Tandis que la classe capitaliste se goberge de profits records : 2,6 milliards de dividendes exceptionnels rien que pour TOTAL par exemple, les travailleurs sont violemment frappés par l’inflation record résultant de la crise systémique du Capitalisme et le blocage des salaires décidé par le patronat. Face à cela, les communistes du PRCF appelle à soutenir les réactions de légitime défense des travailleurs qui à l’image des ouvriers des raffineries et de la pétrochime, des agents des services publics de l’Énergie ripostent par la grève et l’action syndicale. Face à la grève largement majoritaire des raffineurs, face à mobilisation et l’action syndicale exemplaire des travailleurs de l’énergie, le pouvoir capitaliste se lance dans une escalade. Une campagne de presse ignoble contre les raffineurs qui ne font que défendre leur gagne pain et avec lui le niveau de salaire pour l’ensemble du pays. Une utilisation fascisante des lois liberticides de l’antiterrorisme contre les syndicalistes de l’Énergie.
SOUTIEN AUX SALARIES GRÉVISTES DE TOTAL ÉNERGIES et ESSO-EXXONMOBIL.
Par la Commission Luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) – 11 octobre 2022
La commission Luttes du PRCF apporte son soutien aux travailleurs grévistes des raffineries Total Energies et Esso-Exxon-Mobil qui, démocratiquement, ont reconduit leur mouvement de grève pour exiger de leur direction l’augmentation des salaires.
Il faut savoir, que dans un contexte inflationniste qui dépassera les 10% en fin d’année 2022, Total a distribué 14 milliards d’Euros (1) de dividendes en 2021 et a déjà empoché 18,7 milliards (2) de bénéfices net au 1er semestre 2022 et distribué près de 3 milliards de dividendes à ses actionnaires sur les semaines écoulées. De plus, le PDG de TotalEnergies qui refuse d’augmenter les salaires a augmenté sa propre rémunération de 52% en 2021 ce qui lui fait un salaire de 5,9 millions d’euros annuels.
Comme à leur habitude, presse écrite et chaînes de télévision stigmatisent les salariés en lutte, en les traitant d’irresponsables et en les accusant de prendre en otages les automobilistes afin de les discréditer auprès de la population. Pourtant une bonne partie des salariés, y compris ceux qui sont gênés pour aller au travail, soutiennent les raffineurs et comprennent qu’en réalité, ils sont le fer de lance de toute la classe ouvrière dans la grande explication qui s’ouvre, comme c’est déjà le cas en Grande-Bretagne où les grèves s’étendent, entre le camp du Travail et le camp du Capital.
Le PRCF rejette l’argutie selon laquelle Total Énergies étant privé, le gouvernement ne peut pas forcer la direction à augmenter les salaires. Cela prouve seulement qu’une entreprise aussi stratégique que Total Énergies doit être nationalisée, que ses surprofits doivent être confisqués pour le bien de tous, que le système capitaliste qui privatise les richesses au profit d’une poignée de gens n’est plus capable de gérer la société.
En outre le PRCF invite l’ensemble des travailleurs et des syndicalistes à demander, non seulement le blocage des prix et l’augmentation substantielle des salaires, non seulement à lutter tous ensemble en même temps pour cette augmentation, mais à exiger le retour à l’échelle mobile des salaires, des pensions et des prix qui a existé jusqu’en 1983. Date à laquelle le pseudo-gouvernement d’union de la gauche de Mitterrand-Mauroy a détruit ce dispositif pour engager la politique du « franc fort », arrimer le franc au mark, lancer la marche à la monnaie unique (synonyme depuis lors d’austérité continentale) en provoquant un très grave recul systémique des salaires. Sans cette réindexation des salaires sur les prix, le grand patronat aura vite fait de récupérer par l’inflation les augmentations de salaires qu’il aura dû consentir sous la pression des grèves. Travailleurs, soutenez les raffineurs. Ceux qui bloquent le pays, ce sont les capitalistes qui veulent vous faire payer leurs spéculations sur les matières premières ainsi que les dépenses militaires insensées qui nous mènent tout droit vers une conflagration paneuropéenne potentiellement atomique !
(1 et 2 source BFM Business)
Syndicalistes CGT, traités comme des terroristes!
Message de soutien de la Commission Luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF). 11 octobre 2022
Le 4 octobre 2022 au matin , des agents EDF syndiqués à la CGT de maintenance du Réseau de Transport d’Électricité (RTE), privatisé en application des politiques mortifères de l’Union européenne, ont été perquisitionnés à leur domicile et traités comme des terroristes. Menottés devant femmes et enfants et qualifiés de « cybercriminels en bande organisée », ils ont été mis en garde à vue pendant 96 heures à la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), le service de police spécialisée en terrorisme.,
On se croirait revenu au temps de l’Occupation ! La police, bras armé du gouvernement et du patronat, cela nous renvoie à de tristes périodes de notre histoire sociale. Aujourd’hui, le pouvoir macroniste et les directions des entreprises nationales sont les dignes successeurs du régime de Vichy pour museler la résistance des travailleurs en s’attaquant aux militants de la CGT.
Pourquoi un tel traitement ?
Ces agents de RTE ont participé activement à une longue mobilisation sociale au sein de RTE pour obtenir des augmentations de salaires conséquentes face à une inflation galopante, alors que dans cette entreprise de services publics, les bénéfices ont explosé en 2021 avec une hausse de 27%. Or au sein d’EDF et notamment de RTE, le salaire d’embauche est à peine au-dessus du Smic, pour des emplois qualifiés.
Pendant plus de 4 mois de conflit, la direction de RTE a répondu par le mépris aux revendications des agents. Les agents ont alors participé à une action symbolique de reprise en main de l’outil de production qui n’a évidemment ni menacé la continuité de l’alimentation, ni menacé la sécurité des personnes et des biens.
Face à la déterminations des agents, la direction de RTE a porté plainte auprès de la DGSI. Faire appel au service antiterroriste pour un conflit social est un nouveau point de bascule dans la répression syndicale au sein de l’entreprise publique : depuis quand demander à vivre dignement de son travail est devenu une infraction terroriste ?!
Le PRCF et sa commission Luttes apportent leur soutien aux agents mis en examen ainsi qu’à tous les travailleurs victimes de la répression du régime Macron-MEDEF-UE et exigent l’abandon de toute procédure, qu’elle soit disciplinaire ou judiciaire, envers des travailleurs ne demandant qu’à vivre dignement du fruit de leur travail. Plus que jamais, l’organisation des travailleurs en un véritable syndicalisme de combat, et non le fourvoiement dans un grotesque « dialogue social », est VITALE !