En cette fin d’année 2015, les salariés, chômeurs et retraités n’arrivent plus à boucler les fins de mois, alors que grand patronat et les actionnaires voient leur profits exploser. Tous les jours on apprend de nouveaux licenciements et de nouvelles suppressions d’emplois, alors que dans les usines, les hôpitaux, les services et chantiers on crève des cadences et de la charge de travail qui augmentent et des conditions de travail qui se dégradent et les salaires qui n’augmentent pas.
L’abandon de la lutte de classe de la CGT, remplacée par le «dialogue social» et le «syndicalisme rassemblé» donne des ailes au patronat et au gouvernement pour réprimer les syndicalistes et les travailleurs qui ne baissent pas les bras comme à EDF et à Air France, pour licencier à tout va et casser ce qui reste des acquis du CNR. L’abandon par le PCF du combat contre le libéralisme et la social-démocratie, son refus d’appeler à la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, laissent le champ libre au parti socialiste et à son gouvernement pour poursuivre une politique économique tournée essentiellement vers les intérêts grand patronat et du capital.
En analysant les programmes des différentes listes des partis, on constate que les partis politiques qui se présentent ont définitivement enterré la perspective de réduire le chômage. Que les vrais problèmes de l’emploi ne sont pas traités d’une manière concrète ou sont totalement absents. Plus grave encore, rien n’est écrit sur la loi votée le 16 juillet 2015. Loi qui à mis en place, sans l’avis des populations, une nouvelle organisation administrative et territoriale centralisée, coûteuse et inefficace. En accordant presque tous les pouvoirs aux métropoles et aux régions. Cette loi va faire disparaître les communes qu’elle regroupe arbitrairement dans des blocs de 15.000 habitants ; elle transfère toutes les compétences communales au niveau supérieur et assèche les finances locales.
Conséquence, les citoyens seront privés des services public de proximité pourtant essentiels à la vie familiale, les agents des communes risquent mutation ou suppression de postes, les artisans locaux subiront des réductions de commandes liées à la réduction de la demande publique…
Nos régions actuelles ont des taux d’endettement élevés et, compte tenu des fonctions nouvelles, les nouvelles grande régions vont devoir recourir de manière importante à l’emprunt. Cette politique d’investissement avec la baisse des dotations de l’État aux collectivités aura des conséquences sur les investissements pour les services publics, d’autant plus que pour Bruxelles, le seul financement possible passe par les marchés financiers. Une fois les élections passées, les élus pourront toujours nous expliquer que les propositions, les promesses, ne peuvent être mises en œuvre sauf à augmenter sévèrement les impôts, ce qui va impacter d’avantage sur le budget des ménages déjà attaqué par la politique d’austérité du gouvernement.
Quand à l’extrême-droite elle cherche uniquement à nous diviser selon nos nationalités, origines, couleurs de peau, religions ou supposées religions.Pour finalement servir la soupe au grand capital et cogner le mouvement ouvrier.
Pour en finir avec ces politiques tournées uniquement vers le capital, c’est tous ensemble que nous pourrons inverser le rapport de force pour nous opposer aux licenciements et suppressions de postes. C’est par l’unité de tous les exploités, avec ou sans emploi, qu’on pourra imposer des hausses de salaires, d’allocations-chômage, de minima sociaux et de pensions de retraite. C’est en se battant ensemble, quelles que soient nos origines et nationalités, qu’on pourra imposer des embauches ainsi que la réduction du temps et de la charge de travail. C’est aussi ensemble, demain, que nous pourrons renverser ce système capitaliste qui n’offre à la majorité de l’humanité que toujours plus de misère, de chômage, de guerres et de barbaries.
Jo Hernandez pour la commission Luttes du PRCF
Ces grèves en France dont la télé ne vous parlent jamais… et autres Infos !
Les prochaines grèves :
- Grève chez France 3 Bretagne le 6 décembre 2015
- Grève à la polyclinique d’Hénin-Beaumont dès le 7 décembre 2015
- Grève des éboueurs de Toulouse dès le 9 décembre 2015
- Grève à l’hôpital à Bastia depuis le 30 novembre 2015
- Grève chez Cora à Villers-Semeuse le 5 décembre 2015
L’état d’urgence contre les terroristes se retourne contre les manifestants de la COP 21- les premières condamnations tombent !
