Après la dissolution, puis la censure du gouvernement ultra minoritaire de droite extrême Barnier, l’illégitime président Macron enfonce le pays dans la crise politique et institutionnelle pour refuser d’exécuter le changement de politique exigé par les Français dans les urnes. C’est qu’il préside à conserver à tout prix la politique d’austérité et d’écrasement antisociale et antipopulaire, en un mot d’exploitation et de misère, qui lui est dictée par la Commission européenne et l’OTAN. Elle peut se résumer en un mot d’ordre: l’argent pour la guerre et les milliardaires. Ce qui est la même chose. Et donc pour sacrifier aux critères de Maastricht (pas plus de 3% de déficit budgétaire) et de l’OTAN (au moins 2% du PIB de budget militaire et désormais même 3%), Macron coupe dans les retraites, dans les hôpitaux publics, dans l’Éducation nationale et les salaires des enseignants. Les mêmes coupent dans les budgets des départements et des communes. Mais ils préservent à tout prix les allégements et cadeaux fiscaux aux milliardaires et leurs multinationale. Le tout avec le soutien affiché et actif du RN du clan Le Pen.
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Bref, une politique qui est à l’exact opposé de la puissante mobilisation des travailleurs, en grève générale en 2023 pour le retrait de la contre-réforme faisant passer de facto le départ à la retraite à 67 ans pour la plupart et au plus tôt à 64 ans. À l’exact opposé du vote de front antifasciste et de front populaire de juin 2024 qui a sanctionné Macron et barré la route du pouvoir au RN.
Mais c’est bien dans ce contexte que, conjointement, les confédérations syndicales jaunes, créatrices de la Confédération européenne des syndicats (CES) dont la CFDT assure la présidence, la coalition CFDT, CFTC FO et CFE CGC a décidé d’apporter son soutien au système et au régime Macron, en se plaçant à la remorque des organisations patronales des milliardaires et des millionnaires, contre le monde du travail. Elle publie une déclaration commune appelant non pas au changement de politique et à la satisfaction des revendications des travailleurs (salaires, retraites, services publics, sécurité sociale, réduction du temps de travail, etc.) mais à la » stabilité et la sérénité ». Se dépeignant en faiseuse de « compromis », elle revendique en fait la compromission, pour ne pas dire la trahison.
De fait, il apparait contre nature, et inexplicable, que certains états-majors syndicaux puissent dans ces conditions avoir l’idée de continuer de privilégier la construction d’un agenda de lutte et de revendication privilégiant le plus petit dénominateur commun, au nom du syndicalisme rassemblé, avec la CFDT. Le tout sous l’égide de la CES qu’elle dirige. Car ce plus petit dénominateur commun, c’est le rassemblement non pas des travailleurs, mais avec le grand patronat et les milliardaires. C’est-à-dire les vrais responsables de la situation catastrophique du pays et de la misère croissante pour le monde du travail.
JBC pour www.initiative-communiste.fr