Le journal des syndicalistes de classe l’avis ouvrier, pour donner la parole aux luttes du monde du travail et à leur organisation gagnante avec le syndicalisme de classe
Pour une CGT de classe et de masse remettant les travailleurs en situation de gagner !
Avant de mener à une nouvelle défaite sociale – prévisible vu les tactiques démobilisatrices du « syndicalisme rassemblé » et des journées « saute-mouton » derrière Laurent Berger, l’ex-président de la C.F.D.T. jaune et de la Confédération Européenne des Syndicats (C.E.S. pro-Maastricht !) –, l’an 2023 avait soulevé de grands espoirs chez les salariés et chez les militants CGT aspirant au renouveau « de classe et de masse » de notre Organisation Syndicale.
D’une part en effet, la classe ouvrière de la Chimie, de l’Energie, du Rail, des Ports, des ordures ménagères, sans oublier les U.D. combatives (13, 94, 59…), a été le fer de lance du mouvement pour les retraites en portant les blocages et la grève reconductible ; d’autre part, les partisans du syndicalisme de classe ont effectué une première percée historique au congrès C.G.T. du printemps où l’état-major Martinez, antidémocratique, gaspilleur et « Berger-compatible », a été mis en minorité. Tant mieux pour la C.G.T., tant mieux pour notre classe !
Hélas, l’équipe confédérale qui a succédé à Martinez n’est pas plus claire que lui sur la nécessité de rompre avec la mensongère « Europe sociale », de briser les chaînes qui ligotent la C.G.T. à l’U.E. du capital via la C.E.S., de dialoguer à nouveau fraternellement avec la F.S.M. (la centrale internationale anticapitaliste, antifasciste et antiimpérialiste à laquelle la C.G.T. a été affiliée pendant quarante ans), de couper le pseudo « dialogue social » qui ne sert qu’à relégitimer Macron au lieu de construire le tous ensemble autour d’une plateforme revendicative nationale claire, offensive et fédératrice : augmentation générale des salaires pensions et revenus sociaux ; abrogation des contre-réformes maastrichtiennes, des euro-privatisations, des fusions capitalistes transnationales type « Stellantis » ; reconstruction des services publics, de la Sécu, du produire en France, d’un grand secteur public bancaire et industriel démocratisé, d’un Code du travail protecteur, des statuts nationaux et des conventions collectives ; taxation de la fortune et du grand capital ; refus de la loi de programmation militaire qui alloue 413 milliards pour faire la guerre – inévitablement mondiale et nucléaire! – aux Russes et aux Chinois derrière l’U.E.-O.T.A.N.).
En effet, depuis le congrès C.G.T., que s’est-il passé syndicalement au niveau national ? Comme l’ensemble des Partis représentés au parlement qui se sont précipités à l’Elysée au coup de sifflet de Macron, les responsables confédéraux sont allés s’assoir, sans même le moindre « grain à moudre » au programme, à la table des NON-négociations avec Borne. Ce qui a aussitôt permis aux commis du MEDEF, de l’UE et de l’O.T.A.N. que sont Borne et Macron de se relégitimer alors qu’ils étaient sortis carbonisés de la séquence des retraites et des 12 « 49/3 » qui l’ont ponctuée ! Or, de juin à décembre 2023, il n’y a rien eu d’autre, comme « action » syndicale nationale visible, que les processions bruxelloises du 13 octobre et du 12 décembre. Les eurocrates se servent en effet de ces promenades « syndicales » bruxelloises pour faire croire que les travailleurs consentent au très antisocial, fascisant et guerrier Etat européen piloté par Berlin et Washington. Cet Empire du capital que nos grands Résistants antifascistes, à la fois et grands patriotes républicains qu’étaient nos camarades Benoît Frachon, Henri Krasucki, Ambroise Croizat, Pierre Sémard, Jean-Pierre Timbaud et autres figures de proue cégétistes du Front populaire, de la Libération et de Mai 68, ont toujours ardemment combattu !
