Le 23 mars sur France 2 un reportage voulait nous faire croire que les salaires en France ont été augmenté de 1,2 %. Il faut se rappeler, qu’en 1995 Michel Sapin, déjà ministre de Mitterrand, avait dit devant les patrons du Medef que
« c’est de la responsabilité de chaque chef d’entreprise de faire en sorte que les salaires n’augmentent pas considérablement plus que la productivité de cette entreprise, surtout dans des périodes où le taux d’inflation est très faible ».
Mais pour faire passer la pilule de l’austérité en cette période électorale, le gouvernement Valls-medef relayé par les médias et France 2 en particulier, annoncent en prenant exemple sur une PME qui vient d’augmenter ses salariés de 2% que les salaires sont en augmentation. Il est vrai que si on prend l’augmentation des salaires des dirigeants d’entreprises qui ont fait un bon considérable, France 2 à raison. Mais si on se penche de plus près sur la feuille de paie d’un ouvrier ou d’un employé, on se rend compte rapidement que ces catégories de salariés n’ont pas reçu une once d’augmentation !
Depuis l’élection de Hollande à la tête du pays, que ce soit les gouvernements de Jean-Marc Ayrault ou Manuel Valls ils ont pris parti à 100% pour les actionnaires et les dirigeants des entreprises contre les salariés. Cela est d’autant plus effarant que dans leur ouvrage « Pour une révolution fiscale » Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Camille Landais démontrent depuis des années l’explosion des inégalités. Derrière les moyennes, se cachent, au mieux une stagnation des salaires de l’immense majorité de la population pour ne pas dire une diminution réelle d’autant que les milliards donnés aux grandes entreprises le sont en diminuant le salaire indirect des travailleurs, et une explosion des très hauts salaires. En contribuant – en serviteur zélé de l’union européenne du capital dont les traités, les institutions interdisent de mener une politique de gauche – à la guerre contre nos salaires ce gouvernement signe sa nature de classe, sa nature pro-capital et anti-populaire. Valls-UE-MEDEF, le PS c’est la droite complexée qui perd ses complexes. Pas la gauche !
En Allemagne, les « socio-démocrates » ont orchestré l’appauvrissement des classes populaires et les minis jobs. En France, le parti « socialiste » prend le parti des grands patrons. Il faut dire qu’à force de détruire le pays, d’annihiler la souveraineté nationale pour la remplacer par la dictature supranationale des patrons et des marchés financiers qu’est l’Union européenne, les sociaux-libéraux, qui n’ont de sociaux que le nom, créent un système destructeur pour les classes populaires et moyennes, mises en compétition avec des pays où les salaires peuvent être jusqu’à 20 fois moins élevés. Et entre les classes populaires et la mondialisation capitaliste, le choix est vite fait, quitte à finir par défendre les multinationales et la Chine plutôt que leurs compatriotes peu aisés, si loin de leurs centres villes…
Le Général de Gaulle aurait dit qu’il « n’aimait pas les socialistes parce qu’ils n’étaient pas socialistes ». Comme quoi, le problème n’est sans doute pas récent, mais semble remonter à la nature profonde de cette fausse « gauche », aux relents paradoxalement très antisociaux….
A lire et relire : Gauche de droite, gauche du déni, gauche de combat : la sociale-démocratie et nous
Sur Maastricht, il y avait eu un boulot de recensement a postériori et Sapin était déjà de l’aventure:
« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)
Je m’y amuse également un peu …
http://rupturetranquille.over-blog.com/2015/03/francois-rebsamen-ministre-du-travail.html
…mais, primo, pour bien le faire ce serait un travail à temps plein et, secondo, ce n’est plus drôle du tout.
Bien. Heureusement que Sapin est là pour conseiller le patronat…
Ou alors, c’est du » Puisque ces mystères me dépasse, feignons d’en être l’organisateur »…