Nos compatriotes sont manipulés par les chefs de guerre que sont Sarkozy et Hollande et les médias, véritables relais de la propagande d’État, qui exploitent l’émotion suscitée par les images diffusées en permanence sur les antennes des télés nationales et publiques.
La destruction de pays producteurs de pétrole qui a fait des centaines de milliers de morts en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie… sont de véritables entreprises criminelles orchestrées par les États-Unis avec la complicité et la participation de la France sous la présidence de Sarkozy – Fillon et de Hollande -Valls – Montebourg – Hamon – Peillon qui osent se présenter aujourd’hui pour diriger le pays des Droits de l’homme et du citoyen. Les deux députés et les deux sénateurs du FN ont eux aussi du sang sur les mains puisqu’ ils ont voté les interventions militaires de la France en Syrie, au Mali, en Côte d’ivoire et en Centrafrique.
Citoyens du monde, nous ne pouvons être insensibles aux dégâts humains engendrés par ces guerres, à ces milliers de victimes qui fuient la guerre et la misère, certains pour rejoindre l’Europe, et aux milliers d’entre eux qui se sont noyés dans la Méditerranée. Guerres qui ont eu des répercussions dramatiques jusque dans notre pays avec les attentats perpétrés par des jeunes compatriotes embrigadés et radicalisés par des organisations terroristes comme Daech, créées par l’impérialisme pour s’approprier des richesses pétrolières et détruire des gouvernements de pays souverains, laïcs et qui soutenaient la résistance palestinienne.
L’argent pour les acquis pas pour la guerre en Libye, au Mali, en Syrie…
Alors que Bruxelles impose des politiques d’austérité à la France, sous les quinquennats Sarkozy-Fillon – Hollande-Valls, l’intervention en Libye, Syrie, Mali, Centrafrique et Côte d’ivoire nous a coûté entre 3 et 4 milliards d’euros. Le dernier budget de la Défense vient de se voir attribuer une rallonge de 3,8 milliards d’euros ce qui porte le budget à 31, 4 milliards. Une dépense financée par autant de coupe dans d’autres budgets, infrastructures, transports, santé, éducation…. Et on veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent pour les services publics, pour la santé, pour les hôpitaux, pour la Sécurité Sociale, pour les salaires, pour les pensions des retraites, pour les écoles, pour la réfection des routes, pour la recherche médicale, etc. Autant de services publics indispensables pour les besoins élémentaires de notre peuple (santé, éducation …) mais également aux produire en France (comment produire sans routes, trains, avions, sans éducations etc…)
Et pendant ce temps, s’installent en France des entreprises capitalistes comme Uber avec l’appui enthousiaste de Macron qui espère « uberiser » toute l’économie, faisant croire aux chômeurs qu’ils vont devenir leur propre patron. Mais cela est un leurre. Aujourd’hui les travailleurs d’Uber s’en rendent compte et entrent en lutte. Ils se rendent compte qu’ils sont des travailleurs exploités comme les autres, pire que les autres ! Sans statut, corvéables à merci, 70heures de travail par semaine pour 1200 euros… Le MEDEF en rêvait… Macron l’a fait.
Les travailleurs n’ont qu’un seul ennemi : la dictature du Capital !
Travailleurs français et immigrés, croyants et incroyants, du public et du privé, chauffeurs de taxi et victimes d’Uber, privés d’emploi ou en activité, pas de division entre nous ! Un ennemi commun : le capitalisme !
Pour en finir avec l’engagement de la France dans des guerres économiques orchestrées par les USA et ses alliés européens et du Golfe, le PRCF appelle les travailleurs et le peuple à ne pas voter lors de l’élection présidentielle pour des candidats à la solde de l’impérialisme US-UE-OTAN mais à se servir du bulletin JL Mélenchon pour dire non à la destruction de notre protection sociale, non à la privatisation de la Sécurité Sociale, non aux politiques bellicistes des impérialistes, non aux guerres néocoloniales, non à la guerre contre la Russie.
Nous les appelons à militer avec les communistes du PRCF contre l’impérialisme et pour la paix.
