3Rappelez-vous, dès son élection, Hollande s’en était pris aux retraités en créant une taxe dépendance de 0,30 % sur les pensions, taxe qui fut d’ailleurs immédiatement détournée de son objet. Emmanuel Macron qui était à l’époque son conseiller a prévu dans son programme une augmentation de 1,70 % de la CSG.
Ce sont près de 10 millions de retraités qui vont subir cette diminution de pension alors que toutes les autres catégories sociales et les actifs en particulier auront une « compensation » avec la diminution de 3,10 % de leurs cotisations sociales. Mesures qui s’attaquent directement à notre Sécurité Sociale afin de promouvoir les systèmes par capitalisation permettant de faire revenir dans le giron du marché capitaliste le juteux domaine de la protection sociale.
Il est probable que les retraités qui ont voté massivement pour Macron ont fait l’impasse sur cette partie de son programme. Le président va financer les soi-disant cadeaux électoraux aux actifs sur le dos de 60 % de retraités.
Le réveil, au lendemain de l’investiture du futur « Playboy » du Palais de l’Élysée, va être difficile pour les retraités dont beaucoup, hélas, ont voté Macron. Ils vont voir leur pouvoir d’achat amputé de plusieurs centaines d’euros tous les mois puisque des millions de retraités vont voir leur CSG augmenter. Avec 1200€ de retraite, vous allez payer 245€ de CSG en plus par an, avec 1500€ ce sera 306€, pour 1700€ 346€ supplémentaires et pour 2000€ le montant à payer en supplément sera de 408€. Cette mesure servira à financer la baisse des cotisations chômage et maladie destinées aux actifs.
Taxer les retraités pour satisfaire les ordres de Bruxelles
Mais ce qui n’est n’a pas été dit dans le programme électoral de Macron, c’est que cette mesure sort tout droit des bureaux de Bruxelles ; en effet, sous le prétexte de faire respecter les critères de Maastricht, des critères visant à encadrer la dette publique, la Commission Européenne n’a eu de cesse ces dernières décennies d’ordonner à la France de procéder à des « réformes » des retraites. C’est que les caisses de retraites sont intégrées à la dette publique au sens des critères de Maastricht. Ce qui permet à la Commission Européenne, en application du Pacte de Stabilité puis du traité budgétaire, de contraindre les États à réduire leur dépense de sécurité sociale. Cela fait ainsi partie des ordres donnés au gouvernement français ces dernières années et appliqués avec zèle par Hollande et aujourd’hui par Emmanuel Macron. Mais la Commission Européenne a aussi contraint l’ensemble des pays européens à tailler dans les retraites. Dans le double objectif de réduire la part patronale dans le financement des retraites et ainsi de faire baisser les salaires.
Cerise sur le gâteau, Macron veut aussi instaurer la « retraite à points » qui ferait varier le point de retraite en fonction de la rentabilité de l’économie capitaliste française mais aussi sabrer les régimes de fonctionnaires et les « régimes spéciaux » (EDF, SNCF, RATP…), ce qui léserait gravement les fonctionnaires sans donner un sou de plus aux retraités du privé.
Déjà en 2015, dans son rapport sur les systèmes de retraite, la Commission Européenne se félicitait que les réformes menées en France conduisent à la diminution de la part des retraites dans la richesse nationale. Pour être clair et net, cela signifie que ces réformes ont bien eu pour effet de faire diminuer la part des salaires versés aux travailleurs notamment avec le système des décotes, qui a plongé des millions de salariés, spécialement des femmes, dans la pauvreté. Comme la richesse produite, elle, continue d’augmenter, chacun peut deviner qui empoche la différente : les actionnaires et les plus riches.
Pour faire avaler aux retraités une baisse de leur pension, Macron promet en contrepartie de les faire bénéficier, eux aussi, de l’exonération de la taxe d’habitation.
