INFO LUTTES 1er quinzaine de février 2023
La casse des retraites mise en œuvre par Macron se situe dans la lignée des réformes de ses prédécesseurs, comme de celles mises en œuvre dans toute l’Union Européenne : il s’agit de partir toujours plus tard à la retraite, pour des pensions toujours plus faibles.
L’Union Européenne veut détruire nos retraites. Ce n’est pas un hasard si les mêmes réformes sont mises en œuvre partout en Europe : elles obéissent à un agenda rédigé dans les couloirs de Bruxelles. Les Grandes Orientations de Politique Economique adressées en 2019 à la France en témoignent. Mais l’offensive remonte à bien plus longtemps : déjà en 2010, la Commission européenne publiait un Livre vert sur les retraites, complété deux ans plus tard par un Livre blanc, prônant la hausse de l’âge de la retraite à 67 ans, voire 70 ans. Et la réforme Sarkozy-Fillon de 2010 était citée comme un « exemple d’européanisation des politiques sociales », avec l’avancement de l’âge de taux plein de 67 ans, pour celles et ceux n’ayant pas cotisé suffisamment longtemps (les autres pouvant partir à partir de 62 ans).
Le PRCF et les syndicalistes qui composent sa commission Luttes, proposent en tout état de cause non seulement de continuer les manifestations et actions fortes à l’encontre de ce pouvoir brutal et discrédité, mais de mettre en débat dans les AG l’idée d’une manifestation nationale unitaire de combat à Paris à l’appel des syndicats de lutte, des gilets jaunes et des organisations politiques progressistes, au besoin en campant sur place jusqu’à satisfaction. Non pour conclure le mouvement, mais pour le relancer toute la classe travailleuse au « tous ensemble en même temps », non seulement sur les retraites, mais sur l’ensemble des contentieux sociaux : salaires, emploi industriel, code du travail, services publics (école, santé, justice, équipement, EDF, SNCF, etc.), protection sociale.
La revue de presse des luttes
– Grève : près de 3 000 MW de baisse de production d’électricité dans les centrales d’EDF
Plusieurs centrales nucléaires, mais également la centrale à charbon de Cordemais (Loire-atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) étaient touchées par ce mouvement
– Réforme des retraites : la CGT Pétrole appelle à plusieurs jours de grève dans les raffineries
L’appel à la grève pour les 19 et 26 janvier ainsi que pour le 6 février entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », selon la CGT.
Blocage des raffineries en vue. Les syndicats CGT de la branche pétrole ont appelé à plusieurs jours de grève contre la réforme des retraites les 19 et 26 janvier ainsi que le 6 février avec « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage », selon un communiqué diffusé jeudi 12 janvier par Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.
L’appel entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé Eric Sellini. Le 6 février, une « grève reconductible avec, si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage » sera « proposée aux salariés », informe la CGT. Le mouvement doit débuter par un premier arrêt du travail de 24 heures le 19 janvier, jour de la mobilisation nationale interprofessionnelle. Pour le 26 janvier, la CGT appelle à 48 heures de grève, puis à 72 heures le 6 février.
CGT Cheminots et SUD-Rail annoncent deux nouvelles journées de grève
Dans un tract commun, les organisations, respectivement premier et troisième syndicat à la SNCF et totalisant plus de 50 % des voix aux dernières élections professionnelles, ont appelé « l’ensemble des autres secteurs » à s’y joindre, afin « d’élever le rapport de force ».
– Des dates de mobilisation en pleine période de vacances
Ainsi, de nouvelles mobilisations auront lieu les mardi mardi 7 et samedi 11 février. De leur côté, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont appelé à cesser le travail les 7 et 8 février. Des dates annonciatrices probablement d’un préavis reconductible « dès la mi-février ». En plein pendant les vacances d’hiver. Dans le secteur pétrolier, un mouvement de grève affectera les raffineries à compter du 6 février prochain, pendant 72 heures.
-Manifestations dans le Nord et le Pas-de-Calais
70 000 personnes environ ont manifesté dans le Nord et le Pas-de-Calais ce mardi 31 janvier contre la réforme des retraites.
-Haute-Vienne
Entre 9.500 et 38.000 manifestants ont défilé à Limoges, ce mardi 31 janvier, alors que la bataille des chiffres est entamée avec le Gouvernement….
