Ce début d’année 2017 est placé sous le signe des luttes nationales (31 janvier EDF, 2 février SNCF, 28 février grèves tournante à EDF, 6 mars Pôle emploi, santé – action sociale, 7 mars service public de l’électricité) que mènent les travailleurs des services publics et du privé, confrontés aux attaques du patronat et du gouvernement qui ont, comme seul objectif de leur faire payer l’austérité sans fin imposée par l’Union européenne, alors que sont exonérés les fortunés du CAC 40 qui planquent leur fortune dans des paradis fiscaux.
Que ce soit Fillon ou Macron, qui sont les commis directs de la finance, ou Hamon, qui pédale pour toujours plus d’OTAN, d’euro et d’Union européenne, ou Le Pen, dont la « France en ordre » vise à diviser et à casser le mouvement ouvrier, leur programme est uniquement tournée vers la dictature du capital. Ce n’est ni plus ni moins que la continuation des directives de Bruxelles que nous subissons depuis des décennies sous les gouvernements de droite et de la fausse gauche, avec en plus la montée à 2% du PIB de la France pour les dépenses de l’OTAN qu’exigent Trump ET Clinton et qu’approuvent tous les « présidentiables » en lice hormis Mélenchon.
Dans ce contexte politique, le grand capital ce trouve conforté dans la poursuite de l’exploitation des travailleurs mais, ils devront compter sur le vent de la colère sociale qui souffle sur notre pays et qui portera à la victoire finale les créateurs de richesses que sont les travailleurs.
Jo Hernandez – commission luttes du PRCF – 21 février 2017
» Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » V. Hugo
Les grèves en cours :
- Urgences de l’hôpital d’Arras depuis le 13 février 2017
- Freudenberg à Langres depuis le 13 février 2017
- Clinique Juge à Marseille depuis le 3 février 2017
- Hôpital de Narbonne depuis le 1er février 2017
- Hôpital de Montluçon dès le 31 janvier 2017
- ESPA Hutchinson à Fleury-les-Aubrais depuis le 25 janvier 2017
- Étudiants dentistes depuis le 13 janvier 2017
- Trams et bus Bibus à Brest du 14 décembre 2016 au 13 mars 2017
- Bibliothèques de Paris 19 février 2017
Les grèves à venir :
- Pôle Emploi le 6 mars 2017
- Santé et de l’action sociale le 7 mars 2017
- Fonctionnaires le 7 mars 2017
- …
Revue de presse des luttes
Journée de mobilisation le 7 mars dans la fonction publique
Source Acteur public – 14 févr. 2017,
Quatre syndicats de fonctionnaires (CGT, FO, Solidaires, FA-FP) appellent à la mobilisation, en pleine campagne présidentielle, pour “défendre le service public”. Les organisations syndicales préparent également une “adresse” aux candidats.
La Fnaf-CGT se mobilise sur les salaires agricoles
Source : La france agricole
Le syndicat dénonce une augmentation des coefficients salariaux dans les conventions collectives départementales proche de zéro. Il va aussi se battre sur la classification des qualifications professionnelles.
C’est pour défendre de meilleurs salaires et les conditions de travail que la Fnaf-CGT (1) a organisé une série de mobilisations du 30 janvier au 10 février 2017. Elles se concluront par une journée nationale d’action le 21 mars, ont annoncé les responsables du syndicat lors d’une rencontre avec la presse le 15 février. Des revendications qui peuvent paraître étranges à la profession agricole qui a traversé une période difficile en 2016.
Sur le salaire des employés agricoles justement, la Fnaf-CGT attaque d’emblée. « Comment vivre avec le Smic ? s’interroge Jocelyne Hacquemand, secrétaire fédérale de la Fnaf ; avec ce qu’on a, on ne peut pas vivre. » Elle pointe du doigt la non-répercussion de la hausse du Smic dans les coefficients des conventions collectives départementales. La convention collective du champagne est prise pour cible. Le syndicat dénonce une première proposition patronale d’augmentation ridicule à ses yeux pour cette filière. Elle s’établirait à 0,25 %.
Des relations tendues avec la FNSEA
À l’évocation de la situation délicate des agriculteurs, dont la trésorerie est déjà exsangue, Mme Hacquemand rejette la faute sur le syndicat majoritaire agricole. « La FNSEA, elle n’a qu’à se battre pour avoir des prix ; quand nous, on attaque les grands groupes, on n’entend plus personne », s’énerve-t-elle. Les agriculteurs qui ont fait le siège devant Lactalis apprécieront. Mais la représentante syndicale reconnaît que des convergences objectives peuvent avoir lieu. « Dans le secteur du tabac, l’une des dernières usines de France est menacée de fermeture, explique-t-elle ; le 16 mars, les salariés vont défiler avec les planteurs. » Elle évoque aussi des relations plus sereines avec la Confédération paysanne.
