En 2015, la somme totale des dividendes versés par les entreprises dans le monde ce chiffre à 1 150 milliards de dollars et les entreprises Française ont distribué à leurs actionnaires un peut plus de 41 milliards d’euros (cliquez ici pour lire). Derrière ces sommes colossales il y à les fermetures d’usines, les plans sociaux, le chômage, des conditions de travail qui se dégradent et la pauvreté. Il y a également une accélération de la dégradation de la santé de la population Française.
Dans un sondage baromètre IPSOS-SPF (Secours Populaire Français) 2016, 38 % de nos concitoyens disent avoir déjà au cours de leur vie connu une situation de pauvreté, soit 3 points de plus qu’en 2015. Les conséquences de cette évolution sont dramatiques, notamment dans le domaine de l’accès à la santé.
Les difficultés financières poussent une partie importante de la population et surtout de foyers modestes, à retarder des soins ou à y renoncer totalement. C’est particulièrement le cas dans le domaine dentaire et optique. La moitié des Français dont le revenu mensuel net du foyer est inférieur à 1 200 € ont déjà dû reporter ou renoncer à une consultation chez un dentiste (+ 22 points par rapport à 2 008) et plus d’un tiers chez un ophtalmologiste (+ 39 %;+ 9 points). 68 % des Français pensent que les inégalités d’accès à la santé se sont aggravées au cours des dernières années.
La revendication de la CGT de porter le SMIC à 1 800 € n’est pas utopique mais nécessaire. S’ajoute à cette revendication la mise en œuvre d’une politique de santé publique ne laissant aucune personne adulte et aucun enfant sans soins. Cette situation ne peut que s’aggraver !
D’autant plus que la pauvreté ne cesse de progresser dans notre pays due principalement à la précarité, aux bas salaires et à la dégradation de la situation de l’emploi. Les jeunes de plus en plus nombreux n’arrivent pas à s’insérer dans le monde du travail, de plus en plus de chômeurs de plus de 50 ans n’ont plus de droits à l’indemnisation de chômage ; les femmes payent un fort tribu à cette dégradation car elles ce retrouvent avec les plus faibles ressources quelles travaillent ou non. Pour celles qui sont seules avec souvent des enfants à charge la situation est encore plus difficile.
Comme nous venons de le voir, le chômage de masse et la fuite des capitaux non seulement dans les paradis fiscaux mais aussi dans les poches des actionnaires qui n’investissent pas en France sont les cause principales de la progression de la pauvreté et de la dégradation de la santé de nos concitoyens.
C’est pour cela que le PRCF propose que soit mis œuvre une autre politique économique et industrielle. A savoir :
- Une sortie rapide de la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, reconstitution des instruments politiques, diplomatiques, militaires, budgétaires, monétaires, économiques, culturels, linguistiques de la souveraineté nationale
- La nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous le contrôle des travailleurs (banque, assurance, grosse entreprise industrielles et commerciales, infrastructures) nationalisés sans indemnités pour le grand capital. Reconstruction dus secteur public financier et industriel pour planifier la relance du produire en France dans le respect du salariés, de l’environnement, du consommateur.
- Forte taxation voire confiscation des biens des milliardaires soustrayant leurs profits à l’impôt (paradis fiscaux, cadeaux au patronat sans contrepartie). Réforme fiscale favorisant les couches populaires et moyennes (impôts direct et indirect) aux dépens de la grande bourgeoisies.
- Augmentation substantielle des petits et moyens salaires, des pensions et des indemnités chômage.
- Retour progressif au remboursement des soins à 100 % par la Sécu et reconstruction de l’hôpital public.
- Retraite à 60 ans et suppression des décotes, abrogation des lois antisociales dictées par Maastricht depuis 1992.
- Retour au 1 % patronal pour le logement social avec financement par le Livret A redevenu rémunérateur.
- Réaffectation aux services publics des milliards d’euros offert sans contreparties au MEDEF, de manière à augmenter le nombre de professeurs, d’infirmier(e)s, d’agents de l’Équipement, d’éducateurs, etc.
Ce ne sont que quelques exemples des mesures que le PRCF met en débat dans la population. Dans le cadre de la campagne électorale des présidentielles et législatives, les militant(e)s iront au devant des travailleurs pour présenter ce programme de lutte et de transition révolutionnaire.
Les grèves en cours :
quelques exemples des grèves en cours.
