La Marseillaise.
Pour nous, communistes, l’hymne national est révolutionnaire, populaire, patriotique et internationaliste.
Ce chant dont s’empare les Soldats de l’ An II exprime tout l’élan de la Grande Révolution française. C’est la France « qui répond toujours au nom de Robespierre » qui retentit dans ce chant écrit, précisons-le pour les âmes sensibles, dans un contexte de levée en masse pour défendre la révolution menacée d’extermination par ses ennemis.
Populaire car ce sont vraiment les révolutionnaires des clubs, des sections, de l’armée révolutionnaire qui assure sa notoriété et sa diffusion et enfin son adoption. Contre le gouvernement révolutionnaire du Comité de Salut Public des Jacobins, après Thermidor, ses ennemis de droite tentent d’ailleurs d’imposer un autre hymne (le réveil du peuple). Et Napoléon, empereur, abandonne La Marseillaise. Souvenons nous que les paroles de l’Internationale ont été écrites par le poète communard Pottier en 1871 sur l’air de la Marseillaise et que plus d’un siècle plus tard c’est aux accents de la Marseillaise que les prolétaires bolcheviks prendront le Palais d’Hiver le 7 novembre 1917, unissant de manière indissoluble la Révolution française à la Révolution socialiste d’Octobre. C’est dire combien il est absurde d’opposer l’Internationale à la Marseillaise, comme il est aberrant d’opposer le drapeau tricolore de la nation au drapeau rouge du prolétariat. C’est au contraire en renouvelant le geste de Jacques Duclos, le 14 juillet 1935 où le secrétaire du PCF entonna successivement les deux hymnes, pour appeler au Front Populaire. C’est pourquoi le PRCF appelle au Front Antifasciste, Patriotique et Populaire tourné à la fois contre l’UMPS maastrichtienne et contre le « rassemblement bleu marine » fascisant. Afin que les communistes retrouveront leur capacité propulsive pour unir la classe ouvrière et fédérer le peuple de France contre le grand capital et son UE.
Patriotique car ce hymne fut toujours l’expression de la défense de la patrie. De la Révolution jusqu’à la Résistance l’hymne unit défense de la liberté et de la patrie. En aucun cas il ne s’agit d’un hymne nationaliste mais bien d’un chant de résistance patriotique. Après la Commune Thiers et ses sbires veulent interdire La Marseillaise considérée comme subversive et révolutionnaire…faisant preuve de plus de lucidité que nos petits-bourgeois actuels effarouché par les ardents accents de l’hymne.
Internationaliste car la Révolution doit être « magnanime » à l’égard des soldats étrangers poussés contre leur gré à lutter contre la France révolutionnaire. Internationaliste aussi par son retentissement international et son adoption par les forces révolutionnaires à travers le monde : songeons à Lénine accueilli par La Marseillaise en arrivant à Petrograd en avril 1917….
A l’occasion des récents événements tragiques qui ont frappé notre pays on a vu nos concitoyens entonner spontanément le vieux chant de combat. Nous y voyons le signe que ce symbole de la Révolution et de la Nation reste porteur d’avenir et d’espérance.
Voilà pourquoi www.initiative-communiste.fre recommande aux internautes de lire l’ensemble des couplets de ce chant de liberté et d’égalité qui chante « l’honneur des hommes ».
- A lire également : Attaques méprisables de Lambert Wilson contre la Marseillaise : notre camarade Fadi Kassem, professeur agrégé d’histoire répond
« Je ne connais qu’un seul exemple de chant révolutionnaire demeuré vivace, agissant sur les foules comme au premier jour, les exaltant d’une révolution à l’autre, pous la lutte libératrice. ce chant c’est la Marseillaise » F. Engels
La Marseillaise
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillonsQue veut cette horde d’esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage!Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.Tremblez, tyrans et vous perfides
L’opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre
S’ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
À regret s’armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!
“La Marseillaise” à travers le monde – par Telerama
Chant de ralliement des soldats français de 1792, « La Marseillaise » a rapidement franchi les frontières et a été reprise dans le monde entier. Sélection de quelques versions étrangères de l’hymne national.