Ils sont finalement là, les deux premiers condamnés de la place de la République. Venus manifester en marge de la COP21 alors que l’état d’urgence l’interdisait, les deux personnes ont été interpellées dimanche 29 novembre. Comme 339 autres manifestants ce jour-là sur cette place. Ils ont ensuite été placés en garde à vue.
Comme 315 autres personnes. Mais seuls eux comparaissaient, mardi 1er décembre, devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris. L’un pour violences volontaires sur un agent de police et refus de se disperser malgré les sommations. L’autre pour être restée sur la place malgré les ordres, également, et avoir refusé que l’on prenne ses empreintes.
A 28 ans, la première reconnaît « une partie » des faits qui lui sont reprochés. « Le fait d’avoir été là pour la ligne humaine. » Ivre ? Oui, il l’était. Le jet de projectile ? Il l’admet aussi. Mais lui a lancé une canette en aluminium, pas une bouteille en verre dont les éclats ont occasionné une « coupure au-dessus de la lèvre » du policer, comme le décrit la présidente du tribunal. Et c’était parce que recevoir du gaz lacrymogène l’avait énervé, se justifie le prévenu. Il ne pouvait donc pas viser volontairement qui que ce soit, puisqu’il en avait « partout dans les yeux ».
« Sous l’empire de l’état d’urgence »
Pourquoi participer à une manifestation interdite « sous l’empire de l’état d’urgence », s’enquiert la présidente. Et surtout, pourquoi ne pas sortir de la place après les sommations ? Il a été interpellé à 14 h 46 précises – au moment de la deuxième sommation des forces de l’ordre – au milieu des groupes décrits dans le procès-verbal des policiers comme « anarcho-autonomes libertaires ». Lesquels les provoquaient et refusaient de se disperser.
« Ce n’est pas le procès de la manifestation, ni celui des Blacks Blocs. C’est le procès de Monsieur M.», insiste son avocate. Certes, Monsieur M. connaît des ZADistes. Il a même passé une semaine avec ceux d’Agen et en a croisé « deux ou trois » à Paris au cours du week-end de la manifestation. Mais il ne faisait « pas partie de ces groupes-là », insiste-t-il, désignant ceux qui s’en sont pris aux forces de l’ordre sur la place de la République.
Sur les captures d’écran de la vidéosurveillance, le prévenu est facilement reconnaissable, avec son sac à dos de randonnée et ses habits clairs. « Une tâche de lumière » au milieu des manifestants les plus énervés, vêtus de noir, souligne son avocate. Il ne cherchait d’ailleurs pas à se cacher, selon lui. S’il avait un t-shirt autour de la bouche, c’était davantage « pour les odeurs de poivre. » Les yeux rivés sur les clichés, la présidente est sceptique. « On voit tout de même que vous êtes au milieu des échauffourées. » Des clichés également « éloquents » pour le procureur. « Il n’y a que des personnes avec le visage masqué autour de vous (…) Pourquoi vous ne reculez pas et allez au contraire au contact des CRS après l’ordre de se disperser ? »
Les sommations, il admet les avoir entendus. Mais en regardant dans les rues alentour, les barrages de CRS étaient déjà en place. « J’ai voulu passer mais je me suis pris un coup de gaz lacrymo. » Une explication qui ne convainc pas le procureur, qui requiert 8 mois de prison dont 4 avec sursis et mandat de dépôt à la clef. Car « quand le masque tombe, ou plutôt le foulard dans le cas de Monsieur M., il faut rendre des comptes. » Soit finalement trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, et 200 euros de dommages et intérêts.
Des sommations dans « un piège à rat »
La deuxième personne prend sa place dans le box des accusés. Entre la saison des vendanges et des olives, la jeune femme de 25 ans est venue « visiter des amis » à Paris. Et participer à la manifestation. Ne savait-elle donc pas que c’était interdit ? « Sur les réseaux sociaux, elle était maintenue, » répond la militante certes écologiste, mais version pacifiste. « La violence, ce n’est pas quelque chose que j’apprécie », insiste-t-elle. Alors elle s’est mise en retrait quand « ça » a commencé. Pas question en revanche de quitter la place, et « donner raison à cette violence » en s’en allant.