Les retraité-e-s se sont mobilisés à plusieurs reprises ces dernières années. Il est certain que contre cette attaque en règle contre leur pouvoir d’achat, les têtes grises vont se mobiliser et descendre dans la rue pour dire haut et fort « pas touche à nos pensions que nous avons gagnées à la sueur de notre front ».
Pour ce qui nous concerne, militantes et militants du PRCF, nous combattrons toutes les attaques gouvernementales aboutissant à une baisse des pensions et des salaires. Nous soutiendrons toutes les luttes et appellerons à combattre la politique euro-libérale de Macron soutenue par la droite et le PS.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours
chez GM&S à La Souterraine depuis le 11 mai 2017
des trains SNCF à Nevers les 19 et 20 mai 2017
dans les crèches d’Ajaccio dès le 17 mai 2017
des espaces verts de Toulouse à partir du 16 mai 2017
au Conseil départemental de Haute-Savoie dès le 15 mai 2017
dans les cantines scolaires de Bobigny depuis le 15 mai 2017
des bus Ntecc à Alès du 11 au 24 mai 2017
sur plusieurs sites de Terreal depuis le 11 mai 2017
à l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse depuis le 11 mai 2017
des pompiers de Saint-Malo et Rennes depuis le 11 mai 201
Les grèves à venir
dans les crèches d’Ajaccio dès le 17 mai 2017
à l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse depuis le 11 mai 2017
Revue de presse des luttes
Montpellier : pour Sylvie Duchesne, déléguée SNJ, il faut « continuer à faire une vraie radio locale »
Source : La Marseillaise
Al’appel national de six syndicats, un grand nombre de personnels de France Bleu Hérault s’est mis en grève jeudi. Ils dénoncent la décision unilatérale de la direction d’imposer deux nouvelles tranches nationales à la place de programmes actuellement pilotés localement.
Silence radio hier sur France Bleu Hérault. Musique aux heures habituelles des infos. Cinq journalistes en grève sur les six inscrits au tableau de service et autour de 70% de grévistes pour l’ensemble de la radio. Si la station locale, comme toutes les stations France Bleu de France, est restée (presque) muette, c’est que ses personnels (animateurs, techniciens, administratifs et journalistes) ont répondu en masse à l’appel à la grève lancé par 6 syndicats de Radio France.
D’abord parce qu’ils ont eu « la désagréable surprise » d’apprendre « incidemment, l’info ayant fuité chez Morandini », une décision prise par leur direction. Ensuite parce qu’ils désapprouvent la décision en question, qui consiste « à supprimer 2h45 d’antenne locale », dénonce la journaliste montpelliéraine Sylvie Duchesne, déléguée SNJ. Soit le quart des 12 heures de programmes locaux assurés quotidiennement.
« Sans aucune concertation des cadres ni des instances représentatives du personnel », souligne-t-elle, la direction de France Bleu veut proposer dans la grille prévue à la rentrée, entre 8h45 et 9h30, une émission réalisée depuis Paris avec Jean-Luc Reichmann. « Un animateur populaire censé rebooster l’audience avec un jeu », résume Sylvie Duchesne. Or ce créneau horaire, qui s’avère l’un des plus appréciés par les Héraultlais, est actuellement dédié aux « Experts », une émission « interactive, où des gens d’ici répondent aux auditeurs », explique la représentante du SNJ.
Idem pour le créneau 14h-16h, pressenti pour diffuser une émission nationale, « alors que nous nous étions battus l’an dernier pour le conserver en local ».
Enfin, les personnels mobilisés dénoncent l’exigence de la part de la direction, que les journaux de 7h30 et 8h30 soient désormais pris en charge par les stations locales, sans moyen supplémentaire. « Elle envisage aussi d’imposer la diffusion de plus de reportages nationaux dans les éditions matinales, ce qui va entraîner un appauvrissement de l’information locale. à moyens constants, les journalistes ne pourront plus effectuer autant de reportages sur le terrain », estime Sylvie Duchesne, qui ne cache pas sa crainte, à terme, « que nous ne puissions faire que des décrochages locaux. On s’y refuse. Nous voulons continuer à faire une vraie radio locale de proximité de service public », affirme la déléguée SNJ.