« Une reconnaissance d’un déroulement de carrière agricole »
En novembre, un accord-cadre a été signé sur la méthodologie pour mettre en place un dispositif conventionnel au niveau national en agriculture. La Fnaf-CGT veut se saisir de l’occasion pour harmoniser vers le haut les conventions collectives en termes de salaire, de formation, de logement et surtout de classification des qualifications. « L’objectif est d’avoir une réelle reconnaissance d’un déroulement de carrière », affirme Mme Hacquemand.
Sur l’évolution des emplois, la Fnaf dénonce une « saisonnalisation » des postes, qui engendre des contrats précaires. « Avant, il y avait un salarié en CDI sur une exploitation ; aujourd’hui, les agriculteurs font un contrat temporaire pour le labour, un autre pour le semis et un pour la moisson », prétend Jocelyne Hacquemand. Elle pointe aussi du doigt les conditions de travail qui se dégradent. « Si on ne trouve plus de salarié agricole, ce n’est pas un problème d’image mais de condition de travail », avance-t-elle. Concernant la mise en place du compte de pénibilité, la réponse fuse : « La FNSEA ne veut pas en entendre parler… »
La Fnaf-CGT s’est prononcée contre l’installation des caméras dans les abattoirs. « On se battra sur l’utilisation, le patronat voudra utiliser les utiliser pour fliquer et ça ne va pas améliorer le sort des animaux », analyse Jocelyne Hacquemand. Elle explique que l’augmentation des cadences apporte forcément des problèmes sur le bien-être animal. « Si on avait laissé faire L214 sans rien dire, il n’y aurait rien eu sur les conditions de travail des employés », déplore-t-elle à propos du battage médiatique sur le sujet.
Montceau Centres Hospitaliers de Chalon et Montceau : la CGT dénonce une « gestion exclusivement financière »
Source : Le Journal de Saône et loire
Par une lettre datée de début février, la CGT confie à Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, « ne plus supporter que les représentants de l’Agence Régionale de Santé stigmatisent les budgets des hôpitaux de Chalon et Montceau et les caractérisent d’abyssaux (…) ». Et de poursuivre. « Pourtant comme le stipulait M. Hollande avant son élection, l’hôpital n’est pas une entreprise, la tarification à l’activité a atteint ses limites. Nous avons attendu le changement un certain temps… Nous sommes persuadés aujourd’hui qu’il n’arrivera plus ! », fustige le syndicat. Et de revenir ensuite sur le feuilleton des différentes feuilles de routes successives auxquelles ont été confrontées les hôpitaux pour rééquilibrer leur budget face au verdict du COPERMO (Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers).
20 millions d’euros d’économies sur 3 ans : objectif « irréaliste » pour la CGT
« Nous étions dans l’attente d’un troisième avis du COPERMO concernant la direction commune Chalon/ Montceau/ Autun qui aurait dû tomber à la mi-octobre. Nous ne nous faisions aucune illusion quant aux recommandations qui en émaneraient étant donnée la volonté délibérée du gouvernement de faire des économies considérables sur le dos de l’Hôpital public. Pour la communauté hospitalière de territoire de l’époque, le COPERMO, en mai 2016, demandait un plan d’actions à hauteur de 20 millions d’euros sur trois ans : objectif irréalisable de notre point de vue au regard du contexte. Nous ne cautionnons pas ce plan d’économies », assure encore la CGT. Laquelle enfonce le clou en dénonçant dans sa lettre « un plan d’actions communiqué début 2017 et entérinant des économies à hauteur de 19 millions d’euros prévoyant que la maternité d’Autun ne bénéficiera plus du forfait activité isolée ». Par ailleurs, la CGT condamne le fait que « le COPERMO demande des efforts supplémentaires en termes de réduction capacitaire sur les trois établissements à hauteur de deux unités », considérant que « d’un point de vue de santé publique, on peut douter du bien-fondé de cette recommandation qui tombe en pleine épidémie de grippe alors que le nombre de lits n’est pas suffisant pour accueillir les personnes qui le nécessitent ».