La Marseillaise dispose d’une stature inégalée, selon le journaliste britannique Alex Marshall, auteur dans son ouvrage Republic or Death! Travels in Search of National Anthems d’un tour du monde des hymnes. « Sa mélodie est bonne, par rapport à la majorité des autres chants de ce type. Elle est entraînante et procure une certaine joie de vivre. On a envie de la chanter.»Sa qualité musicale a sans doute contribué à la destinée internationale de la marche écrite par Joseph Rouget de Lisle. Ce chant est si efficace à galvaniser les sans culottes français que les généraux allemands et anglais combattant l’armée révolutionnaire en demandent dès 1792 une traduction. Porteur des valeurs de la Révolution française, il se diffuse rapidement à travers l’Europe. Une version vénitienne est chantée en mai 1797 pour célébrer la chute de la république des doges de Venise.
La stature universelle de La Marseillaise s’affirme dans le courant du XIXe siècle. Hors de France, le texte peut être aisément transposé. La « Patrie » que le texte enjoint de défendre contre les despotes ou les ennemis n’est jamais nommée. Les mots de « France » ou de « Français » apparaissent dans deux strophes et sont donc facilement remplaçables, souligne l’historien Bernard Richard. En 1848, on entend des versions hongroises, allemandes ou polonaises de la Marseillaise entonnées par les insurgés de nombreux pays européens.
Ci-dessous la version allemande de Jacobus Hans et hongroise de Zoltan Kodaly. Elles sont issues de la collection de la discothèque de Radio France.
Jacobus HansZoltan Kodaly
En 1875, le compositeur Piotr Lavrovitch Lavrov publie en Russie la Marseillaise des Travailleurs. Les paroles dénoncent l’avarice du tsar et appellent le peuple à se lever de tous les coins du pays contre l’oppression. En 1917, les bolcheviks font de cet air leur hymne et accueillent Lénine en le chantant à son retour de Suisse en avril de la même année.La Marseillaise des travailleurs, en russe
Outre-Atlantique, le parti socialiste chilien crée en 1930 son chant de ralliement sur la mélodie de Joseph Rouget de Lisle.
La Marseillaise du parti socialiste chilien
https://www.youtube.com/watch?v=0gOABg27jak
Quand il sera élu en 1970, le président Salvador Allende reprend cette Marsellesa socialista, héritage du parti des ouvriers. La ressemblance entre l’hymne national français et le chant des socialistes chilien suscite des réactions quand La Marseillaise est entonnée dans l’ambassade de France après le coup d’Etat d’Augusto Pinochet. « Lors du 14 juillet, les militaires frémissaient dès que retentissaient les premières notes de Rouget de Lisle. Ils craignaient sans doute un rassemblement de socialistes chiliens », se souvient l’historien Bernard Richard, attaché culturel au Chili à l’époque.
C’est peut-être en Chine que l’impact de La Marseillaise est le plus retentissant. Chantée par Mao et ses partisans durant la Longue Marche de 1935, elle a été enseignée dans les écoles jusque dans les années 70. On l’entend ici dans un extrait du film de 1959 Nie’er consacré au compositeur de la Marche des volontaires, l’hymne de la République populaire de Chine.
La Marseillaise en Chinois par seigneur_saladinCette gloire internationale de l’œuvre de Rouget de Lisle explique en partie l’aisance avec laquelle elle a été chantée un peu partout dans le monde en 2015 pour honorer une France meurtrie par les attentats.
Je pourrai rajouter que la date choisie par les officiers libres pour mener la Révolution irakienne fut le 14 juillet 1958 et que le signal pour la déclencher fut la prise de la radio d’État pour diffuser la Marseillaise. PL
