On peut toujours « demander » – être « vigilant » – « lancer une pétition » mais…
Après le démantèlement du code du travail et des conventions collectives, de la suppression de l’ISF, l’augmentation de 1,7 points de la CSG pour les retraités sans compensation, la réforme des retraites, de la formation professionnelle, les attaques en préparation contre la Sécu, la réforme du BAC, la suppression de milliers d’emplois dans la fonction publique, Macron s’attaque aux Comités d’Entreprise en réduisant les budgets des activités sociales et culturelles.
C’est une remise en cause d’un principe établi qui fait que le Comité d’entreprise (CE) dispose d’un contribution égale au meilleur montant des trois dernières années.
Dans un communiqué, la CGT demande le maintien des modalités actuelles.
Bien sûr, on peut toujours demander ! Mais est-ce que ce sera suffisant pour faire reculer le gouvernement sur ce projet qui interdira aux travailleurs d’avoir accès aux activités sociales et culturelles de qualité?
Le budget alloué au Comité d’Entreprise, c’est du Salaire. Il émane de la Valeur (ou richesse) produite par les salariés et eux seuls ! Le patronat n’est pas créateur de Valeur ! Les sommes allouées au CE nous appartiennent donc à nous salariés, et à nous seuls ! Réduire le budget du CE, pour faire un cadeau aux actionnaires, c’est donc réduire notre salaire et nous priver du droit d’en disposer collectivement et comme nous l’entendons.
Le président des riches, au service du MEDEF et de l’Union Européenne, outil du MEDEF, a décidé de nous mettre sur la paille, réforme après réforme pour engraisser le CAC 40.
Et, fort de son mépris habituel, il décrète aussi sans doute que la culture est réservée à ceux qui « réussissent » et pas aux « fainéants » que nous sommes !
Allons-nous accepter encore longtemps ?
Après des centaines de manifestations et des centaines de journées de grèves saute-mouton sur la « loi travail », le gouvernement n’a pas reculé d’un pouce. Et la CGT se contente mollement de « demander » la non application de ce projet, d’être « vigilant » sur la réforme des retraites, et de « lancer une pétition » sur la réforme de la formation professionnelle. Pour qui nous prend -t-on ? Et les autres organisations syndicales, CFDT en tête, de se mettre autour de la table pour négocier les reculs sociaux.Notre société d’après guerre, faite de solidarité et de conquis sociaux inspirés du programme du CNR qui contenait un volet politique, mais aussi économique et social, a été rendue possible grâce au rapport de force instauré par la CGT et le Parti Communiste, soutenus par les travailleurs. Face au démantèlement en règle de ces conquêtes, nous pouvons légitimement nous poser la question : n’y a t-il pas aujourd’hui trahison de toutes les Confédérations syndicales envers la classe ouvrière? Heureusement, à la base, les salariés ne sont pas prêts à accepter sans réagir, n’acceptent pas que l’on sacrifie les conquêtes sociales, qu’il s’agisse de la Sécu, du Code du travail ou du Comité d’Entreprise. Et ils l’ont démontré lors des nombreux mouvements de grèves et de manifestations tout au long de l’année 2016 et depuis le début de l’année 2017.
Mais ils sont dans l’attente d’autre chose!
Mais, il ne faut surtout pas oublier: ils savent que la meilleure façon de contraindre le patronat et le gouvernement, est de frapper au « coffre fort ». Car si « le travail coûte cher » selon les patrons, le non-travail leur coûte encore plus cher !
C’est pourquoi, les militant-e-s du PRCF, appellent les travailleurs à INTERVENIR AUPRÈS DE LEURS CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES pour que soit organisée une grande offensive nationale qui pourrait commencer par l’organisation d’une manifestation à Paris accompagnée du blocage des profits, comme le réclament les camarades du Front Syndical de Classe et du Front Social.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- des bus Le Met à Metz du 18 au 23 décembre 2017
- des bus et trams à Strasbourg du 16 décembre 2017 au 2 janvier 2018
- des trains SNCF en Centre-Val de Loire du 14 au 18 décembre 2017
- au collège Rosa Parks à Rennes du 14 au 23 décembre 2017
- à l’hôpital les Bateliers à Lille depuis le 14 décembre 2017
- à l’hôpital Pasteur à Cherbourg dès le 13 décembre 2017
- à Mende depuis le 13 décembre 2017
- des éboueurs à Clermont-Ferrand dès le 12 décembre 2017
- des facteurs des Ardennes depuis le 12 décembre 2017
- illimitée à La Poste de Loire-Atlantique et Vendée dès le 11 décembre 2017
les grèves à venir :
à l’aéroport d’Orly du 22 décembre 2017 au 5 janvier 2018
A noter que les pilotes de Ryannair pourraient lancer une grève. Sous la pression, le patronat de la compagnie a fini par accepter… de reconnaitre l’existence des syndicats de pilotes.