Les sommations, elle affirme ne pas les avoir entendues depuis là où elle se trouvait. Et quand elle a voulu sortir : « impossible ». Les barrages policiers ont été mis en place autour de la place bien avant la première sommation, selon le procès-verbal des policiers lu par la présidente du tribunal. « On fait des sommations dans un piège à rat. Pour que les gens se dispersent ? Je ne crois pas », estime l’avocate de la défense.
Finalement, ce n’est pas vraiment d’être restée qui lui « vaut d’être ici », souligne le procureur. Ce qu’il lui reproche surtout, c’est d’avoir refusé que l’on relève ses empreintes. « ça a une importance », insiste-t-il, surtout dans « ce contexte ». Il ne dira pas « état d’urgence ».
« Effectivement, admet la jeune femme, droite dans ses bottes de saisonnière. J’ai considéré que je n’avais pas de raison d’être interpellée. » Alors garder le silence, c’était sa façon de montrer qu’elle n’était « pas d’accord avec la situation. » Pour son avocate, on « frise le ridicule. » Car sur les 317 gardés à vue, deux seulement ont été déférés. « Dont celle-là, lance-t-elle en désignant la glaneuse d’olives à la présidente. Et ce malgré le fait qu’elle a finalement donné son identité trois heures avant que vous ne décidiez de son déferrement pour venir encombrer votre chambre. »
Deux comparutions immédiates « pour l’instant » lui répond la présidente. Il est 23 h 30 dans la 23e chambre. La militante est déclarée coupable et écope de 1 000 euros d’amende. Au moins un autre manifestant devrait passer devant le même tribunal, mercredi.
Municipaux : pressions sur le temps de travail
Tarn – Saint-Juéry
Une cinquantaine d’employés municipaux sur un total de 80 ont fait une heure de grève hier, de 16 h à 17 h, pour manifester devant la mairie. Leurs représentants syndicaux CFDT et CGT, qui devaient siéger au comité technique, ont refusé, estimant «que les conditions de négociations ne sont pas requises», sur la question de la durée et de l’aménagement du temps de travail.
«Le personnel de Saint-Juéry, comme d’autres collectivités, est payé sur la base de 1607h par an. à Saint-Juéry, ils travaillaient 1568 h» a précisé hier soir le maire (PS) de Saint-Juéry, conseiller départemental du Tarn et 3e vice-président de la C2A (Communauté d’agglomération de l’Albigeois). Fort des recommandations de la Cours régionale des comptes, qui épingle depuis 2013, des collectivités locales «qui n’appliquent pas la durée légale du travail en maintenant des avantages acquis antérieurement» Le maire, a décidé de changer le protocole négocié et signé en 2002 . «C’était le fruit d’un accord un peu bizarre; le contexte n’était pas le même» justifie l’élu. Il propose aux salariés de choisir entre 35 h sans RTT, 36 h avec 6 RTT ou 37h avec 11 RTT.
«Volonté idéologique… dans l’urgence, en mettant à mal le dialogue social» dénonce l’intersyndicale constituée. Elle organise trois rendez-vous jeudi 3 décembre au stadium, à 10 h, 14h et 17 h 30, pour informer les employés de la ville d’Albi et de la C2A. Ces deux collectivités réunissent leur comité technique le 8 décembre avec l’intention de voter le même allongement avant la fin de l’année. «Le temps de travail, c’est le tube de l’hiver», résumait hier amèrement Serge Sobreira, secrétaire départemental FO Service public.
