Il y a un an et pendant de longs mois , des hommes et de femmes, retraités, actifs, commerçants , paysans et artisans vêtus de gilets jaunes occupaient le pavé de nos villes. La revendication principale de ces gens en colère était, et est encore, la vie chère qui ne leur permet pas de vivre décemment dans un pays qui, pourtant, se situe dans le peloton de tête des pays les plus riches. Il faut rappeler qu’en 2018, le taux de pauvreté a augmenté en France de 0,6 point par rapport à l’année précédente pour atteindre 14,7% de la population, (chiffre de l’Insee). Ce qui représente 9,848 millions de pauvres.
A cette colère légitime, est venue s’ajouter la lutte syndicale contre les contre les réformes de hollande et Macron ( démantèlement du code du travail, des Prud’hommes, de l’assurance chômage, de la formation professionnelle, de l’éducation nationale, de la Sécurité Sociale, démantèlement des services publics au profit du privé tel qu’à la SNCF, EDF, Hôpitaux etc.)
Pour endiguer cette révolte populaire, la seule réponse de Macron et de son gouvernement, a été d’envoyer les forces du « désordre » contre les manifestants pacifiques faisant à ce jour : 10 718 gardes à vue et 3 000 condamnations, 2 495 blessées dont 25 éborgnés et 5 mains arrachées (Chiffres du Ministère de l’intérieur)
Le PRCF et sa commission luttes/syndicalisme exigent l’abandon de la répression, la libération de tous les prisonniers politiques qui croupissent dans nos prisons comme de vulgaires assassins alors qu’ils ne sont que des retraités ou des travailleurs demandant une juste répartition des richesses, l’abandon pur et simple de l’ensemble des contres-réformes, le retour à l’ISF et la taxation des revenus financiers qui pourraient remplir les caisses de l’Etat et en finir avec le déficit de notre caisse de retraites. Nous appelons également les confédérations syndicales progressistes à l’union afin que les salariés du privé et du public s’organisent et se rassemblent pour aller vers une grève générale qui arrêtera Macron dans la destruction de nos conquis sociaux issus du CNR et acquis par de longues luttes de 36, 45 et 68.
Commission luttes du PRCF
Revue de presseGrèves et manifestations :1 -RAS LE BOL Les décisions de la direction de la sncf mettent en danger les usagers et les personnels
Source CGT – SNCF – 17 octobre 2019
Un nouvel accident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques a eu lieu le 16 octobre 2019 en Champagne Ardennes. En effet, un train a percuté un convoi exceptionnel sur un passage à niveau, 70 voyageurs étaient à bord.
Encore une fois, suite à la suppression des contrôleurs à bord des trains, le conducteur SEUL et blessé a du faire des choix alors que les equipements de securité pour arrêter les trains n’ont pas fonctionné. Heuresement grâce a son sang froid et son professionnalisme ses choix étaient les bons et ont permis d’éviter le pire.
Plusieurs accidents récents viennent malheureusement renforcer cette réalité. A chaque fois, les trains circulaient sans contrôleur, et à chaque fois, l’agent de conduite s’est retrouvé seul et isolé a devoir traiter une multitude de procédures réglementaires et gérer les usagers, le tout en état de choc, voir blessé, sans dispositif de communication efficient à sa disposition.
La direction de la SNCF a decidé de supprimer la présence humaine à bord des trains, dans les gares tout cela en faisant fi de la sécurité des circulations, de la sécurité des usagers et de la sécurité de son personnel.
Aussi, depuis 17h30 ce jour, les agents de conduite, les contrôleurs de la region de Toulouse ont decidé de faire appliquer leur droit de retrait.
La situation insupportable que vivent les cheminot.e.s et les usager.e.s doit cesser.
La Cgt avec les cheminot.e.s exigent l’arrêt des circulations a agents seuls (EAS) et le retour des contrôleurs sur l’ensemble des circulations afin de permettre une réelle sécurité des circulations et des usagers.
2 – General Electric marchande l’emploi, l’intersyndicale explose
Source : L’Humanité du 21/10/2019
Alors que SUD et la CFE-CGC pourraient signer, ce lundi, le plan de restructuration de General Electric en échange du sauvetage de 300 postes à Belfort, la CGT s’oppose à ce projet qui « hypothèque l’avenir des turbines à gaz » sur le site.
