Emmanuel Macron a fait le double choix ignoble et honteux d’inviter Marine Le Pen et le RN à la cérémonie d’entrée au Panthéon avec Missak Manouchian de nos camarades résistants communistes FTP-MOI, et jusqu’à y renoncer sous notre pression , de ne pas inviter Léon Landini l’un des derniers combattant FTP-MOI et président des résistants des bataillons FTP-MOI Carmagnole Liberté. léon Landini sera présent, avec le drapeau des FTP-MOI, et il réaffirme haut et fort que le RN, ces comparses objectifs de la macronie et de l’euro destruction de la France des travailleurs et de sa souveraineté, n’a pas sa place.
Initiative Communiste republie en ce jour plusieurs textes de Léon Landini qui démontrent pourquoi le RN et les Le Pen, Zemmour et cie n’ont pas leur place dans les commémorations de la Résistance.
- Front National : Les chiens ne font pas des chats ! – Par Léon LANDINI résistant FTP MOI
- Le FN/RN salit la mémoire des 27 fusillés de Châteaubriant : ne les laissons pas assassiner une 2e fois – Léon Landini, résistant FTP-MOI
- Le RN n’a rien à faire dans les cérémonies dédiées à la résistance – par Léon Landini
- Contre les révisionnistes prétendant effacer la résistance et le rôle décisif des communistes, Léon Landini résistant FTP MOI rétablit la vérité des faits.
Front National : Les chiens ne font pas des chats ! – Par Léon LANDINI résistant FTP MOI
De nombreuses personnes sont décontenancées par le nouveau visage offert par le Front National depuis l’accession de Marine Le PEN à sa tête ; des analystes, des journalistes et d’autres individus, proches de Marine Le PEN, ont inventé une nouvelle gomme magique : la « dédiabolisation ».
Par ce subterfuge, ils souhaitent rassurer le monde et nous faire croire que le FN serait devenu un Parti compatible et pourrait désormais appartenir lui aussi à la sphère démocratique.
Il s’agirait là d’une énorme et surprenante évolution de l’organisation fascisante sinon fasciste, fondée en 1972 par son père et composée à l’origine d’anciens collabos de la pire espèce, entre autres de fascistes notoires, des tueurs de l’OAS et des nervis d’ORDRE NOUVEAU.
Au moment où de braves gens trompés par les médias s’apprêtent peut être à voter pour Marine Le PEN, avant qu’ils n’accomplissent ce geste, Il convient de leur rappeler qui a fondé le FN et qu’elles étaient les relations intimes que certains criminels notoires entretenaient avec Jean-Marie Le PEN.
Par ailleurs, malgré certaines simagrées de désaccords qui apparaissent publiquement entre le père et la fille, cela n’a pas l’air très fondamental, car c’est tout de même le père qui finance la campagne électorale de sa fille, ce qui signifie que leurs désaccords politiques ne sont vraiment qu’apparents.
Aux origines du FN, des collaborateurs des Nazis et de Vichy
En juin 1973 le mouvement fasciste appelé « ORDRE NOUVEAU » est dissout par un décret du ministre Raymond MARCELIN.
Parmi les tous premiers organisateurs du Front National figurent une kyrielle d’individus issus d’ORDRE NOUVEAU ou d’autres organisations d’extrême-droite et fascistes qui, actuellement encore, démontrent par leur présence aux côtés des Le PEN que ce Parti reste un parti d’extrême droite et que ce n’est pas avec lui que la situation des travailleurs français pourra s’améliorer.
Pour bien resituer la place du Front National dans le monde actuel, il convient de présenter quelques brèves biographies sur les fondateurs de ce Parti. Voici d’ailleurs quelques exemplaires des promoteurs du Front National qui démontrent clairement que la démocratie n’était pas leur fort.
- Commençons par Pierre BOUSQUET
Membre du Parti franciste depuis 1935, il était devenu délégué général du bureau de commandement de la jeunesse franciste en 1941. Ancien caporal de la 33è division de grenadiers SS Charlemagne, il fait partie des 300 français qui combattirent les Russes en avril 1945 dans la capitale allemande.
Il a été membre du premier bureau politique du Front National et son premier trésorier pendant 9 ans.
A son sujet, Jean-Marie Le PEN disait : « Bousquet a peut-être eu les responsabilités que vous dites, il a peut-être été un ancien SS, mais moi je suis de ceux qui sont pour la réconciliation des Français…C’était le rassemblement des patriotes français».
- Léon GAULTIER
Il a été secrétaire à l’information du Gouvernement de Pétain.
Il fut également un des fondateurs de la Milice Nationale de Pétain.
Lieutenant des Waffen SS, il commanda une unité française sur le Front de l’Est durant l’été 1944.
A son retour en France, frappé d’indignité nationale, il fut emprisonné et condamné aux travaux forcés. Libéré après avoir passé une certaine période en prison, il devint en 1972, cofondateur du Front National dont il fut trésorier, il figure comme une personnalité importante parmi les membres fondateurs de cette organisation.
