L’intersyndicale FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT, et FNME-FO vient de saisir Macron pour une entrevue au plus haut niveau de l’État au sujet d’un article paru dans la presse annonçant un projet gouvernemental de modification en profondeur de l’organisation d’EDF SA.
L’intersyndicale veut obtenir des garanties sur les projets du gouvernement, à savoir, « permettre à EDF d’assurer pleinement ses missions tant dans le domaine industriel que dans celui du service public de l’électricité dans l’intérêt du pays et des citoyens ».
Pour l’intersyndicale, « le projet financier au sein d’EDF SA consiste à séparer le nucléaire du reste des activités, à isoler les activités régulées (Enedis* et RTE*) et à maintenir les activités commerciales (énergies et services) et les énergies renouvelables au sein de la société mère, il ne s’agit que d’un copier-coller des réorganisations déjà réalisées en Allemagne (E. On, RWE),
D’autre part, l’intersyndicale dénonce également, « l’ambition des banques d’affaires et des lobbyistes dans les couloirs de l’Élysée dont le seul but est de générer un maximum de commissions et de profits en scindant les grands groupes, tout cela au détriment des obligations de service public qui incombent à EDF. »
Le communiqué de l’intersyndicale indique « qu’il placera sous la vigilance du personnel tout le développement de ce dossier. Il souligne dans sa conclusion que l’entreprise publique EDF a su relever depuis 70 ans tous les défis énergétiques de notre pays et qu’EDF est sans nul doute un atout pour l’avenir énergétique, climatique et industriel de la France ».
Pour la commission luttes du PRCF, il n’y a pas de fumée sans feu et le feu vient de Bruxelles. En effet, les directives européennes sur la concurrence libre et non faussée s’appliquent en premier aux entreprises et services publics (SNCF, EDF, Transport aérien, Hôpitaux, Sécurité sociale…) afin d’offrir sur un plateau aux entreprises privées françaises et internationales les bijoux de famille de la France.
Il est étonnant que des organisations syndicales qui ont défendu pendant 70 ans l’entreprise nationalisée en 1946 par le Conseil National de la Résistance, dont le statut des agents EDF/GDF avait été créé par le communiste Marcel Paul, ministre l’industrie du Général de Gaulle en 1945, ne mènent pas le combat pour la renationalisation d’une entreprise qui, nationalisée, a su pendant 70 ans relever tous les défis énergétiques.
Nous saluons la lutte engagée depuis plusieurs mois par les travailleurs d’EDF qui se battent contre la privatisation de leur entreprise et contre la vente à des sociétés privées du parc hydraulique, contre la disparition de leur statut, véritable contrat de travail qui n’est en rien un privilège comme le colportent ses détracteurs.
Pour sa part, le programme politique du PRCF prévoit la renationalisation sur la base des nationalisations de 1945, 100 % du capital des services publics à L’État, y compris pour les ex- sous-traitants privés. Avec la renationalisation des entreprises privatisées sous la Ve république, nationalisation de tout le système bancaire et de crédit, des compagnies d’assurances, du réseau de distribution de l’eau, des firmes d’armements, de tous les monopoles et secteurs-clés de l’économie sans indemnités pour les gros actionnaires…
C’est pour appliquer ce programme politique que le PRCF mène le combat pour un Frexit progressiste afin de rompre avec les instances supranationales européennes et mondiales du capital.
Jo Hernandez Animateur de la commission luttes du PRCF – Ancien militant CGT EDF Production Thermique
* Enedis : filiale EDF distribution de l’électricité) — * RTE : Régulation Transport d’Electricité.
