D’après le régime Macron, réformer les retraites par répartition, gérées par des régimes de retraites paritaires à travers les caisses de sécurité sociale, ce serait une urgence. En effet, les retraites de la sécurité sociale seraient en déficit, et cela devrait s’aggraver. Selon les pires prévisions du Conseil d’Orientation des Retraites, le déficit en 2022 serait de 5 milliards d’euros. En 2018, le déficit réel des caisses de retraites du régime de retraites et du fond de solidarité vieillesse était de 1 milliard d’euros, et il faut noter que les branches du régime générale étaient même légèrement excédentaires (200 millions d’euros).
Le chiffre du déficit des retraites et des caisses d’assurance maladie soucie parait-il le régime Macron – et ce alors qu’ils sont relativement modestes rapportés au budget annuel de la sécurité sociale (supérieur à celui de l’Etat, il s’élève à près de 365 milliards d’euros), soit moins de 0,4% ! C’est que ce déficit rentre dans le contrôle des 3% de déficit public par la commission européenne qui s’en sert pour mettre sous pression les budgets de la sécurité sociale et des services publics en France et pousser à leur privatisation. Application des critères de Maastricht qui ne visent via l’euro qu’à une chose : éradiquer les droits sociaux et faire baisser les salaires.
1 milliard d’euros de déficit, pour beaucoup, c’est beaucoup d’argent. Beaucoup ? Pas tant que cela si on compare ce déficit avec le trou organisé par le régime Macron et ses prédécesseur dans les recettes de la sécurité sociale. Par exemple, à lui seul le CICE, c’est un trou de 20 milliards d’euros chaque année – directement pris sur les salaires des travailleurs et versés dans les poches des patrons en allègements de cotisations sociales – dans les recettes de la Sécu. 20 fois le déficit de la sécurité sociale.
Point besoin de liquider les retraites par la contre-réforme Macron en un système de retraite par points tournant le dos au régime solidaire par répartition. Point besoin de reculer l’âge de départ à la retraite ou de diminuer le taux de remplacement. Pour régler le problème de financement des retraites, il suffit de supprimer ces allègements de cotisations sociales – qui sont de véritables baisses des salaires qui ne disent pas leur nom- soi disant faites pour permettre aux entreprises d’embaucher. Il n’y a eu aucune embauche. Au contraire, le chômage a continué d’augmenter. Les marges et les profits des patrons ont en revanche explosés. A tel point que la France est désormais recordman du monde du versement de dividendes aux actionnaires (lire en cliquant ici).
Une conclusion s’impose : ne pas se laisser faire, informer chaque travailleur autour de soi, par exemple en partageant cet article. Signer la pétition pour la retraite à 60 ans. Et surtout se mobiliser tous ensemble et en même temps !
Si on ajoute les 165 milliards d excédent des regimes de retraite complémentaires , notre systeme universel de retraite est largement excédentaire et en consequence si reforme systémique il doit y avoir ce n est pas celle de MACRON qui doit être mise en place , plutôt s inspirer du programme du CNR qui proposait un systeme unique et universel avec une intégration progressive de tous les regimes dans le regime général avec un alignement par le haut afin de conserver les acquis des regimes les plus avantageux …dommage que l actuelle CGT est abandonné cet idéal en s accrochant au régime actuel et ses 42 regimes inegalitaires imposé par la droite et les corporatistes qui en juillet 1948 ont voté une loi qui abrogeait toutes celles votées par le CNR visant a construire un vrai système unique et universel
Richard PALAO
militant CGT sécurité sociale