- François DUPRAT
L’homme d’extrême-droite qui inventa le Front National.
Auteur spécialisé dans le fascisme et les mouvements d’extrême-droite.
Il eut un rôle fondamental dans la naissance et l’ascension finale du Front National.
Adepte des thèses révisionnistes. Il fut une des figures de l’extrême-droite dans les années 1960/1970. Il était à ce moment-là N° 2 au Front National.
Il était auparavant adhérent de diverses organisations fascistes, comme l’OAS en passant par la Fédération des étudiants nationalistes et Ordre Nouveau.
C’est lui par exemple, qui souffla à Jean-Marie Le PEN, une expression devenue une des marques du parti d’extrême droite, le fameux : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés en trop » expression reprise aujourd’hui sous d’autres formes par Marine Le Pen.
Le positionnement économique et social défendu par Duprat au FN et le soi-disant « nouveau » discours de Marine Le Pen, présentent des similitudes frappantes.
- François BRIGNEAU
Militant d’extrême-droite. Il adhère au « Frontisme » en 1937. Membre du Rassemblement National Populaire de Marcel DÉAT, il s’oriente vers la Collaboration et en juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s’engage dans la Milice.
Arrêté au lendemain de la Libération, il est emprisonné à Fresnes où il partage la cellule de son ami Robert BRASILLACH.
Libéré, au moment de la création du FN il en devient Vice-Président
Un demi-siècle plus tard, « il tire toujours une certaine gloire » de ses engagements et se vante d’avoir été un compagnon de cellule de BRASILLACH.
BRASILLACH est surtout connu pour son engagement à l’extrême-droite. Membre de l’Action Française, dans les années 1930, il évolue vers le fascisme.
Sous l’occupation, il devient rédacteur en chef du journal collaborationniste et antisémite « Je suis partout » dans lequel il laisse clairement apparaitre sa haine des juifs, du Front Populaire, de la Résistance et de la République, ainsi que son admiration pour le IIIème Reich. En 1943, Il part aux côtés du journaliste collaborateur Fernand de BRINON sur le front de l’Est, rendre visite pour encourager les soldats de la Légion des Volontaires Français (LVF) contre le bolchévisme.
Après la Libération il est jugé pour sa participation à la collaboration et à cause de ses virulents écrits antisémites et contre la Résistance, il fut condamné à mort et fusillé.
Les amitiés de Le Pen avec des nazis et des collaborateurs vichystes
Au début des années 1960, Jean Marie Le PEN, n’ayant rien renié de son passé sulfureux, se rend en Espagne pour aller saluer d’anciens compagnons de combat.
Il rendre visite à Abel BONNARD – à Louis DARQUIER de PELLEPOIX – à Léon DEGRELLE – et à Otto SKORZENY.
Pour la bonne compréhension et pour savoir ce que valaient ces rencontres, il nous semble utile de rappeler qui sont ces individus.
- Abel BONNARD
Maurassien, il évolue vers le fascisme dans les années 1930.
Partisan d’un rapprochement franco-allemand, il devient, durant la seconde guerre mondiale, une figure de la collaboration avec l’occupant nazi.
Nommé ministre de l’Education Nationale en 1942, il fait partie des « ultra » et des derniers partisans du régime de Vichy.
Au moment de la Libération, par crainte de se faire arrêter il se réfugie à Sigmaringen en Allemagne.
Après la Libération, un tribunal le condamne à la peine de mort par contumace, il s’exile en Espagne où sous la protection de Franco il y meurt en 1968.
- Louis DARQUIER de PELLEPOIX
Individu politique d’extrême droite, il est principalement connu pour son engagement antisémite et pour son activité de collaborateur durant la seconde guerre mondiale.
Partisan de la collaboration avec l’Allemagne nazie, il est en mai 1942 nommé par Pierre LAVAL, à la direction du Commissariat général aux questions juives, c’est à ce moment-là que la déportation de juifs atteignit son apogée.
A la Libération se sachant recherché, il fuit en Espagne. Condamné à mort par contumace, il y reste protégé par Franco et y meurt à l’âge de 82 ans, sans jamais avoir été inquiété et sans jamais avoir rien renié.
- Léon DEGRELLE :
Journaliste et homme politique engagé à l’extrême droite. Il est surtout connu pour son engagement antisémite et pour son activité de collaborateur durant la seconde guerre mondiale.
Partisan de la collaboration avec l’Allemagne nazie, il est nommé en mai 1942 par Pierre Laval, à la direction du commissariat général aux questions juives en remplacement de Xavier VALLAT, jugé beaucoup trop modéré.
Il entama une carrière politique, en fondant le mouvement REX, au départ Parti nationaliste, qui devint rapidement un Parti fasciste, puis durant la seconde guerre mondiale, se rapprocha du national-socialisme, pour finir dans la collaboration avec l’occupant allemand.