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – des facteurs de Pertuis (84)
Source CGT 5 juillet 2018
Les facteurs de Pertuis ont cessé le travail durant 3 jours, avec plus de 80 % de grévistes dont 4 CDD ! Ils ont obtenu :
§ l’annulation d’une sanction disciplinaire en l’encontre d’une de leurs collègues,
§ la transformation de 4 CDD en CDI,
§ la revue complète des moyens de locomotions
Durant ce conflit, 3 adhésions ont été réalisées …
B – A la polyclinique de Poitier (86)
Source : CGT – 10 juillet 2018
Après une grève et une mobilisation massive et constante des salariés depuis le 21 juin 2018, les salariés de la polyclinique de Poitiers, appartenant au groupe ELSAN, ont obtenu la mise en œuvre de leurs revendications, y compris salariales.
Après plusieurs refus de la Direction d’accepter les revendications des salariés, la mobilisation sans faille et dans l’unité a fini par payer. Un protocole de fin de grève a été signé le 29 juin par la CGT.
La direction de la Polyclinique s’est engagée à :
§ Augmenter la valeur du point de 7 à 7,15 à compter du 1er juillet 2018 pour l’ensemble des salariés
§ Ouvrir des discussions sur l’organisation et les conditions de travail dans l’établissement
§ Augmenter la dotation financière de matériel de 100.000 €.
Au-delà de cette victoire, le rapport de force a changé de camp, et cette lutte a permis de Fédérer le personnel de la Polyclinique, du fief de Grimoire et de la clinique Saint Charles.
La CGT restera active et mobilisée aux côtés des salariés
La CGT restera vigilante pour l’avenir dans les établissements du Groupe ELSAN et continuera à défendre les droits des salariés, le respect de la convention collective, l’amélioration des conditions de travail, une rémunération à la hauteur du travail accompli, des personnels en nombre suffisant et du matériel adapté pour permettre une prise en charge de qualité des patients accueillis.
C – des personnels de la blanchisserie inter hospitalière (69).
Source : Cgt 11 juillet 2018
Mardi 12 juin, la direction de la blanchisserie inter-hospitalière (qui traite le linge des HCLyon, Vinatier, Givors, Ste Foy, Bourgoin) a réuni la CGT et FO, pour annonçait qu’elle mettait fin au contrat de 13 personnes, tout en leur demandant de s’inscrire dans une boite d’intérim pour être à disposition.
La CGT claquait la porte de cette rencontre, puis environ 60 salariés stoppaient le travail spontanément, pour envahir la salle, afin d’obtenir le retrait de ces mesures.
Suite à de multiples actions unitaires en présence de 2 tiers de l’effectif, qui ont permis un rapport de force de haut niveau, des dizaines d’armoires à linge étaient en attente.
A 13h, enfin, la négociation débutait sur la modalité décidée en AG.
Ils ont obtenu :
Le maintien des 13 contractuels (avec le rappel de celui renvoyé la veille) au moins jusqu’au 31 décembre minimum.
§ La mise au stage des contractuels les plus anciens (certains ont plus de 2 ans et demi d’ancienneté), sur des postes vacants
§ Le recours à l’intérim uniquement en cas de pic d’activité, et recours au contrat en cas d’absentéisme comme prévu dans les statuts de la fonction publique.
> La reprise du travail était votée, mais une nouvelle AG programmée le jeudi 21 juin à 13h, pour examiner la liste des postes vacants que la direction doit nous faire parvenir.
A notre échelle, ce fut 3 jours denses, parfois tendus, mais cela montre la force des travailleurs quand ils décident de s’organiser avec les syndicats qu’ils choisissent…et la CGT en était, et en très bonne place.
D – Hôtel Renaissance Trocadéro (75)
Source : CGT 11 juillet 2018
Le 13e mois est gagné, une augmentation de 30 euros par mois, ainsi que la fourniture et le nettoyage des tenues de travail.
E – Maternité de Saint-Chamond (42)
La lutte a permis le maintien de la maternité menacée de fermeture et l’embauche de trois obstétriciens.
Des grèves et manifestations :
1 – Projet de licenciement de Sylvie-Anne.
Source : CGT.NXP.CAEN
La guerre est déclarée!! Sylvie-Anne est en arrêt de travail depuis 3 mois pour burn-out et harcèlement managérial.
