Supprimer la durée hebdomadaire du travail et revenir sur la réduction du temps de travail, l’Union Européenne l’exige en même temps que le MEDEF le réclame. Recul de l’age de départ à la retraite, ANI, Loi Travail… le but est bien de réduire les salaires, augmenter l’exploitation capitaliste des travailleurs pour augmenter les profits de l’oligarchie.
L’objectif de cette guerre permanente pour réduire les salaire, c’est bien de gonfler les rentes des actionnaires et assurer la croissance des profits. C’est ce qui est au cœur des vitupérations du candidat Sarkozy et de la politique de Hollande, course effrénée à celui qui tapera le plus fort sur les travailleurs. Qui ne sont que la déclinaison des ordres de la Commission Européenne, les ordres de la dictature du Capital.
Mais pour les travailleurs, il est évident que cette politique est une catastrophe : chômage de masse, précarité, insécurité. Et les experts économistes les plus objectifs démontrent d’ailleurs que la réduction du temps de travail est au contraire un impératif. Mais puisque cela fait voler en éclat la propagande des médias du Capital, alors c’est la censure qui frappe. A l’image de la censure qui frappe le rapport de l’IGAS « Evaluation des politiques d’aménagement-réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ».
La dictature du Capital ne supporte pas la vérité.
La dictature du Capital tente de dissimuler sous un discours creux et sans cesse démenti par la réalité que la « réduction des couts du travail » c’est la baisse des salaires et que « l’exigence de la compétitivité des entreprises » c’est ‘augmentation des profits de l’oligarchie obtenus à la sueur du front des travailleurs. Personne ne doit s’y tromper, l’augmentation de la durée légale du travail, c’est la baisse des salaires et l’augmentation du chômage, chômage qui frappe ou menace directement un salariés sur deux du secteur privé
Au contraire, comme le propose le programme du PRCF (notament son §4. REDUIRE LES INEGALITES, ABROGER les CONTREREFORMES de l’UMP et de Bruxelles, renouer avec le PROGRES SOCIAL, AUGMENTER les SALAIRES, reconstituer les ACQUIS SOCIAUX et les SERVICES PUBLICS), – faisant écho aux revendications de la CGT (lire son communiqué ci-dessous)- l’avenir et le progrès passe par l’augmentation des salaires ouvrant la possibilité à la réduction du temps de travail.
#32H Pour travailler moins, mieux et tous, brisons les chaines de l’Union Européenne des Patrons !
Alors que plus de 6 millions de nos concitoyens recherchent avec désespoir du travail, et que les autres s’épuisent à user leur vie à la gagner, c’est une évidence qu’il faut travailler moins, mieux et tous. Pourtant alors que l’Union Européenne met en concurrence tous contre tous et aide le MEDEF a faire voler en éclat la notion même de droit des travailleurs avec celle de la durée légal du travail, c’est aussi une évidence que la réduction du temps de travail ne peut être posé sans celle de la sortie de l’UE pour remettre à l’offensive les travailleurs dans la lutte des classes. La CGT a lancé une initiative nationale posant la question de la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 32H. Voici quelques éléments de réflexion proposés par les militants franchement communistes du PRCF 38 lors d’une conférence débat autour du temps de travail qu’ils ont coorganisés avec la CGT et d’autres syndicat en octobre 2015
L’UE,L’€URO, EN SORTIR POUR S’EN SORTIR !
Brisons les chaînes de l’Union Européenne pour travailler moins et mieux, embaucher et augmenter les salaires !
6,5 millions de chômeurs, 10 millions de sous employées et autant de pauvres dans la 6e économie mondiale. Le chômage frappe la moitié de la population active hors secteur public. Et les patrons, l’Union Européenne, Sarkozy, Hollande, Macron et Le Pen veulent augmenter le temps de travail ?