« L’Hôtel Dieu du Creusot n’honore pas ses dettes suite à sa liquidation judiciaire »
Pour toutes ces raisons, la CGT des hôpitaux de Montceau et Chalon, dénonce, « la vision exclusivement financière de personnes qui n’ont certainement jamais mis les pieds dans un service hospitalier au contact des soignants et des patients ». Elle trouve par ailleurs « intenable » le fait que dans le même temps, « l’Hôtel Dieu du Creusot n’honore pas ses dettes suite à sa liquidation judiciaire, impactant à hauteur de 839 000 euros, le budget 2015 du Centre hospitalier de Chalon et à hauteur de 1,9 millions d’euros, celui du centre hospitalier de Montceau, alors que 2015 est justement l’année budgétaire à laquelle fait référence l’analyse du COPERMO ». Et la CGT de rappeler que le représentant de l’Agence Régionale de Santé, Monsieur Jaffre, sollicité à ce sujet dans un Comité Social, avait signifié, « qu’il n’était pas question de soutenir nos établissements face à ce problème »…
Dans sa lettre adressée à la Ministre, la CGT demande donc à ce « qu’un financement soit accordé dans le cadre de cette problématique à nos deux établissements », et à ce que la décision « concernant la maternité d’Autun sur le forfait activité isolée soit revue au regard des besoins de la population en particulier de toute la partie ouest ».
La CGT demande enfin « la conservation de la totalité des lits sur l’ensemble des établissements hospitaliers du Groupement hospitalier de territoire au regard de la nécessité d’accueil des populations dans un contexte extrêmement fragilisé du tissu sanitaire et de la désertification médicale ». Et de conclure. « L’argent dont dispose le gouvernement est le nôtre et celui des citoyens. Il serait légitime qu’il soit employé aux fondamentaux de la République, entre autres à un accès aux soins pour tous ».
Tours : une manifestation contre la fermeture de la boutique EDF
Source : Tours Info – 15 février 2017
Elle devrait baisser le rideau d’ici 2019.
Récemment, EDF a annoncé un plan de réduction de postes conséquent avec 5 900 suppressions d’emploi, un projet incluant notamment la fermeture de toutes ses boutiques à l’horizon 2019. Celle de Tours, située tout près de la Place Jean Jaurès, est évidemment concernée. Du coup la CGT appelle à une manifestation ce jeudi :
« Les organisations syndicales, et particulièrement la CGT, ont exigé de la Direction un dossier plus complet avant de pouvoir émettre un avis, ce projet sera de nouveau présenté au Comité d’Etablissement du 23 février 2017.
La fermeture envisagée n’est pas inéluctable, une forte mobilisation des agents obligerait la Direction à revoir sa copie. Cette mobilisation doit être un temps fort pour informer le public sur un choix qui accentuerait la perte du service au client.
Les personnes qui viennent à ces boutiques sont diverses, mais souvent des personnes âgées pour qui rien ne pourrait remplacer le contact humain. La financiarisation de l’entreprise EDF ne doit pas servir pour saborder sa relation à la clientèle. Les choix politiques successifs de changement de Statut de l’Entreprise, d’ouverture à la concurrence et d’ouverture du capital n’auront fait qu’affaiblir EDF pendant une bonne décennie…
EDF, 1er énergéticien mondial début des années 2000, est maintenant un groupe endetté de 37 milliards avec une faible visibilité pour l’avenir, ça suffit ! »
Le rassemblement est prévu dès 10h et jusqu’à midi, les agents sont appelés à la grève sur ce créneau par le syndicat. Une pétition sera également présentée aux Tourangeaux de passage.
Saint-Denis : la mairie somme FO de lever le blocus du centre technique municipal
Source : Le Parisien – |15 février 2017
Depuis une semaine, des agents du centre technique municipal de Saint-Denis sont en grève et bloquent la sortie des véhicules. LP/F.Ni.
Depuis une semaine, plus aucun camion ne sort du centre technique municipal (CTM) de Saint-Denis. Un blocus a été installé à l’appel du syndicat FO qui entend protester contre la dissolution du service des fêtes et la réorganisation du CTM décidée en bureau municipal le 23 janvier.
Après une semaine de conflit et aucune sortie de crise en vue, la mairie tape du poing sur la table. « La municipalité a fait part à FO de sa volonté de mettre fin à ce qui constitue une atteinte illicite à la liberté du travail et au service public », écrit-elle. « Les camions du service de propreté bloqués dans le CTM ne peuvent plus assurer le nettoyage des rues », déplore-t-elle. Pour l’instant, la mairie communiste dit privilégier la négociation au recours à la force publique pour mettre fin au mouvement de grève.
La crise avait éclaté le 17 novembre dernier, lorsque la police découvrait 500 kg de résine de cannabis dans les locaux du CTM et interpellait deux agents. L’un d’eux, employé au service des fêtes est depuis incarcéré. Au cours de l’enquête administrative, il est apparu de nombreux dysfonctionnements dans le centre (vols à répétition, surveillance défaillante, etc..). Après avoir suspendu pendant deux mois les 23 employés du service des fêtes, Laurent Russier, maire (PC), a dissous purement et simplement le service incriminé. Il a engagé une réorganisation de fond en comble : externalisation du gardiennage, suppression des six logements de fonction, renforcement de la vidéosurveillance, géolocalisation de tous les véhicules du CTM.