Le mois dernier, les médias en relais du gouvernement nous annonçaient une baisse « significative » du chômage et les « spécialistes » autoproclamés voyaient enfin une lumière au bout du tunnel.
Ce mois-ci, la réalité est tout autre puisque les chiffres du chômage sont catastrophiques avec 42.000 chômeurs de plus dans la catégorie A. Rien de surprenant à cette flambée du chômage quand nous voyons que la situation économique et industrielle se dégrade chaque jour davantage du fait de la politique du gouvernement guidée par le MEDEF et l’UE qui exigent que le « coût du travail » soit de moins en moins élevé au détriment de l’emploi, des salaires, de la durée et des conditions de travail, des conventions collectives, des statuts publics, des services publics (casse du collège, de l’hôpital public, de l’Équipement, etc.) et du Code du travail mis à mal par Emmanuel Macron.
Les événements dramatiques qui se sont déroulés le 13 novembre à Paris et l’état d’urgence voté presque unanimement au congrès de Versailles, y compris par les députés du front de gauche – avec à la clé l’interdiction des manifs populaires contre les mauvais coups – ne doivent pas occulter les difficultés quotidiennes que rencontrent les 8 millions de français qui vivent sous le seuil de pauvreté, l’inquiétude générale pour l’avenir des enfants et les luttes qui continuent de se développer dans les entreprises publiques et privées.
C’est pourquoi, l’appel au rassemblement de soutien aux salariés et syndicalistes d’Air France traduits devant la justice le 2 décembre, rassemblement initié par le PRCF et dont l’idée a été reprise par le PCF, la CGT et la FSU doivent malgré l’état d’urgence se tenir devant les préfectures et les chambres patronales. Et bien entendu, alors que Mme Le Pen annonce son ralliement pas-à-pas à l’UE et au programme thatchérien du MEDEF, les militants de base du PRCF font du porte à porte dans les quartiers populaires pour faire signer l’appel-pétition pour un référendum qui permettra à la France de dire non à son maintien dans la zone euro et l’UE, ces dispositifs conçus de A à Z pour casser les acquis sociaux.
Jo Hernandez, pour la commission Luttes du PRCF avec le soutien du secrétariat national
Ces grèves en France dont les médias ne vous parlent jamais…
Grève des pompiers de Haute-Corse depuis le 25 novembre 2015 – Le mouvement porte sur les conditions de travail.
Grève des contrôleurs aériens de Reims du 23 au 28 novembre 2015 – Le mouvement concerne un projet de réorganisation du réseau des routes aériennes.
Grève des Chemins de Fer de la Corse à partir du 23 novembre 2015
Grève des cantines scolaires d’Aubagne depuis le 23 novembre 2015
Grève à la SNCM dès le 21 novembre 2015 – Le mouvement concerne la repris de la société.
Grève chez Geodis à Gennevilliers depuis le 18 novembre 2015 – Le mouvement concerne les salaires.
Grève au CHBT à partir du 12 novembre 2015 – Les revendications sont diverses.
Grève à la clinique d’Embats à Auch depuis le 10 novembre 2015 – Les revendications concernent des hausses de salaires et les conditions de travail.
Grève des bus Tadao à Béthune dès le 9 novembre 2015 – Le mouvement concerne les conditions de travail ainsi que les salaires.
Grève au CHU d’Angers depuis le 3 novembre 2015 – Ils dénoncent le manque de moyens.
Grève des trains SNCF – TER en PACA le 28 novembre 2015 toute la journée.
Grève des plis électoraux dans la Loire du 30 novembre au 5 décembre 2015 A l’initiative de la CGT, les facteurs du département de la Loire seront en grève du lundi 30 novembre au samedi 5 décembre 2015. Ce mouvement concerne la distribution des plis électoraux. Ils demandent une rémunération à la hauteur de la charge de travail.
Grève dans les crèches à Paris le 3 décembre 2015 toute la journée. Ils dénoncent leurs conditions de travail.
Clinique d’Embats : la grève continue
La Dépêche, 27 novembre 2015 :
Pas plus hier au 17ème jour de grève que la veille, l’implication du médiateur de la République n’a permis la résolution du conflit social qui paralyse la clinique psychiatrique d’Embats à Auch dont les salariés, «grévistes à 90%» selon CGT-Santé, demandent une augmentation des salaires.
Hier après un nouveau constat d’échec, le médiateur a mis un terme aux discussions. «Il reviendra lundi faire une proposition ferme. Si celle-ci est refusée par l’une ou l’autre des parties, retour à la case zéro» selon cette même source qui souligne qu’hier la direction a fait une proposition autre que la prime d’intéressement aux bénéfices. Proposition rejetée car «elle propose d’augmenter les salaires de 30€ nets mais contractuellement. 30€ d’augmentation sur une durée de 2 ans au terme desquels le salaire serait lié aux bénéfices. Donc avec le risque de tout perdre. En clair la direction déguise une prime en nous affirmant que c’est du salaire».
