Les JRCF partagent le texte d’un de nos jeunes camarades étudiant à Tolbiac qui a participé au mouvement.
Les JRCF assurent aussi de tout leur soutien les étudiants du Mirail, délogés hier par la police. Nous sommes avec eux. Leur combat est aussi le nôtre.
L’odieux recours à la force pour expulser les étudiants mobilisés de Tolbiac n’a pas suffi à affaiblir la mobilisation. Malgré les examens et les vacances, les étudiants de cette antenne de l’université Paris-1 parviennent encore à agir concrètement et à se mettre en grève contre la loi ORE.
Malgré le fait que les cours du second semestre n’aient en grande partie pas eu lieu en raison de la mobilisation, l’administration tient à maintenir les partiels dans des conditions exécrables. Mais avec quel intérêt pédagogique ? Les examens de fin de semestre sont censés valider les acquis du semestre complet, et non d’une portion de ce semestre. Le maintien des examens par l’administration est un moyen d’essouffler et de paralyser la mobilisation étudiante contre l’odieux projet du gouvernement Macron.
De plus, les examens se déroulent dans des conditions très particulières et irrespectueuses vis-à-vis des étudiants déjà accablés par la loi ORE, le mépris du gouvernement et la répression policière. Éloignement géographique (de nombreux examens ont lieu à Rungis, dans des locaux situés à près d’une heure de Tolbiac, les nombreux étudiants vivant hors de Paris subissent alors une double peine encore accentuée par les importantes grèves) ; présence de camions de police sur le site ; étudiants en garde à vue à cause de la répression policière en manifestation et dans les facs ; changements d’horaires tardifs ; impossibilité d’accéder aux bibliothèques des centres fermés administrativement ; non respect de certains droits des étudiants ; etc.
Doit-on rappeler les enjeux de la mobilisation ? Le gouvernement Macron porte une attaque terrible à l’école et à l’université. En s’attaquant aux hôpitaux, aux universités, aux trains, aux avions, et à de nombreux autres secteurs stratégiques, le gouvernement et la classe bourgeoise qu’il représente s’attaque à la République ! Nous devons nous battre pour préserver nos acquis, et en acquérir de nouveaux. Et pendant que nous devons mobiliser toutes nos forces pour lutter contre la bourgeoisie destructrice au pouvoir, l’administration trouve cela judicieux de maintenir des examens dénués de sens dans des conditions exécrables…
De nombreux syndicats, étudiants et professeurs, s’accordent pour dire que la tenue des examens n’est pas légitime dans ce cadre là. Certains UFR ont voté pour l’annulation des partiels. Dans de nombreux autres cas, les étudiants ont réussi à voter la grève en se mobilisant au début de chaque session d’examen.
En dénonçant les examens illégitimes, sans intérêt pédagogique, et se tenant dans des conditions odieuses, les étudiants montrent que la mouvement ne faiblit pas. C’est le but d’une grève : lutter, paralyser, bouleverser, et démontrer que l’on peut faire cela longtemps, pour établir un réel rapport de force.
Les Jeunes pour la renaissance communiste en France saluent les efforts mis en œuvre, à Tolbiac et ailleurs, pour que persiste la lutte contre le projet de réforme et les efforts mis en œuvre pour la nécessaire convergence des luttes. Les JRCF apportent leur soutien aux étudiants les plus atteints par la répression.
Les Jeunes pour la renaissance communiste en France condamnent la répression policière qui s’abat sur les facultés et condamnent l’obstination administrative qui méprise et atteint le mouvement contre les réformes de l’enseignement.
http://jrcf.over-blog.org/2018/05/les-etudiants-de-tolbiac-toujours-contre-la-loi-ore.html
Nous retransmettons l’appel de la Coordination nationale Étudiante du 6 mai 2018 qui détaille cette situation et donne des instructions aux étudiants en lutte.
Appel de la Coordination Nationale Étudiante du 6 mai 2018
Appel de la coordination étudiante a la grève le 9.05 avec les cheminots, le 16.05 pour la greve nationale de l’éducation et le 22.05. Elle appelle également à participer aux journées des 14 et 15 avec les cheminots et les hospitaliers.
Elle regrette la dispersion des luttes et des dates et appelle les lycéens et étudiants à faire des 16 et 22 des dates suffisamment fortes pour envisager la grève reconductible et aider à la construire dans tous les secteurs.
Nous étudiant.e.s mobilisé.e.s de 20 universités, réuni.e.s le 5 et 6 mai à la fac en grève de Nanterre, réitérons notre détermination pour obtenir le retrait de la loi ORE, l’abandon du plan Étudiant et pour faire reculer le gouvernement sur l’ensemble de sa politique antisociale. De la réforme du rail à la loi Asile-Immigration, en passant par la hausse de la CSG et la réforme du Bac, Macron fier représentant des intérêts du patronat, nous attaque sur tous les fronts.
Depuis deux semaines, malgré les vacances et l’arrivée des partiels, des milliers d’étudiants, dans la rue et en assemblée générale, poursuivent avec détermination leur mouvement de grève. Partout, la convergence s’intensifie avec des salarié.e.s, cheminot.e.s, hospitalier.e.s et lycéen.ne.s, dans l’optique d’en finir avec les projets pro-patronaux en cours. Cela effraie particulièrement le gouvernement car c’est cette stratégie qui nous permettra de gagner contre un gouvernement qui cherche à casser nos acquis sociaux au profit d’une minorité.
