Macron a présenté un « Plan Santé » dit ambitieux !! en commençant par affirmer le contraire de la réalité. À savoir que la santé « ne souffre pas sous-financement ». Ce sous-financement est à l’origine de la désorganisation des soins et a été provoqué par les plans santé des gouvernements successifs. Comme toujours ce « plan » va favoriser le secteur libéral au détriment du public.
Les dépenses publiques seront en régression selon les estimations de -3,8% par rapport aux besoins.
Alors ambitieux ce plan? ou dans la continuité des autres dictés par l’ Union Européenne et les appétits des firmes pharmaceutiques ? Comme le répète le PRCF, pour sauver le système de santé, les droit sociaux…les services publics en général « sortons des instances européennes (Union Européenne,€uro, OTAN ) et prenons le chemin du socialisme dans une France souveraine ».
Revenons à ce « Plan », Macron veut appliquer à la santé ce qui se passe dans le privé. C’est-à-dire le remplacement des métiers par « des tâches », ce qui signifie une déqualification des agents hospitaliers pour faire des économies (créations d’assistants médicaux par exemple). Au lieu de soulager les personnels déjà épuisés, ils seront plus sollicités. On peut s’attendre au passage à 12 heures de travail d’affilée au lieu de 8 et à la suppression de personnels à la clef. C’est-à-dire, non pas à l’amélioration de la santé des soignés, mais à la détérioration de la santé des soignants.
Malades, personnels deviendront encore plus qu’aujourd’hui des « pions » (malades en attente de soins-personnels appelés en renfort ailleurs). Tout cela s’accompagnera d’une accentuation des fermetures de services de soins, regroupés dans des centres hospitaliers plus éloignés: l’appellation « Hôpitaux de Proximité » étant trompeuse car il s’agira en fait d’établissements avec des services minimaux, en réalité, de « grosses mai-sons de santé « . Sachant que le nombre de médecins généralistes a diminué de 8,4 % entre 2007 et 2016,en 2025 la France aura perdu 1/4 de médecins. Alors que l’on constate la dégradation des organismes de prévention des maladies, le recul de la prise en charge par la branche Maladie de la Sécu (sous les 50% pour les soins courants)… Les 5 plus grandes firmes pharmaceutiques s’enrichissent avec 200 milliards d’€ de revenus en 2015. Après le scandale du Mediator, qui a révélé les liens incestueux des organismes d’État et des richissimes labos privés, Servier en tête, n’est-il pas temps d’en finir avec la dictature des firmes privées sur les dépenses de Santé ?
Pas d’illusion avec ce « nouveau plan » à Macron qui n’est qu’un accompagnement de la casse hospitalière menée depuis Aubry et dont le vrai but est de masquer, sous un propos faussement social, la liquidation du service public de santé, soyons auprès des personnels de santé en lutte partout en France pour stopper la » casse de l’hôpital » .
Pour la santé publique, les propositions franchement communistes à défendre avec le PRCF
Sur le plan proprement politique, revendiquons haut et fort, ce qui nécessite que la France sorte au plus tôt, par la gauche, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme
- L’abrogation de l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes qui ont affaibli l’hôpital public depuis le traité de Maastricht.
- Une carte nationale des hôpitaux égalitaire et partant, non pas des critères de Maastricht imposés pour aligner la monnaie française sur le Deutsche Mark (l’euro n’est rien d’autre que cela !), mais des besoins de santé des populations.
- La fin des déserts hospitaliers.
- La taxation forte des dividendes des actionnaires de cliniques privées pour refinancer le secteur public en pleine décomposition.
- La nationalisation sèche des laboratoires privés dont les grands actionnaires prédateurs, et pour certains, empoisonneurs, doivent être expropriés sans indemnités.
- La gestion démocratique de la Sécu par les assurés sociaux, sans l’immixtion de l’État et du grand patronat : les cotisations sociales sont le salaire différé mutualisé des travailleurs, l’État et le patronat n’ont pas à y mettre leur nez.
- Le déblocage des salaires de la fonction publique hospitalière pour revaloriser les professions de l’hôpital public, la création de milliers de postes dans les hôpitaux publics.
- L’arrêt de la destruction de la psychiatrie à la française et la reconstitution, notamment, du métier d’infirmier psychiatrique.
- Une gestion démocratique et égalitaire de l’implantation des médecins libéraux.
- La fin de l’augmentation continue et insensée des dépenses militaires exigée par Trump et par Merkel pour préparer la guerre contre la Russie et l’affectation à la santé et à l’éducation des sommes ainsi gaspillées.
Télécharger, partager, imprimer et diffuser Anticorps rouges, le bulletin de la commission santé du PRCF
Idées : à partager avec à vos connaissances et proches travaillant dans le domaine de la santé, pourquoi ne pas le laisser sur les tables des salles d’attente des cabinets médicaux