C’est le message qu’ont tenté de faire passer les grévistes à la veille d’un comité central d’entreprise de Radio France qui doit aborder le dossier aujourd’hui. Dans l’espoir de pousser la direction à revenir sur ses décisions.
Olivier Mateu (CGT 13) : « On continuera à mettre en débat le progrès social »
Source : La Marseillaise
Pour Olivier Mateu, secrétaire de l’Union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, cette élection a mis en place un président par défaut. L’organisation syndicale entend rester mobilisée pour empêcher toute régression sociale. Elle compte sur les législatives et sur la mobilisation des travailleurs pour faire avancer l’idée de progrès social.
Que retenez-vous de ce second tour ?
On a un taux de participation plus bas qu’au premier tour et beaucoup de bulletins blancs ou nuls. ça prouve qu’Emmanuel Macron est élu président par défaut et que ce choix ne correspond pas à la volonté réelle des Français. Et il sait très bien qu’il doit son résultat parce qu’en face, il y avait le FN. Il va falloir qu’il en tienne compte quand il va vouloir dérouler son programme austéritaire. Il ne pourra pas faire ce qu’il veut, et en tous les cas on sera là pour lui rappeler. Il ne pourra pas s’appuyer sur une légitimité électorale.
Justement, la prochaine étape, ce sont les élections législatives. Quelle est votre point de vue ?
Qu’il faut tout faire pour qu’Emmanuel Macron n’ait pas la majorité. Et il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas ! Puisqu’il veut se mettre en marche, et bien on va se mettre en ordre de marche et travailler au rassemblement, pour envoyer à l’assemblée nationale le plus grand nombre de députés progressistes. Et on prendra toute notre part pour créer les conditions de ce rassemblement. C’est le seul moyen si on veut empêcher les politiques de régression. Mais pour cela, il faut que tout le monde s’y mette, qu’il n’y ait pas de discordance. Et il faut que le peuple ait confiance en lui, qu’il croit qu’il peut changer les choses. On en était pas loin au premier tour. Il faut poursuivre cette dynamique.Au delà des législatives, comment envisagez-vous la suite ?
A la CGT, on n’a pas d’autre discours que de remettre au cœur des débats le progrès social et la satisfaction des besoins. On va le faire pour les législatives, on le fera évidemment après. Et on le fera tout le temps, parce que les travailleurs resteront mobilisés. On a toujours pris nos responsabilités et on poursuivra dans cette démarche. Il n’y a aucune fatalité. Il y a des contenus qui ont été mis dans cette campagne qu’il y avait longtemps qu’on n’arrivait plus à mettre dans la tête des gens. Le camp des progressistes a fait un très beau score au premier tour. Il faut que les idées poursuivent leur chemin. Donc il n’y a aucune raison de se décourager. On va continuer à se battre, il n’est pas question qu’on lâche quoi que ce soit. Ni on a peur, ni on est défaitistes ! Encore une fois, on ne veut pas autre chose que le progrès social et la satisfaction des besoins. Donc on continue !
La vertu de l’union pour une réponse adaptée ?
Source : La Marseillaise
Emmanuel Macron a annoncé qu’il gouvernerait par ordonnances pour faire passer ses projets de réforme du droit du travail en septembre. Une décision d’une violence inouïe envers le monde du travail. Comment vont réagir les syndicats face à cette provocation ? Un élément de réponse le 8 juin.
Dès le 8 mai, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, il y avait déjà des manifestants pour descendre dans la rue et signifier à Emmanuel Macron que sa victoire était toute relative. Et que ses projets mortifères pour le monde du travail n’étaient pas passés inaperçus. Un collectif d’une cinquantaine d’associations (Attac, RESF, Droit au logement…) a lancé un appel intitulé « Nos droits, pas leurs privilèges » et se réunira en assemblée citoyenne le 20 mai à Paris.