La commission Luttes du PRCF – 21 décembre 2016
REVUE DE PRESSE DES GRÉVES ET MANIFESTATIONS
en France
- Grève à l’hôpital Mignot à Chesnay
- Grève dans les bureaux de Poste de Côtes-d’Armor
- Grève chez FFDM-Pneumat à Asnières-lès-Bourges
- Grève des pompiers de Charente
- Grève à l’Opéra de Lyon
- Grève des trams et bus Bibus à Brest
- Grève à l’hôpital de Bayeux
- Grève à la mairie de Pontault-Combault
- Grève chez SCA à Arrabloy (Gien)
- Grève à la clinique de la Paix à Saint-Benoit
- Mobilisation des VTC à Roissy et Orly
- Grève dans les hôpitaux de Chartres
- Grève au centre commercial de la Part-Dieu à Lyon
- Grève au lycée Emile Zola à Wattrelos
Mais aussi en Grande Bretagne :
En Grande Bretagne, à l’appel de leur syndicat de masse et de classe, les cheminots sont en grève. Une grève qui dure et s’annonce durer, jusqu’à la fin de l’année menée pour défendre les conditions de sécurité de circulation des trains ralliant depuis le sud de la Grande Bretagne Londres (Southern Rail). Le PRCF avait témoigné de sa solidarité avec les syndicalistes du RMT lors d’une journée de solidarité internationaliste en décembre dernier à Miramas organisée par des camarades de la CGT cheminot. (lire ici)
Plus aucun trains ne circulent. Le gouvernement ultra conservateur tente de briser la grève, en dépêchant un service de bus et en annonçant une loi pour…. interdire le droit de grève.
En grève également les postiers d’outre manche, confrontés eux aussi aux ravages de la libéralisation du secteur.
Même cause, mêmes effets, les libéralisations et privatisations des services publics ont des conséquences dramatiques tant pour les usagers que pour les travailleurs de ces différents secteurs. Notons que les syndicalistes du RMT en tirent pleinement les conclusions, ayant fait campagne pour le BREXIT et lançant le mot d’ordre de résistance anti libérale NO2EU (non à l’UE).
Revue de presse des luttes :
Pessac : une nouvelle journée de grève à l’hôpital Haut-Lévêque
Source : Sud Ouest
Infirmiers et aide-soignants ont distribué des tracts ce jeudi midi. Ils dénoncent un manque de moyens
Pour leur 28e jour de grève, les infirmières et aides soignants du service de chirurgie cardiaque de l’Hôpital Haut-Lévêque sont à nouveau sortis distribuer des tracts, ce jeudi midi, au rond-point d’entrée du site.
Leur protestation est motivée par un manque de moyens, notamment humains, depuis une restructuration. Le 2 décembre la direction a proposé deux postes d’infirmières, mais les grévistes soutenus par FO et la CGT demandaient aussi deux aides-soignants de plus.
Mouvement maintenu pendant les fêtes Mercredi, après-midi, les deux représentants FO et CGT de Haut-Lévêque, Pascal Gaubert et Danielle Berna, ont été à nouveau reçus par la direction du CHU : « Elle nous propose une enquête pour objectiver la charge de travail des aides soignants, afin d’éventuellement mettre à plat son organisation », rapporte Pascal Gaubert. « Le personnel a l’impression qu’elle ne comprend pas le travail réel des aides soignants dans le service sur l’amplitude de la journée. »
Ce serait justement le but de l’étude qui aurait lieu en janvier. « Mais pour l’instant, ça nous paraît flou et sans garantie », résume le syndicaliste. « Donc le personnel a décidé de maintenir son mouvement pendant les fêtes. Il se concrétise par un débrayage quotidien d’une heure. On verra début janvier… »
Commencée en 2016, la grève devrait donc se poursuivre en 2017…
Bordeaux : les soignants à nouveau dans la rue
Source : Sud Ouest
A l’appel du syndicat Sud, une journée de grève est organisée ce jeudi dans le secteur sanitaire et social
Soignants, administratifs, ouvriers médico-techniques sont invités à un rassemblement au rond-point de l’hôpital Charles-Perrens et des urgences de Pellegrin à 13 heures, ce jeudi, à l’appel du syndicat Sud-Santé Sociaux 33.
La manifestation prévoit un défilé jusqu’à l’Agence régionale de santé, où sera déposé un « radeau de la méduse » symbole du « naufrage de l’hôpital et de nos galères au quotidien ».
