Le témoignage ci-dessous, nous l’avons lu dans les commentaires d’un article en ligne d’un quotidien régional :
Intérim dans un village de vacances pour faire le ménage dans 3 bâtiments différents : 12 femmes, 4 chariots (!), 6 seaux (!), 5 balais (!) et 4 serpillières (!)…. et 6 minutes à deux pour faire une chambre, une salle de bains avec WC, les vitres, les miroirs… payées au SMIC, pas d’aide pour le transport. Terrain en pente entre chaque bâtiment…. je vous laisse juge. Mme Schiappa n’a jamais dû faire ce genre de boulot ! Je suis partie au bout de 3 jours, et j’ai fait une jolie lettre au conseil des Prudhommes et à l’Inspection du travail, j’avais déjà un mi-temps, mais les pauvres filles qui n’avaient rien d’autre : des esclaves !
sourcehttps://www.ledauphine.com/france-monde/2019/07/03/femmes-de-chambre-l-initiative-de-schiappa-fait-grincer-des-dents
Un témoignage qui démontre la réalité de l’exploitation des femmes de chambre dans l’hôtellerie et la colère suscitée par les provocations du régime Macron, c’est-à-dire de la classe capitaliste. Dans un article de leur blog, les jeunes communistes des JRCF appellent à soutenir ces luttes, une lutte de classe.
La fin de l’exploitation des femmes de chambre ? Vaste fumisterie !
La ministre contre les discriminations faites aux femmes a dit vouloir améliorer les conditions de travail pénibles des femmes de chambre… en organisant un rendez-vous sans elles, mais avec leurs patrons !
Décidément, à l’instar des autres membres du gouvernement, elle n’en rate jamais une, suivant à la lettre une vieille citation d’un film culte des années 50 ! C’était déjà elle qui s’était permise de citer Karl Marx pour justifier la politique de Macron !
Les femmes de chambre, bien que non invitées, avaient tout de même fait le chemin devant sa fenêtre pour la voir.
Les problèmes de ce genre de travail, bien souvent réalisé par des femmes, et marqué par une exploitation accrue, nous pouvons (essayer de) les lister : la sous-traitance de la part des hôtels est souvent de mise ; les cadences sont infernales ; les tâches sont physiques et pénibles ; la plupart des travailleuses sont dans une grande précarité et font du temps partiel ; le SMIC est déjà peu élevé, mais certains patrons, notamment des palaces parisiens, dans leur soif d’argent, préfèrent payer à la chambre qu’à la tâche (ce qui veut dire une paye moindre) et oublient de déclarer certaines heures de travail ; le comble de tous les éléments soulevés, c’est l’invisibilisation des femmes de chambre qu’on ne voit jamais à la télé, qu’on n’entend jamais, y compris dans les ministères.
Nul doute que les « propositions » de Marlène Schiappa ne soient pertinentes – vu la capacité du même Ministère à faire appliquer les lois contre les violences conjugales. En même temps, comment cela se pourrait alors que toute la politique de LREM consiste à accentuer la pression sur les salaires (donc sur les conditions de vie) et à détruire tous les services publics de proximité, de la SNCF en passant par les hôpitaux.
Longue vie aux luttes victorieuses des femmes de chambre de l’hôtel Campanile ou du Park Hyatt, longue vie à celle d’Elior de Marseille, et à toutes celles qui bossent pour un salaire de misère.
par Quentin, pour le site internet des JRCF : http://jrcf.over-blog.org/2019/07/la-fin-de-l-exploitation-des-femmes-de-chambre-vaste-fumisterie.htmlhttp://jrcf.over-blog.org/2019/07/la-fin-de-l-exploitation-des-femmes-de-chambre-vaste-fumisterie.html