Quoiqu’on en dise, la lutte contre la « loi travail » a été un affrontement politique de classe contre Hollande et le gouvernement conduit par Manuel Valls. Il est vrai, que le plus d’un millions de pétitionnaires, les manifestations saute mouton et les nuits debout n’ont pas fait plier le gouvernement qui, n’étant pas sûr d’avoir une majorité au parlement a utilisé à trois reprises le 49/3 pour faire passer sans le vote des députés la loi travail. Toute la droite parlementaire était prête à rejeter cette loi non pas parce qu’elle était contraire aux intérêts des travailleurs mais par calcul politicien, mais bien parce qu’elle n’allait pas assez loin dans la déréglementation du code du travail imposé par l’Union européenne. Et cela grâce aux maigres concessions arrachées par la pression des travailleurs en lutte.
Aujourd’hui, les mêmes scotchés à leur politique de classe au service de la finance et du grand patronat, d’atteinte aux libertés démocratiques et syndicales, utilisant la répression contre les manifestants pacifiques, qui ont appliqué sans réserve les directives européennes et les ordres du MEDEF en ce qui concerne la « loi travail », ont le culot de se présenter à l’élection présidentielle.
À ce jour, Jean Luc Mélenchon, annonce que s’il est élu, il abrogera la « loi travail ». Mais, peut-on attendre les prochaines élections pour voir disparaître une loi qui enfonce davantage les travailleurs dans l’exploitation capitaliste ? Cette loi doit être combattue pieds à pieds dans les entreprises comme le démontre les info Luttes diffusés toutes les semaines. La résistance contre la répression menée par une justice de classe qui frappe chaque jours les syndicalistes, les manifestants, les travailleurs, ne peut pas attendre non plus.
Et il ne peut être question comme le proclame FO de se concentrer sur le terrain de la contestation juridique. Au contraire, le rapport de force sur le sujet doit être poursuivi et amplifié en faisant le lien contre tous les mauvais coups qui continuent de tomber pendant que les médias amusent la galerie avec les « primaires ». (« Primaires ») : salaires, retraites, chômage, santé, pouvoir d’achat, logement, liberté, enseignement….tout y passe.
Face à cette situation, c’est la lutte qu’il convient d’inscrire à l’ordre du jour, en s’appuyant sur les innombrables résistances qui traversent notre pays : les confédérations syndicales ont la responsabilité de coordonner toutes ces luttes pour aller à nouveau vers une grève nationale et la perspective d’un mouvement durable.
L’élection présidentielle et les élections législatives sont certes un enjeu important mais pour espérer qu’elles débouchent sur autre chose que la nouvelle régression annoncée, elles doivent être « portées » par le mouvement social, par le combat de classe d’un monde du travail toujours à la pointe du combat contre l’exploitation capitaliste, pour la satisfaction des revendications portées par les travailleurs et leurs syndicats dans les entreprises.
Pour cela, le PRCF et sa commission Luttes engagent les travailleurs et leur(leurs) organisations syndicales à revendiquer la sortie de l’euro et de l’UE machine de guerre contre les travailleurs européens et propose de créer les conditions d’un Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique unissant les drapeaux rouge et tricolore.
Commission Luttes du PRCF – 22 novembre 2016
Les grèves en cours
- Grève des facteurs dans le Doubs le 23 novembre 2016
- Grève au Malamok à Le Guilvinec du 22 au 25 novembre 2016
- Grève dans les stations-service de Guadeloupe dès le 22 novembre 2016
- Grève des pompiers de l’Hérault dès le 22 novembre 2016
- Grève des policiers municipaux de Rennes dès le 17 novembre 2016
- Grève des bagages à l’Aéroport Roissy-CDG depuis le 17 novembre 2016
- Grève des pompiers du Finistère depuis le 16 novembre 2016
- Grève au Casino Bateliere à Schoelcher depuis le 10 novembre 2016
- Grève à l’usine Girard à Teil depuis le 9 novembre 2016
- Grève des pompiers du Vaucluse dès le 8 novembre 2016
La CGT Cheminots de MIRAMAS organise un meeting le 3 décembre
De notre correspondant local
Le syndicat CGT Cheminots Miramas organise le samedi 3 décembre 2016 à 18h à la salle des fêtes Pierre Tristani de Miramas un « Meeting Cheminots ».
Cet événement, organisé par le syndicat, sera l’occasion de débattre des politiques de casse des services publics en Europe, et notamment des chemins de fer.
Participerons à ce meeting des camarades des syndicats RMT (Grande Bretagne) et CGSP (Belgique) qui expliqueront, les conséquences des différentes réformes du rail que les cheminots de leurs pays ont subi… et les combats qu’ils ont et qu’ils mènent toujours pour s’opposer à la casse de leur outil de travail et de leurs emplois !!
A travers leur témoignage vous pourrez vous rendre compte que les attaques qu’ils subissent dans leurs contrées fragilisent et dégradent le service public ferroviaire au quotidien…. ces mêmes attaques découlent de réformes qui ressemblent fortement à celle contre laquelle nous nous sommes battus en juin 2014 !!
La solidarité et les luttes n’ont pas de frontières.… La CGT – Transports dénonce une première « faillite » parmi les « cars Macron »
Europe 1 – le 16 novembre 2016
C’est un mauvais timing pour Emmanuel Macron. Alors qu’il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 mercredi, voici que ses « cars Macron » sont maintenant remis en cause.
La CGT-Transports a dénoncé mercredi la « faillite » de l’autocariste français Megabus (plus de 170 salariés), une première illustration des « effets de la loi Macron » libéralisant le transport longue distance par autocar, selon la fédération.