Cela n’a pas ému la Direction NXP car vendredi dernier, le 30 juin, la Responsable RH de NXP a passé un appel téléphonique au domicile de Sylvie-Anne pour lui annoncer sans détour l’en- gagement d’une procédure à son encontre…
Sylvie-Anne a récupéré sa lettre à la Poste le mardi 4 juillet : elle sera convoquée le 11 juillet pour un entretien concernant un licenciement éventuel pour motif économique !
Pourtant l’entreprise NXP se porte à merveille ! La preuve, l’américain QUALCOMM a réévalué son offre pour acquérir la pépite NXP pour 47 milliards de dollars !
Pourquoi Sylve-Anne est-elle la seule visée par une telle procédure ?
En quoi le maintien du poste de Sylvie-Anne mettrait-il en péril l’entreprise NXP? (45 000 collaborateurs dans le monde et 1000 salariés en France)
En fait l’employeur a vu d’un mauvais oeil le comportement de Sylvie-Anne :
– Sylvie-Anne milite depuis de nombreuses années pour l’intérêt des salariés
– Sylvie-Anne passe ses temps de pause avec la nouvelle section CGT de NXP
– Sylvie-Anne a affiché dans l’entreprise des articles sur le licenciement discriminatoire du cama- rade CGT Thierry MEVEL, évoqué dans l’envoyé spécial du 8 mars dernier.
Il est clair que la Direction NXP veut éradiquer toute forme de contestation avant les pro- chaines élections. D’ailleurs elle a déjà broyé notre camarade CGT Eric GRANDET (toujours en arrêt maladie depuis février dernier) et tente même de détruire la section SUD Industrie chez NXP à Toulouse par une convocation de son représentant le 22 juin dernier pour un éventuel li- cenciement …. pour motif économique !!
Le doute n’est plus permis !
Message de soutien du PRCF envoyez à la camarade Sylvie-Anne, militante CGT chez NXP
Informés par le camarade Thierry Mével, licencié en 2016 pour l’exemple par la direction de NXP et que nous soutenons dans sa lutte contre l’injustice dont il est victime, nous apprenons que la direction poursuit sa politique de criminalisation de l’action syndicale.
Après Thierry et Éric Grandet, l’entreprise NXP, sous prétexte de licenciement économique, veut se débarrasser d’une autre camarade militante CGT qui défend les salariés depuis des années et, comme d’habitude, cela intervient à la veille d’élections professionnelles. En vérité, il s’agit ni plus ni moins d’une procédure de licenciement camouflée pour activité syndicale.
Ces trois exemples montrent combien la criminalisation de l’activité syndicale et les procès très politiques auxquels nous assistons visent des militants syndicaux et cette façon de procéder s’est amplifiée depuis l’élection de Macron, le fourbe valet de l’UE qui prétend aujourd’hui diriger l’Europe que nous rejetons. Toutes ces intimidations et répressions ne sont que des attaques contre les libertés d’opinion et d’expressions auxquelles nous opposons l’action syndicale et politique et la remise en cause de la politique anti-sociale menée par le gouvernement pour satisfaire le MEDF et les actionnaires.
Le PRCF et sa commission luttes tiennent à assurer Sylvie-Anne et les travailleurs de NXP de leur soutien chaleureux et combatif ainsi que de leur solidarité. Comme nous l’avons fait pour de nombreux camarades victimes de la répression patronale et gouvernementale, nous porterons à la connaissance des milliers internautes qui visitent notre site https://www.initiative- communiste.fr et notre journal Initiative Communiste l’injustice et la criminalisation dont sont victimes les militant-e-s de cette entreprise.
Jo Hernandez membre du secrétariat national du PRCF – Animateur de la commission luttes.