Non, l’avenir n’est pas aux compromissions avec Macron-M.E.D.E.F., ni avec la C.E.S. qui rêve d’absorber la C.G.T. dans une super-C.F.D.T. au service de l’U.E. qui détruit notre pays. En réalité, tant qu’il y avait en France une C.G.T. de classe refusant l’Europe supranationale et rejetant l’arme patronale de division qu’est l’anticommunisme, le monde du travail était à l’offensive, l’extrême droite rasait les murs, la France n’était pas la carpette de Berlin et de Washington, l’idéal d’une société libérée de l’exploitation capitaliste nourrissait nos luttes ! C’est l’inverse depuis que les directions successives de la C.G.T. depuis Louis Viannet ont rompu avec la Fédération Syndicale Mondiale (F.S.M.) et qu’elles n’ont cessé de donner des gages à l’U.E. (Bernard Thibault, qui gagne aujourd’hui très bien sa vie à la tête du Comité olympique, a tout fait en 2005 pour que la C.G.T. vote Oui à la Constitution européenne !), les travailleurs n’ont cessé de reculer, la paix est en danger et le R.N., courtisé par Darmanin, est aux portes du pouvoir !
Or dans le monde entier, un grand rebond du combat de classe s’annonce : d’immenses grèves souvent victorieuses (Chrysler et John Deer aux USA) ont lieu en Inde, au Bangladesh, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Mexique ou au Québec. Non le capitalisme qui détruit l’environnement et l’impérialisme U.S., qui strangule Cuba et qui mène le monde à la guerre mondiale de l’Ukraine à Gaza, conduit l’humanité au suicide. Pour rendre un avenir à la jeunesse, il faut oeuvrer au tous ensemble en même temps pour stopper les régressions sans jamais perdre de vue l’idéal révolutionnaire d’une société où les travailleurs ne seront plus les esclaves du capital mais les maîtres et les bénéficiaires collectifs des moyens de production.
C’est pour raviver collectivement cet engagement que les cégétistes que nous sommes, ouvrier métallo, chauffeur de car, dessinateur industriel, agent du service public, cheminot, jeune chercheur, publierons régulièrement ce bulletin qui se veut 100% rouge et 100% C.G.T. Cela ne plaira sûrement pas aux amis de la trompeuse collaboration des classes. Raison de plus pour l’alimenter et le faire circuler, camarades !
Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats : de qui se moque-t-on ?!
L’ainsi-nommée Confédération Européenne des Syndicats a ouvert son congrès le mardi 23 mai 2023. Alors que les détracteurs de la FSM (Fédération syndicale mondiale) la diffament en l’accusant, sans aucun fondement, de soi-disant liens avec les autorités syriennes et iraniennes, avec pour stratégie de rabattre les syndicalistes d’Europe sur les très jaunes CSI (Confédération syndicale internationale) et C.E.S. (Confédération européenne des syndicats), la liste des intervenants au 15eme congrès de cette dernière, qui s’est tenu à Berlin du 23 au 26 mai, ne laisse aucun doute sur sa nature totalement réactionnaire et sur son inféodation totale au grand patronat européen et à l’eurocratie bruxelloise.
Ont ainsi défilé à la tribune en allocution ou en discussion au cours du congrès :
- Pedro Marques, Vice-Président du groupe S&D au Parlement européen ;
- Terry Reintke, Coprésidente des Verts/ALE au Parlement européen ;
- Martin Schirdewan, Coprésident du groupe de la Gauche au Parlement européen ;
- Markus Beyrer, Directeur Général de BusinessEurope ;
- Evelyn Regner, Vice-Présidente du Parlement européen ;
- Oliver Röpke, Président du Comité économique et social européen ;
- Lucie Studničná, Présidente des groupes de travailleurs du Comité économique et social européen ;
- Nicolas Schmit, Commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux ;
- Dennis Radtke, Député européen ;
- Agnes Jongerius, Députée européenne ;
- Sara Matthieu, Députée européenne ;
- Stefan Löfven, Président du PSE.
