Si officiellement selon le ministère de la Santé du régime Macron 195 services d’urgences sont en grève, c’est en réalité 218 services qui sont mobilisés d’après le décompte du collectif inter-urgence qui coordonne le mouvement ( @InterUrg ). L’ensemble de services sont recensés sur la carte interactive actualisée en ligne : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1QuZ2EogIgvffjcNC_-w4C22LUsgsUPoM&ll=36.66739251292905%2C-6.203969687499921&z=4
Le régime Macron est sans réponse et tente de briser la grève avec d’une part l’aumône d’une petite prime (70 millions d’euros) qui ne compense pas les heures supplémentaires et qui ne change en rien les conditions de travail des personnels soignants, c’est-à-dire de soins aux personnes soignées. D’autre part, des coups de pression pour tenter services d’urgences après services d’urgence de casser la grève.
Chaque jour apporte son nouveau lot de témoignages suscitant l’indignation. Le record de 70h passées sur un brancard par un patient aux urgences de St Etienne vient ainsi d’être tristement battu. Les fermetures de lits en sont la cause directe.
[Communiqué de presse]
— L’Inter-Urgences (@InterUrg) August 16, 2019
Réaction aux propos du Ministère @MinSoliSante :
Non les situations sont loin d’être réglées localement !
Les « hospitalisa° brancards » se poursuivent ainsi que les mises en danger de patients et les pressions des directions. #SoutienALaGreveDesUrgences pic.twitter.com/Wc3zWpovzB
Les personnels de santé appellent à la mobilisation alors qu’une assemblée générale est convoquée à la rentrée le 10 septembre :
Les postes nécessaires au fonctionnement de nos services doivent être créés. Les lits indispensables à l’hospitalisation de nos patients doivent être ouverts partout où les conditions d’accueil sont à la limite de l’inhumanité. La valorisation des métiers soignants par une revalorisation salariale est essentielle pour motiver les nouvelles générations à se former, afin de pérenniser un service de santé qui aujourd’hui est un des moins bien classé au niveau Européen.
Christophe LE TALLEC – Vice-président du Collectif Inter-Urgence
L’Assemblée Générale Nationale du mardi 10 septembre à Paris sera l’occasion de porter les bases de nos revendications au-delà des services d’Urgences, avec les particularités qui sont les nôtres de par nos spécificités de travail et de prise en charge
https://www.interurgences.fr/2019/08/pourquoi-une-assemblee-generale-nationale-le-10-septembre-2019-a-paris/
Un appel à la mobilisation que partagent les militants communistes avec le PRCF et les JRCF :
La longue marche des personnels hospitaliers
par Georges Gastaud
Depuis cinq mois, les médecins urgentistes et les personnels hospitaliers se battent pour sauver un service public essentiel à la santé des Français. Il va de soi que le Prcf est totalement de leur côté face aux casseurs de l’UE, du MEDEF et à leurs serviles exécutants, les Macron et autre Agnès Buzyn: le principal souci de ces commis du capital étant de réduire les dépenses publiques utiles à la population pour tenir à tout prix les critères de Maastricht (indispensables à la survie de la zone euromark), réduire l’impôt des riches et élever la rentabilité des capitaux…
Le fait que ce mouvement de lutte ne se soit pas arrêté en août témoigne, comme la présence obstinée de gilets jaunes en de nombreux ronds points de France, de la difficulté de Macron et de son gouvernement minoritaire à étouffer la conflictualite sociale dans notre vieux pays frondeur…
Le moment où jamais pour les militants du Prcf d’aller à l’entrée des hôpitaux apporter l’éclairage politique indispensable aux usagers et aux personnels en lutte…