2 – Les kinés des hôpitaux universitaires de Strasbourg en grève
Source Francebleu – 5 juillet 2018
Des dizaines de kinés des hôpitaux publics étaient en grève jeudi à Strasbourg. Ils demandent une revalorisation de leur métier pour que les jeunes ne partent plus systématiquement vers le secteur privé.
De plus en plus de jeunes kinés délaissent l’hôpital public pour le secteur privé. Pour inverser la dynamique, il faut rendre la profession plus attractive dans le secteur public. C’est en tous cas ce que demandaient jeudi des dizaines de kinés des hôpitaux strasbourgeois.
Les kinés font cinq ans d’étude mais ne sont reconnus que comme Bac +3 par le ministère de la santé. Ils commencent leur carrière à environ 1500 euros net par mois. Cela poussent de plus en plus de jeunes kinés à aller voir dans le privé. Pour ceux qui restent dans le public, c’est de plus en plus difficile car les effectifs sont toujours plus maigres.
A la rentrée, il y a aura une baisse de 30% du nombre de kinés à l’hôpital civil de Strasbourg. Ils ne seront plus que 20 pour environ 900 lits ce qui les contraint à prendre en charge environ 40 patients par jour.
Les hôpitaux n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre pour essayer de retenir les jeunes kinés. Les grilles salariales sont fixées par le ministère de la santé.
3 – RÉPRESSION : Armée, la police ordonne aux postiers grévistes des Hauts de Seine de reprendre le travail
Source : blog révolution permanente
Dans une vidéo publiée ce jeudi 5 juillet sur la page facebook Sudposte Hauts de Seine, une nouvelle scène surréaliste de répression. On y voit des agents de police, armes en évidences, venir s’opposer aux grévistes, en lutte depuis plus de 100 jours. On y entend même une policière vouloir contrôler l’identité des personnes présentes, et ordonner aux postiers de « reprendre leur travail ».
4 – Grève à la Semat
source Sud ouest – 10 juillet 2018
Hier matin, le débrayage sur le site de montage de bennes à ordures de l’usine dépendant du groupe allemand Kirchhoff s’est durci en passant à la phase de la grève.
À l’initiative de la CGT et de la CFDT, un débrayage a été lancé ce lundi donc, à 10h30 au sein de l’unité de montage de bennes à ordures de la société Semat (société Zoeller passée sous le contrôle du groupe allemand Kirchhoff), comprenant 220 salariés et située sur la zone de Chef-de-Baie, à LaRochelle, afin de porter plus avant les revendications dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).
Ces dernières ont débuté en janvier puis ont été interrompues à la demande des syndicats, sachant que le comité d’entreprise demandait ainsi au printemps l’intervention d’un cabinet d’expertise, en l’occurrence une société bordelaise qui n’a pas encore rendu son rapport. Le délégué CGT argue que la situation découle d’un retard de transmission de documents par la direction.
Ce lundi, il s’agissait donc de la septième réunion de NAO sachant que vendredi, les deux syndicats avaient appelé à un débrayage entre 10h30 et midi sur la question de la revalorisation des salaires par rapport aux an- nées d’ancienneté.
D’après la CGT, la réponse de la direction n’a pas été satisfaisante, ce qui explique le nouveau débrayage d’hier, action qui s’est transformée en grève plus dure.
Alors que la direction s’est par contre engagée à rediscuter de la grille salariale en septembre, les syndicats s’inquiètent du sous-investissement au sein de l’usine – y compris sur l’infra- structure – qui a 50 ans et qui a connu plusieurs actionnaires principaux tout au long de son histoire.
L’inquiétude sur le devenir du site se pose pour la CGT qui dénonce un recours massif aux intérimaires. Hier, en fin d’après-midi, le syndicat CGT indiquait que le mouvement de grève se poursuivrait aujourd’hui.
Les syndicats doivent être reçus ce matin, à 8h30, par la direction. ■
Le conflit porte sur les revendications salariales dans le cadre de la négociation annuelle.