Et cerise sur le gâteau, auront tribune libre au cours du congrès : Kai Wegner, Maire de Berlin du CDU, parti de centre-droit (!), Olaf Scholz, chancelier fédéral allemand (!!) et Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne !!! Que voilà un cénacle prolétarien qui augure bien de l’esprit de lutte qui présidera à ces assises « syndicales » ! Bref, tout un programme !
Qu’on soit clair : il s’agit du congrès de la C.E.S. Ces tristes personnages, qui ravagent les droits sociaux partout en Europe et particulièrement en France, tout en livrant quantités d’armes à la junte pro-nazi de Kiev poussant à l’escalade nucléaire avec la Russie, ont donc été INVITES ! Imagine-t-on Macron ou Roux de Bézieux invités à un congrès de la CGT ?!
Et que dire des autres confédérations, notamment de la CFDT ou de FO, qui érigent en dogme l’« indépendance » de leur organisation à l’égard des partis politiques au niveau national français… mais qui acceptent et invitent au congrès de la CES (dont Laurent Berger fut jusqu’à peu le président) tous les techno-politiciens et autres va-t-en-guerre professionnels de l’Union européenne !
En tous cas, on ne peut s’empêcher de rire (ou de pleurer ?), en lisant le communiqué de la CGT sur le congrès de la CES, qui ose poser la question : « La C.E.S. va-t- elle être à l’offensive et proposer un agenda autonome ou pas par rapport à l’agenda de l’Union européenne ? » et d’y répondre plus loin que « La CGT est enfin entendue à ce sujet. Preuve en est, la secrétaire générale de la CES, l’Irlandaise Esther Lynch est venue manifester en France deux fois contre la réforme des retraites. Sa démarche témoigne d’une réelle volonté politique. » …
On rappellera, comme l’indiquait Initiative Communiste, que cette même Esther Lynch s’est gargarisée, dans une interview au Républicain Lorrain, qu’« En Irlande, l’âge de la retraite a été établi par le dialogue social, après beaucoup de réunions. », alors qu’il a été porté à 67 ans ! Che Guevara n’a qu’à bien se tenir ! On rajoutera à ce palmarès les récents scandales de corruption avec l’Union Européenne qui ont secoué la C.E.S. par l’intermédiaire de son ancien secrétaire et qui était alors secrétaire de la C.S.I., Luca Vicentini.
Ainsi, après n’avoir quasiment pas soutenu les luttes en France (un communiqué de « soutien » lors de la bataille contre la contre-réforme des retraites et basta !) et avoir appeler à voter « oui » à la constitution européenne de 2005, la C.E.S. se révèle donc, une nouvelle fois, ’elle qu’elle est : la courroie de transmission des directives de régression sociale de la commission européenne de Bruxelles à laquelle elle est totalement inféodée.
Alors, si les liens entre la FSM avec de quelconques gouvernements relèvent du pur fantasme et de campagne de discrédit, il n’en va pas de même concernant la C.E.S., dont la liste des invités à son congrès devrait indigner n’importe quel militant des organisations syndicales françaises (et européennes), CGT en tête ! Mais silence dans les rangs car depuis l’époque de Viannet et Le Duigou, la CGT est officiellement devenue « euro-constructive », abandonnant du même coup son objectif fondateur d’abolition de l’exploitation capitaliste et son appartenance pluridécennale à la F.S.M., la centrale mondiale tournée vers la lutte des classes. Et tous les travailleurs mesurent ce que ce tournant euro-réformiste leur aura apporté depuis trente ans en matière de reculs salariaux, de casse des services publics, de démolition du produire en France industriel et de démolition de la Sécu, des retraites et des indemnités chômage.