Revue de presse des luttes
1 – Les luttes gagnantes
Pour les salaires dans le groupe Pasquier
Source : CGT
Une première réunion de Nao a eu lieu le 28 novembre dernier sur l’ensemble des sites et se solde par une fin de non-recevoir des directions. Dès lors, à l’appel de l’intersyndicale CGT et FO, les salariés du site de Pasquier Etoile (26) se mettent en grève. Une cinquantaine de salariés de chaque équipe suivent le mouvement. Des intérimaires, des CDD et des salariés du service administratif se joignent aux grévistes. Le personnel en repos apporte la solidarité sur le piquet de grève. Parallèlement, les syndicats CGT des sites de Vron (80), du Cerqueux (49) et d’Aubigny (62) mènent diverses initiatives avec les salariés.
Devant la menace d’élargissement de la grève, la direction cède au bout de trois jours. Sont obtenus notamment 50 € d’augmentation des salaires, la renégociation des critères de la participation, une prime de départ en retraite pouvant aller jusqu’à cinq mois de salaire (contre deux) selon l’ancienneté, diverses primes et bons d’achat et le paiement de 50 % des jours de grève pour Pasquier Etoile. La démarche de la cgt a payé, s’appuyant sur un résultat net du groupe en progression de 66% en 5 ans, les syndicats cgt du groupe Pasquier ont élaboré un cahier revendicatif commun avec les salariés en amont des naos, qui a permis de développer le rapport de force et de faire céder la direction.
Les salariés de Pasquier et leurs syndicats CGT ont gagné des avancées sociales et démontré que seule, la lutte paie.
pour l’emploi des vélib de cyclocity (FILPAC)
Source : CGT
Après une grève suivie par 100 % du personnel d’exécution, du 14 au 28 novembre dernier, les 257 salarié-es de Vélib’ ont contraint leur actuel employeur, la société Cyclocity (filiale du groupe JCDecaux), le repreneur de l’exploitation des vélos en libre-service, la société Smovengo, et la mairie de Paris, donneuse d’ordre, à céder sur toute la ligne. En effet, alors que la justice avait botté en touche, ces mêmes salariés ont prouvé par leur détermination et leur solidarité que la lutte reste le seul moyen de se faire entendre des employeurs et du pouvoir politique. Avec une unité syndicale sans faille, la CGT et SUD ont remporté la bataille de l’emploi : tous les salarié-es qui le souhaitent seront repris par Smove au 1er janvier prochain, sans période d’essai, avec la reprise de leur ancienneté dans leur salaire et pendant neuf mois en cas de rupture de leur contrat de travail. Ceux qui ne voudraient pas suivre bénéficieront de moyens importants en termes de reconversion professionnelle.
Ce conflit victorieux démontre une fois de plus que, en dépit de toutes les lois Travail successives, le rapport de force a permis aux travailleurs de se faire entendre et respecter !
USD 76 : clinique de l’Europe – MOBILISATION GAGNANTE !
Source : FR3
Après 3 mois de préparation de cette grève, une journée de négociations et de consultation permanente des salarié.e.s, 95% des revendications portées ont été satisfaites.
Elles et ils ont gagné :
- 13 postes supplémentaires : 7 IDE, 6 AS, 1 brancardier,
- l’embauche d’un référent ASH, et la fin de l’externalisation des ASH,
- le remplacement systématique de tous les personnels absents,
- l’évaluation quotidienne de la charge de travail avec la direction et l’adaptation immédiate en cas de problème,
- l’investissement de 2,5% du chiffre d’affaire tous les ans pour le matériel.
2 – Grèves et manifestations
Agents d’entretien : les forçats des gares
Source : CGT
En lutte pour de meilleures conditions de travail et le maintien du nombre de salariés, les employés de H. Reinier, filiale de la société de nettoyage Onet, entament ce lundi
leur 40e jour de grève sur le réseau ferroviaire nord-parisien.
Gare de Montauban rayé de la carte
Source : CGT
En 2018 la SNCF prévoit une nouvelle étape de destruction du fret avec la suppression de 3000 emplois de cheminots dans ce secteur. C’est la mort du service public du transport et bien sûr des milliers de camions supplémentaire sur nos routes (pollution de l’atmosphère portant atteinte à la vie des gens et à la planète « cher à Hulot notre ministre de l’écologie »).