Il semblerait bien que GE soit en passe de trouver des signataires à son accord de restructuration de l’activi- té turbines à gaz à Belfort. Vendredi soir, à l’issue de réunions avec la direction, la CFE-CGC et SUD envisageaient de valider l’une des propositions posées sur la table par General Electric. À savoir le sauvetage de 300 postes en échange de mesures drastiques de compétitivité en vue de rogner 12 millions d’euros par an sur les coûts. La direction ferait d’abord appel au volontariat pour supprimer les près de 500 postes concernés, avant d’avoir recours à des licenciements contraints. GE s’engage en outre à revitaliser le territoire avec le soutien de l’État et des collectivités, permettant la création de 200 emplois dans l’aéronautique… mais pas avant 2023.
« Un odieux chantage »
« Les économies seront obtenues de manière équilibrée par des actions pilotées par la direction et des efforts des salariés », jugent les deux syndicats dans un tract commun appelant les salariés à se prononcer sur les propositions de GE en assemblée générale ce lundi matin. Pour autant, en dehors de quelques mesures (ces- sion de bâtiments, suspension des cotisations à l’UIMM, optimisation de lignes de bus ou réduction de la gamme de voitures de fonction), l’essentiel des économies semble reposer sur la masse salariale. Il s’agirait notamment d’augmenter la durée
annuelle du temps de travail de 1 305 à 1400 heures pour les salariés en équipe, d’accroître la productivité desouvriersde5%–encas de non- atteinte de cet objectif, les salariés de production connaîtraient alors deux ans de « modération salariale » –, de suspendre pour trois ans le jour de solidarité et les abondements aux plans d’épargne salariale, et de réduire les primes des 90 salariés les mieux payés. Par rapport à la précé- dente version soumise par la direction, il n’est en revanche plus question de toucher aux autres primes, ni au financement des œuvres sociales et culturelles du comité social et économique (CSE). Pour la CGT, qui a annoncé qu’elle ne signerait pas, ce plan « flexibilise le temps de travail et dégrade les conditions de travail encore une fois avec des objectifs de gains de productivité imposés ».
Pour justifier leur possible signature, la CFE-CGC et SUD évoquent sans plus de détails « un projet industriel (qui) devra répondre au cadre posé par les accords entre GE et l’État de novembre 2014, et présenté à l’État d’ici mi-2020 ». Une promesse vague pour la CGT, qui estime ne pas avoir reçu « de garanties suffisantes sur l’avenir de la fabrication des turbines à gaz à Belfort» et ne voir dans le plan de restructuration « aucune perspective du maintien de l’activité au-delà de 2024 ». « Un odieux chantage est réclamé par Larry Culp, PDG du groupe GE, qui conditionne l’effectif cible à 1 275 postes de cet accord-cadre par la signature de l’en- semble des organisations syndicale de GEEPF (branche énergie française de GE – NDLR), dont celle de la CGT », dénonce cette dernière. En cas de non-signature des syndicats, Pa- trick Mafféïs, vice-président des opérations industrielles de GE Power Europe, a prévenu dans une communi- cation interne que la direction soumettrait pour homologation à la Direccte une version du plan plus lourde en termes de suppressions d’emplois : seuls 111 des 792 postes initialement menacés seraient conservés.
Au vu des divergences d’appréciation, l’intersyndicale a, de fait, explosé. Le symbole le plus clair en étant la division du cortège syndical, samedi, lors d’une manifestation de soutien aux salariés de GE à Belfort qui a rassemblé entre 2 000 et 5 000 personnes. Ne souhaitant pas se joindre au défilé aux côtés de la CFE- CGC et de SUD, la CGT a manifesté de son côté pour rejoindre le piquet de grève devant l’usine, tandis que les autres syndicats ont suivi le par- cours prévu. Si la CFE-CGC et SUD choisissent de signer les propositions de la direction qui doivent faire l’objet d’un accord de méthode, la négociation pourrait se poursuivre à la marge jusqu’à fin novembre. La direction, qui demande aux signataires de lever toute action de blocage et de poursuites judiciaires, espère ainsi éteindre le feu de la contestation qui s’était singulièrement ravivé depuis une dizaine de jours avec l’occupation de l’usine de fabrication de turbines à gaz par les salariés. ■
3 – Gardanne – Le projet en 3 points de la CGT pour sauver la centrales
Source : La Marseillaise 19/10/2019
Les élus locaux sont partagés
La CGT de la centrale thermique de Gardanne-Meyreuil présentait son projet pour maintenir et développer le site, jeudi, lors du meeting de lutte. Un projet qu’ils jugent « novateur » et « respectueux de l’environnement ».