– Grève du 31 janvier contre les retraites : à Toulouse, Tarbes, Rodez, Cahors, Foix la mobilisation contre la réforme est restée très forte
80.000 manifestants à Toulouse (Haute-Garonne) selon l’intersyndicale, qui considère que la mobilisation contre la réforme est en forte hausse. La police annonce une participation en baisse avec un chiffre de 34.000 personnes.
Tarbes (Hautes-Pyrénées), la police annonce 7.500 manifestants. Les syndicats parlent de 16.000 personnes.
Foix, en Ariège, la mobilisation du 31 janvier 2023 a mobilisé plus que celle organisée 15 jours auparavant et déjà historique avec 6.000 manifestants
Lot, 4000 personnes ont défilé dans le cortège de Cahors.
Rodez continue à battre des records de mobilisation. Entre 10.000 et 13000 personnes ont manifesté dans les rues de la préfecture de l’Aveyron
Tarn, 20.000 personnes se sont rassemblées à Albi selon la CGT.
la FSU 31 et Solidaires appellent à une marche aux flambeaux jeudi 2 février devant la gare Matabiau, à Toulouse
l’académie de Toulouse donne les taux de participation au mouvement de grève avec entre parenthèse les taux du 19 janvier 2023 : moyenne générale 31,25 % (42,32 %). Moyenne enseignants 32,59 % (43,85 %), dans le 1er degré 37,97 % (47,75 %), dans le 2nd degré 28,42 % (40,87 %).
Pour le second degré, la participation dans les collèges est estimée à 35,18 % (47,97 %), dans les LEGT à 22,39 % (34,64 %) et dans les LP à 19,30 % (33,33 %).
-Marseille : une manifestation titanesque qui en appelle d’autres
Avec 205 000 manifestants à Marseille, selon la CGT, cette journée de grève interprofessionnelle a été une vraie démonstration de force syndicale.
– Réforme des retraites] L’unité donne du souffle au mouvement à Draguignan
Ils étaient plus nombreux que le 19 janvier qu’ils soit du privé ou de la fonction publique, plus de 4 000 manifestants ce sont rassemblées pour manifester.
[Réforme des retraites] Ça pousse encore plus fort à Toulon
Cette fois ce sont près de 20 000 manifestants qui sont venus battre le pavé dans le Port du Levant.
– Le 2 février 2023 : grève petite enfance
Alors que les salaires du secteur sont plus faibles que les salaires en France,
alors qu’il est confirmé qu’il manque près de 10 000 ETP dans le secteur de la petite enfance,
le gouvernement n’a ABSOLUMENT RIEN fait de concret pour valoriser les salaires de la petite enfance. Bien au contraire, depuis juillet dernier, il a permis de recruter du personnel sans diplôme, mettant encore plus à mal les qualifications des professionnel·le·s.
Alors qu’il est confirmé que l’emploi chez les assistant·e·s maternel·le·s continue de s’effondrer, que leur rémunération est bien en-dessous du salaire moyen en France, quand le gouvernement va-t-il enfin considérer ces métiers en évitant les bévues ministérielles devant l’Assemblée Nationale ?
Face à l’immobilisme du gouvernement à agir face à la crise que subit le secteur de la petite enfance, le SNPPE ont appelé à une journée de mobilisation le 2 février 2023.
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– Nantes : un préavis de grève dans les transports en commun pour le match FC Nantes-Juventus Turin
Le syndicat Force Ouvrière Semitan des transports a déposé un préavis de grève du jeudi 23 février, 3h, jusqu’au 24 février, même heure.
– Les bus TAC en grève à Charleville-Mézières et à Sedan
Le réseau de transport en commun Tac de l’agglomération Ardenne Métropole à été touché par un mouvement de grève le mardi 24 janvier 2023.L’intersyndicale FO-CGT-Sud-CFDT se mobilise dans le cadre des négociations annuelles obligatoires.
– À Montauban, les employés licenciés de l’ancienne entreprise Toupargel occupent le dépôt
Source : la Dépêche du midi
Placée en liquidation judiciaire vendredi 13 janvier, la société Place du Marché, ex-Toupargel, a licencié ses 1900 employés. À Montauban où l’entreprise avait un site, une soixantaine de salariés ont perdu leur emploi. S’estimant lésés, ils occupent depuis mardi après-midi les locaux de leur ancienne entreprise afin de mettre en sécurité la marchandise restante. Ils espèrent ainsi pouvoir négocier de meilleures indemnités de licenciement.