Régulièrement, nous avons l’occasion de vous tenir informés des différentes luttes menées par les travailleurs dans notre pays. Ces luttes – bien plus nombreuses que ne le laisse penser la couverture très partiale et idéologique des grands médias – se développent chaque jour dans notre pays. Elles démontrent que malgré la pression idéologique des médias, les mensonges du gouvernement et l’avalanche de mesures anti sociales, les atteintes aux droits syndicaux, le chômage, et l’insécurité sociale (la précarité) etc. les travailleurs ne baissent pas la garde. Car les travailleurs n’ont d’autres choix que ne jamais baisser la garde. La luttes des classes ce n’est pas un choix. C’est un fait:
Il y a une lutte des classes aux Etats-Unis, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui a mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. Warren Buffet milliardaire américain,3e plus riche du monde
Mener le combat de classe, c’est défendre son emploi, c’est lutter pour de meilleurs conditions de travail et de vie. L’oligarchie capitaliste – les patrons, les financiers – n’a de cesse que de satisfaire son appétit croissant de profits, en exploitant d’avantage les travailleurs, en leur faisant les poches, en essayant de reprendre les avancées sociales fruits du combat de classe des travailleurs.
Diffuser ces infos de luttes, c’est prendre conscience de cette lutte des classes. Chacun d’entre nous se doit de soutenir les travailleurs en luttes. Par exemple les postiers du 92 qui en sont à plus de 30 jours de grève
Les quelques exemples, parmi tant d’autres, des centaines de luttes en cours dans le pays, doivent également nous permettre de constater les similitudes des revendications des travailleurs. Ces exemples, nous donnent aussi à voir l’arme de destruction massive des services et entreprises publics, de désindustrialisation et de casse du produire en France qu’est l’UE. La construction européenne, l’euro ne sont que des leviers du néolibéralisme, des armes d’exploitations massives des travailleurs qui ne servent qu’à contraindre les peuples dans le carcan euro austéritaire, à mettre en concurrence les travailleurs en encourageant les libéralisations, à faire sauter les droits et la proctection sociale des travailleurs. Pour s’en sortir, nous devons en sortir.
Les postiers du 92 s’invitent au siège de La Banque Postale, joyau du Groupe La Poste
Grève illimitée au Groupe hospitalier Sud Réunion
Mouvement de grève illimitée au Groupe hospitalier Sud Réunion, à l’appel de la CFDT et de la CGT. Les syndicats ont alerté la direction du groupe sur les risques psycho-sociaux au sein de l’entreprise, plus particulièrement au sein du service informatique. 1
Les salariés tenaces de la librairie « Chapitre » à Montbéliard
Tout a commencé le 10 février dernier : comme 25 autres magasins en France, la librairie Chapitre de Montbéliard fermait définitivement ses portes au terme d’une procédure de liquidation judiciaire. Depuis, les anciens employés se relaient nuit et jour pour occuper le magasin et éviter qu’il ne soit vidé
Les secrétaires médicales de l’hôpital d’Avignon sont en grève
La réorganisation du travail des secrétaires médicales de l’hôpital d’Avignon a du mal à passer, elles sont en grève à l’appel de la CGT et dénoncent un manque de personnel et une mauvaise organisation des services.
Urrugne (64) : les employés de Signature manifestent à Saint-Jean-de-Luz
Les voitures des manifestants de l’usine Signature (Urrugne) et les drapeaux orange du syndicat CFDT ont défilé dans les rues de Saint-Jean-de-Luz ce lundi après-midi.
Les employés ont une nouvelle fois saisi l’occasion de rappeler que de nombreux emplois sont en jeu en ce moment dans l’usine de fabrication de panneaux routiers.
Un Plan de sauvegarde de l’emploi menaçant 40 postes est en cours de négociation entre le syndicat majoritaire et la direction.
Les deux parties ont jusqu’au 6 mars (jeudi) pour boucler la procédure en interne. Mais pour l’heure elles peinent à trouver un terrain d’entente.
Après le blocage de l’autoroute la semaine dernière et celui du départ de la course cycliste de l’Essor basque quelques jours plus tôt, les manifestants continuent leurs actions symboliques.
