Mardi 30 janvier 2024, les syndicalistes de l’énergie à l’initiative de la CGT FNME ont relancé une journée de grèves et d’actions pour les salaires Tandis que le gouvernement décide de l’augmentation des prix de l’électricité, le salaire de ceux qui la produise est bloqué. Salaires qui sont la question centrale pour l’ensemble des travailleurs alors que l’euro austérité et l’inflation galopante réduisent chaque jour plus à la misère des millions d’entre eux et paupérisent les autres. Salaires qui sont la question déterminante de la mobilisation des 800 000 enseignants que compte la France ce 1er décembre. Avec une journée de grève massivement suivie puisque c’est à plus de 40% dans les écoles primaires, plus de 55% dans les collèges que les professeurs ont fait grève. Affichant leur détermination pour défendre la juste rémunération de leur travail, ce qui n’est que leur dû. Mais aussi défendre ce service public fondamental, qui est le cœur et l’avenir de la Nation qu’est l’Education Nationale. Une Education Nationale et des enseignants du publics qui sont la cible principale des attaques du régime Macron. Pour satisfaire aux ordres de Bruxelles et en vertu du TSCG, le gel et la diminution réelle de leurs rémunérations visent en-effet à satisfaire au critère des 3% de déficit budgétaire fixé par l’Euro. Et plus largement pour faire sauter le statut de fonctionnaire à coup de dispositif léonun tel le pacte, prélude à la généralisation à l’ensemble des 5 millions de fonctionnaires et à la finalisation de l’euro privatisation de l’ensemble des services publics (école, santé etc.).
Cette journée de mobilisation des enseignants s’inscrit dans un contexte de mobilisation sociale forte. Avec une semaine de mobilisation déterminée des agriculteurs, avec une montée en puissance d’ailleurs des paysans sur le terrain inverse des appels à la démobilisation lancés par les grands patrons qui confisquent la parole de la FNSEA au profit de l’agro industrie et tentent de masquer les vraies revendications exprimées par le MODEF et la Confédération Paysanne. Un syndicalisme patronal qui affiche son soutien à cette Union Européenne qui est le moteur même de la liquidation de l’agriculture paysanne française en ajoutant aux accords de libre échange l’ouverture de l’UE à l’Ukraine qui exploite les paysans ukrainiens pour des salaires de misère. Illustrant que pour les paysans comme les autres travailleurs, le syndicalisme « rassemblé » et réformiste, qui plus est le syndicalisme privilégiant l’Union Européenne du Capital contre les travailleurs, est toujours le plus court chemin vers la trahison et la défaite.
A lire, télécharger, diffuser : le tract pour le tous ensemble : Construire le Tous Ensemble… MAINTENANT ! [Tract, l’appel du PRCF]
De cette semaine de mobilisation de différents secteurs stratégiques de la Nation, autour d’une même question, celle des salaires, face à un même agresseur, l’Union Européenne du Capital, ne faut il pas retenir tout à la fois que la convergence des luttes de chacun est possible et nécessaire, et que le rassemblement face à l’adversaire de classe qu’est l’Union Européenne est un puissant outil pour construire le tous ensemble et le rapport de force pour la victoire populaire ? poser la question c’est y répondre.
Gageons que les travailleurs de ces différents secteurs, rejoints par d’autres, sauront poser à leurs dirigeants syndicaux la question.
Gageons aussi que les électeurs, en citoyens responsables, opposeront aux spéculateurs de la haine qui – tels le RN veulent profiter du faux semblant des élections européennes pour fracturer le pays en poussant leur agenda xénophobe relégant aux oubliettes les vraies questions comme celle fondamentale des salaires – une riposte puissante et majoritaire contre l’Union Européenne qui organise la liquidation de la France républicaine, de ses conquêtes sociales et de ses droits sociaux et démocratiques. Par le boycott et l’absention citoyenne majoritaire, démontrant que les diktats de cette armes d’exploitation massive sont illégitimes. Et doivent disparaitre sous la poussée révolutionnaire, libératrice, populaire et antifasciste, du Frexit progressiste.