Отречёмся от старого мира,Отряхнём его прах с наших ног!Нам не нужно златого кумира,Ненавистен нам царский чертог.Мы пойдём к нашим страждущим братьям,Мы к голодному люду пойдём,С ним пошлём мы злодеям проклятья —На борьбу мы его позовём. ПрипевВставай, подымайся, рабочий народ!Иди на врага, люд голодный!Раздайся, клич мести народной!Вперёд, вперёд, вперёд, вперёд, вперёд! Богачи-кулаки жадной своройРасхищают тяжёлый твой труд.Твоим потом жиреют обжоры,Твой последний кусок они рвут.Голодай, чтоб они пировали,Голодай, чтоб в игре биржевойОни совесть и честь продавали,Чтоб глумились они над тобой. Припев Тебе отдых — одна лишь могила.Весь свой век недоимку готовь.Царь-вампир из тебя тянет жилы,Царь-вампир пьёт народную кровь.Ему нужны для войска солдаты -Подавайте ему сыновей.Ему нужны пиры и палаты —Подавай ему крови своей. Припев Не довольно ли вечного горя?Встанем, братья, повсюду зараз —От Днепра и до Белого моря,И Поволжье, и Дальний Кавказ —На воров, на собак — на богатыхИ на злого вампира-царя.Бей, губи их, злодеев проклятых,Засветись, лучшей жизни заря. Припев И взойдёт за кровавой зарёюСолнце правды и братской любви,Хоть купили мы страшной ценою —Кровью нашею — счастье земли.И настанет година свободы:Сгинет ложь, сгинет зло навсегда,И сольются в одно все народыВ вольном царстве святого труда. Припев |
Otrétchiomsia ot staroǧo mira,Otriakhniom éǧo prakh s nachikh nog !Nam né noujno zlatoǧo koumiraNénavistèn nam tsarski tchertog.My poïdiom k nachim strajdouchim bratyam,My k golodnomou lioudou poïdiom,S nim pochliom my zlodéïam prokliatia —Na borbou my éǧo pozoviom. PripevVstavaï, podymaïsia, rabotchi narod !Idi na vraga, lioud golodni !Razdaïsia, klitch mesti narodnoï !Vpériod, vpériod, vpériod, vpériod, vpériod ! Bogatchi-koulaki jadnoï svoroïRaskhichtchaïout tiajioli tvoï troud.Tvoïm potom jiréïout objori,Tvoï posledni kouçok oni rvout.Golodaï, tchtob oni pirovali,Golodaï, tchtob v igré birjevoïOni sovèt i tchest prodavali,Tchtob gloumilis oni nad toboï. Pripev Tébé otdikh — odna lich moguila.Vès svoï vek nédoumkou gotov.Tsar-vampir iz tébia tianèt jili,Tsar-vampir piot narodnouyou krov.Émou noujni dlia voïska soldati -Podavaïté émou synoveï.Émou noujni piri i palati —Podavaï émou krovi svoeï. Pripev Né dovolno li vetchnoǧo goria?Vstanem, bratya, povsioudou zaraz —Ot Dnépra i do Beloǧo moria,I Povoljié, i Dalni Kavkaz —Na vorov, na sobak — na bogatikhI na zloǧo vampira-tsaria.Beï, goubi ikh, zlodeïev prokliatikh,Zasvétis, loutchsheï jizni zarya. Pripev I vzoïdiot za krovavoï zarioïouSolntsé pravdi i bratskoï lioubvi,Khot koupili my strachnoï tsénoïou —Kroviou nacheïou — stchastyé zemli.I nastanèt godina svobodi :Sguinèt loj, sguinèt zlo navsegda,I solyoutsia v odno vsé narodiV volnom tsarstvé sviatoǧo trouda. Pripev |
Dénonçons l’ancien monde !Enlevons sa poussière de nos pieds !Nous n’avons pas besoin des idoles d’or,Nous détestons les palais du Tsar !Nous irons parmi les frères souffrants,Nous irons vers ceux qui ont faim ;Ensemble avec eux nous envoyons nos fléaux aux portes de l’enfer,Nous les appellerons à lutter avec nous : RefrainDebout, debout, travailleurs !Debout contre les ennemis, frère affamé !En avant! En avant! Le peuple crie vengeanceEn avant, en avant, en avant, en avant, en avant ! Le riche, l’exploitant, l’avareTe prive de ton travail si durement,Dans ta sueur l’avare,Déchire ta dernière miette de pain.La faim, pour qu’ils profitentLa faim, pour qu’en jouant en BourseIls vendent conscience et honneurEt ainsi ils t’humilient. Refrain Pour toi le repos sera seulement dans la tombe.Toute sa vie, prêt à recouvrir les arriérés,le tsar-vampire te tire les boyauxLe tsar-vampire boit le sang du peuple.Il a besoin de soldats pour les régiments.Donnez-lui vos fils.Il a besoin de fêtes et de palais.Donnez-lui votre sang. Refrain N’en est-il pas assez de la douleur incessante ?Levez-vous, frères, partout à la foisDu Dniepr à la mer Blanche,Et la région de la Volga, du Caucase et de l’ExtrêmeContre les voleurs, les chiens – contre les richesEt contre le maléfique tsar-vampire.Sus ! Qu’ils périssent, ces maudits scélérats.Que luise l’aube d’une vie meilleure. Refrain Et monte vers une aube sanglanteLe soleil de la vérité et de l’amour fraternel,Même si nous avons payé un prix terrible,Notre sang, pour le bonheur de la terre.Et viendra le temps de la libertéLe mensonge et le mal disparaîtront à jamais,Et tous les peuples se fondront en un seulSous le règne guilleret du travail sacré. Refrain |
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