Une chose est sûre pour tout le mouvement social : il faudra lutter. Et imposer une perspective de progrès humain. Dans ce contexte, la place des syndicats va être essentielle. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a publié dans le Monde.fr (le 9 mai) une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Sous le titre Monsieur le président, partagez le pouvoir ! Donnez de l’air à notre société !, il lui rappelle « les conditions particulières de votre élection » et souligne que « ce qui s’est exprimé, c’est aussi une aspiration à la fraternité, à la solidarité et à l’amélioration des conditions de vie et de travail ».
A la FSU 13, on s’organise : « On veut informer et conscientiser sur les dangers dans la prise d’ordonnances, et préparer la riposte. » La première étape, pour Pierre-Marie Ganozzi, secrétaire départemental de la FSU, « envoyer un maximum de députés progressistes et de transformation sociale à l’Assemblée, sinon, ça va être compliqué pour peser sur les affaires du pays ». Le syndicat plaide pour l’élaboration d’une plateforme commune avec d’autres organisations syndicales (CGT et Solidaires notamment) « pour travailler à l’unité et être plus efficace, parvenir à donner plus de sens à nos revendications de façon différente ».
Créer du lien entre les luttes
A Solidaires, on milite aussi pour le rassemblement, mais plus élargi, « une mobilisation des salariés, des chômeurs, de la jeunesse, des usagers des services publics, dans les entreprises comme dans les quartiers. Il faut créer du lien entre les luttes », affirme Frédéric Michel, co-secrétaire de l’Union syndicale Solidaires. Travailler également avec la CGT et la FSU à un accord revendicatif sur les 32h sans baisse de salaire, pour opposer des solutions aux décisions anti-sociales : « Il faut vraiment incarner un espoir, une alternative. La répartition des richesses est une question centrale. » Dès aujourd’hui, une réunion constitutive pour un front social dans les Bouches-du-Rhône est prévue. « On ne veut pas donner d’oxygène à Macron. »
Du côté de la CGT, « la mauvaise nouvelle de l’élection de Macron pour les salariés, la jeunesse, les retraités et les privés d’emploi » impose que les revendications du monde du travail sur le maintien et l’amélioration des emplois, des salaires, des services publics, la protection sociale, l’industrie et, bien évidemment, l’abrogation de la loi Travail « soient au cœur des débats des législatives ». « Le camp progressiste, dont la responsabilité est immense, doit construire le rassemblement indispensable pour ne pas donner une majorité parlementaire à Emmanuel Macron. » Elle appelle à un rassemblement le 8 juin à Marseille.
Travail: Pénicaud « dans la droite ligne des politiques antisociales » (fédération CGT)
Source : Le Figaro
La nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est « dans la droite ligne des politiques antisociales », ayant organisé, comme DRH du groupe Danone, « la casse des emplois et des conditions de travail », a estimé jeudi la fédération CGT de l’agroalimentaire. En lui attribuant mercredi le portefeuille du Travail, « le couple Macron-Philippe se donne un atout fort, au service du maître du jeu, le grand patronat », écrit dans un communiqué la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf-CGT).
Directrice générale des ressources humaines de Danone entre 2008 et 2013, « Muriel Pénicaud est dans la droite ligne des politiques antisociales et de sacrifices imposés aux salariés sur l’autel des profits et de la stratégie de +course à la valeur+ pour les actionnaires », affirme la CGT, à contre courant de précédentes réactions syndicales. Chez le géant de l’agroalimentaire, « elle a su au nom de la compétitivité, organiser la casse des emplois et des conditions de travail », dit la fédération. A l’appui de ses affirmations, la CGT cite « flicage permanent, non remplacement des départs, baisse des effectifs, réorganisation permanente, augmentation des cadences, stress causant de nombreux troubles musculo-squelettiques et psychosociaux ».
Avant son départ, Danone a lancé un plan social prévoyant la suppression de 900 postes en Europe, dont plus de 200 en France, rappelle la Fnaf. Le président de la République Emmanuel Macron, « par de tels choix, fait la démonstration qu’il veut poursuivre une vieille politique dans des habits à paillettes », dit-elle.