Les manifestants protestent contre le manque d’effectif, les fermetures de lits, le passage à l’ambulatoire, les rappels sur repos, la privatisation de beaucoup de services, les arrêts maladies causés par des roulements supérieurs à 7h30, le regroupement d’activités inter-hospitaliers.
La direction d’E.D.F. renie ses engagements envers les victimes de l’amiante
Source : CGT Morcenx
Ce scandaleux revirement suscite la réaction de l’organisation syndicale CGT de Morcenx
Par courrier daté du 6 décembre 2016, la Cour d’Appel de Pau a adressé un avis de déclaration d’Appel à quatre victimes et à la veuve du mari décédé concernés par un dernier jugement du TASS de Mont de Marsan.
Cet appel déposé au guichet de greffe du Palais de Justice de Pau le 5 Décembre 2016 pour le compte de la SA EDF 22-30 avenue de Wagram 75008 Paris déclare former un appel à l’encontre d’une décision rendue par le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, le 7 Novembre 2016…..
L’objet de la demande du présent appel est :
de faire droit à toutes exceptions de procédure
annuler sinon infirmer et à tout le moins réformer la décision déférée.
Cette décision de la plus haute direction d’E.D.F va résolument à l’encontre de l’engagement pris le 10 Juin 2004 par Francois ROUSSELY Président d’EDF qui par courrier adressé à Frédéric IMBRECHT Secrétaire général de la Fédération Nationale Mines et Energies CGT écrit entres autres : « Plus généralement, je renonce désormais définitivement à faire appel de toute nouvelle décision des Tribunaux des Affaires de Sécurité Sociale concernant les contentieux de faute inexcusable en cours. »
Aujourd’hui cette position est désavouée, c’est inadmissible de la part de ces responsables nationaux ; c’est méprisant pour l’ensemble du Personnel, pour tous ceux qui pendant des décennies ont été exposés à la fibre tueuse sans aucune protection. C’est odieux pour ceux qui souffrent sans espoir de guérison et pour tous ceux qui ont perdu un être cher par la faute inexcusable de cet employeur. Depuis 1976, 39 agents de l’ex-centrale EDF d’Arjuzanx sont morts de l’amiante ;
87 jugements de TASS en Faute Inexcusable de l’Employeur ont été prononcés favorablement. Ils n’ont pas fait l’objet d’un appel EDF.
Il est intolérable pour ces grands patrons que les juges condamnent leurs fautes inexcusables et les pénalisent financièrement à des sommes bien modiques pour leurs budgets.
Il est impératif que l’engagement pris en 2004 soit respecté et que les appels émis ce jour par EDF soient retirés immédiatement ; il ne peut y avoir aucune autre solution acceptable.
Dans le cas contraire, les délais d’attente vont être encore prolongés de plusieurs mois. Les victimes et leurs familles devront attendre le terme de toutes les procédures pour pouvoir disposer des éventuelles indemnités accordées ou révisées.
Avec la Fédération Nationale des Mines et de l’Energie CGT, avec tous ceux qui voudront s’associer à notre lutte, nous allons poursuivre le combat que nous menons depuis deux décennies de manière déterminée et solidaire, pour que la santé au travail soit garantie et que les employeurs qui n’ont pas respecté la LOI soient punis.
Quand la SNCF fiche ses travailleurs : «Racaille», «un peu conne», «très chiant»…
Source: Le Figaro
Un document étonnant a été retrouvé, «oublié» dans un bureau de la gare Saint-Lazare à Paris… On y retrouve le nom d’environ 25 agents de la SNCF, ainsi que des informations qui les concerne. De leur comportement à leur opinion politique.
Curieuses méthodes de management, à la gare SNCF de Paris Saint-Lazare. Le Parisien révèle aujourd’hui un document aussi insolite qu’accablant, qui n’était pas destiné à être connu… et surtout pas par les salariés de la SNCF concernés. De quoi parle-t-on? D’un document manuscrit découvert par les syndicats CGT et Sud Rail il y a une quinzaine de jours, dans un bureau de la gare. On peut y lire 25 noms et prénoms d’agents de départ – dont la tâche consiste à donner le feu vert aux trains pour la fermeture des portes – ainsi que plusieurs informations les concernant.