Face à la progression du mouvement des jeunes et des salariés, le gouvernement tente de briser par tous les moyens le mouvement étudiant, partie prenante de la mobilisation interprofessionnelle. Comme si l’intervention des CRS à Nancy, Censier ou Clignancourt, ne suffisait pas, la ministre Vidal joue sur l’angoisse suscitée par les examens pour tenter de casser la grève. Des examens terminaux sont remplacés par des partiels en ligne, des devoirs maisons, ou sont délocalisés afin d’arrêter la mobilisation et d’esquiver les blocages. Le gouvernement et les présidences d’universités se présentent en défenseur de la valeur des diplômes et de l’avenir des étudiants pour justifier la tenue des partiels. Mais si un mouvement de grève perdure dans les universités, c’est justement de par la préoccupation des étudiants de défendre leurs conditions d’étude et de sauver leurs futures conditions de travail ainsi que de permettre l’accès à un diplôme pour tous.
Au vu de la situation nationale, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre notre mobilisation contre la loi ORE et ne comptons pas laisser les examens interférer avec notre engagement. C’est pourquoi nous invitons l’ensemble des enseignant.e.s-chercheur.se.s, des BIATSS et des étudiant.e.s à se saisir de toutes les modalités d’actions qui leur sembleront les plus pertinentes. (10 améliorable, boycott des partiels, validation automatique, etc.)
Dans le cas où les examens se tiendraient, nous appelons à la tenue d’assemblées générales en début de partiel ou examens, comme fait à Paris-1, pour permettre de se réunir et de décider collectivement, de la tenue ou non de l’examen. Ces assemblées générales devraient ainsi décider de la note à appliquer pour tou.te.s (résultant de l’annulation de l’examen) . Elles seront également un moyen pour les universités délogées de maintenir des cadres collectifs de discussion et de prises de décisions dans le cadre de la grève.
Nous applaudissons et soutenons le choix des personnels réunis en CNU de faire grève jusqu’au retrait de la loi et d’appeler à la rétention des notes [http://snesup.fr/…/appel-de-la-coordination-nationale-des-u…].La colère face à ce gouvernement s’exprime dans de nombreux secteurs : dans les hôpitaux, la SNCF, le privé et l’université, entre autres. C’est la réponse qu’apporte notre camp social face aux attaques tous azimuts du patronat. L’ampleur des manifestations du début du mois de mai a démontré, un an après l’élection de Macron, que les jeunes et salariés sont déterminés à lui infliger une défaite. Ainsi, nous appelons à amplifier la grève et les blocages en cours dans les universités et à descendre massivement dans la rue. Nous appelons les étudiants à faire du 9 mai, journée de grève cheminote, une date nationale de mobilisation et d’actions locales coordonnées nationalement. D’ores et déjà, les organisations syndicales de l’Éducation et la Coordination Nationale des Universités appellent à se mobiliser le 16 mai, nous appelons les étudiants et lycéens à faire de cette date une journée de grève d’ampleur. Nous rejoindrons également la grève du 22 mai appelé par le fonction publique, jour de publication des premiers résultats de Parcoursup.
Dans les semaines à venir de nombreux secteurs descendront dans la rue, notamment le 14 et 15 mai, respectivement pour les cheminot.e.s et hospitalier.e.s. Nous appelons les étudiant.e.s, là où c’est possible, à soutenir leur grève et à les rejoindre. Pour autant, nous déplorons l’éparpillement des dates de mobilisation sectorielles qui poussent à l’isolement de nos luttes respectives. Face à un gouvernement qui nous attaque tous sans relâche, nous sommes plus forts lorsque nous descendons dans la rue tous ensemble, au même moment. C’est pour cela que nous appelons les salarié.e.s et les lycéen.ne.s à nous rejoindre le 16 et 22 mai dans l’objectif de généraliser la grève reconductible dans le plus de secteurs possibles. C’est par le blocage total de l’économie qu’on pourra faire plier ce gouvernement.
Afin d’étendre le mouvement, nous cherchons à nous lier activement avec les autres secteurs en luttes. Ainsi, nous participerons aux AG de cheminots, aux rassemblements en soutien aux hospitaliers et nous nous adresserons aux lycéens en grève qui se réuniront pour une nouvelle Coordination Lycéenne Nationale, le 26 et 27 mai à Paris.
Nous exigeons :
– l’abrogation de la loi ORE, l’abandon du dispositif Parcoursup et le maintien de la compensation et les rattrapages
-un investissement massif de l’État à hauteur des besoins pour les facs et lycées, afin de garantir une éducation gratuite, critique et ouverte à tou.te.s
-l’arrêt des poursuites à l’encontre des étudiants mobilisés, l’arrêt des interventions policières sur les universités.
-la CNE affirme son soutien sans faille à tous le secteurs en lutte et à leurs revendications contre les mesures antisociales du gouvernement Macron : contre la casse des services publics, la précarisation générale du monde du travail et toutes les lois racistes et xénophobesNous alertons sur la montée des actes et idéologies réactionnaires et condamnons les attaques de milices fascistes dans les universités, ainsi que le blocage des migrants à la frontière par des groupuscules d’extrême-droite.
Nous appelons à une prochaine Coordination Nationale Étudiante le 19 et 20 mai à l’université Toulouse 2 Le Mirail. Nous nous adressons particulièrement aux universités qui n’ont pas encore participé à la CNE pour qu’elles envoient des délégations afin de permettre de développer la coordination du mouvement étudiant à l’échelle nationale.
Nanterre, le 06 mai