Horaires de travail, repos compensatoire : les salariés de la ville d’Albi et de la C2A sous le choc
Près de 200 employés de la ville d’Albi et de la communauté d’agglomération (C2A) assistaient hier matin à la première des trois réunions de la journée, proposées par l’intersyndicale CGT interco, CFDT, SDAT Autonomes et Unsa territoriaux. Objectif, informer les salariés sur les propositions de leur administration en matière de temps de travail. Comme le département début 2015 et la ville de Saint-Juéry lundi dernier, les élus d’Albi et de la C2A ont décidé de revenir, sans négociation, sur les horaires de travail et les repos compensatoires actuels des salariés. Ils s’appuient sur les recommandations de la Cours régionale des comptes, qui épingle des collectivités locales qui n’appliqueraient pas, selon elle, la durée légale du travail, en maintenant des avantages acquis antérieurement».
Au municipaux comme aux intercommunaux, leurs administrations respectives offrent un choix simple : travailler 35 h, 36h avec 6 RTT ou 37 h avec 11RTT, en éliminant les avantages inclus dans le protocole signé en 2002 pour le passage au 35h.
«Il s’agit de dire non»
«Qu’est-ce qu’on doit répondre ?» interroge un fonctionnaire municipal, visiblement sonné. «Ce problème concerne tout le monde. Nos élus n’ont aucun respect pour le travail accompli» a lancé une employée du département, venue en soutien. Police municipale, transport, voirie, espaces verts, médiathèques… tous les services étaient représentés.
«Au service médiathèque, on a voté à l’unanimité. On ne change rien, on garde les repos. On travaille du lundi au samedi, c’est un service vieillissant et les jours d’ancienneté, ils en ont besoin».
«On a eu une réunion à l’école des Mines. Le président de la C2A nous avait dit qu’on avait le temps. Et juste après il nous envoie un courrier pour dire que ce sera appliqué le 1er janvier… Ils nous mettent la pression. Ils nous mentent en permanence».
Pour l’intersyndicale, il s’agit aujourd’hui «de dire non», la volonté des élus, au final, étant selon eux de faire passer tout le monde aux 37 h, sans augmentation de salaire mais avec perte d’avantages acquis.
Au total, près de 500 salariés ont participé à cette journée d’information. à l’unanimité, ils ont mandaté l’intersyndicale pour défendre, mardi 8 décembre en comité technique ( ville et C2A), le respect du protocole, légal, signé en 2002. Sans rien changer.
Toulouse : des grévistes de la clinique du Pont de Chaume occupent l’ARS
Des grévistes d’une clinique de Montauban occupaient mercredi matin le hall de l’Agence régionale de Santé (ARS) de Toulouse pour « sortir d’une crise ouverte » depuis 42 jours. Quinze d’entre eux entameraient une grève de la faim.
Quelque 150 manifestants, selon le secrétaire général de la CGT de Haute-Garonne, Cédric Caubère, une centaine selon la police se sont installés dans le hall d’entrée de l’ARS depuis 8h00.
Une quinzaine de salariés de la clinique ont annoncé qu’ils entamaient une grève de la faim.
La direction de l’ARS aurait, selon la CGT, demandé l’intervention des forces de l’ordre pour évacuer les locaux.
Mercredi matin avec les salariés d’Air France
En fin de matinée, ils étaient reçus en délégation par la directrice générale de l’Agence Monique Cavalier, selon l’ARS.
Ils avaient auparavant bloqué un rond-point d’accès à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, provoquant des embouteillages au petit matin, en solidarité avec les salariés d’Air France, dans le cadre d’une journée nationale d’action.
A l’aéroport comme à l’ARS, les grévistes de la clinique de Pont de Chaume à de Montauban ont été rejoints par des salariés de l’hôpital de Foix en Ariège, et d’une clinique d’Embats dans le Gers, en grève depuis 23 jours, selon la CGT.
42 ème jour de grève
A Montauban, 53% des 500 salariés de la clinique, dont 80% de soignants, sont en grève depuis 42 jours pour « les salaires et les conditions de travail », selon la CGT.
La polyclinique ne fonctionne plus qu’au travers de réquisitions du privé et du public ainsi que des intérimaires », a déclaré à l’AFP Lina Desanti, secrétaire
générale de la CGT du Tarn-et-Garonne.
Des médiations vaines
En outre, 19 grévistes sont assignés pour occupation illégale des locaux jeudi devant le TGI de Montauban, a-t-elle ajouté.
