Faire du profit « quoi qu’il en coute » c’est cela la politique du régime Macron. Quoi qu’il en coute de la santé des 13 millions d’élèves et enseignants du primaire et du secondaire et de leurs familles. Après s’être illustré en mars par une gestion catastrophique de la crise sanitaire au sein de l’Éducation Nationale, le ministre Blanquer a récidivé durant l’été en supprimant ou presque le protocole sanitaire dans les écoles à la rentrée. Avec pour priorité non pas de rattraper le retard dans les apprentissages mais celui de garantir que les parents puissent regagner leur travail sans être gênés par « la garde des enfants ». Résultat alors que les cas de covid flambaient dans les écoles, collèges et lycées, Blanquer prenait des mesures avec Véran pour ne plus dépister les élèves – quasi jamais cas contact selon les mesures faites sur mesure pour – et ne jamais fermer aucune classe. Ni mesures barrières réelles – impossibles à respecter en réalité dans les espaces confinés et surchargés des salles de classes et des bâtiments scolaires souvent en triste état – ni dédoublement des classes qui auraient permis de prendre en charge les retards scolaires résultant du premier confinement. La double peine pour les élèves. Et des masques toxiques à l’efficacité douteuse pour ne pas protéger le million d’enseignants et leurs familles. C’est en cassant le thermomètre que Blanquer s’est permis de théoriser – comme le ministre des Transports ou celle du Travail dans leur domaine respectif – que le coronavirus s’arrête à la porte de l’école. Grossier mensonge. Une politique irresponsable qui est à l’évidence dans l’explosion de la seconde vague épidémique dont la dynamique a coïncidé avec la rentrée scolaire.
Au moment où gravité de la situation sanitaire oblige, des mesures de reconfinement douloureuses et impactantes sur les libertés sont prises, priorité est à nouveau donnée à la fabrique du profit. Sans plus de mesures sanitaires, élèves et enseignants seraient censés prendre des risques sur leur santé, celles de leurs proches, mettant in fine l’ensemble du pays et de son économie en danger.
C’est bien pour protéger leurs élèves, et la santé du pays que les professeurs – en première ligne de la défense de la République – sont contraints ce 10 novembre à une journée de grève. Pour ne revendiquer que ce qui va de soit : la mise en œuvre des mesures élémentaires de protection sanitaire au sein des écoles, collèges et lycées.
À l’évidence un mouvement revendicatif qui devraient inspirer un mobilisation populaire général pour dégager, non seulement Blanquer, mais ce régime capitalisme qui nous condamnent à une gestion catastrophique de la crise sanitaire. Catastrophique au plan des résultats sanitaires – dramatiques – catastrophique au plan économique, mais aussi catastrophique au plan de nos libertés. Les efforts du confinement de mars à mai dilapidés en quelques semaines, et les libertés gravement mises en cause par une prolongation de l’état d’urgence tandis que libertés d’actions syndicales et politiques sont restreintes, et que le régime Macron en profite au parlement pour aligner les lois fascisantes.
Oui l’heure est à la solidarité, tous ensemble et en même temps.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Retrouvez le dossier spécial covid-19 d’Initiative Communiste (cliquer ici)
- le covid-19 et les écoles : Avec Blanquer, partage ton #COVID-19 à l’école !
- IC lançait l’alerte : les enfants sont probablement aussi contagieux que les adultes, collèges et lycées peuvent devenir des bombes épidémiques :
- Covid-19 : Les enfants tout aussi contagieux et contaminés que les adultes, la réouverture des écoles n’est menée qu’au profit du Capital.
- Lycée de Crépy-en-Valois, une contamination explosive : les enseignement de l’étude de l’Institut Pasteur. #déconfinement
- #COVID19 Réouverture des écoles : le régime Macron ordonne une inquiétante police de la pensée doublée d’un fichage dans les établissements scolaires !