A l’inverse, la fédération FO du secteur a « salué » la nomination de Mme Pénicaud qui « a travaillé efficacement au développement du dialogue social chez Danone ». La FGTA-FO « espère » qu’elle « poursuivra dans cet état d’esprit avec les partenaires sociaux afin d’éviter une crise sociale majeure », en référence à la modification du code du travail par ordonnances.
Laurent Berger, pour la CFDT, s’est réjoui de la nomination de celle qui a conseillé Martine Aubry au ministère du Travail, au début des années 1990, relevant qu’elle avait coécrit un rapport « remarquable » sur le stress au travail.
Conférence « politique » au siège d’Enedis: « inadmissible » (CGT)
Source : Le Figaro
La CGT a dénoncé ce jeudi une initiative « inadmissible » d’Enedis, avec l’organisation prochaine d’une « réunion politique » au siège du gestionnaire du réseau de distribution de courant à La Défense, près de Paris, sur les enjeux des élections législatives.
L’entreprise a adressé mardi aux salariés des fonctions centrales du siège une invitation à une « conférence » organisée dans l’auditorium ayant pour thème « Elections législatives: Quels enjeux ? Une majorité +La République en Marche+ est-elle envisageable ? ». Cette conférence prévue le 6 juin doit être animée par Jean-Daniel Levy, directeur du Département Politique et Opinion de l’Institut Harris Interactive.
« Cette initiative est inadmissible. L’entreprise n’a pas à s’immiscer dans un choix qui ne relève que de la responsabilité des citoyens, encore moins à chercher à les influencer. Cette neutralité s’applique encore plus au vu de notre statut de service public », estime la CGT Energie dans un communiqué.
« On n’a jamais vu ça ». D’habitude, les conférences organisées dans l’auditorium portent sur des sujets « en lien avec l’activité » de l’entreprise ou les « métiers », « comme les énergies renouvelables, la loi de transition énergétique ou le handicap », a précisé à l’AFP Bruno Bosquillon (CGT).
Interrogé par l’AFP, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité n’a fait aucun commentaire. La conférence a fait l’objet d’une déclaration lue en comité central d’entreprise jeudi matin, a ajouté M. Bosquillon. La CGT demande « l’annulation immédiate » de la manifestation.
Hôpital de Montluçon (03) : la grève se poursuit à la maternité
Source : France Info-Luttes
De l’extérieur, tout paraît normal à l’hôpital de Montluçon, mais dans le service de la maternité, la grève entamée le jeudi 4 mai se poursuit. Le personnel redoute une nouvelle vague de suppression de postes. Comme celle qui a précédé la réorganisation du service.
« Là, en l’occurrence, ils veulent supprimer entre 8 et 10 postes d’ici au 1er septembre. Et on sait d’ores et déjà qu’il va y avoir une deuxième vague de suppression d’à peu près autant d’emplois dans les mois qui viennent », affirme Christiane Micaut, secrétaire départemental de la CGT Santé.
L’Agence regionale de santé a demandé à la direction de l’hôpital de passer de 1335 postes à 1315. Les autres services ont déjà vu leur personnel réduit, seule la maternité avait encore une « marge de manœuvre » . La direction va donc appliquer le décret de périnatalité qui notifie un quota de soignants au vu du nombre d’accouchements par an.
« L’établissement de Montluçon jusqu’à présent dépassait le seuil des 1200 accouchements à l’année. Mais ce taux s’est réduit en 2016 puisqu’on est passé en-dessous de ce seuil, à un peu plus de 1100 accouchements. Ca leur donne la possibilité, par ce biais-là, de réduire de nouveau le personnel », estime Christiane Micaut.
Selon la CGT, cela signifierait moitié moins de personnel au chevet des patientes, le syndicat en appelle à la population pour soutenir la maternité. Contactée, la direction de l’hôpital a mis en avant son devoir de réserve en periode électorale et n’a donc pas souhaité s’exprimer.