Camarades ouvriers, techniciens, employés, embauchés ou précaires,
à l’issue du scrutin européen, que la majorité des ouvriers et des employés a boycotté avec raison, puis des législatives qui ont coupé le pays en trois, la France est de plus en plus ingouvernable.
D’un côté, même ceux d’entre vous qui ont voté RN pour dire leur ras-le-bol sentent bien que l’extrême droite n’est pas la solution d’avenir.
Taper sur l’ouvrier immigré mettrait le pays aux portes de la guerre civile et du fascisme en aggravant tous les problèmes. Comme Macron et la fausse gauche, le RN accepte l’Union européenne ce paradis du grand Capital qui accroît les inégalités partout. Il valide la Banque Centrale Européenne et l’euro, cette monnaie unique européenne exclusivement aux mains de Berlin. Il cautionne l’OTAN qui, derrière Biden ou derrière Trump, veut nous entraîner dans une guerre mondiale avec les peuples russe et chinois.
Du reste, quel que soit le gouvernement mis en place, s’il ne dit pas « MERDE » à l’UE-OTAN, ses promesses se heurteront au fait que la vraie cheffe de l’Europe, Ursula von der Leyen, a placé notre pays en « redressement pour déficit excessif » avec un énorme plan d’austérité à la clé ! Bref, rester dans l’Union européenne et dans l’OTAN, c’est accepter que notre pays, ses travailleurs et sa jeunesse soient rapidement réduits au rang d’esclaves du grand capital, voire en piétaille de la guerre mondiale avec les Russes !
D’un autre côté, le « nouveau Front populaire » porte certaines propositions justes sur les retraites, les salaires ou les services publics, mais il ne s’en donne pas les moyens car lui non plus ne veut pas rompre avec l’UE, avec l’OTAN et avec le capitalisme.
Il refuse aussi de nationaliser les secteurs clés de l’économie, de « coincer » les millionnaires qui se soustraient à l’impôt (80 milliards par an pris sur notre sueur sortent du pays !), de lancer un grand plan de réindustrialisation de la France, de soutien à l’agriculture paysanne, de reconstruction de l’Education nationale, de l’hôpital public, de la SNCF, d’EDF, de la poste, etc. Et qui peut penser qu’on pourrait faire ça avec le « socialiste » Hollande qui a cassé le Code du Travail quand il était président ?
Enfin le soi-disant « bloc central » de Macron, des LR, etc. n’est nullement « modéré » comme il le prétend.
En effet les pseudo-Républicains de Pécresse et les Macronistes sont depuis toujours d’une violence inouïe contre les travailleurs. Pour eux, l’UE et l’OTAN ont toujours raison, les gros actionnaires doivent toujours payer moins d’impôts et les travailleurs, eux, doivent toujours rogner sur leurs salaires, leurs retraites et sur leur accès aux services publics. Quant au seniors licenciés par le patronat, notamment les cadres, Bruno Le Maire voulait baisser leurs indemnités chômage quitte à les condamner au RSA ! Quoi de plus violent ces dernières années que Macron/Darmanin commandant la répression sanglante des Gilets jaunes, interdisant des manifs de solidarité avec l’indépendance nationale de la Palestine (d’après la revue médicale « LANCET », déjà 180 000 êtres humains ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants!), faisant arrêter des secrétaires de la CGT à 6 h du matin, etc. Aucun « front républicain » n’est possible avec ces ennemis de la République sociale et démocratique !
Plus gravement encore, les états-majors des confédérations syndicales n’ont tiré aucune leçon de leurs échecs à répétition sur la défense des retraites.
Ils continuent d’encenser Laurent Berger, l’ex-président de la CFDT et de la Confédération européenne des syndicats (totalement euro-béate !) alors qu’il a « planté » la lutte des retraites avec ses « journées d’action » sans appel à bloquer le profit capitaliste et à construire la grève interprofessionnelle reconductible. Heureusement que les ouvriers CGT (mais pas seulement) de la Chimie, de l’Ebouage, du Rail et de l’Energie ont sauvé l’honneur en menant des grèves dures qui ont « tenu » le mouvement d’un bout à l’autre! Seulement Berger les a laissés seuls pour continuer son « dialogue social » BIDON avec Macron et le MEDEF !
Prendre l’offensive pour mobiliser et faire gagner le monde du travail
Dans ces conditions, nous qui sommes comme vous ouvriers, employés, agents des services publics, jeunes précaires, ne rejetons pas tout le monde dos à dos en disant « tous pourris » car bien des militants CGT et FSU, voire FO et Sud, PCF et LFI, se démènent pour DEFENDRE LE MONDE DU TRAVAIL malgré leurs dirigeants nationaux rabâchant le mensonge éculé de l’ « Europe sociale ». A eux, mais surtout à vous tous, camarades travailleurs, quel qu’ait pu être votre vote récent, nous communistes du PRCF qui vivons de notre travail et non de la politique, nous proposons deux axes pour prendre l’offensive :
a) dès la rentrée, n’attendons pas que le changement vienne du gouvernement ou des directions de parti et de syndicats. Face à l’énorme plan d’austérité émanant de l’UE, face à l’OTAN et à ses énormes dépenses d’armement tournées vers la guerre mondiale, construisons le rapport des forces « en bas ». Lors du vrai Front populaire de 1936, les ouvriers ont arraché les congés payés et l’augmentations des salaires en occupant les usines. Et la situation nous est favorable car en ce moment la classe dominante est divisée: or quand les « chats » capitalistes se disputent, c’est le moment pour les « souris » prolétaires de sortir du trou et de revendiquer ! Si les travailleurs restent passifs, ce seront les rats fascistes qui feront main basse sur le pays et qui déshonoreront mondialement notre pays. La solution pour la France c’est NOUS quand nous y allons très franchement « tous ensemble en même temps »!
b) tant qu’il y eut en France un Parti communiste de lutte et une CGT de classe défendant à la fois la France et l’amitié entre tous les travailleurs, les capitalistes « se tenaient à carreau » et devaient lâcher des avancées comme celles de 1945 (Sécurité sociale, retraites, statuts, conventions collectives, code du travail, nationalisation d’EDF, de Renault, de l’Aéronautique…). Au contraire, depuis que le PCF officiel a rallié la « construction européenne » et s’est systématiquement soumis au PS, notre pays ne cesse de reculer. C’est pourquoi le PRCF invite les travailleurs les plus conscients à reconstruire ce grand parti de combat : c’est vital pour bloquer la marche au fascisme et à la guerre mondiale, pour reconstruire la France tricolore et rouge des travailleurs, et pour marcher vers un socialisme-communisme de nouvelle génération donnant le pouvoir à NOTRE classe qui produit toutes les richesses.
Sans la classe ouvrière, nous communistes ne pouvons rien. Mais sans le parti communiste de combat, la classe ouvrière devient le jouet des politicards. Alors reconstruisons nos outils de lutte, camarades !