L’appel à la grève de l’intersyndicale de l’Education Nationale
Préavis de grève éducation santé 10 novembre 2020
👋 Bonjour @jmblanquer,
— Les Stylos Rouges (@stylos_les) November 2, 2020
nous savons bien que vous n’avez jamais été élève ou enseignant dans une école, un collège ou un lycée publics🙄, mais pour info, ça ressemble à ça en terme de densité ⤵️
🙏 On peut avoir un vrai protocole maintenant ?#BalanceTonProtocole#rentree pic.twitter.com/bIqRM6vAKk
⚠️ Etude internationale :
— Les Stylos Rouges (@stylos_les) November 6, 2020
➡️ La fermeture des écoles réduit la transmission de 15% après 28 jours📉
➡️ Au contraire, la réouverture augmente la transmission de la #COVID19 de 24% à 28 jours📈
➡️ Réduisons les effectifs pour limiter la propagation !👍https://t.co/0lye9eJRJg
Alerte sanitaire, toutes et tous dans l’action ! l’appel du SNES
Le Snes-FSU a déposé un préavis de grève pour la semaine de 2 au 7 novembre et du 9 au 13 novembre
Il appelle à faire connaître la réalité de la situation sanitaire locale (témoignages, photos) avec le #BalanceTonProtocole sur les réseaux sociaux Jour 1 ; Jour 2 ; Jour 3
Il appelle à agir localement pour imposer des conditions sanitaires renforcées : demi groupes, agents supplémentaires, réorganisation de la demi-pension etc. Interpellons les DASEN, Recteurs, les collectivités territoriales (motions ci-dessous)
Suite à la proposition du SNES-FSU, la FSU, la FNEC-FP-FO, la CGT Educ’action, le SNALC, SUD Education, le SNCL-FAEN appellent l’ensemble des personnels, titulaires et contractuels, à faire grève le mardi 10 novembre.
Mise à jour : Après les annonces du ministre, le Snes-FSU maintient son appel à la grève sanitaire le mardi 10 novembre pour obtenir partout des conditions garantissant la santé et la sécurité des élèves et personnels. Il n’y a plus de temps à perdre !
Un protocole renforcé : un enjeu de santé publique
La situation sanitaire se dégrade de jour en jour et pourtant l’Education nationale semble évoluer dans un monde parallèle où un protocole renforcé « si possible » suffirait à protéger les personnels, les élèves et leurs familles. Le décalage entre les paroles ministérielles et la réalité sanitaire du pays, ainsi que l’organisation des établissements scolaires n’a jamais été aussi grand. Pour le Snes-FSU, l’ouverture des établissements scolaires en période de confinement permet de conserver un lien pédagogique avec tous les élèves plus fort que par l’école à distance. Les effets du confinement, notamment en matière d’inégalités sociales, sont particulièrement lourds. Mais cela ne peut se faire au détriment de la santé et la sécurité des personnels, des élèves et de leurs familles. Ne pas renforcer le protocole sanitaire dès maintenant, c’est prendre le risque de fermer les établissements scolaires dans quelques semaines !
Renforcer le protocole sanitaire c’est aussi protéger les élèves, les adultes mais aussi les familles de chacun d’entre eux.
Les demandes du SNES-FSU
- le passage à un fonctionnement en demi-groupe, selon des modalités d’organisation à définir (alternance de semaines, de jours etc), sans recours au cumul présentiel/distanciel
- recrutements de personnels, d’AED mais aussi d’agents territoriaux (pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles)
- la réorganisation de la demi-pension pour limiter le brassage des élèvesde nouvelles modalités d’aération des salles, alors même que l’hiver rend l’ouverture des fenêtres plus problématique qu’à la rentrée
- des mesures adaptées pour les internats
- la prise en compte de la situation des personnels vulnérables et de celles qui vivent avec des personnes vulnérables
- Des mesures doivent aussi être prises sur le plan pédagogique parmi lesquelles l’aménagement des programmes et un nouveau calendrier du bac (report des EC1 et des épreuves de spécialité en juin).
