La retraite, c’est lointain vous me direz, quand on a vingt ans, et partant de ce principe, on pense que les jeunes ne sont pas concernés par la question et par le projet de réforme du système de retraite français. Pourtant c’est bien le contraire et nous allons expliquer pourquoi ils sont même les premiers concernés.
L’idée de la réforme des retraites de Macron, c’est de fusionner les 42 régimes existants, y compris ceux des fonctionnaires, pour appliquer à tout le monde la même chose. La pension ne sera plus calculée sur les 25 meilleures années ou les 6 derniers mois comme c’était le cas avant, mais sur l’ensemble de la carrière. Ce qui veut dire concrètement que ceux qui sont entré sur le marché du travail tardivement ou ont souvent connu des périodes de chômage, c’est-à-dire une portion non négligeable des français et de la jeunesse (entre autres, ceux qui font de longues études), vont devoir travailler plus longtemps pour espérer avoir une retraite correcte.
Le deuxième effet de ce mécanisme est de faire entrer le calcul du taux de remplacement, les salaires souvent très bas que l’on touche à son entrée sur le marché du travail et ceci afin de faire baisser le montant de la pension. Quoi de plus actuel quand on est un jeune en France ? Il est de notoriété publique que chaque français entrant pour la première fois sur le marché de travail a plus de chances de débuter avec un contrat « atypique » du type intérim, CDD, temps partiel, quand il ne s’agit pas d’un travail de plateforme façon Deliveroo et Uber. Concrètement, une bonne partie des jeunes, si la réforme venait à passer, serait lésée d’une partie de la pension espérée, à cause de l’exploitation accrue qu’ils subissent à leur entrée sur le marché du travail !
Ce mardi 24 septembre, 150000 personnes ont manifesté contre la réforme à l’appel des syndicats. Il faut faire bloc contre cette réforme qui nuit à l’avenir d’une partie de la population et réveiller les consciences. C’est déjà ce qu’a commencé à faire le PRCF en faisant signer massivement sa pétition contre la réforme des retraites, une fois de plus ordonnée par l’Union européenne – qui vient par ailleurs de criminaliser les symboles communistes – et mise en œuvre par son valet Macron.
Suivons les courageux Gilets Jaunes, les syndicalistes de classe, les militants communistes fier de leurs symboles et manifestons largement contre cette injustice faite à notre avenir.