Plus que jamais, pour la reconstruction d’un syndicalisme de classe et de masse, indépendant à l’égard du MEDEF, du gouvernement Macron, de l’UE et de l’OTAN et qui défende la paix et la souveraineté nationale, il y a urgence à ce que la CGT retrouve la rouge FSM, dans laquelle ses militants, que sont les travailleurs en lutte de l’EDF, des éboueurs, des raffineries et autres ports qui ont été la véritable avant-garde du mouvement populaire récent, ont d’ores et déjà toute leur place !
Rouge, rouge, rouge : la FSM est rouge !
Jaune, jaune, jaune : la CES est jaune !
Silence complice de la C.E.S. et de la C.S.I. sur le carnage à Gaza perpétré par l’armée israélienne et armée par l’impérialisme états-unien !
Alors qu’elles avaient fait tant de bruit sur le conflit dit russo-ukrainien, dénonçant « l’agression russe » et ignorant les 14.000 morts causés par le régime pronazi de Kiev entre 2014 et 2022, la C.E.S. (Confédération Européenne des Syndicats) et la C.S.I. (Confédération Syndicale Internationale) sont soudainement devenues mutiques sur le carnage israélien en cours à Gaza.
On ne trouve en effet qu’un unique communiqué lapidaire de la C.S.I. en date du 9 octobre qui condamne bien plus durement le Hamas que le gouvernement colonial et raciste du fasciste israélien Netanyahou. C’est également ce communiqué qu’a repris la C.E.S. Et depuis ces trois maigres paragraphes ? Plus rien et surtout, aucune action, aucune mobilisation des travailleurs !
De son côté, la Fédération Syndicale Mondiale (F.S.M.) a enchaîné les communiqués pour dénoncer et agir contre l’extermination des Gazaouis. La C.G.T. ferait bien de s’en inspirer, au lieu de perdre son temps à gaspiller son argent (et celui de ses syndiqués !) et à diffamer la F.S.M. sur de prétendus liens avec le régime théocratique iranien, ou de l’accuser de « campisme » ! D’autant que par un communiqué en date du 1er novembre de cette année, la F.S.M a dénoncé le meurtre de la jeune iranienne Armita Garawand pour refus du port du voile par les autorités iraniennes. Étrange accointance avec « Téhéran » que celle-ci…
INTERNATIONAL
VERS UN REVEIL PROLETARIEN MONDIAL!
En France, il y a eu les grandes luttes « Codes du travail » de 2016 et « retraites » de 2019-2020 et 2023 (enlisées par les Bergers jaunes et roses de l’UE), sans oublier les travailleurs en gilet jaune assiégeant l’Élyséee en 2018-2019. En Angleterre les luttes intenses des syndicats des transports conduits par des syndicats de classe. En Allemagne, cheminots et agriculteurs paralysent le pays alors que les travailleurs se dressent contre le réarmement mené par Scholz. En Inde, au Bangladesh, les plus grandes grèves ouvrières et paysannes de l’histoire ont eu lieu en 2020-2021, drapeaux rouges en tête frappés du marteau et de la faucille. Au Mexique, les ouvriers des « maquilladoras » ont paralysé le Nord du pays malgré les syndicats jaunes. Aux Etats-Unis, les ouvriers de John Deer (tracteurs) et de Stellantis (Chrysler) ont obtenu d’impressionnantes hausses de salaire, piquets de grève à l’appui. Au Québec, les travailleurs font grève pour de vrais services publics et en profitent pour dénoncer l’oppression du Canada anglophone sur leur pays. En Argentine, l’ “anarcho-scapitaliste” Javier Milei remobilise le syndicalisme de combat
Après le coup de massue de la contre-révolution en URSS (1991) qui avait rendu l’initiative au Capital, le prolétariat engage la contre-attaque. Trahi par la C.E.S. jaune, il peut compter sur la Fédération Syndicale Mondiale (F.S.M.), de classe et de masse. Confiance en notre classe ouvrière, cœur du prolétariat français et international, camarades !