De 14000 cheminots dans la branche en 2009, à 7000 aujourd’hui, on sera à moins de 4000 demain. A l’heure ou le pays souffre de pollution causant 48000 morts chaque année, les intentions du gouvernement et de la SNCF ne sont pas le bien être et l’emploi là où il est nécessaire du peuple mais les profits des actionnaires. Ils obéissent au directives européennes contre la souveraineté nationale dans le transport marchandises et des voyageurs également. Alexandre Foures, conducteur de train, adhérent à la CGT, qui habite Montauban indique qu’après avoir abandonné les wagons isolés en 2009 la gare de Montauban est rayée de la carte du transport
Industrie Électrique et Gazière – 1,9 % de mesure salariale, le compte n’y est pas !
Source:CGT Énergie
Du jamais vu dans les IEG depuis 13 ans ! Coupures ciblées, baisses de production, sites à l’arrêt, passages aux heures creuses pour les usagers et rassemblements ont eu pour conséquence une baisse massive d’alimentation en gaz et en électricité.
Sous la pression des agents grévistes, des inactifs, de la CGT, des autres fédérations, le patronat et le gouvernement ont été obligés pour la première fois à « rentrer dans la danse » pour répondre à notre revendication légitime de 2,8 % d’augmentation salariale.
Alors que nous étions partis en début de négociation avec une perte pour chaque salarié de 1,7 % (pas de compensation de la CSG) le 30 novembre, l’action a permis une compensation et une augmentation d’un montant global de 1,9 % (1,7% de compensation de l’augmentation de la CSG et 0,2 % de SNB).
Une avancée importante obtenue grâce à la lutte mais qui ne répond pas aux revendications des agents.
Face à ce constat, les piquets de grève avec les salariés, la CGT, en lien direct avec les négociateurs en CPB ont exigé une nouvelle Commission Paritaire de Branche IEG, qui se tiendra finalement le jeudi 14 décembre.
Si chaque agent entre en lutte, l’objectif d’un meilleur salaire et d’une meilleure pension pour nos familles devient possible.
La semaine prochaine, les agents actifs et les inactifs agiront, dès jeudi 9 heures, avec leur fédération syndicale pour gagner du pouvoir d’achat pour 2018.
Montélimar : grève des agents municipaux ce mercredi
Source : franceBleu
Conseil municipal houleux, ce lundi soir, à Montélimar dans la Drôme. Une cinquantaine d’agents municipaux sont venus faire entendre leur colère. Ils craignent de devoir travailler 49 heures de plus par an, pour le même salaire. Un préavis de grève est déposé pour ce mercredi.
Nantes. Nouvelle grève à la Poste…
Source : Ouest France
Les Postiers des centres de Vertou, La Haye-Fouassière et Saint-Sébastien-sur-Loire sont en grève illimitée. Le mouvement est bien suivi, avec forcément des conséquences sur la distribution du courrier.
Ce lundi matin, ce sont les Postiers des centres courriers et colis de Vertou (38 tournées), La Haye Fouassière (11 tournées) et Saint-Sébastien-sur-Loire (14 tournées) qui se sont mis en grève illimitée, à l’appel de SUD PTT et de la CGT. « 117 agents sont en grève sur les 2 235 agents de Loire-Atlantique » , temporise la direction.. « Soit 5,23 % des grévistes..» A l’échelle des centres concernés, il y a toujours selon la Poste, 25 grévistes sur 46 salariés à Vertou (dont Haye Fouassière) et 8 sur 25 à Saint-Sébastien-sur-Loire. Forcément, cela a un impact sur la distribution du courrier sur ces secteurs géographiques.
Comme avant eux leurs collègues de Saint-Herblain, les salariés du sud-Loire pointent du doigt la réorganisation du métier de facteur… Leurs horaires de travail sont revus… Au lieu de finir à 13 h, ils commenceront plus tard, le matin, mais travailleront jusqu’à 16 h ou 17 h, samedi compris.
À Mayenne. Nouvelle grève et manifestation, jeudi, à l’hôpital
Source : Ouest France
Jeudi 14 décembre 2017, les syndicats et une association d’usagers appellent à se rassembler devant la direction de l’établissement, où se tiendra le conseil de surveillance.