Problème: ces informations dépassent de très loin celles que l’on trouve habituellement dans un CV. «Roi de l’embrouille», «racaille bas de plafond», «travail correct mais pas ouf», «stupide», «vient du fin fond de la campagne», «détesté par l’équipe», «prière au local… sans gêne pour les autres», «cafte les autres»… mais aussi des éléments concernant leur vie privée: marié, célibataire, vient de rompre. S’y ajoutent certaines informations complémentaires sans réel intérêt telles que «un peu conne», «fêtard», ou «un peu instable». Tous les ingrédients pour dresser un portrait très complet des agents… et trop complet pour les syndicats.
Par le biais d’un courrier, la direction de la SNCF a adressé ses excuses dès le lendemain de cette découverte – le 14 novembre dernier – à l’ensemble des agents de la gare Saint-Lazare. «Cette liste, probablement rédigée il y a un an lors de la passation de pouvoir entre deux dirigeants de proximité, contient des propos inappropriés, injustifiés et contraires à la charte de l’éthique de l’entreprise (…) une enquête a été ouverte», écrit Renaud Mermilliod, dirigeant d’unité opérationnelle pour la gare de Paris Saint-Lazare.
Vraie méthode de management ou fait isolé?
Après une telle découverte, la question est désormais de savoir si cette pratique est minoritaire ou bien si elle est plus largement répandue. Interrogé par Le Parisien, Sud Rail cite notamment l’existence du «même genre de fiches» retrouvées sur la zone de Cergy et rédigées par une autre main. L’affaire date de 2013 et la CHSCT – qui avait saisi ces fiches à l’époque – n’avait pas jugé leur contenu illégal… Quoi qu’il en soit, l’affaire de Saint-Lazare a provoqué un branle-bas de combat à la SNCF: l’organisme a lancé le 17 novembre une enquête éthique indépendante et organisé des réunions collectives avec l’équipe concernée. À la clef, entretiens avec les ressources humaines et aide psychologique. Quant aux deux agents concernés par ce fichage, ils ont été éloignés du service.
Ce n’est pas la première fois qu’une affaire de fichage de salariés éclate. Il y a quelques mois, une cadre de la RATP avait demandé des comptes à ses collaborateurs sur leurs agents. En avril dernier, c’est Sanofi qui avait dû se défendre d’espionner ses salariés sur son site de Gentilly, grâce à des puces de géolocalisation permettant de suivre le mouvement de chaque collaborateur. En 2013, c’est Ikea France qui avait été accusé de monnayer des fichiers de la police ou des opérateurs mobiles afin de tout connaître de ses employés. Parmi les entreprises également concernées par des affaires similaires, on compte aussi France Télévisions, Fedex, ou encore Lufthansa…
Treize licenciements chez Méca’Elec
Source : Courrier Picard
Placée en redressement judiciaire, l’entreprise située à Harly, près de Saint-Quentin, est arrivée à la fin de sa première période d’observation.
Le tribunal de commerce a prolongé la période d’observation de l’entreprise Méca’Elec vendredi 2 décembre (lire notre édition du 8 novembre). La société, spécialisée dans la tôlerie, a été placée en redressement judiciaire le 1erjuillet.
Les délégués CGT de l’entreprise, Ludovic Fruitier et Ludovix Herbert, craignent 13 licenciements (sur 29 salariés) avant la fin de l’année. « Nous ne savons pas qui exactement car il y avait 13 volontaires au départ (préretraite amiante…) mais il se pourrait que quatre d’entre eux restent et ce serait quatre autres salariés licenciés. » Des licenciements secs en perspective.
Le syndicat regrette la réduction de l’activité. « Et au lieu de développer les marchés, il y a une réduction de la masse salariale. »
Côté direction, le gérant Jean-Marc Santraine ne confirme aucun chiffre. « Il y a un projet de plan de licenciement mais il n’est pas encore acté. Quand on fait des licenciements, ce n’est pas par plaisir. » Il assure être en contact avec des clients pour redonner du souffle à une activité en berne. « Je veux bien communiquer mais sur des choses précises. » A.M.
Renault : la guerre contre les salaires continue
Source : UD CGT 76
Renault est en train de négocier un nouvel accord de compétitivité après celui de 2013. Les annonces faites pendant ces séances de « négociation » font réagir de nombreux salariés. Les résultats de Renault sont en forte hausse, ventes record, bénéfices qui explosent. Il y a aujourd’hui 15 milliards d’euros dans les caisses de Renault. Les dirigeants du groupe ont vu leur rémunération augmenter de 88% en 3 ans.
