistes du Brésil.
Notre syndicat CGT exprime sa protestation et sa colère après la victoire du libéral fasciste Bolsonaro. Victoire rendue possible par le coup d’Etat institutionnel téléguidé par Washington.
L’heure des privatisations massives, des politiques environnementales criminelles, de la traque raciste et de celle des opposants politiques et syndicaux, des homosexuels a sonné.
Affiliée à la FSM, tout comme nos camarades du syndicat Unidade classista, nous serons de toutes les luttes de solidarité, de soutien et de dénonciation. Nous lutterons dans notre propre pays our faire reculer les libéraux et les fascistes et faire triompher les politiques de justice sociale et de classe.
Marseille, le 29 octobre 2018
3 – Dordogne : à la Socat à Terrasson, les salariés craignent un plan social
Source : Sud Ouest – 25/10/2018
Ce jeudi 25 octobre, au matin, Bernard Uthurry, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, est venu visiter l’entreprise Socat, de Delmon Group, à Terrasson (24). La préfète Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc et la conseillère départementale Colette Langlade étaient également présentes. À cette occasion, les représentants de la CGT ont voulu alerter sur les inquiétudes des salariés. Ils avaient donc appelé à se rassembler devant l’entrée.
Une vingtaine de personnes (suivant les divers horaires de prise de postes) se sont réunies dans la matinée. Alors qu’une partie des machines a été envoyée en Albanie, les employés de la Socat craignent un plan social. Le PDG, Sylvain Broux, est sorti à leur rencontre. Il s’est voulu rassurant, expliquant que si la baisse d’activité dans le secteur automobile est réelle, les suppressions d’emplois ne concerneront que des intérimaires. En Albanie, il s’agit pour la Socat de produire dans les mêmes conditions de coûts que ses concurrents.
Le PDG a affirmé miser sur de nouveaux contrats et sur « des produits de niches » qui permettraient de maintenir le secteur automobile. Il n’a pour autant pas caché que c’est le secteur des hautes technologies qui est désormais en pointe.
Les manifestants n’ont pas vraiment été rassurés. Dont Guy Astruc, délégué CGT, qui craint que l’on en vienne au plan social. Quant à Jean-Paul Crouzillat, de l’union locale CGT, il s’interroge sur la politique de la Région et du Département pour le territoire :
4 – Terrasson (24) : débrayage à la Socat contre un licenciement
Source : Sud Ouest – 30/10/2018
Les salariés de l’entreprise Socat, à Terrasson en Dordogne, ont débrayé dans la matinée de ce mardi 30 octobre, en soutien à une secrétaire convoquée en même temps à un entretien. La direction devait lui signifier sa mise à pied dans l’attente d’un licenciement probable pour faute grave.
Selon Guy Astruc, délégué CGT de l’entreprise, « 80 % des personnels qui étaient en poste ce mardi matin sont sortis à un moment ou un autre. Cela a concerné aussi les administratifs ». Et certains salariés, qui ne travaillaient pas, sont venus un moment afin d’exprimer leur soutien.
Une partie des machines a été récemment envoyée en Albanie pour des raisons d’alignement des coûts sur la concurrence »
Le syndicaliste s’insurge: « On peut licencier des personnes pour n’importe quoi sur des rumeurs ». Il serait reproché à la salariée, qui affiche vingt-huit ans d’ancienneté, d’avoir colporté des rumeurs sur des sujets qu’elle seule connaît.
Ce débrayage intervient dans un contexte déjà lourd d’inquiétudes. Jeudi 25 octobre, une vingtaine de personnes se sont réunies dans la matinée devant l’entreprise pour exprimer leur crainte d’un plan social, alors qu’une partie des machines a été récemment envoyée en Albanie pour des raisons d’alignement des coûts sur la concurrence.
Le PDG, Sylvain Broux, avait tenté ce jour-là de rassurer les salariés en leur annonçant sa volonté de circonscrire le plan social au personnel intérimaire. Il avait également déclaré vouloir « travailler à la recherche de nouveaux contrats » et sur « des produits de niches » qui permettraient de maintenir le secteur automobile.
La Socat appartient à Delmon Group, spécialisé dans les fonctions antivibratoires, d’étanchéité et de transfert de fluides, notamment pour l’industrie automobile et l’aéronautique.