CHÔMEURS, ACTIFS, PENSIONNES, TOUS UNIS CONTRE LES INFÂMES MESURES ANTI-CHÔMEURS DE MACRON-MEDEF
LES VRAIS ASSISTES d’ETAT, CE SONT LES CAPITALISTES !
3 janvier 2019
Derrière le masque « social » que Macron, contraint et forcé, s’efforce d’afficher depuis quelques semaines pour calmer la colère populaire, le vrai naturel de classe de ce président des super-riches (dixit François Hollande, qui a jadis promu cet individu…) est revenu au triple galop : un décret publié en catimini au lendemain des vœux présidentiel (merci Père-Noël) annonce un flicage accru des chômeurs dont il s’agit, par mille moyens, d’abaisser les indemnités déjà insuffisantes afin de les forcer à accepter n’importe quel « emploi » sous-payé, sous-qualifié et à des dizaines de kilomètres de son domicile.
Macron attaque les chômeurs plutôt que le chômage
La moitié des sans-emploi ne touche aucune indemnité et les droits aux prestations ASSEDIC ne durent que 23 MOIS, et c’est surtout ceux qui ont ces droits qui sont le plus fliqués et harcelés par les « conseillers » Pôle emploi ; pour les non-indemnisés, leur dossier est relayé dans le tiroir des oubliettes. Ne parlons pas des personnels de Pôle Emploi qui ont déjà subi la fusion de l’ANPE et des Assedic, dont le métier de conseiller est dénaturé et qui maintenant se voient fliqués eux-mêmes puisqu’il leur est plus demandé de traquer les chômeurs que de les conseiller (cf le film de Ken Loach, « Moi, Daniel Blake », qui annonce pour la France macroniste ce qui se passe déjà en Angleterre depuis Thatcher et Blair).
Bien entendu, Macron pourra compter pour ce faire sur l’appui, non seulement du grand patronat, qui veut diminuer et si possible, supprimer les cotisations chômage, non seulement de la droite, qui saute de joie dès que l’on casse du chômeur, de l’immigré ou du petit et moyen fonctionnaire (les hauts fonctionnaires, eux, ont droit à tous les privilèges !), mais aussi hélas de nombre de travailleurs en activité et de retraités qui, sans penser une seconde que le chômage et la précarité peuvent les frapper demain matin (et rapidement, la dégringolade vers les minima sociaux et la grande pauvreté), ne saisissent pas qu’en réalité, le but de la manœuvre macroniste est de diviser la classe laborieuse (dont font partie les salariés du privé, les fonctionnaires, les travailleurs privés d’emploi et la majorité des retraités) et surtout, d’ABAISSER LES SALAIRES ET LES PENSIONS de tout le monde. Et les plus visés, ce seraient les travailleurs au SMIG puisque ce seraient évidemment les emplois les moins payés que l’on veut contraindre à accepter n’importe quoi.
La guerre contre les chômeurs pour la guerre contre les salaires
Car plus les chômeurs seront fliqués, donc réduits par la crainte de mourir de faim ou de froid à accepter n’importe quel pseudo-emploi, mal payé, étranger à leur métier d’origine et situé à une distance exagérée de leur domicile (ce qui signifie travailler pour payer l’essence en se ruinant la santé !), plus évidemment il y aura un grand nombre de gens postulant en même temps pour un nombre d’emplois qui lui, restera identique sur le marché de l’emploi. Et en vertu de la loi de l’offre et de la demande, les salaires plongeront encore plus (c’est-à- cela que sert le sous-emploi en régime capitaliste), donc aussi les cotisations Sécu, les impôts perçus par l’Etat et les cotisations retraites, c’est-à-dire les revenus du TRAVAIL. A l’inverse, si les indemnités chômage étaient relevées, les capitalistes seraient forcés de payer plus cher les salariés d’active, et avant tout les travailleurs percevant des bas salaire puisque c’est forcément sur les emplois les plus qualifiés, que n’importe qui est censé pouvoir occuper, que la pression concurrentielle est la plus forte. C’est mécanique, cela s’appelle le « marché du travail » (ce succédané « moderne » du marché aux esclaves où l’on vend de la force de travail humaine !) en régime capitaliste*.