- Le jour de carence doit être suspendu immédiatement : il est inacceptable que les personnels payent le prix d’être malade !
Protocole sanitaire : pour le ministre, tout va bien et pour les lycées c’est « débrouillez-vous » !
Le ministre de l’Éducation a annoncé jeudi soir un renforcement du protocole sanitaire au lycée en privilégiant un « accueil en demi-groupes », « par niveau » ou « le travail à distance un ou deux jours par semaine ». Face à la mobilisation des collègues et des élèves de nombreux·euses chef·fes d’établissement avaient déjà opté pour cette organisation et le ministre n’avait donc pas d’autre choix.
Oui il est prioritaire de réduire les effectifs par classe comme la CGT Éduc’action le revendique depuis le printemps, mais nous dénonçons cette organisation ministérielle hybride choisie aujourd’hui (50% d’enseignement en présentiel et 50% en distanciel). C’est une charge supplémentaire de travail pour les équipes enseignantes.
La CGT Éduc’action affirme que d’autres choix sont possibles et que le présentiel doit rester la priorité avec des mesures sanitaires exigeantes. Pour cela, la CGT Éduc’action continue de revendiquer des cours en effectifs réduits en recrutant massivement des personnels (recrutement de tou∙tes les admis∙es sur listes complémentaires, des admissibles aux concours internes et réemploi de tou·tes les non-titulaires) et en réquisitionnant des locaux permettant l’accueil de tou.tes les élèves.
Concernant l’annonce de l’aménagement des épreuves du bac (annulation des évaluations communes de première et Terminale qui passeront en contrôle continu et maintien des épreuves terminales d’enseignements de spécialité en mars), la CGT Éduc’action rappelle qu’elle est opposée à ces évaluations E3C, source d’iniquité et négation du diplôme national. Elle exige leur transformation en épreuves terminales, l’annulation de la tenue des épreuves de spécialités en mars et la prise en compte par le ministre de la dégradation des conditions d’enseignement en les repoussant au mois de juin.
Si Jean-Michel Blanquer, sous la pression des lycéen·nes et des personnels, a dû adapter le protocole, il reste silencieux sur d’autres problématiques pour les collèges, les écoles et les lycées professionnels. Il ne dit rien sur ces derniers où la « continuité pédagogique » pénalise particulièrement les élèves, sur les conditions d’accueil et d’enseignement en ateliers ou les périodes de stage. De façon plus générale, rien sur les problèmes d’aération, de cantine, d’internat, d’alternance des groupes en lycées et de prise en charge en dehors des cours en présentiel (et donc avec des personnels supplémentaires) ou d’augmentation du nombre de personnels des collectivités.
Il est inadmissible que le ministre se dédouane de ses responsabilités et renvoie l’organisation aux instances locales et aux personnels de direction. Il est responsable de l’impréparation à laquelle nous sommes confronté·es. La CGT Éduc’action exige une dotation d’urgence en personnels et locaux pour ne pas laisser les élèves isolé·es, un cadrage national sur les dédoublements en classe et un travail sur les programmes. Elle refuse toute volonté d’imposer le doublement de la charge de travail des enseignant·es en ajoutant des cours en distanciel à leur service hebdomadaire de cours qui reste maintenu. Elle exige également des moyens pour réduire les effectifs en collège et dans les écoles.
Parce ce que nous connaissons nos métiers, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir afin de rédiger des cahiers de revendications dans les écoles, collèges, lycées et services. Elle appelle aussi à participer massivement à la grève nationale du mardi 10 novembre.
Montreuil, 06 novembre 2020
(presse) #AlerteSanitaire #Greve10novembre #BalanceTonProtocole Toutes les demandes du @SNESFSU pour un vrai protocole sanitaire renfocrcé dans les #lycées ET les #collèges -> https://t.co/l9zkjyygAx pic.twitter.com/cPQCbh5q6a
— SNES-FSU (@SNESFSU) November 9, 2020