« Un gâchis financier ». « Les cars Macron sentent le sapin », écrit la fédération syndicale dans un communiqué publié quelques minutes après l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Économie, à l’élection présidentielle. Les 175 salariés de Megabus.com France, « en faillite et cessation d’activité », « subissent de plein fouet les effets de la loi Macron » de 2015, assure la CGT. « Loin des espérances de développement de ce nouveau marché low-cost, nous assistons à un véritable gâchis financier où l’argent public est déversé dans un puits sans fond », selon la fédération.
Les salariés vont payer l’addition. La CGT cite l’exemple de Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts et « instigateur de la loi Macron », qui « étudie sérieusement l’abandon de ses propres lignes les plus déficitaires ». Du côté de Ouibus, filiale de la SNCF, « plusieurs centaines de millions ont déjà été investis en pure perte », poursuit la CGT. « C’est bien la démonstration que cette ultra-concurrence via la guerre des prix à 4 centimes du km, où les utilisateurs ne paient pas le juste prix, n’a que trop duré », conclut-elle en s’interrogeant: « Qui paiera l’addition au final si ce n’est les salariés ? »
Plusieurs entreprises concernées. Ceux de Megabus France, filiale du groupe britannique Stagecoach, vont de leur côté être prochainement « mis au chômage », a déploré mercredi dans un communiqué une intersyndicale CGT-Unsa-CFDT. L’été dernier, Stagecoach a vendu « l’activité commerciale et marketing » de l’autocariste français à son concurrent allemand Flixbus pour « 26 millions de livres », relate à l’AFP Natasha Pinçon, représentante du personnel. Megabus a alors poursuivi son activité en France en tant que sous-traitant de Flixbus, son unique client. Mais ce dernier a mis fin au contrat quelques semaines après, précipitant la cessation d’activité du transporteur, selon la représentante. Le groupe allemand « a racheté notre activité sans reprendre les salariés (en violation de la loi) », accuse l’intersyndicale.
Un plan de sauvegarde réclamé. Les salariés, qui rencontraient leur employeur mercredi, réclament un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avec un « reclassement pour tous les salariés » et « une indemnisation (du) préjudice subi ». Quinze mois après son ouverture, le marché du transport de passagers par autocars enregistre un net succès commercial, mais la guerre des prix a précipité la concentration du secteur et les créations d’emplois restent limitées (1.350 selon l’Arafer, le régulateur du rail et de la route).
Éducation : les lycées mobilisés pour obtenir une égalité réelle des moyens en zone d’éducation prioritaire
écouter le reportage diffusé samedi 19 novembre sur france inter dans l’émission « un bruit qui cour » sur la mobilisation des lycées ZEP
- https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-19-novembre-2016
Education : « Il manque 600 enseignants en Seine-et-Marne », accuse la FSU 77
Le Parisien – Marion Kremp| 17 novembre 2016, 18h58|
A la veille de la rentrée, la rectrice Béatrice Gille et l’inspectrice d’académie, Patricia Galeazzi, se montraient optimistes avançant des postes en plus et une brigade de remplacement renforcée. Force est de constater que la carte scolaire avait été mieux menée que les années précédentes. Alors que vient de se tenir ce jeudi matin un comité départemental de l’Éducation nationale (CDEN) de bilan de la rentrée, les syndicats enseignants renversent cette prétendue amélioration et demandent toujours plus de postes.
Avec 239 élèves de moins dans le premier degré, « le compte n’y est toujours pas », pour la FSU. « Les chiffres ne parlent pas forcément d’eux-mêmes et ne reflètent pas les réalités concrètes de la situation », avance Gisèle Cuco, secrétaire départementale de la FSU. « Nous sommes au cœur d’une crise de recrutement et nos conditions d’exercice du métier se détériorent. Il est très préoccupant de constater le recrutement de contractuels plutôt que de mettre des fonctionnaires là où il y a besoin surtout dans un département comme la Seine-et-Marne ».
Département parmi les plus étendus de l’Hexagone, la Seine-et-Marne reste peu attractive, et l’Education nationale peine à trouver des volontaires pour effectuer des remplacements dans les zones rurales. A Coulommiers par exemple, il manquait le jour de la rentrée une quinzaine d’enseignants à la cité scolaire Ferry-Cormier. Le rectorat a recruté des enseignants, dont un qui devait prendre ses fonctions à l’issue des vacances de la Toussaint… et qui a déjà démissionné « D’où la nécessité dans ces secteurs de mettre en poste des titulaires qui pourront se projeter sur le long terme », insiste Sébastien Bourdellot, cosecrétaire Snes-FSU. « Même s’il y a eu des ouvertures de classes, et que l’inspection académique est revenue sur sa position en préservant les écoles rurales, il faut bien dire que la situation n’est pas devenue toute rose », concède autant qu’attaque Isabelle Cevero, cosecrétaire du Snuipp77.
« Nous répartissons les moyens que l’on a en fonction de là où sont les élèves, se défend-on à la direction départementale de l’Éducation nationale qui atteste que « cette rentrée a été des plus apaisées ». Certes, 80 postes ont été créés dans le premier degré, et 24 classes créées dans le secondaire qui a vu ses effectifs gonfler de 574 élèves.
Résignation, dénaturation du métier sont mises en avant pour expliquer le peu de mobilisation des enseignants ces derniers mois. Cependant, ces revendications devraient être portées en janvier, à l’heure où se décideront les dotations de l’année prochaine. Et la commande est simple, « il faut 600 postes d’enseignants de plus pour être à la hauteur de la moyenne nationale ».