Les grévistes dont la contre proposition qu’ils ne précisent pas, leur a été refusée, dénoncent aussi que «tous les jours de grève seraient retenus sur le mois de novembre sans tenir compte de l’approche de Noël». Ils déplorent que «l’actionnaire principal», Pierre Philip n’ intervienne pas.
Claye-Souilly : grève chez Wabco contre la suppression de 178 emplois
Le Parisien, 26 novembre 2015 :
La quasi totalité des salariés de Wabco étaient en grève jeudi. Le mouvement avait démarré mardi à 18 heures, à la sortie d’une réunion de négociation entre direction et partenaires sociaux.
Wabco, fabricant américain de systèmes de freinages pour camions, doit fermer son unité de Claye-Souilly -la seule de France- en 2017.
Sur les 231 emplois, 178 seront supprimés, en quatre vagues.
Ce jeudi à 5h30, le personnel a bloqué l’entrée du site, empêchant le passage des camions. Le blocage a été levé à 11 heures, mais des palettes et des feux de tonneaux ont continué de flamber «pour se réchauffer», expliquent les grévistes.
Les négociations se sont ouvertes sur les conditions de départ. Wabco propose 45 000 € d’indemnités supra-légales aux départs volontaires.
Les syndicats réclament que cette prime soit abondée de 3 000€ par année d’ancienneté (elle atteint 20 ans chez Wabco France). La direction a proposé mercredi un effort de 500€. «On est descendu à 2000€, souligne Bruno Bazzi, délégué CFDT. Nous demandons aussi deux ans de congés de reclassement au lieu d’une année proposée par la direction.»
Les salariés rejettent aussi en majorité ce qu’ils considèrent comme un «CDI déguisé». La société d’intérim Randstad embaucherait en CDI les volontaires, sur des missions longues, avec maintien du salaire durant trois ans. La différence de salaire sera assurée par les 45 000€ de primes supra-légales. «On veut que Wabco finance la différence de salaire, martèle Bruno Bazzi. On est tous capables de trouver du travail en intérim.»
Enfin, la direction a fait un effort sur l’enveloppe dédiée à la formation, l’augmentant de 700 000€ à 900 000€, soit 6 000€ par employé. «L’ensemble des mesures représente entre 25 et 36 mois de salaires, c’est un effort qui illustre le sens des responsabilités du groupe, dans le but de favoriser le reclassement du personnel», argue le directeur général de Wabco, Benjamin Roux.
Biscuiterie Le Glazik : un nouvel appel à la grève
Le Télégramme, 26 novembre 2015 :
À l’appel du syndicat CGT, de la biscuiterie Le Glazik, les salariés de production observeront une journée de grève demain. Ils entendent ainsi protester contre les huit licenciements projetés par la direction. La biscuiterie Le Glazik, propriété d’un groupe familial belge Lotus Backeries, souhaiterait réorienter sa production en abandonnant la biscuiterie traditionnelle bretonne. Pour le syndicat CGT de l’entreprise, il ne s’agirait là que de licenciements boursiers. Rappelons que des salariés de la biscuiterie avaient déjà observé une journée de grève, le 22 octobre.
Bordeaux : les animateurs sont de nouveau en grève
Sud Ouest, 25 novembre 2015 :
Le mouvement dure depuis le mois de juillet. Plusieurs centres d’animation et de loisirs n’ont pas fonctionné ce mercredi. Pas d’accueil d’enfants, un rassemblement de grévistes sous la pluie devant la mairie, une entrevue à peine accordée sous le porche de l’hôtel de Rohan entre représentants des grévistes et fonctionnaires du service enfance de la ville. Plus une partie de jeu de quilles nordique place Pey Berland. Voilà le tableau de l’après-midi hier, dans le conflit qui oppose depuis le mois de juillet des animateurs socio-culturels de plusieurs centres d’animation et de loisirs de Bordeaux, et la mairie. Selon la CGT et le collectif de défense des métiers de l’animation qui organisent le mouvement, « plus de la moitié des sites n’ont pas fonctionné » ce mercredi. Quelques parents d’élèves se sont mêlés à quelques dizaines de manifestants. Le dialogue de sourd continue sur la question du taux d’encadrement des enfants dans les centres, qu’un décret ministériel publié en novembre 2014 autorise à augmenter, ce que la mairie de Bordeaux a fait sans atteindre les plafonds fixés par le texte. Mais pour les animateurs, le nouveau taux s’applique « au détriment de la sécurité » des enfants et de la qualité des animations proposées ». Les protestataires comptent poursuivre leur mouvement et espèrent mobiliser les parents.