Ce premier semestre 2019 a été marqué par les contre-réformes de Macron qui, ayant devant lui des syndicats réformistes ou acquis aux contre-réformes libérales comme la jaune CFDT, poursuit son travail de démolition, à savoir : formation professionnelle, assurance chômage, fonction publique, retraite, loi PACTE, etc.
Pourtant, il y a moyen d’arrêter ce casseur social ! Notre société libérale repose sur l’économie. Non pas sur celle des travailleurs (ouvriers, employés, cadres et techniciens, petits agriculteurs, petits commerçants, artisans, etc.) mais sur celle des grandes sociétés capitalistes du CAC 40. En bloquant cette économie et notamment le transport international (route, port, mer et Air) on bloque l’économie du pays, ce qui est la seule façon de faire reculer Macron et sa clique. N’oublions pas que ce sont les travailleurs qui créent la richesse, si les travailleurs ne travaillent pas pendant plusieurs jours voire plusieurs mois, leur economie s’effondre…
Il faut également sortir de cette UE qui est à l’origine de la destruction de nos conquis sociaux et de plus qui vient de mettre sur un pied d’égalité le régime nazi et l’URSS. Cette UE qui demande que tous les signes communistes disparaissent dans l’Union européenne alors que les nazis refont surface en Pologne, en Estonie et autre pays baltes et dans l’ex-Allemagne de l’Est… Cette Union européenne qui, de traité en traité, supprime notre souveraineté nationale et oblige les pays membres à se plier aux directives de casse de nos services publics, des retraites, de notre Sécu, etc.
Commission luttes du PRCF
Les brèves :
§ – IBIS
Jusqu’à mi septembre, les femmes de chambre de l’hôtel Clichy-Bignolles, à Parsi, manifestaient chaque jour devant l’établissement pour dénoncer le viol d’une collègue par un directeur en 2017, et protester contre leurs conditions de travail. Le 12 septembre, le piquet de grève s’est délocalisé devant le cabinet de la secrétaire-d’État chargé de l’égalité femmes -hommes, qui est demeurée sourde à leurs appels.
§ – Michelin
Clermont-Cataroux, la Roche-sur-Yon, Avallon sont-ils promis à une cure d’austérité, voir à être rayés de la carte ? En cause, la dégradation de leur compétitivité. Présentées aux syndicats, ces informations devaient faire l’objet d’un accord de confidentialité à la demande de la direction. Ce qu’a refusé la CGT estimant que, en tant que représentant du personnel, elle ne devait « rien cacher » aux salariés.
§ – Cristal Union
Depuis plusieurs mois, les annonces de fermetures se succèdent dans la filière. La chute des cours pourrait bien n’être qu’un prétexte. …Saint Louis Sucre a annoncé la suppression de deux sites et 130 postes en France. Pour Jocelyne Hacquemand, de la Fnaf-CGT (agroalimentaire), la France doit retrouver la maîtrise de sa politique sucrière nationale et adopter une réglementation qui protège la filière contre la volatilité des cours mondiaux et la spéculation financière.
§ – Vivarte-la Halle
« Enorme » ; « écoeurant » « inadmissible »… Salariés et syndicats qualifient ainsi les révélations du Parisien. Alors que les plans sociaux se succèdent, que le groupe d’habillement et de chaussures croule sous les dettes et veut se séparer de trois nouvelles filiales d’ici à 2021. De hauts cadres de la filialles Vivarte Services ont reçu 9000 000 euros de primes exceptionnelles en 2018.
§ – Ford
La cour d’appel de Bordeaux s’étant déclarée incompétente pour juger les motifs économiques de la fermeture de l’usine de Blanquefort, la CGT de Ford s’est pourvue en cassation. Près de 3 000 emplois, directs ou induits, sont en jeu. Le syndicat a annoncé un déni de justice. « Il n’y a aucune instance pour vérifier, contrôler et juger de la légalité des licenciements économiques.
§- RATP – Grève monstre.
Les agents de la régie se sont mobilisés massivement contre la casse de leur régime de retraite, dans un contexte dégradé d’ouverture à la concurrence.
§ – EDF – Projet Hercule
Le 19 septembre, une journée d’action a eu lieu à l’appel des syndicats du groupe afin de protester contre le découpage de l’entreprise en deux entités, et sa privatisation rampante. La mobilisation a connu un véritable succès avec plus de 50 % de salariés de l’énergie en grève.
§ – SNCF – Victoire sur toute la ligne.
La ligne ferroviaire qui permet de relier Châteaubriant à Rennes fonctionne de nouveau depuis fin août ! Une victoire pour les habitants qui résulte de la mobilisation conjointe, impulsée par la CGT, des usagers, des cheminots, des syndicats et des élus, sous la férule de l’Association citoyenne Châteaubriant-Rennes en train.
