Dans l’Education, la rentrée est passée, confirmant les craintes et les dangers que les personnels ont dénoncés avec force l’an dernier. Evaluations nationales anxiogènes et inutiles au Primaire, collèges sacrifiés, lycées désorganisés et de plus en plus inégalitaires, fin de caractère national du Bac, précarité de règle pour les AESH, insuffisance des dispositifs pour les élèves allophones, multiplication des tâches pour les professeurs principaux….
Situation alarmante dans l’Education Nationale
La situation est alarmante et dessine une éducation a minima pour des classes populaires condamnées à la précarité tandis que dans les beaux quartiers, établissements publics d’élite et officines privées assurent l’avenir des générations dorées qui gèreront les fortunes familiales.
Cette urgence sociale, on la retrouve dans tous les secteurs chargés de s’occuper de l’humain, du social, de la santé : enseignant.es, services d’urgence, services psychiatriques, pompiers… tous combattent la même régression.
La souffrance au quotidien alimentée par demandes, prescriptions et injonctions nous fait perdre le sens de nos métiers et débouche parfois par des gestes désespérés comme celui de notre collègue Christine Renon de l’école Méhul à Pantin (lire ici).
Et d’une manière générale, ce sont tous les services publics et toute la Fonction Publique qui est en grand danger avec la casse des statuts et le recours massifs aux contractuels précarisés.
La maison brule, il faut passer à l’action
Oui, la coupe est pleine et il ne faut pas oublier dans ce sombre panorama la casse récente du droit du travail, la privatisation d’ADP, la remise en cause des allocations chômage et bien sûr la très dangereuse casse des retraites qui entraînerait un recul majeur pour toute la population, imposées par ceux-là même (MEDEF, Union Européenne, FMI) dont le système économique menace désormais tout simplement la survie de l’humanité par les ravages qu’il opère sur l’environnement.
La maison brûle dans cette organisation économique aussi injuste qu’irrationnelle :
- injuste car comment accepter les milliards qui coulent à flot sur les plus riches tandis qu’une partie de plus en plus grande de la population est condamnée à la survie alors que des solutions existent.
- irrationnelle car la multiplication des délocalisations et des navires de commerce se poursuit tandis que tandis que la pollution nous asphyxie….
Sans compter la proximité annoncée d’une nouvelle crise financière, le bruit du canon qui se fait entendre chaque jour un peu plus et la répression des mouvements sociaux qui atteint une dimension inédite depuis la seconde guerre mondiale.
L’espoir n’est pas éteint, les appels à la mobilisation le 5 décembre sont lancés
Heureusement, du côté des peuples, l’espoir n’est pas éteint.
Les aspirations de la jeunesse sur le climat, les révoltes inédites telle celle des Gilets Jaunes, les mobilisations réussies comme à la RATP pour défendre les retraites, les forts mouvements dans l’éducation notamment contre les lois Blanquer et les réformes du Bac, ceux dans les hôpitaux publics ou chez les pompiers, tout ceci peut déboucher sur la construction du vaste rapport de force nécessaire pour faire reculer le pouvoir sur ses projets.
Alors oui, il y a de l’espoir. Mais il y a aussi urgence. Urgence à construire l’unité dans la lutte pour un changement progressiste et environnemental désormais vital.