C’est une archive qui en dit long, très long, qui a été exhumée par la journaliste Aude Lancelin. le président Emmanuel Macron, en 2019 alors sous la pression du mouvement social des Gilets Jaunes déclare « La réalité, c’est que le Président de la République ne devrait pas pouvoir rester, s’il avait un vrai désaveu en termes de majorité, en tout cas c’est l’idée que je m’en fais, c’est la seule qui peut accompagner le fait d’assumer les fonctions «
De fait, alors que Macron n’a jamais réellement reçu de majorité, ce dernier ne s’installant à l’Elysée et s’y réinstallant de façon encore plus minoritaire qu’à la faveur du barrage contre Le Pen, dans un odieux chantage à l’extrême droite, il a de fait perdu l’ensemble des élections intermédiaires de ces dernières années. De façon cinglante pour les dernières élections législatives convoquées à son initiative dans l’espoir de profiter de la légitime crainte inspirée par le RN pour réinstaller une majorité autour de lui. Mais les électeurs l’ont tout à la fois vivement sanctionné, et dans le barrage républicain contre l’extrême droite ont choisi de pousser fortement en avant un bloc se réclamant de la gauche.
Macron est donc selon les faits, minoritaire. Et selon sa propre analyse des institutions illégitime. Pour autant, et alors qu’il maintien un gouvernement démissionnaire chaque jour plus illégal afin de pousser en avant l’exécution des ordres qui lui sont donnés via l’Union Européenne et sa procédure de déficit excessif par le MEDEF, il fait dans l’escalade antidémocratique. En prétendant nommer un gouvernement à sa main. Qui ne peut être arithmétiquement parlant qu’un bloc minoritaire formée par son parti avec la droite extrême des LR, et en entente avec l’extrême droite du RN et des LR qui lui sont ouvertement ralliés. Car pour installer son gouvernement, Macron doit passer le pacte avec Le Pen Bardella et le RN d’une absence de vote de censure contre son premier ministre. Un RN et une faction Le Pen Bardella qui en revendiquant faire priorité de la censure du NFP mais en refusant de censurer le gouvernement Macron s’inscrit de fait comme un allié de Macron. Si ce n’est pas une surprise, le duo Macron Le Pen étant le verrou solidement mis en avant la classe capitaliste pour poursuivre la destruction et la mise en coupe réglée de la France, c’est une violation directe des urnes des législatives qui ont consacré tout à la fois le refus absolu et cinglant de la Nation de voir le RN et Le Pen Bardella arriver au pouvoir et celui de voir la clique Macron & Cie, des LREM à ses amis des LR et du PS, continue à exploser et exploiter le pays. De fait, c’est bien pour répondre aux ordres de l’UE MEDEF au service desquels il avait imposé la violente contre réforme des retraites, que Macron refuse de nommer une première ministre NFP à Matignon, qui serait de facto obligé de tenir cette décision démocratique ultra majoritaire et consensuelle de la Nation : retirer la contre réforme des retraites, et augmenter les salaires.
Dans ce contexte, et alors que Macron bloque comme le constate la presse internationale, le fonctionnement des institutions dont il est le garant, il est nécessaire que les forces vives, progressistes et populaires de la Nation réagissent. C’est tout le sens des appels réitérés lancés par les communistes avec le PRCF :
C’est aussi le sens de l’action lancée par la France Insoumise, qui prenant acte de ses droits et responsabilités de groupe politique au sein des institutions a lancé plusieurs actions. Une façon sans doute d’essayer de clarifier les lignes, alors que tant de voix, au PS et EELV, mais également du coté du PCF de Roussel (dont on se souvient combien il a caressé durant la campagne des législatives auprès de Darmanin l’hypothèse de sa participation à un gouvernement Cazeneuve, tel que souhaité par Macron), lorgne sur un gouvernement d’accompagnement de Macron, de soumission à Bruxelles, mettant au passage de coté LFI.
D’abord, en conjonction avec le député de Courson du groupe LIOT, au lancement de la saisie des documents budgétaires 2025, ce budget actuellement préparé sous les ordres de la commission européenne
Et médiatiquement plus spectaculaire, en préparation des manifestations du samedi 7 février, le lancement de la procédure de destitution d’Emmanuel Macron. Une procédure qui n’a certe que très peu de chance d’aboutir, puisque Macron bénéficie de la protection de la droite parlementaire au Sénat, ainsi que du RN à l’assemblée. Mais une procédure qui rencontre un vrai engouement populaire puisqu’en a peine 24 heure, c’est déjà 150 000 citoyens et citoyennes qui ont signé la pétition de soutien mise en ligne sur le site macron-destitution.fr
jbc pour www.initiative-communiste.fr