On voit à la télé, en cet automne 2024, des films publicitaires au format court pour diverses « campagnes » de vaccination…
Il y en a un qui est institutionnel et recommande la vaccination conjuguée grippe Covid-19. Il est produit par Santé Publique France (SPF).
Il y en a deux autres produits par les entreprises pharmaceutiques concernées :
– un de GSK qui commercialise le vaccin Shingrix (voir recommandations vaccinales contre le Zona ; Haute Autorité de Santé ; 7 mars 2024)
– un de Pfizer qui commercialise le vaccin Apexxnar ou VPC-20devenu Prevenar 20 ayant bénéficié d’un avis de l’Agence Européenne des Médicaments pour étendre son utilisation aux moins de 18 ans (voir initialement : Stratégie de vaccination contre les infections à pneumocoque ; Haute Autorite de Santé ; 4 août 2023)
Cette différence de traitement semble imposer plusieurs questions : SPF manque-t-elle de budget pour produire tous les films ? Zona et infections à pneumocoque sont-elles des maladies moins « importantes » ne méritant pas l’investissement public ? Les BigPharma – comme on les surnomme – deviennent-elles quasi officiellement prescriptrices ?
Attention : il n’est pas question, ici, de remettre en cause les bénéfices de la vaccination qui a largement fait ses preuves depuis Jenner, Pasteur, etc. et ce jusqu’à la « crise Covid » fort récente !
La question fondamentale porte sur « l’information santé » auprès du public ! La justification de la production et du caractère “obligatoire” ou “recommandé” d’un vaccin, sont des questions difficiles à trancher qui doivent tenir compte de la fréquence de la maladie, du risque attendu en termes de mortalité ou de séquelles, de l’efficacité et de l’innocuité du vaccin, du coût pour la collectivité etc. Ces questions déjà difficiles ont elles besoin, non seulement d’être partiellement occultées, mais en plus d’être délivrées variablement d’une campagne à l’autre ?
Question subsidiaire : quel est le rôle de la télévision dans ces diffusions ? Notamment celui des chaînes publiques (cahier des charges, déontologie, etc.). Si une information importante doit être proposée à la population, doit-elle être envoyée au milieu de publicité, au hasard, en espérant que tout le monde voit passer l’information ? Les millions de français qui choisissent de ne pas avoir de télévision bénéficient-ils de ces informations avec un même taux d’(in)efficacité ?
Cette situation contradictoire de la communication en santé est la conséquence de la situation contradictoire de la politique de santé : la volonté (de plus en plus non-volonté) d’organiser la santé publique pour tous au milieu d’une organisation économique qui cache, derrière un pseudo marché libre et anarchique, la domination d’énormes monopoles industriels et financiers qui possèdent de près ou de loin toutes les plus petites entreprises, que ce soit par l’entrée dans leur capital ou les pressions qu’ils exercent pour s’assurer des contrats sous leurs conditions.
Afin de sortir de ce système contradictoire au point d’en finir de plus en plus inefficace voire carrément dangereux, il est temps de proposer la seule solution qui vaille : que les travailleurs prennent le pouvoir et prennent la possession de tout le système de santé, au moyen de grandes nationalisations. Seul cette mesure salutaire nous permettra de chasser les parasites et de planifier la santé dont nous avons besoin, de la production à la délivrance, en passant par le choix des sujets de recherche, le choix des taux de remboursements, ou le choix des canaux privilégiés pour éduquer correctement les populations au fonctionnement de leur santé et d’en prendre soin !
Contre le capitalisme terminal, un seul remède, le socialisme radical !
Joel V, pour la Commission Santé du PRCF