Les remous à l’intérieur de la centrale syndicale CGT provoqués par les déclarations à la presse de l’ancien secrétaire Général Thierry Lepaon, ne doivent pas occulter les difficultés que rencontrent les militants dans les Unions départementales,les Union locales et dans les entreprises pour mobiliser les travailleurs. Une des raisons de ces difficultés n’est pas simplement la bataille idéologique que mènent le patronat et le gouvernement, elle est aussi dans la non prise en compte par les organisations syndicales et en premier la CGT ainsi que les partis politique de gauche et particulièrement le PCF que le combat pour les revendications doit être associé au combat pour la sortie de l’Euro et de l’Union Européenne qui imposent aux nations des politiques d’austérité ; la Grèce en est un exemple flagrant.
Autre élément à prendre en compte dans la démobilisation des travailleurs est le fait que les luttes sont éparpillées dans de nombreuses entreprises de l’hexagone pour de meilleurs salaires, pour l’emploi, contre les licenciements et les fermetures d’entreprises, contre les atteintes aux libertés syndicales etc.. et ne trouvent pas d’écho auprès des dirigeants installés dans leur Bunker à Montreuil et place du colonel Fabien, toutes les « ripostes » proposées évitant de poser la question de la sortie de l’UE, de la condamnation totale de la politique de Valls-Macron-MEDEF, et de mettre en débat un vrai plan d’action contre l’ensemble des contre-réformes et pour l’ensemble des revendications (besoin d’une vraie plate-forme revendicative nationale !), avec débat dans les entreprises, temps forts programmés pour une montée en puissance du mouvement, arrêt du discours démobilisateur interne en usage depuis des années contre toute idée de grève générale interpro, de grève reconductible, etc.
Le PRCF et sa commission luttes qui, depuis sa création, travaille à la construction d’une organisation franchement communiste et qui appelle à construire un Front antifasciste, patriotique et populaire (FRAPP) dans l’esprit du CNR et de son programme « Les jours heureux » pour ouvrir la voie au socialisme à notre pays, appelle tous les travailleurs à exiger de leurs organisations syndicales et politiques que soit organisée, avec consultation des travailleurs, une coordination des luttes pour aller dans la durée vers des grandes manifestations nationales clairement accompagnées d’appel à la grève jusqu’à satisfaction.
La commission luttes du PRCF.
Les grèves en cours
- Grève des trains SNCF – TER en Aquitaine du 28 au 30 août 2015Grève des dockers au port de Rouen depuis le 20 août 2015Grève des médecins urgentistes de Dreux du 23 juillet au 30 août 2015Grève des bus et trams à Dijon tous les samedis du 4 juillet au 5 septembre 2015
- Grève des « dames pipi » de Paris depuis le 14 juillet 2015
- Grève chez ONET à Marseille depuis le 14 août 2015
- Grève des trains SNCF – TER en PACA du 26 au 28 août 2015
Les prochaines grèves
- Grève des enseignants le 31 août
- Grève des bus à Carcassonne Agglo le 1er septembre 2015
- Grève dans les écoles de Montpellier dès le 1 septembre 2015
- Grève au lycée du Verger à Châtellerault le 1er septembre 2015
- Grève à la polyclinique du Littoral à Saint-Brieuc le 7 septembre 2015
- Grève chez les médecins généralistes dès le 5 octobre 2015
- …
Les travailleurs ce mobilisent et luttent.
Quelques exemples de luttes
La CGT en force pour accueillir Manuel Valls à la Foire de Châlons
A l’inauguration de la Foire, qui a lieu ce matin, a été l’occasion pour les syndicalistes d’exprimer leur mécontentement et surtout leurs revendications au Premier ministre.
Des protestations, ils en ont et pas qu’un peu contre la politique menée par le gouvernement. Alors, quand se déplace le Premier ministre en personne pour inaugurer l’événement régional, forcément, c’est l’occasion de le lui faire savoir. La CGT sera en force ce matin, sur la Foire de Châlons pour accueillir Manuel Valls. « C’est un peu une tradition de faire une manifestation quand un ministre vient à la Foire, pour lui faire part de notre désaccord avec la politique menée. Cette année, elle prend une dimension particulière puisqu’il s’agit du Premier ministre, qui devra répondre de tous les coups portés par le gouvernement, la loi Macron ou la loi Rebsamen par exemple », indique Jean-Pierre Langlet, secrétaire général de l’union départementale CGT.
Port de Rouen : les silos de Sénalia bloqués par une grève de dockers
Le groupe Sénalia, qui exploite les plus importants terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels du port de Rouen, ne peut plus charger, ni décharger navires et péniches sur ses sites rouennais depuis la fin de la semaine dernière. La cause ? Une grève illimitée, reconductible chaque jour, des vingt-cinq dockers du manutentionnaire URA (Union rouennaise d’acconage) en conflit avec leur direction.