GRANDE-BRETAGNE
L’année dernière, la Grande-Bretagne a connu la plus forte augmentation du nombre de grèves depuis 30 ans. En 2022, 2,4 millions de journées de travail ont été perdues à cause des grèves, et il est probable que ce chiffre soit plus élevé cette année. Tous les syndicats des chemins de fer, de la santé et de l’enseignement ont fait grève. Il en va de même pour les postiers, les travailleurs d’Amazon, les dockers et les fonctionnaires. Même le Royal College of Nursing, traditionnellement très conservateur, a dû céder à la pression de ses membres durement éprouvés, en déclenchant la première grève en 107 ans d’histoire. Mick Lynch, du RMT (syndicat des chemins de fer réputé pour son radicalisme depuis qu’il a rompu, en 2004, ses liens centenaires avec le parti travailliste), a bénéficié d’un soutien massif de l’opinion publique lorsqu’il est apparu dans les médias grand public pour défendre les objectifs des grévistes et défendre vigoureusement le droit de grève des travailleurs. Et en ce début d’année 2024, les « junior doctors » font trembler le gouvernement Sunak !
Allemagne
De grandes mobilisations nationales des agriculteurs et des cheminots allemands émaillent la RFA alors que l’économie de guerre de Scholz, tournée contre la Fédération de Russie et la Chine, impose aux citoyens et travailleurs allemands une euro-austérité drastique prévoyant, entre autres, de réduire massivement les subventions agricoles. Bien que de nombreuses contradictions traversent ce mouvement, il est juste et plus que bienvenu que les agriculteurs se mobilisent et se tournent contre l’économie de guerre imposée au peuple allemand, mais aussi à toute l’Union européenne.
Italie
France, Italie… Mêmes causes mêmes effets de part et d’autre des Alpes. En Italie, l’inflation est de 9% et les salaires, sous la contrainte de l’euro sont bloqués. Résultat : un appauvrissement massif des travailleurs. C’est dans ces conditions d’euro austérité que la principale centrale syndicale de lutte d’Italie, affiliée à la Fédération Syndicale Mondiale prit l’initiative en lançant une journée de grève générale le 26 mai, pour la hausse générale des salaires et le contrôle de l’inflation.
ETATS-UNIS
« Tout augmente, sauf notre fiche de paie », c’est sous ce mot d’ordre que la grève des ouvriers du secteur de l’automobile aux USA ont contraint en novembre 2023 les trois grands constructeurs Ford, General Motors et Stellantis, à un accord pour ’une hausse de 25 % des salaires des travailleurs sur quatre ans !
QUEBEC:
Les travailleurs du secteur public québécois se sont mobilisés massivement durant cinq semaines à la fin 2023 pour exiger de véritables conventions collectives. Près de 600 000 employés du public, soit près de 15% des salariés du Quebec se sont mis en grève illimitée ou débrayaient régulièrement pour exiger de meilleurs salaires et conditions de travail. Les négociations sont toujours en cours.
ARGENTINE
Les annonces de l’« anarcho-capitaliste » Javier Milei (comme il se définit lui-même) – dévaluation du peso de 50%, disparition de la moitié des ministères et secrétariats d’État, non-renouvellement de tous les contrats de moins d’un an dans la fonction publique, arrêt immédiat de tous les chantiers publics n’ayant pas encore démarré, doublement des prix – nourrissent d’importantes manifestations et ont débouché sur un appel à la grève générale le 24 janvier 2024. Résultat : Milei a infligé une amende record de 56 millions de pesos… et interdit les manifestations dans les rues !
BANGLADESH:
Au Bangladesh, pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, la classe ouvrière du textile se révolte depuis plus de 2 semaines, avec 600 usines à l’arrêt dans tout le pays. En effet, la Fédération des ouvriers de l’industrie et de l’habillement du Bangladesh a lancé une grève massive pour obtenir l’augmentation du salaire minimum à 104 euros (alors qu’il est actuellement à 70 euros), dans un contexte d’inflation qui rend de plus en plus dure la vie de la classe ouvrière bangladaise déjà misérable.