- Grève des facteurs à Capbreton, Hossegor et Tyrosse
- Grève chez Air France
- Grève à Siemens à Grenoble
- Grève au CMCK (Kourou)
- Grève à l’IUT Paul-Sabatier à Castres
- Grève des facteurs à Plérin
- Grève des facteurs de Villenave-d’Ornon
- Grève au collège Cesària-Evora à Montreuil
- Grève à l’UFR de Psychologie de Toulouse
- Grève à la sûreté fret de Roissy
- Grève chez Biolacq à Lacq
- Grève nationale des douanes
- Grève des bus et trams Citura à Reims
- Grève nationale des médecins hospitaliers
- Grève au conseil départemental de Tarn-et-Garonne
Revue de presse des lutes :
Toulouse , mobilisation interpro pour soutenir les salariés de Latecoère en grève
https://www.facebook.com/CGTHippopotamus/posts/1682500555401384
Vendredi 30 septembre à 14h, un rassemblement a été organisé à la Préfecture pour soutenir la délégation de travailleur de Latecoère . Plus de 100 salariés sur les 800 salariés du site de toulouse de l’équipementier aéronautique sont en grève contre un plan social prévoyant plus de 160 suppression d’emplois.
La CGT dénonce des « indemnités de licenciement proposées sans rapport avec les dégâts humains » et en contradiction « avec l’excellente situation économique du groupe » et « les immenses moyens financiers des actionnaires Apollo et Monarch qui gèrent des dizaines de milliards d’euros d’actifs »
11% des emplois supprimés en 5 ans au ministère de l’Ecologie et au ministère du Logement : Ségolène Royal sacrifie le développement du pays à l’euro austérité
Alors que Ségolène Royal court les plateaux télé pour faire sa promotion sur le dos de l’accord sur le climat issu de la COP21, un accord pourtant vidé de son contenu, son ministère pourtant censé mettre en oeuvre les politiques d’aménagement du territoire est en passe d’être liquidé. Saigné par 5 ans de politique de Modernisation de l’Action Publique (MAP) conduite par Hollande nouveau nom de la RGPP conduite par Sarkozy et traduction des ordres euro austéritaire de Bruxelles, l’ex ministère de l’Equipement et de l’Ecologie est exsangue. Ravagé par les plans de restructurions, cachés sous les fusions et réorganisation issus de la Réforme Territoriale ainsi que la création d’établissement public.
Mais les chiffres de la loi de finance 2016 démontrent cette réalité : Ségolène Royale et François Hollande c’est un vaste plan de licenciement qui a conduit à supprimer 10% des effectives dans les services publiques de l’aménagement du territoires, des transports, de l’énergie, du logement, de la prévention des risques. D’un coté donc, le gouvernement prétend porté une politique ambitieuse de transition écologique, de l’autre, il liquide les services publics qui doivent définir, porter, impulser ou contrôler ces politiques publiques.
De peur d’avoir à affronter la colère des personnels de leurs ministères, les ministres et secrétaires d’état du MEEM (écologie et énergie, ex Equipement) et du MLHD (logement et développement durable) ont fui leur responsabilité le 29 septembre en n’assistant pas à la présentation du budget de leurs propres ministères. Un scandale dénoncé par l’ensemble des organisations syndicales.
Au delà des suppressions d’emplois, les 40 000 agents du ministère de S Royal sont également frappés de plein fouet par le dumping social. En application du protocole PPCR (signé par l’UNSA et la CFDT mais rejeté par la majorité des organisations syndicales), promotions pour de nombreux agents rimera désormais avec … baisse de salaires. Et en dépit des engagements écrits de S Royal les statuts et droits des personnels sont liquidés, avec un alignement massif sur le moins disant. Avec le saccage notamment du statut des ingénieurs du service public.
Les salariés de Siemens votent la grève à Grenoble contre un nouveau plan de licenciement
source FR3alpes
Les organisations syndicales du site grenoblois de Siemens dénoncent une stratégie de l’entreprise et mettent un avant un carnet de commandes bien rempli. « Depuis cinq ans, nous avons un carnet de commandes supérieur à 200 millions d’euros », détaille Stéphane Collomb, secrétaire du CE de Siemens Energy. « Il n’y a pas de raisons de lancer un nouveau plan social sur le site », juge-t-il.
La « vente possible du site » a été évoquée hier en CE, explique aussi Stéphane Collomb. « On est fortement inquiets, on pense que petit à petit, ils sont en train de démanteler l’entreprise. Je vous rappelle qu’en 2010, nous avons déjà fermé notre production, ce qui a impacté plus de 330 postes ».
Au Havre, 58 salariés de Ceacom devant les prud’hommes pour une action collective – une justice menacée par la Loi Macron
lu sur Paris Normandie
Au terme de trois semaines de grève (6 au 25 octobre 2013), marquées par des barrages et l’occupation à l’appel de la CGT du centre d’appel de la rue de Chanzy, grévistes et direction signaient dans les locaux de la Direccte (inspection du travail) un accord reposant sur l’adoption de la convention collective des prestataires de services, abandonnant celle des bureaux d’étude et d’ingénierie. Entre les lignes, on notait la rétroactivité, au 1er mai, du règlement de 20 minutes de pause quotidiennes (contre 10 depuis 2012).