5 – Les livreurs de repas à vélo réclament de nouveaux droits
source : La Croix – 10 juillet 2018
Les coursiers demandent de meilleures rémunérations et conditions de travail. Ils s’inquiètent aussi d’un amendement au projet de loi « avenir professionnel », qui doit être examiné à partir d’aujourd’hui au Sénat.
À l’entame de la dernière semaine de la Coupe du monde, certains coursiers des plateformes de livraisons de repas UberEats, Foodora, Stuart, Glovo ou Deliveroo descendent de selle. Ils ont engagé, dimanche soir, une grève d’une semaine pour obtenir de meilleures conditions de travail et ont appelé les clients à ne pas passer commande via ces plateformes jusqu’au 15 juillet. Dimanche soir, un premier rassemblement d’une trentaine de livreurs a été organisé à Paris, à l’initiative du Collectif des livreurs autonomes parisiens, le Clap.
Ces derniers demandent avant tout une meilleure rémunération. Exception faite de Foodora, qui paie encore ses coursiers selon une tarification à l’heure, les autres plateformes les rémunèrent selon le nombre de kilomètres parcourus pour chaque course. À quoi s’ajoute une rémunération fixe, qui ne cesse de baisser : 5,30 EUR brut par course pour Deliveroo, 3,50 EUR pour UberEats. « Maintenant, on est obligés de livrer entre 23 heures et 4 heures du matin pour gagner 100 EUR » , déplore Édouard, coursier chez Deliveroo et membre du Clap.
Selon l’Observatoire société et consommation (L’Obsoco), ils seraient plus de 10 000 livreurs à sillonner les villes françaises à vélo ou à scooter. Et leur nombre ne cesse d’augmenter, tant le marché créé par ces plateformes Internet progresse en France : selon le cabinet d’études NPD Group, le nombre de repas livrés à domicile a augmenté de 35 % rien qu’entre octobre 2016 et mars 2017.
Beaucoup de ces coursiers sont des étudiants travaillant les soirs et les week-ends, ou des actifs cumulant un deuxième emploi. Mais, selon Édouard, « de plus en plus de personnes non qualifiées ou au chômage deviennent livreurs à plein temps » .
Obligatoirement employés par les plateformes au statut de micro-entrepreneur, ils ne disposent ni de congés payés, ni de droits au chômage ou à la formation, et doivent cotiser pour leur couverture maladie, invalidité et retraite. Les plate-formes, qui peuvent aisément changer les termes du contrat commercial et déconnecter les comptes des livreurs, ne garantissent pas non plus de taux minimal d’activité. « C’est le règne du ”premier arrivé, premier servi”. Les plateformes nous vantent la flexibilité, mais notre statut est complètement précaire, dénonce Édouard. C’est retour au XIX e siècle. »
Des initiatives législatives ont-elles été prises ?
Le député LREM du Val-d’Oise, Aurélien Taché, a déposé en juin un amendement au projet de loi « avenir professionnel », qui doit être examiné à partir d’aujourd’hui au Sénat. Ce texte prévoit l’obligation pour les plateformes d’alimenter le compte personnalisé de formation des livreurs à hauteur de 500 EUR par an. Il propose aussi la rédaction par chaque plateforme d’une « charte sociale » définissant « ses droits et obligations ainsi que celles des travailleurs avec lesquels elle est en relation » .
Mais cet amendement précise aussi que ces nouveaux droits, décidés uni-latéralement par les employeurs selon le Clap, « ne sauraient caractériser l’existence d’un lien de subordination entre la plateforme et le travailleur ». C’est-à-dire qu’il fermerait la porte à la possibilité de requalification des livreurs indépendants en salariés, comme plusieurs d’entre eux avaient essayé de le faire valoir, sans succès, devant le juge.