Donc, qui gagnera en réalité si les salaires et si les cotisations patronales qui leur sont attachées (assurance maladie, retraites par répartition, indemnisation du chômage, allocations familiales) baissent ? Évidemment c’est la classe capitaliste. Alors que, répétons-le, les salariés d’active et les pensionnés GAGNERAIENT plus à terme si les chômeurs étaient mieux indemnisés PAR LE PATRONAT, puisque la demande d’emploi baisserait tandis que l’offre, relativement au nombre global de demandeurs d’emplois, augmenterait.
Les vrais assistés ce sont les capitalistes !
Car le plus scandaleux, alors que Macron s’acharne sur les plus fragiles, les chômeurs, qu’il réduit massivement le nombre de fonctionnaires, qu’il bloque les retraites et qu’il offre que des clopinettes aux Smicards, c’est que la classe capitaliste est laissée bien tranquille par les ministres des finances successifs. Pourtant, la macro-fraude fiscale des riches et autres expatriés fiscaux est ruineuse pour le pays, cinq fois supérieure, pour le moins, à la micro-fraude aux prestations sociales, estimée à moins d’1% des populations concernées : la vraie question à ce niveau est plutôt le nombre énorme de chômeurs, d’assurés sociaux et d’ayants-droit aux prestations sociales qui, écartés de celles-ci par toutes sortes de dispositifs légaux, par l’ignorance (l’Etat ne fait rien pour que les gens touchent ce qu’on leur doit !), par la notion scandaleuse de « fin de droits » et plus encore, par le découragement et par le sentiment (totalement injuste !) de culpabilité, ne perçoivent pas ce qu’on leur doit alors qu’aucune huile du MEDEF ne manque évidemment jamais de toucher sou et centime des subventions énormes (CICE, Pacte de responsabilité…) consenties par l’Etat au titre de l’aide à l’emploi.
Bref, alors que les chômeurs sont les VICTIMES du sous-emploi chronique, organisé par l’Etat bourgeois et par les capitalistes qui utilisent le chômage de masse pour diminuer les salaires, alors que c’est eux qu’il faudrait soutenir moralement et financièrement, la prétendue « aide à l’emploi » de l’Etat, c’est-à-dire l’argent de nos taxes et impôts, va aux plus riches qui s’en servent pour spéculer, pour payer des « optimiseurs fiscaux » parasites, pour gaspiller dans le luxe improductif les ressources terrestres et pour exporter les profits extorqués aux travailleurs de France.
Alors, ne nous laissons pas diviser, travailleurs actifs, retraités, privés d’emploi du public et du privé, luttons ensemble contre ce système malfaisant dont l’arme principale, médias et partis réactionnaires à l’appui, est la division de nos rangs et la jalousie inepte et bas du front que les capitalistes et leur gouvernement de choc, dirigé par un ex-cadre sup de Rothschild brutal et arrogant, ne cessent d’exciter pour nous paralyser et nous avilir. Jalouser les chômeurs, c’est nul ! Un homme, une femme dignes doit s’allier avec ses compagnons d’infortune pour combattre les GRANDS PREDATEURS du capital, pas pour taper sur plus petit que soi, d’autant que, répétons-le, aucun travailleur, dans une société capitaliste n’est garanti contre le chômage, le déclassement social et la misère.
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
- Jo Hernandez, secrétaire de la commission luttes,
- José Minard, Secrétaire adjoint de la commission luttes,
- Michel Cohen, secrétaire de la commission « économie » de la revue théorique du PRCF, Etincelles.
* C’est d’ailleurs pourquoi dans les pays socialistes la classe ouvrière disposait d’une grande force de frappe sociale vu que le plein emploi y était constitutionnellement garanti, qu’il n’y avait pas de licenciement sans reclassement EQUIVALENT préalable ; conséquemment, la mobilité des travailleurs quittant une entreprise socialiste pour une autre (pour y chercher un meilleur salaire ou de meilleures conditions d’emploi !) était très importante et les entreprises devaient développer les services sociaux (cantines, laveries, loisirs…) pour « fixer » leurs travailleurs. En URSS ou en RDA, le salarié ne se disait pas « mieux vaut tenir que courir », mais « si tu ne paies pas plus cher, je vais voir ailleurs »… Bien entendu il y avait d’autres problèmes non résolus, mais TOUS les peuples des ex-pays socialistes frappés par le chômage de masse de la grande Europe de Maastricht regrettent, tous les sondages le prouvent, les acquis du socialisme au premier rang duquel figurait l’emploi garanti pour tous.