luttes et manifestations :
1 – Manifestation des pompiers : « il y a une perte de valeur » dit l’un d’eux
Source : RTL – 15/10/2019
Environ 10.000 pompiers de France manifestent à 14 heures place de la République à Paris jusqu’à la place de la Nation. Ce que l’on sait moins, c’est que les pompiers sont en grève depuis le 26 juin dernier Une grève assez peu audible, parce qu’ils ont une mission de service public et qu’ils ne peuvent pas refuser les missions quotidiennes quand on vous sollicite. « Les sapeurs-pompiers sont appelés pour tout et n’importe quoi, explique le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des pompiers de France. Donc il y a une perte de valeur dans les rangs.«
« Quand vous êtes appelé pour quelque chose auquel vous n’êtes pas préparé, comme une fuite d’eau, réparer une box, des choses complètement inutiles, vous perdez le sens de l’urgence, détaille le colonel Grégory Allione, invité de RTL ce mardi 15 octobre. Vous ne vous concentrez plus pour assumer votre mission, vous vous mettez en difficulté pour répondre à la véritable urgence. »
« On demande à ce qu’il ait une prise de conscience du gouvernement pour qu’il y ait un seul numéro d’appel d’urgence, le 112, explique le président de la Fédération nationale des pompiers de France. Nous sommes dans une société consumériste avec judiciarisation, parce que quand vous ne répondez pas, on va chercher à vous incriminer par ce qu’on va vous tenir pour responsable. Il faut que nos responsables politiques comprennent qu’i va falloir commencer à dire non et mieux orienter.
2 – Complexe Médico-Social Jacques Besse de Lavaur (81)
Source : UD CGT 81
Intervention au CE et CCE des 2 déléguées syndicales CGT-CFDT
Depuis la réorganisation du Territoire Grand Sud-Ouest, nous constatons à Lavaur (81) une dégradation de plus en plus importante de nos conditions de travail ainsi qu’une perte conséquente de la qualité des accompagnements des usagers. Nous sommes confrontés aux injonctions paradoxales dénoncées depuis longtemps, aux conflits, aux rivalités, aux prises de pouvoir, au manque évident de connaissance du travail de terrain et des populations accueillies, à la très mauvaise qualité de communication de l’équipe dirigeante. Tous ces facteurs font que les salariés ne trouvent plus de sens à leur travail. Certains des 10 engagements ne sont plus respectés. L’usager est réduit à sa plus simple expression.
L’annonce en mars 2019 d’un déficit important et de ses conséquences sur le terrain et sur les conditions de travail a achevé la confiance et la motivation des salariés déjà bien émoussées depuis quelques mois, surtout après le dossier des heures supplémentaires. Nous n’avons par le passé jamais connu une telle situation.
Le déficit est-il bien réel ? Ne nous fait-on pas payer le dossier des heures supplémentaires ?
Nos directions sont-elles en capacité de gérer correctement nos établissements ?
Les nouvelles techniques de management provoquent la souffrance au travail. Les salariés sont épuisés après avoir travaillé à flux tendu, en sous-effectif et en auto remplacement de façon permanente depuis le mois de mars. Nous avons constaté une augmentation des arrêts maladie et des accidents de travail ainsi que le départ d’un certain nombre d’entre nous. Les demandes de ruptures conventionnelles (systématiquement refusées) sont de plus en plus fréquentes. Aujourd’hui la direction met en place sur les services des plannings en mode dégradé. Connaissant les conséquences désastreuses des plannings dégradés en milieu hospitalier les deux syndicats représentatifs au sein du CMS Jacques Besse refusent leur application.
Nous n’accepterons plus non plus que les salariés soient pris en otage et qu’ils soient les seuls avec les usagers à continuer de faire les frais des conséquences d’une mauvaise gestion dont ils ne sont en aucune façon responsables.
Cette déclaration sera portée en CCE le 11 octobre prochain. Nous y exprimerons également au nom de tous les collègues, notre inquiétude quant au devenir du Complexe alors que les négociations pour le CPOM sont engagées.
Une délégation intersyndicale se rendra également au Conseil Départementale et à l’ARS.
3- Ouverture à la concurrence : SUD-Rail dénonce le bilan social « catastrophique » de la SNCF.
Source : RT France
Dans un communiqué, SUD-Rail a dénoncé, le 8 octobre, un «plan social permanent» à la SNCF et «s’insurge contre l’aggravation promise de la situation sociale» avec l’arrivée d’un nouveau patron Jean-Pierre Farandou et l’entrée en vigueur de la réforme ferroviaire.
La centrale syndicale, fustige en particulier un «bilan social encore catastrophique» en 2018. Notre confrère Le Parisien qui s’est procuré ce rapport qui doit être présenté le 9 octobre aux partenaires sociaux révèle que plus d’un millier de cheminots ont quitté la SNCF en 2018. C’est un bond de 34% par rapport à l’année précédente qui avait déjà connu une augmentation importante des départs volontaires.
Ce climat social délétère dénoncé par le syndicat coïncide avec les conditions imposées par le gouvernement pour reprendre à sa charge 35 milliards d’euros de dette accumulés par l’entreprise publique. Dans son article Le Parisien cite une source interne qui révèle que la suppression de plus de 2 000 postes en 2019 fait partie de ces conditions.
Selon le syndicat, entre 4 000 et 5 000 agents seraient actuellement «accompagnés» dans des structures appelées «Espace initiative Mobilités» que SUD-Rail décrit comme des «Pôle Emploi internes où les 3 SNCF [les trois EPIC qui composent la société à savoir SNCF, SNCF réseau et SNCF mobilités] relèguent ceux dont elles ne veulent plus, […] pour les rendre responsables de leur prétendue « inemployabilité »».
Quant aux licenciements pour faute, ils sont, eux aussi, en très nette augmentation : 676 en 2018 contre 452 deux ans plus tôt. Dans son communiqué SUD-Rail estime aussi que le successeur de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF «promet pire». Ce dernier devrait prendre ses fonctions le 1er novembre.