Ce projet est porteur d’un avenir industriel pour le site et démontre que des solutions existent », annonçaient les salariés de la centrale, jeudi, lors du meeting de lutte organisé sur place en présence du secrétaire gé- néral de la CGT, Philippe Martinez. L’espoir luit dans les yeux des thermiciens : après plus d’un an de lutte contre la fermeture de la centrale, les voilà de nouveau force de propositions. Ils présentaient alors un travail prospectif réalisé avec le cabinet d’études spécialisé dans le domaine énergétique Bérim. L’objectif est double : empêcher la fermeture du site et prouver qu’il peut être la « tête de filière française » de la transition énergétique « au service de tous ». Leur projet s’appuie sur trois points majeurs « répondant aux aspects environnementaux ».
1. Une plateforme énergétique
Premier point et pas des moindres : la conservation de l’unité de production d’électricité au charbon. C’est la fameuse tranche 5 qui consomme 650 000 tonnes de charbon par an. Mais cette unité sera largement mo- difiée : les salariés prévoient de réduire sa production d’électricité de plus de la moitié, passant de 600 mé- gawatts à 280. Une réduction qui permettrait la captation, le stockage et la revalorisation du CO2 produit via le charbon et ainsi faire une énergie relativement plus propre. Le but est de valoriser la chaleur produite par la tranche 5, pour l’instant exclue du processus.
2. Des unités de gazéification
Par ailleurs, les thermiciens voudraient s’essayer à la gazéification. Un procédé chimique complexe per- mettant de produire de l’hydrogène à partir de CO2, du biométhane et évidemment de l’électricité et de la chaleur. Concrètement, ils prévoient de « convertir un combustible solide comme le charbon ou le bois, en combustible gazeux ». Cela nécessite la mise en place de trois unités dédiées dès 2022 et jusqu’en 2026 et viendrait en complément de la production actuelle.
3. Une plateforme de tri
Enfin, la construction d’une plate-forme « de gestion, de tri et de valorisation des déchets ». Cette dernière s’appuierait sur des déchets « non dangereux », notamment du bois. Dans un objectif de « réduction de l’enfouissement et de valorisation des déchets multiples ». Cette proposition est d’ailleurs le principal écueil du projet. Le propriétaire de la centrale, Daniel Kretinsky, avait proposé l’installation d’un incinérateur de déchets, fin septembre. Ce qui avait provoqué un tollé des mairies de Gardanne et de Meyreuil. Mais les sala- riés ne font pas d’allusion à un incinérateur dans leur projet. ■
4 – Retrait(es)
Source : L’Humanité du 21/10/2019
Il est périlleux de se pencher… sur la sécurité ! Les menaces proférées par le premier ministre puis par le titulaire du portefeuille des transports à l’encontre des cheminots ont de quoi atterrer. Un accident ferro- viaire dans les Ardennes faisant une dizaine de blessés parmi les voyageurs ne serait donc pas un bon motif d’exercer un droit de retrait ! Il faudrait juger normal que le conducteur, lui-même blessé, se porte à leur se- cours et qu’il soit le seul cheminot sur les lieux, parce que l’obsession de la rentabilité a supprimé la présence des contrôleurs.
Les salariés de la SNCF qui ont déjà donné l’alerte sur les problèmes de communication des automotrices
devraient donc les taire et prendre le risque de catastrophes. Avons-nous appris quelque chose du drame de Juvisy, des emplois supprimés et de l’entretien au rabais ?
Irresponsabilité d’État ? Si le gouvernement appelle à réprimer les cheminots, c’est au nom d’un triple cal- cul : s’absoudre à bon compte d’une désastreuse politique des transports, qui supprime des trains et menace un service public écologique et sûr ; poursuivre le dénigrement d’une profession combative ; tenter, par la peur, de freiner le mouvement de défense des retraites du 5 décembre, au cours duquel la grève du rail jouera un grand rôle. Édouard Philippe fait le choix vieux comme le vieux monde d’opposer les usagers – désormais réduits au statut de « clients » – et les salariés. Au passage, la Macronie porte un nouveau coup au droit syndical et à celui du travail.
La liberté dont se targuent ces libéraux est à usage unique et l’apanage du seul patronat. La violence poli- cière exercée contre les gilets jaunes ou contre les manifestants du 1er Mai atteste la volonté de faire taire les protestations et d’imposer une politique qui ne convainc pas. Le pouvoir n’ignore pas qu’il joue gros en démantelant notre système de retraite. L’inquiétude lui fait quitter les rails du débat démocratique. ■