
Le « Parti » « communiste » « français », par la voix de son secrétaire national Fabien Roussel, continue de prétendre adopter une position de rupture avec l’ordre impérialiste guerrier en appelant à la sortie de l’OTAN, laissant croire encore à certains à un rejet sincère des logiques bellicistes et atlantistes. Mais il n’en est rien. Derrière cette rhétorique de rupture se cache en réalité un alignement opportuniste sur la politique européenne de défense, plus que jamais d’actualité pour Macron et Ursula Von der Leyen, dont l’objectif réel est la constitution d’une puissance militaire européenne impérialiste, capable de rivaliser avec les autres blocs internationaux et, dans le moment politique international actuel, s’érigeant même comme d’autant plus dangereux que l’impérialisme nord-américain lui-même (qui ne désarme pas cependant).
Une sortie de l’OTAN pour mieux embrasser l’Europe de la défense ?

Si le PCF était fidèle à ses engagements passés, il ne se contenterait pas d’appeler à la sortie de l’OTAN, mais dénoncerait clairement tout projet de défense européenne intégrée, comme l’ont longtemps fait, en bonne analyse concrète de la situation concrète, et de concert avec une CGT « de classe et de masse », les directions combattives et léninistes du parti de Duclos et Thorez. Or, la prise de position de Fabien Roussel et de la direction du PCF trahit une volonté inverse : la construction d’une « autonomie stratégique » européenne, qui n’est qu’un euphémisme pour la création d’une armée européenne sous hégémonie française et allemande. De fait, le PCF ne rejette pas la logique impérialiste euro-atlantique ; il l’accompagne pour la rediriger vers un cadre européen, espérant sans doute construire une « UE forte, sociale et au service de la paix », comme d’autres auparavant espéraient construire une « politique de paix » au sein de l’OTAN — ou comme d’autres prétendent encore reconstruire du dedans un PCF réellement léniniste… —, tout cela étant au détriment d’une alternative réellement souveraine, pacifiste… et tournée vers la construction du socialisme pour la France et du communisme pour le monde.
L’Europe de la défense : une machine de guerre contre la Russie et les peuples
La construction d’une armée européenne n’engendrera que l’aggravation du conflit en cours entre l’UE-OTAN et la Fédération de Russie par Ukrainiens interposés, tant la logique intrinsèquement capitaliste et supranationale de l’Union européenne ne peut la porter qu’à ce degré de bellicisme. En se substituant progressivement à l’OTAN, cette structure militaire ne fera qu’accompagner les stratégies de confrontation avec la Russie et alimenter les logiques de militarisation et de fascisation du continent — vivement que des soldats baltes européens viennent mâter sans complexe la prochaine colère insurrectionnelle des Français !
En validant cette perspective sous couvert de « souveraineté européenne » illégale et d’illusions encore tenaces sur l’impossible « Europe sociale de la paix », le PCF et sa direction se rendent complices d’un projet qui mettra le sous-continent européen et la France — tant elle sera le premier pourvoyeur de capacités militaires — au service des intérêts des marchés de l’armement, mais aussi en première ligne d’un conflit qui dégénérerait très rapidement en nouveau conflit mondial potentiellement exterministe pour nos pays, voire pour le genre humain !
Une véritable alternative : sortir de l’OTAN et rejeter l’impérialisme européen
Si l’objectif est réellement de garantir la paix et la souveraineté des peuples, alors il ne suffit pas de sortir de l’OTAN. Il faut aussi rejeter toute participation à une armée européenne et refuser la logique d’affrontement qui guide aujourd’hui la politique de l’Union européenne. Une politique authentiquement pacifiste exigerait une diplomatie indépendante, une coopération internationale désintéressée et un désenclavement des relations internationales, notamment avec la Russie et les BRICS. Tout cela appelle également notre pays à SORTIR DE L’UE, pré-requis obligatoire à l’instauration de quelque politique réellement souveraine, socialisante et pacifiste que ce soit et au service des peuples et des travailleurs.
Le communiqué du PCF, relayé par Fabien Roussel, soutient l’armée européenne, en indiquant appeler « à construire notre propre sécurité européenne », et s’inscrit dans la la logique campiste et borgne d’affrontement avec la Russie (« l’agression russe, criminelle et injustifiable »)
Le communiqué souligne cependant de façon positive : « notre pays ne peut pas s’engager dans un fédéralisme européen botté et nucléarisé comme le propose Emmanuel Macron, ni en déclarant « ouvrir le débat stratégique » sur l’extension à l’échelle européenne de la couverture de la force nucléaire française »
Le sénateur Pierre Ouzoulias soutien la marche à la guerre lancée par l’Union européenne et Macron. Tournant le dos à toute l’histoire, l’engagement et l’honneur des communistes en France. Et violant au passage les engagements des derniers congrès du PCF.

Des actions des militants communistes du PCF sont, elles, à la hauteur : ici celle de la municipalité communiste de Vitry
On relèvera la communauté de vue et d’expression du P »c »F de Roussel et Cie et de ses alliés socedem, de Ruffin à FIlloche