De qui se moque-t on ? Augmenter le temps de travail c’est fabriquer des chômeurs
Pour fixer les idées, baisser la durée hebdomadaire du temps de travail à 27h/semaine permettrait de supprimer immédiatement le chômage. Augmenter le temps de travail des 25 millions de salariés de 35h )à 40h c’est l’équivalent de 2 millions d’emplois à temps plein. Augmenter le temps de travail c’est fabriquer des chômeurs
CICE, Pacte de compétitivité … la baisse des salaires c’est encore plus de chômage
En 2014, les dividendes des actionnaires ont augmenté de +10,4% , et avait augmenté de +30% en 2013; en moyenne les patrons du CAC 40 touchent 7 SMIC par jours. Valls MEDEF a donné avec le CICE 20 milliards par an au patronat. Payés par les travailleurs. Aucun emplois créés. Pourtant cette somme permet d’embaucher immédiatement 500 000 personnes. Les 54 M€ de dividendes du CAC40 permettraient d’embaucher 1 millions de personnes !
Aujourd’hui 35h, vraiment ? C’est plutôt 45h payées 27h !
Qui plus est, aujourd’hui qui donc travaille à 35h ? La réalité c’est que le passage au 35h ne s’étant pas accompagné de recrutement, ni dans le privé, ni dans la fonction publique, les travailleurs doivent aujourd’hui faire en 35h ce qu’il faisaient hier en 40h. Le tout payé 35h. Et en fait bien souvent, ils travaillent plus que 35h leurs heures sup ne sont pas payées et leurs salaires étant bloqués depuis 10 ans, ils travaillent 45h payés 27h !
Les directives de l’Union Européenne : diminuer les salaires faire sauter la durée légale du travail
Le 13 mai 2015, le commissaire européen adresse par courrier ses directives au gouvernement Valls ( àire sur le site internet du PRCF): casse du code du travail, fin des 35h, baisse du salaire minimal, durcissement des conditions d’accès aux indemnités chômage, baisse des remboursements de sécurité sociale…. Le tout s’ajoutant aux directives européennes prises par ailleurs par la Commission pour privatiser et libéraliser les services et entreprises publiques ou reculer l’âge de départ à la retraite.
Sortir de l’Union Européenne pour : travailler moins et mieux / embaucher / augmenter les salaires !
Impossible de réduire le temps de travail en restant dans cette dictature du Capital qu’est l’UE, cette prison des peuples qu’est l’Euro.
C’est au peuple de décider, pas à la dictature des patrons et des banques.
Tous ensemble brisons les chaines de l’UE, exigeons un référendum sur l’Union Européenne et l’Euro ! Signez la pétition en ligne !
Communiqué de la fédération CGT de la fonction publique
Rapport de l’IGAS sur les 35 heures : La transparence est gage de démocratie, mardi 19 juillet 2016
Ainsi donc, la censure fait son retour dans les hautes sphères de l’administration ! Le rapport de l’IGAS consacré aux politiques d’aménagement et de réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage vient de faire l’objet d’une décision inique : le directeur de l’IGAS a décidé qu’il ne doit pas être transmis au gouvernement.
Que lui reproche-t-on ? Probablement de ne pas se couler dans le discours récurrent qui fait des 35h la cause de tous les maux de notre économie ! Au contraire le rapport, à la suite du rapport parlementaire rendu fin 2015, démontre que 350.000 emplois ont été créés entre 1998 et 2002 grâce aux 35h, ce qui justifie une nouvelle réduction du temps de travail pour créer davantage d’emplois. La CGT a initié depuis de nombreux mois une campagne pour une réduction du temps de travail à 32h. Elle se félicite de voir cette proposition portée au-delà du champ militant et confirme que cette perspective est soutenue par les salarié-e-s, comme l’a démontré en maintes occasions la mobilisation contre la loi travail et pour un code du travail du XXIe siècle.
La censure décidée par le directeur de l’IGAS est inadmissible ; elle pose aussi la question de l’évaluation des politiques publiques, de sa forme, de son contenu et de son sens. Doit-elle servir à justifier des choix politiques déjà opérés, ou poser sereinement l’appréciation et la mesure des politiques menées pour fixer de nouvelles perspectives, comme l’a récemment proposé un avis du CESE ? Pour la CGT, la réponse est vite trouvée : une évaluation impartiale et une diffusion fidèle de ses résultats sont indispensables pour restaurer la confiance dans la démocratie.
Plus que jamais la réduction du temps de travail et une modification radicale des politiques publiques est à l’ordre du jour !
Montreuil, le 19 juillet 2016