Si l’amendement passe, « les livreurs auront toujours le droit de porter devant la justice leurs accusations de salariat déguisé . Mais la seule rédaction de la charte ne suffira pas à requalifier leur contrat » , reconnaît Aurélien Taché. Le député du Val- d’Oise convient toutefois que ces me- sures « de transition » ne sauraient « se substituer à une protection sociale universelle » pour des livreurs, « fortement dépendants économique-
6 – Bosch: la CGT pique-niquera sur la voie publique
Source : La Dépêche du Midi – 9 juillet 2018
La direction de l’usine Bosch d’Onet-le-château vient de refuser que le barbecue « fraternel » que se proposait d’organiser le syndicat CGT Bosch se déroule dans l’enceinte de l’usine. De fait, comme l’indiquent les responsables syndicaux, « la CGT organisera donc celui-ci sur la voie publique à l’entrée de l’usine. »
« Des difficultés de circulation sont à prévoir sur la Zone Cantarane à partir de 10 heures », prévient le syndicat.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la venue de Jean-Pierre Floris, délégué interministériel à la restructuration des entreprises, présent dans l’usine sur l’ensemble de la journée. Il sera accompagné de la Préfète, du secrétaire général de la préfecture, du secrétaire au redressement productif Occitanie, du directeur régional de la Direccte Occitanie, de la directrice de l’UD Direccte et de plusieurs élus locaux. Heiko Carrie, Président Bosch France Bénélux, sera également présent sur le site lors de cette visite.
7 – Périgueux : coup de chaud aux urgences, la CGT en colère
Source : Francebleu – 9 juillet 2018
Les urgences de Périgueux sont en surchauffe depuis plusieurs mois. Ce lundi 9 juillet au matin, une dizaine de patients se sont retrouvés dans les couloirs. La CGT dénonce une nouvelle fois cette situation de tension.
Une nouvelle nuit surchargée aux urgences de l’hôpital de Périgueux. La CGT a piqué une petite colère ce lundi 9 juillet. Une nouvelle fois, la dizaine de boxes du service étaient occupés et il y avait presque autant de patients dans le couloir. Il a donc fallu les regrouper dans une salle voisine.
Quand l’équipe de jour a pris la relève de l’équipe de nuit, ces infirmières ont poussé des soupirs d’exaspération. L’accueil des patients était « affligeant ». « Il y avait des gens présents pour des douleurs thoracique, des hypoglycémies, des intoxications médicamenteuses. Il ne fallait pas les laisser comme ça, ça devenait dangereux » expliquent ces infirmières. Mais pour la déléguée CGT de l’hôpital, Marietta Mary, cette surcharge n’est hélas plus exceptionnelle : « Depuis cet hiver les urgences sont en afflux total. Il y a une grosse file d’attente on ne sait pas où on va les placer. »
Pour la direction de l’hôpital au contraire, ce dimanche n’était pas particulièrement chargé aux urgences, avec 80 passages contre 105 la veille, mais avec des arrivées concentrées en quelques heures et de vraies urgences vitales pour le chef des urgences le Docteur Michel Gautron, et des difficultés pour hospitaliser certains patients ensuite, faute de lits disponibles dans le service médecine « Nous avons eu neuf personnes à un instant T et vous vous doutez bien qu’il n’y a pas forcément le nombre de lits nécessaire. On a regroupé des patients dans un endroit habituellement vide. »
Il restait pourtant des lits disponibles en chirurgie, mais pas en médecine pour libérer les urgences.
La direction assure qu’il n’y avait pas de sous-effectif ce week-end mais elle a envoyé un infirmer et deux aides-soignantes en renfort.
8 – SNCF – MOBILISATION DES 13 ET 14 JUILLET NON A L’INJUSTICE !
Source ; CGT Région de Montpellier 11 juillet 2018La CGT appelle les cheminotes et cheminots de toutes catégories, de toutes fonctions, attachés à la liberté d’expression, au droit syndical dans l’entreprise, à participer massivement aux rassemblements qu’elle organise avec les OS dans les localités de la région le vendredi 13 juillet 2018 :