Les actionnaires ont touché 750 millions d’euros en 2015. La direction annonce l’embauche de 3000 salariés en 3 ans, soit 1500 pour le tertiaire (sites d’Ile de France) et 1500 sur les sites industriels. – 3000 embauches en 3 ans, alors qu’il y a 10000 intérimaires sur le groupe et 3000 prestataires et que 4000 salariés devraient quitter l’entreprise en 3 ans… Les embauches compenseront à peine les départs…
La direction a prévu de «réduire d’au moins 50% le nombre de contrats d’intérim par rapport à fin 2016 » pas en embauchant, mais en répartissant le travail sur les salariés qui restent et en automatisant et en robotisant les postes en production…. Et pourtant, après avoir volé 21 jours de congé, avoir bloqué nos salaires, avoir supprimé 10 000 emplois dans le groupe en 3 ans, avec l’accord de compétitivité de 2013, le 18 octobre, la direction dans son nouvel « accord » dit d’hyper-compétitivité, annonçais vouloir nous imposer 1H30 de travail en plus chaque jour quand elle le souhaite, gratuitement et nous faire travailler 24 samedis obligatoires et gratuits dans l’année.
Tout cela en nous faisant faire des semaines pouvant aller jusqu’à 48H « gratuitement » ! La CGT a maintenu son appel à la grève afin de débattre avec les salariés et montrer à la direction que le travail gratuit et obligatoire, on en veut pas !! Malgré les annonces de la direction, à Cléon, 350 salariés ont répondu à l’appel à la grève de la CGT et sont venu débattre de la suite à donner à cette grève. La direction fait un pas en arrière, mais continue de vouloir imposer le travail obligatoire !! La CGT, sur tout le groupe, va continuer d’informer les salariés pour contrer la désinformation faîte par la direction et appellera l’ensemble des salariés à la grève dès que possible.
La CGT dénonce les méthodes de la RATP au dépôt de bus du 15e
Source : Le Parisien
Drôle d’ambiance entre direction et syndicat, au centre bus de la Croix de Nivert dans le 15e arrondissement parisien. Le syndicat CGT s’est insurgé de la tenue, ce mercredi après-midi, d’un conseil de discipline ayant prononcé la révocation d’un machiniste, en son absence. Celui-ci est en effet interné en psychiatrie suite à une tentative de suicide. L’homme aurait menacé de passer à l’acte, il y a quelques semaines, en envoyant par SMS, la photo de sa convocation accompagnée d’un « adieu ». Les faits reprochés restent graves. Le conducteur, alors au volant du tram T3, a percuté une passante, qui traversait les voies, mi-août dans le sud de Paris. La femme a été blessée, plus ou moins gravement selon les différentes versions. Lui assure ne pas l’avoir vue par la suite, et avoir repris la route. La direction lui reproche un délit de fuite.
Des versions divergeantes qui ont poussé de nouveau la CGT à brandir une énième alarme sociale. La trentième depuis quatre ans. « Le centre a aussi connu 79 révocations et licenciements. Or, une partie n’est pas justifiée et on ne comprend pas ce qu’il se passe», poursuit le syndicat, dont les membres préfèrent rester anonymes. « Nous sommes un dépôt parisien, beaucoup moins compliqué que d’autres. Mais désormais, les agents viennent la boule au ventre, craignant qu’on leur trouve une faute sorti du chapeau », regrette l’un d’eux. « Il y a depuis plusieurs années des pressions, des harcèlements sur les machinistes, assure un autre. Soit on ne va pas assez vite, soit on va trop vite. Et on nous menace de ne plus avoir son habilitation ».
Confirmant la procédure disciplinaire, « programmée cette semaine » à l’encontre d’un machiniste du centre Bus de Croix Nivert « pour des faits graves identifiés relatifs à la sécurité des voyageurs et des tiers », la RATP ne souhaite pas s’exprimer sur le dossier « dans un souci de confidentialité et par respect des droits du salarié ». Reste qu’elle dément fermement les propos du syndicat. « La RATP observe une grande rigueur vis-à-vis de ses salariés et est très stricte dès lors qu’il s’agit de sécurité (portable au volant, addictions…) et du respect de la réglementation y afférant », précise-t-on, démentant également le chiffre de 79 « évoqué par la CGT ».