Yann Mallet, le secrétaire général CGT des ouvriers dockers du port de Rouen, lui, suit ce conflit de près. Car si l’URA ne compte aucun délégué de son syndicat, il assure être néanmoins au courant des raisons de ce mouvement de grève dont les origines remontent selon lui au mois de juillet : « Le coût de la tonne versé par Sénalia à l’URA ne lui permet pas travailler correctement. Mais plutôt que d’obtenir une hausse de ces conditions tarifaires, l’entreprise a durci les conditions de travail de ses dockers au début de l’été. Les gars ont essayé de faire face, mais physiquement ce n’était pas tenable, et parfois dangereux ».
Pour l’heure, et au moins jusqu’au début de semaine prochaine, les céréales de Sénalia devraient rester bloquées dans leurs silos du port de Rouen.
Mobilisation de la CGT cheminots jeudi à Marseille devant la direction de la SNCF
Une manifestation a été organisée jeudi à 10h devant la direction régionale de la SNCF à Marseille où s’est tenue un comité d’entreprise régional extraordinaire. Avec à l’ordre du jour : la radiation infligée à Gilles Manforti, un employé du centre technique de la Blancarde, le 16 juillet dernier.
Selon Thierry Meglio, responsable régional de la CGT cheminots, « plus de 500 personnes ont protester contre les conditions de travail des agents de la SNCF et le licenciement de leur camarde ». Gilbert Garrel, secrétaire général CGT cheminots, étais présent et à pris la parole. Pour la CGT, il s’agit d’un rassemblement en solidarité avec leur collègue licencié mais aussi avec tous les autres cheminots victimes d’une « campagne de répression ».
L’organisation dénonce un étouffement de l’activité syndicale par la direction qui « cherche à couper des têtes ».
Débrayage mardi à l’usine PSA de Sochaux
À L’USINE PSA DE SOCHAUX, le transfert, au spécialiste de la logistique Gefco, de l’activité Expédition des Véhicules Neufs (EVN) continue de faire des remous. À l’appel de la CGT, un mouvement de grève a été déclenché aujourd’hui vers 15 h. Il a duré environ une heure et demie.
Selon l’organisation syndicale, « 24 des 28 chauffeurs de l’équipe d’après-midi ont cessé le travail ». La direction sochalienne, elle, avance le chiffre de 25 sur les 50 salariés composants cette équipe.
La CGT poursuit : « Suite aux annonces du mois de juillet, la direction fait pression sur les salariés d’EVN (N.D.L.R. : ce que conteste formellement la direction) pour que ces derniers signent un avenant au contrat de travail stipulant leur mise à disposition à Gefco à partir du 14 septembre. Les salariés d’EVN n’apprécient pas la méthode employée par la direction, qui consiste à feindre d’ignorer son projet de vente définitive de l’activité à Gefco. Ils ont compris que Gefco achètera ces activités lorsqu’elle aura terminé la mise en place de son Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE). De plus, la direction de PSA, par le biais de ses représentants, menace les salariés non-signataires de l’avenant de mutations forcées vers des postes encore plus difficiles à tenir (surtout au montage). En exerçant ce chantage scandaleux, elle espère obtenir un maximum de signatures d’avenants pour satisfaire la direction parisienne et obtenir l’adhésion des salariés à ce projet de vente à un sous-traitant ».
La CGT appelle l’ensemble des salariés de Sochaux et Belchamp impactés par des projets d’externalisation à se joindre à ce mouvement.
Renault Trucks : En lutte face aux licenciements
Les salariés de Renault Trucks, qui protestent contre un plan social prévoyant la suppression de 512 postes, dont près de 200 licenciements secs, doivent de nouveau rencontrer leur direction ce mercredi au siège du groupe à Vénissieux.
Et le syndicat CFE-CGC compte s’appuyer sur les chiffres de rentabilité du groupe AB Volvo, propriétaire de Renault Trucks, pour négocier les modalités du plan social. Selon le syndicat, « la rentabilité a été de 9,5% au 2e trimestre et encore meilleure en juillet. L’écart de rentabilité avec les concurrents se réduit. Dans ce contexte, il n’est pas tolérable que le groupe Volvo mette en œuvre des licenciements contraints ».
Lors de la réunion prévue mercredi, la CFE-CGC compte demander « des ambitions industrielles et commerciales fortes, des mesures négociées permettant l’absence de licenciements contraints et des engagements pour l’avenir permettant la pérennité du Groupe Volvo en France ».
Un comité central d’entreprise est ensuite prévu jeudi. De nouvelles annonces concernant le nombre de suppressions de postes pourraient être faites par la direction ce jour-là.
Au même moment, la CFE-CGC, qui réclame toujours du groupe Volvo une évolution de son projet et des perspectives d’avenir pour les salariés français, appelle les salariés à un nouveau mouvement de grève. Le rassemblement se tiendra à 10h30 devant le site de Renault Trucks, avenue Charles de Gaulle à Vénissieux.