Ils contestent les chiffres de pertes donnés par la direction pour l’année 2013 qui justifieraient la nécessité de réduire la masse salariale. « Nous avons jusqu’au 6 mars pour nous battre, nous continuerons », a déclaré un employé de Signature entre deux coups de klaxons ce lundi après-midi, sur le boulevard Victor-Hugo de Saint-Jean-de-Luz.
Ratier condamnée pour discrimination à l’encontre de syndicalistes
La Cour d’appel d’Agen a lourdement condamné l’entreprise Ratier pour discrimination à l’encontre de syndicalistes CGT. Un jugement qui servira de mode d’emploi pour d’autres conflits du même genre
La Bourse du travail de Figeac, dans le Lot, a un peu des allures de fête, ce lundi matin. Après 15 ans de procédures donc trois passages en cassation à la chambre criminelle, 9 cégétistes salariés de l’entreprise Ratier fêtent l’issue victorieuse de leur bataille judiciaire pour faire reconnaître les discriminations qu’ils ont subies du fait de leur engagement syndical à la suite de la décision de la cour d’appel d’Agen (voir document ci-dessous) de condamner leur employeur à leur verser près de 1 million d’euros. L’affaire est exemplaire à plus d’un titre.
ObstinationElle l’est par ses méandres judiciaires, signe de la complexité des questions de discrimination, alors que le gouvernement vient de renoncer à autoriser par la loi les actions de groupe en la matière préconisées par Laurence Pecault-Rivolier dans un rapport commandé par les pouvoirs publics. L’histoire démarre en 2001, peu de temps après que des cégétistes de PSA aient ouvert la voie. Pour l’inspecteur du travail qui suit Ratier-Figeac, un sous-traitant de l’aéronautique, il n’y a pas de doute : 8 salariés élus ou responsables cégétistes depuis 20 à 40 ans sont victimes de discrimination.
Alors que de nombreuses affaires de droit du travail sont classées sans suite, le procureur de la République saisi décide de poursuivre, ce qui laisse augurer d’un dossier solide. Mais l’employeur nie tout en bloc jusqu’au bout. Après de nombreuses péripéties, le DRH doit verser quelque 100.000 euros de dommages et intérêts aux salariés. L’obstination, déjà, de Ratier-Figeac à contester l’existence de la moindre discrimination aura même, autre point exemplaire du dossier, donné l’occasion à la chambre criminelle de la Cour de cassation de rendre un arrêt fondateur sur la discrimination en 2004 (voir document ci-dessous).
« Un arrêt très pédagogique »Cette obstination conduit les salariés, dont la situation ne change pas ou peu, à ouvrir dès 2008 un autre front pour obtenir réparation sur l’ensemble de leur carrière. C’est ce procès aux prud’hommes qu’ils viennent de gagner en appel. Le contenu même du jugement mérite qu’on s’y arrête. « C’est un arrêt très pédagogique qui balaie absolument tout », résume l’avocate Emmanuelle Boussard-Verrecchia, spécialiste de cette question, qui a défendu les 9 salariés de Ratier-Figeac. Un mode d’emploi en quelque sorte qui vient en particulier rappeler un principe très fort de la jurisprudence : ce qui compte pour démontrer la discrimination et chiffrer le préjudice, c’est l’évolution globale de la carrière du salarié, à comparer à celles d’autres salariés au même profil. La méthode porte le nom du cégétiste François Clerc, aujourd’hui grand spécialiste des discriminations à la fédération métallurgie CGT, qui l’a inventée avec plusieurs de ses collègues chez PSA. Elle a depuis fait des petits concernant la discrimination des femmes et d’origine.
Le feuilleton de Ratier-Figeac en est-il à son épilogue ? Du côté cégétiste, on se déclare disposés à « aller sur un accord de droit syndical pour mettre en place des dispositifs afin que de telles discriminations ne se reproduisent plus », souligne François Clerc. « Nous avons toujours été ouverts à la négociation, y compris quand nous avons saisi les prud’hommes, mais Ratier-Figeac a préféré prendre le risque d’être condamné », rappelle Emmanuelle Boussard-Verrecchia. L’entreprise a jusqu’à mi-avril pour se pourvoir en cassation. Interrogée par « Les Echos », sa direction déclare qu’elle « est en train d’(en) analyser l’opportunité », ajoutant « avoir de très fortes chances » de le faire.