Education Nationale : une grève puissante avec 50% des enseignants mobilisés
La désignation d’Attal à la rue de Grenelle puis à Matignon et son remplacement par une bourgeoise carricature provoquante du mépris de classe a démontré auprès de l’ensemble des enseignants combien le régime Macron déteste l’Education Nationale, et combien sa politique est de détruire l’école publique en ciblant les enseignants. Ces professeurs qu’il ne cesse de désigner à la vindicte populaire tout en leur faisant les poches en gelant leur salaire. En saccageant ensuite leurs conditions de travail qui sont faut il le rappeler les conditions d’enseignement à nos enfants et notre jeunesse, à coup de réforme du lycée, du collège, de classe ségrégative antipopulaire dite de niveau. Soulignons pour les naïfs convaincus que la misère de l’école publique proviendrait d’une disette budgétaire que ce n’est évidemment pas le cas. D’abord, le régime Macron dans la ligne de ses prédecesseurs subventionnent à outrance l’école privée, en particulier lorsque comme le lycée stanislas il s’agit de participer du séparatisme de la grande bourgeoisie. Ensuite, ce régime vient de décider de dépenser 350 millions d’euros en achat d’uniforme pour le service national universel. Une resussée du service national, visant à embrigader la jeunesse pour préparer son recrutement en chair à canon pour la guerre à haute intensité que l’OTAN a démarré en Ukraine et compte bien étendre contre la Russie, la Chine et plus largement contre le sud global contestant l’hégémonie de l’impérialisme américain et de ses vassaux européens. En quelque sorte une illustration flagrante de la justesse du slogan proposé par le PRCF pour rappeler que le combat pour la paix est toujours celui de la justice sociale : « l’argent pour les salaires pas pour la guerre »
Dans ces conditions, il est heureux de voir que les enseignants qui sont la fierté de notre pays ont su se mobiliser avec force. En dépit des réelles difficultés financières qui sont désormais leur lot commun, ils sont un sur deux à avoir rejoint la grève de ce 1er décembre. Une forte mobilisation de bonne augure, alors que la pression des bases poussent désormais le principal syndicat enseignant, le SNES a enfin poser la question de la préparation, de l’organisation et de la réalisation d’une grève reconductible. Un mouvement qui a l’image des blocages continus menés par les paysans et d’évidence la seule forme d’action à même de produire le rapport des forces pour inverser la tendance. Et faire gagner les professeurs et avec eux l’Education Nationale.
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Energie
Marché européen de l’Energie conduisant à une spéculation massive sur le prix de l’électricité, désinvestissement dans l’outil de production résultant de ce marché, sanctions de la guerre impérialiste menée par l’Axe USA UE OTAN contre la Russie, voilà les racines d’une explosion des prix de ventes de l’électricité en France. Une augmentation qui n’a aucune justification, puisque ce sont les travailleurs français, ainsi que le travail des électriciens gaziers d’EDF GDF publics, qui ont payé et construit les outils de productions et de distributions de l’énergie et que c’est uniquement sur cette base que doivent être fixés par et pour la Nation les prix de l’électricité. Lorsqu’EDF était 100% un monopole public, la France bénéficiait des meilleurs prix de l’électricité. La privatisation et l’ouverture au marché ordonné et imposé par l’Union Européenne ont provoqué une explosion des tarifs. D’autant plus scandaleuse qu’elle se fait également aux dépends des travailleurs du secteurs qui ne voient pas de progression de leurs salaires. Quoi de plus légitime donc pour les électriciens gaziers que de se mettre en grève et poser dans un même mouvement la question des salaires, et la question de la renationalisation d’EDF GDF pour un pôle public permettant de rétablir des tarifs corrects pour tous les travailleurs de France.
Le PRCF au coté des paysans en lutte : colère contre l’Union Européenne, témoignage des actions dans la Loire
Il devient impossible, même pour les médias des milliardaires, de cacher la cible de la colère des agriculteurs paysans. L’Union Européenne du Capital. Cette machine à détruire l’agriculture paysanne pour servir la spéculation des grands groupes agro industriel, de la grande distribution ainsi que leurs marchés financiers. A coup d’accords de libre échange, d’élargissement de l’UE à l’Est – actuellement à coup de bombes et de missiles en Ukraine – il soumette les paysans français à la « concurrence libre » et particulièrement faussée, des productions issus de pays aux conditions environnementales, sociales et salariales encore plus dramatiques qu’en France. Provoquant un effondrement des rémunérations des petits pays, particulièrement dans les filières de l’élevage animal. On peut citer ici l’exemple, nouveau, des producteurs de volailles soumis désormais à la concurrence des producteurs ukrainiens, vendant sans droits de douane, à des prix deux fois moins cher (3€/kg contre 7€/kg) que les paysans de France.