Deux médiateurs ont été nommés mais leurs travaux n’ont pas permis de faire avancer les discussions, a déclaré M. Caubère à l’AFP. « On est arrivé dans une impasse », a-t-il dit, avec « 42 bulletins de salaire à zéro et à l’approche des fêtes de Noël, les salariés sont déterminés ».
La direction de la clinique, qui appartient au groupe Vedici, n’était pas joignable mercredi matin.
Ploumagoar : un mouvement de grève à Lidl
Ce jeudi 3 décembre entre 8 h 30 et 10 h 30, les clients du magasin Lidl de Ploumagoar ont trouvé porte close. En cause : un mouvement de grève suite à un plan de mutations.
Entre 8 h 30 et 10 h 30 ce jeudi matin, les clients du magasin Lidl de Ploumagoar n’ont pu aller faire leurs courses car les salariés bloquaient l’entrée du magasin.
Un plan de mutation que les salariés ne comprennent pas
« L’ensemble des salariés est mobilisé contre une décision de la direction que nous ne comprenons pas », ont fait savoir les responsables syndicaux CGT, UNSA et CFE/CGC du magasin guingampais.
Ces derniers protestent contre un projet de plan de mutation des responsables des magasins de Ploumagoar, de Lannion, de Tréguier, de Lanvollon et d’Étables-sur-mer. « Le magasin est performant sur le plan social et économique, nous ne comprenons vraiment pas cette décision, d’autant qu’elle n’est pas souhaitée par la personne concernée », font savoir les syndicats.
Une réunion était prévue à 10 h 30 avec l’un des responsables du groupe de distribution. À partir de cette heure-là, les clients ont pu aller faire leurs courses normalement.
Rassemblement de soutien aux travailleurs d’Air France à Besançon
Ce 2 décembre, une soixantaine de personnes se sont rassemblées à l’appel de l’UL CGT de Besançon pour dénoncer la répression antisyndicale à l’encontre des ouvriers d’Air France, convoqués ce même jour au Tribunal de Bobigny. Il a été rappelé que la véritable violence c’est celle des milliers de licenciements quotidien et des 500 morts au travail chaque année, pas lorsque des travailleurs relèvent la tête pour résister aux licenciements et aux suppressions d’emploi.
Air France : «Manif» devant le tribunal à Tarbes
Hier, une intersyndicale CGT, FSU et Solidaires a manifesté devant le tribunal de Tarbes, de 13 heures à 15 heures, bloquant ainsi la rue Maréchal-Foch. La date n’avait pas été choisie au hasard : c’est en effet celle où les salariés d’Air France devaient comparaître devant le tribunal de Bobigny pour l’affaire des chemises déchirées. Finalement, le procès a été renvoyé au 27 mai 2016. Le tribunal a motivé sa décision par «la complexité de l’affaire».
En attendant, les syndicats tarbais ont maintenu la «manif». Les mots d’ordre étaient au nombre de trois, exprimés dans une lecture commune sur les marches du palais de justice : «Non à la violence sociale», «Non aux attaques de militants syndicaux», «Oui à l’efficacité économique et sociale».
Avant la lecture proprement dite, un hommage a été rendu aux victimes des attentats de Paris, tout en lançant un avertissement : «Il ne faut pas confondre des moyens et des effectifs de police et gendarmerie supplémentaires avec une restriction des libertés individuelles». «La violence sociale à l’égard des salariés, ont dit les militants, ce sont les différentes lois votées par ce gouvernement depuis son arrivée au pouvoir, aggravant les politiques désastreuses mises en œuvre sous l’ère Sarkozy. Après tous les mauvais coups, le gouvernement vient de lancer une nouvelle attaque contre nos droits : la réforme du code du travail. Demain, le contrat de travail ne protégera plus individuellement le salarié. L’exemple d’Air France est significatif des nombreuses luttes et actions que mènent les salariés de ce pays. En Hautes-Pyrénées, les inégalités sont de plus en plus criantes et frappent une population de plus en plus large. Face aux politiques d’austérité, nous disons oui à l’efficacité économique et nous exigeons un pacte de progrès social.»
La prochaine «manif» aura lieu le 12 décembre, à Bagnères, pour l’hôpital public.