Dans un communiqué transmis ce mardi 12 décembre, les syndicats FO et CGT du centre hospitalier du Nord-Mayenne (CHNM), à Mayenne, annoncent un nouveau mouvement de grève et un rassemblement devant la direction de l’établissement, jeudi 14 décembre 2017, à partir de 13 h 45, durant la tenue du conseil de surveillance de l’établissement. « À la suite de la grève du 16 novembre et devant le mépris de la direction et des tutelles pour répondre aux revendications légitimes du personnel du CHNM, il a été décidé de continuer et d’amplifier la mobilisation. »
Les revendications sont assez semblables à celles du mois dernier. Ces deux organisations demandent « le départ de la directrice ; un projet clair, transparent, précis et constructif pour le CHNM, piloté par une direction qui en a les capacités et la volonté ; l’arrêt immédiat des mesures budgétaires qui étranglent notre établissement et mettent en péril notre mission de service public ; la titularisation de nos collègues contractuels sur poste ; le maintien de la totalité des postes et emplois ; un réel dialogue social ; l’arrêt des suppressions de lits ; une vraie politique d’amélioration des conditions de travail ; le retour du budget de formation permanent au niveau de 2016. »
Dans la foulée des deux syndicats, l’association d’usagers Audace 53 a appelé « les citoyens disponibles à manifester leur inquiétude aux côtés des salariés de l’hôpital », comme elle l’avait fait le jeudi 16 novembre. Jour où quelque 330 personnes avaient défilé.
CHU de Toulouse : Occupation et blocage de l’Hôtel Dieu J3 !
Déclaration de la CGT du CHU de Toulouse :
Jeudi matin se poursuivra le blocage de l’entrée de l’Hôtel Dieu siège administratif du CHU de Toulouse.
Les agents du 801 transport de sang/prélèvement en seront à leur 60ème jour de grève et ont demandé à la préfecture une médiation pour négocier un protocole de fin de conflit.
Les agent de la Villa Ancely poursuivent leur mouvement de grève au vu du mépris de la direction pour leurs revendications de renfort de personnel dans cette structure. La CGT a saisi la préfecture et la direction régionale du travail pour signaler le remplacement illégal de personnels grévistes au niveau du 801 et de la villa ancely.
Deux nouveaux services de pédopsychiatrie seront en grève à partir de ce jeudi et rejoindra le blocage, il s’agit des deux services d’hospitalisation de jour du site de La Grave, ces services sont très mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail et les conditions de soins. Ce mouvement est en intersyndicale avec Sud CHU de Toulouse.
L’hôpital dans son ensemble vit l’application du plan de restriction dit “Plan Avenir” qui met en danger les organisations de soins.
Nous appelons un maximum de service à se mobiliser et à rejoindre le mouvement. La CGT a déposé un préavis général sur le CHU. Il y a des marges de manœuvres pour obtenir des financements supplémentaires en urgence notamment en demandant l’exonération des impôts payés par le CHU de Toulouse (taxe sur les salaires) qui s’élèveront à 45 millions d’euros en 2017 !!! c’est à dire l’équivalent de 1000 embauches…
Nous souhaitons que les usagers soient conscients que l’Etat ponctionne éhontément les hôpitaux et les met en difficulté en prélevant 3,7 milliards d’euros de taxe sur les salaires et nous obligent nous endetter auprès des banques privées pour plus de 28 milliard d’euros cumulé. Cette situation doit cesser pour le bon fonctionnement de notre système de santé (cet argent est pris sur le budget de la sécurité sociale !!!) pour préserver la qualité des soins et la santé des hospitaliers épuisés par les suppressions de postes.
13.000 foyers privés d’électricité par la CGT à Dax et Saint-Paul-lès-Dax
Source : france Bleu
Une coupure générale d’électricité a touché 13.000 foyers ce jeudi 14 décembre, à Dax et Saint-Paul-lès-Dax. Une action des salariés grévistes CGT d’Enedis, EDF et GRDF est à l’origine de cette coupure.
Une action coup de poing pour peser dans des négociations tendues avec leurs directions. Mais à en croire les syndicats, les salariés n’ont plus le choix. S’ils en arrivent à couper l’électricité de tout un centre commercial à dix jours de Noêl, ce n’est pas par plaisir de ce qu’ils disent, c’est que leurs directions n’écoutent pas leurs revendications. « Il faut savoir que nos patrons nous disent « vous n’avez qu’à faire grève », explique ainsi Laurent Heredia, membre du secrétariat de la Fédération nationale des mines et de l’énergie, « ça nous fera faire des économies sur la masse salariale en fin d’année », donc les salariés et surtout les plus jeunes ne supportent plus cette attitude et veulent des grèves qui se voient par le grand public et décident des coupures d’électricité ciblées comme celles-ci sur des centres commerciaux. »
16000 foyers privés de courant ce jeudi matin à Valbonne et Carros
Grosse panne d’électricité ce jeudi matin dans les secteurs de Valbonne et de Carros. La cause : une action coup de poing des grévistes CGT pour peser dans les négociations tendues avec leurs directions.