On ne manquera pas de rappeler, à l’inverse des propos dégueulasses de Fabien Roussel (PCF-PGE) qui n’en manque jamais une pour défendre l’UE du Capital plutôt que de prendre le parti des travailleurs, que le PAC n’est pas un bénéfice de l’UE au profit des agriculteurs de France. Car la France contribue plus qu’elle ne reçoit au budget de l’UE. Dans ces conditions, sortir de l’UE c’est tout à la fois bénéficier d’une ressource budgétaire et disposer de la capacité souveraine, enfin, à la mobiliser au service des ouvriers et paysans. Soulignons aussi que le RN, à l’unissons de ses comparses de LR et de la macronie, est contre la sortie de l’Union Européenne et de l’Euro, donc pour la poursuite de la liquidation de l’agriculture française qui est systémiquement le produit de ce que sont l’UE, l’euro armes de la mondialisation capitaliste.
Au-delà de ces explications, il est utile de revenir par l’exemple sur ce qu’est le mouvement des paysans. Par exemple, avec le témoignage des militants du PRCF de la région de Saint-Etienne, présents comme tous les militants communistes du PRCF, sur et en soutien aux actions des paysans.
Le mouvement de contestation du monde agricole dans toute sa diversité et donc aussi dans ses contradictions s’est étendu au département de la Loire le 25 janvier 2024. Dès 5 heure du matin le jeudi 25 janvier 2024 des agriculteurs ont bloqué l’autoroute A72 au niveau de la Fouillouse. Il y avait entre 300 et 400 agriculteurs qui ont mobilisé 69 engins agricoles. En parallèle l’autoroute A47 a été bloquée entre Lyon et Saint-Etienne au niveau de Givors. Les blocages occasionnés ont été extrêmement impactants. La circulation a été très altérée. Le flux de conducteurs s’est rabattu sur les départementales ce qui les a complètement engorgées, le coup de force a été une belle réussite.
Vendredi 26 janvier les agriculteurs de la confédération paysanne ont fait une « opération escargot » sur l’A47 dans le Gier entre Rive-de-Gier et Saint-Chamond. Dans le même temps ils étaient à l’initiative d’un rassemblement devant la préfecture. Les militants du PRCF étaient présent aux côtés de la confédération paysanne et d’une dizaine de camarades de la CGT. Les prises de parole ont permis de clarifier les positions de la confédération paysanne vis-à-vis de la FNSEA. Avec des désaccords majeurs notamment sur le modèle agricole défendu. A la suite des prises de paroles nous sommes allés symboliquement devant une annexe de l’école des mines où se déroulait une « concertation territoriale sur la planification écologique ». Deux camarades de la confédération paysanne étaient présents à cette « concertation … » et on fait un bref retour au délégué syndical. Les participants de cette réunion on usé d’un ton optimiste, alors même qu’ils reconnaissent que les objectifs fixés dans les année 90 ne sont même pas atteints. L’usage d’un lexique marconiste et entrepreneurial a été abondant selon les dire des représentant de la confédération paysanne (green washing à gogo, « volontarisme », « appel aux forces vive du pays », « avec de la volonté on y arrivera » …). Les militants franchement communistes du PRCF de la Loire se tiennent présent au coté des agriculteurs de la confédération paysanne.
Une manifestation des chauffeurs taxi stéphanois a eu lieu le 29 janvier dans la matinée. Cette manifestation a pris la forme d’une opération escargot dans la ville de Saint Etienne. Les chauffeurs de taxi sont mobilisés pour protester contre la convention qui leur est imposée par la caisse nationale d’assurance maladie. Cette modification de la convention des taxis prend forme dans le cadre de la réforme du transport médical. Les chauffeurs de taxis stéphanois ont donc répondu présent à l’appel national à manifester, avec un cortège d’au moins une centaine de véhicules. Le cortège de voitures à terminé son action devant le bâtiment public de la CPAM.
Dans le même temps les agriculteurs ont effectué un nouveau blocage la même journée (le lundi 29 janvier) en signe de protestation contre les trop faibles mesures gouvernementales. La colère ne faiblit pas dans la Loire. L’autoroute A47 a été bloquée en début d’après midi aux alentours de Saint-Chamond, avec comme objectif de bloquer l’axe Lyon – Saint-Etienne. La circulation a finalement repris peu après 17h30.