« Sauf que le compte n’y est pas », affirme-t-on au local du syndicat CGT de Ceacom. « Il aura fallu attendre septembre 2014 pour que soit mis en place, par Guillaume Milert (directeur exécutif du centre depuis l’été 2013), un nouveau système, enfin équitable, de 3 minutes de pause par heure travaillée. Pour autant, il s’est toujours refusé à appliquer la rétroactivité alors que nous y perdions un peu plus chaque mois. Par exemple, les minutes de pause prises au cours des deux premières heures de présence n’étaient pas payées. Elles étaient nombreuses aux plannings. » Plannings que ne peuvent produire toutes les chargées de clientèle.
Pour chacun des salariés le « manque à gagner » s’étalerait de 200 à 800 €. « Ce n’est peut-être en moyenne que 30 € par mois mais cela représente déjà une somme sur des salaires de 1 150 € net. »
La loi Macron à la barre
Ce premier rendez-vous prendra la forme d’une audience de conciliation. De l’aveu même de Me Nicolas Capron, l’avocat des salariés, celle-ci a peu de chances d’aboutir. « Sachant que le sujet a été abordé à plusieurs reprises, et sans succès, au cours des derniers mois auprès de la direction, il ne devrait effectivement pas y avoir de conciliation. » En revanche, l’avoué s’apprête à plaider en faveur du respect de la procédure classique, conférant le pouvoir de justice aux conseillers prud’homaux. « Ce serait peut-être une première, mais mon confrère risque d’imposer la nouvelle procédure prud’homale déclinée de la loi Macron. » Concrètement, il serait en mesure de demander à plaider directement face au juge départiteur, un magistrat professionnel, sans avoir recours aux conseillers prud’homaux (collèges salariés et employeurs). « Nous privant ainsi d’un degré de juridiction, et tentant de démontrer l’inutilité des conseillers. »
De son côté, Guillaume Milert déplore cette procédure. « La convention collective des prestataires de services n’est pas suffisamment précise sur le sujet, avec des règles de temps de pause liées à des séquences de travail minimales, et les interprétations peuvent différer. Depuis l’origine, Ceacom a pris l’option avantageuse de rémunérer les pauses en sus du salaire fixe, à la différence de ses principaux concurrents. En 2014, nous sommes allés plus loin en indexant la rémunération des pauses sur le temps de travail (soit environ 5 % en plus du fixe). »
Selon les chiffres communiqués par la direction, l’entreprise a détruit 350 emplois entre 2012 et 2014 (passant de 620 à 270) soulignant « les blocages et arrêts d’activité conduisant à la baisse de nos volumes contractuels ». Depuis fin 2014, elle a recréé une centaine d’emplois, pour partie en CDI.
CHRISTOPHE FREBOU
Le Ministère du Travail refuse le licenciement de notre camarade Florent salarié de PHONAK
Florent continue de se battre pour les droits des salariés et l’amélioration de leur conditions de travail dans cette entreprise SUISSE qui vend de l’appareillage pour les malentendants mais qui reste sourde aux revendications des salariés.
Belgique : la mobilisation relancée contre la Loi Travail (Loi Peeters) vers la grève générale
Le 29 septembre c’est avec une énorme manifestation – 70 000 personnes à Bruxelles – que les travailleurs belges se sont mobilisés contre l’euro destruction des droits des travailleurs, de leurs salaires
Le rôle de l’Etat : protéger les travailleurs, par les multinationales
70.000 personnes défilent dans les rues de Bruxelles pour protester contre les mesures du gouvernement prises ces deux dernières années et le projet de réforme du travail du ministre Peeters.
Le gouvernement fête ses deux ans et les syndicats, en front commun, souhaitaient pour l’occasion faire entendre le désaccord total avec la politique menée ces deux dernières années : fin de la semaine des 38 heures, diminution des allocations, saut d’index, marge salariale très limitée, recul de l’âge de la pension, pensions plus basses, factures en hausse, tax shift injuste, flexibilité à outrance, concertation bidon, pertes de revenu, trop peu d’emplois, chômage des jeunes beaucoup trop élevé, inégalités hommes-femmes toujours plus grandes démantèlement des services publics, pension des services publics et des enseignants en baisse, érosion de la sécu, hausse de la TVA, des accises, des taxes, distribution de cadeaux aux grosses fortunes et aux entreprises.
Les syndicats réunis réclament une autre politique, plus juste et plus équilibrée, respectueuse des travailleurs !
Quelles sont nos alternatives ?
Plus de pouvoir d’achat. C’est bien mieux pour l’économie qu’un saut d’index et une marge salariale limitée
Des pensions dignes et des fins de carrière qui prennent en compte la pénibilité du travail
Une fiscalité équitable qui demande à chacun de contribuer en fonction de ses possibilités, y compris le capital et les grosses fortunes
Des services publics, efficaces, financés correctement, qui servent tous les citoyens (soins de santé, éducation, transports, etc.).