« En ce qui concerne le climat social et managérial du centre Bus de Croix Nivert, la RATP s’est engagée depuis plusieurs années dans la mise en œuvre de dispositifs favorisant la qualité de vie au travail, notamment par la prévention des risques professionnels, dont les risques psychosociaux », précisant que des dispositifs existent « pour détecter au plus vite les risques de tensions ou de dégradations des conditions de travail » : demande d’attention, d’alarme sociale et droit d’alerte prévu par le Code du travail. »
Côté risques psychosociaux, les éléments recueillis ne relèvent pas de situation particulière en ce qui concerne le centre bus de Croix Nivert. « On peut juste relever que les trois quarts des alarmes sociales déposées sont le fait d’un seul syndicat, n’ont donné lieu qu’à 2 préavis, peu suivis (40 à 50 grévistes sur 600 agents) », conclut la RATP.
Dans son contrat d’objectif 2017 d’octobre dernier, la RATP rappelle vouloir pour son département bus « Viser l’excellence au service des voyageurs », « promouvoir l’innovation dans tous les domaines », « renforcer son image et se démarquer de la concurrence », «Moderniser le réseau de surface et gagner en compétitivité pour aborder sereinement la mise en concurrence du réseau historique ». Elle liste pour cela quelques pistes, dont la diminution de l’absentéisme et de l’inaptitude.
En 2024, l’ensemble des lignes de bus seront ouvertes à la concurrence.
Un syndicaliste CGT Construction condamné pour jet de confettis
Source : le Grand Soir
Le jugement est rendu. Philippe Christmann, syndicaliste CGT-Construction, vient d’être condamné ce vendredi 16 décembre à Paris à une amende de 500 euros et à payer 17 000 euros en tout à la Fédération française patronale du Bâtiment (FPB) au titre du préjudice subi.
A 53 ans, Philippe, un des administrateurs de la CGT Bois et Construction, a toujours contesté les faits reprochés survenus lors d’une manifestation surprise contre la pénibilité organisée devant la Fédération française du bâtiment (FFB). Photographié avec un fusil paintball à la main, Philippe a toujours assuré être en possession de l’objet parce qu’il venait de le « confisquer ».
A l’issue de l’audience de novembre dernier, la procureuse avait requis un an d’emprisonnement avec sursis, 4 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis, et l’interdiction de se rendre aux abords de la FFB pendant 3 ans. Ce vendredi, la présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Paris a « estimé qu’il y a eu des dégradations très amples » mais « à caractère contraventionnel » et non délictuel, s’en tenant à une première amende de 500 euros. Le syndicaliste a comparu accompagné au tribunal par quelque 70 soutiens. Il aura à payer en outre plus de 14500 euros pour le préjudice matériel, 1 000 euros pour le préjudice moral et 1 500 euros de frais de justice. Le parquet et les deux parties ont dix jours pour faire appel. « Le manque de preuve évident a fait qu’on retient une condamnation financière », a immédiatement réagi Serge Pléchot, secrétaire général de la CGT-Construction. Le prévenu a été condamné « pour avoir été présent » à la manifestation et avoir « jeté des confettis et distribué des tracts », a commenté son avocate, Marion Ménage, saluant un jugement « plutôt satisfaisant ». Du côté de Claude Vaillant, conseil de la FFB, le tribunal est jugé « plutôt bienveillant » envers le prévenu sur le plan pénal alors qu’il y a eu « effraction, dégradation et le personnel malmené », persiste –t-il à affirmer.
Philippe avait indiqué à la Cour avoir peut-être de la peinture sur les mains, mais « pas de sang ». Ce qui n’est pas le cas de tout le monde dans ce secteur professionnel. La manifestation en question visait à dénoncer les dangers des métiers du bâtiment qui font « un mort par jour travaillé », selon la CGT. Le syndicat réclamait ce jour là un départ en retraite anticipé pour les métiers pénibles. Lors du rassemblement de soutien aux ex-Goodyear menacés de prison ferme qui se tenait à Amiens en octobre dernier, le témoignage de Philippe avait largement ému. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT avait évoqué son cas lors de son allocution.