Engagé volontaire, il combattit sur le front de l’Est avec le grade de commandant dans la 28e division SS Wallonie. La guerre terminée pour fuir l’épuration, comme beaucoup d’autres crapules de son genre, il partit se réfugier auprès de Franco en Espagne.
Il y vécut près de cinquante années, non seulement en toute quiétude mais en s’érigeant toujours comme un ardent défenseur du nazisme et des thèses négationnistes. Il s’imposa comme une référence de l’extrême droite.
- Otto SKORZENY
Il rejoint le Parti nazi autrichien en 1931.
Comme colonel SS, il participa à de très nombreuses opérations prestigieuses, telle que l’évasion de Mussolini d’une prison italienne, en 1944.
Mais le souvenir que beaucoup de déportés ont gardé de lui, c’est que devant l’avancée de l’armée rouge, les nazis déplaçaient les déportés d’un camp à un autre.
Cela se faisait à pied et le colonel SKORZENY suivait à moto ce troupeau de malheureux et, dès que l’un d’entre eux n’arrivait plus à suivre, il sortait un révolver niché dans sa botte et lui tirait une balle dans la tête. Cela nous a été affirmé à de multiples reprises par des anciens déportés ayant eu à vivre ces effroyables moments.
Jean Marie Le PEN et sa fille : c’est bien la même chose.
Jean Marie Le PEN n’a toujours rien renié de son passé, au contraire, c’est sans aucune vergogne qu’il répète ses infamies.
En effet, le 2 avril 2015, il revient sur ses propos polémiques de 1987 qui ont été condamnés par une écrasante majorité de la population française, en réaffirmant que LES CHAMBRES A GAZ NE SONT QU’UN « DÉTAIL DE L’HISTOIRE ».
Et le 9 avril 2015, il refuse de considérer que Philippe PÉTAIN était un traître.
Non seulement sa fille n’a jamais contredit les déclarations de Jean Marie Le PEN, mais voilà que les sondages la placent en tête des candidats au poste de Président de la République. Forte de cet avantage, se croyant devenue intouchable, elle vient d’effectuer une déclaration plus qu’ambiguë sur la rafle du VEL’ D’HIV qui a soulevé beaucoup de vagues. Cette déclaration correspond parfaitement à celles que son père a effectuées et continue à faire régulièrement, en prenant la défense de ceux qui ont traîné notre pays dans la boue et dans le déshonneur.
Les chiens ne font pas des chats !
Léon LANDINI – résistant FTP MOI
Président du PRCF
Non le FN de Marine Le Pen n’a pas changé :
Faut il rappeler que le FN de Marine Le Pen s’appuie sur :
- Axel Loustau, trésorier de Jeanne le micro parti de Marine Le Pen, militant du GUD, il est mis en examen pour escroquerie dans l’affaire de finacement du FN. Il s’est affiché en photo en faisant le salut nazi à l’occasion de son 40e anniversaire en 2014.
- Philippe Péninque, conseiller politique de Marine Le Pen, militant du GUD et d’ordre nouveau
- Steeve Briois, Vice président, membre du FN depuis 1988, militant de l’oeuvre française
- Frederic Chatillon, conseiller en communication du FN, ancien dirigeant du GUD, mis en examen pour financement illégal de parti politique, escroquerie, faux et usage de faux et abus de biens sociaux dans l’affaire du financement du FN.
Le FN/RN salit la mémoire des 27 fusillés de Châteaubriant : ne les laissons pas assassiner une 2e fois – Léon Landini, résistant FTP-MOI
Alors que le FN – parti antinational du système – essaye de salir en l’utilisant la mémoire des fussilés de Chateaubriant, Léon Landini – résistant FTP MOI – a fait parvenir à www.initiative.communiste.fr cette mise au point. A lire, faire lire et diffuser partout pour stopper l’ascension de la Bête Immonde.
Permettre au FN d’honorer les vingt sept fusillés de Châteaubriant, ce serait permettre qu’ils soient assassinés une deuxième fois.
Au moment où Hollande impose une politique antisociale d’une rare violence, dans le but de détruire tout l’héritage du programme du Conseil National de la Résistance, voici que le FN et la famille Le Pen, héritiers de Pétain et de ses sbires, prenant exemple sur Sarkozy, cherche à utiliser les Fusillés de Châteaubriant afin de blanchir un passé tout noir, passé fait de collaboration avec l’occupant.
Ils instrumentalisent à des fins bassement politicienne la mémoire de ces fusillés en utilisant le symbole de leur jeunesse et de leur aura, en gommant leur engagement et leurs convictions de jeune communiste, ils cherchent ainsi à justifier leurs attaques contre tous les acquis populaires, ils cherchent également à se valoriser en faisant semblant de rendre hommage aux fusillés de Châteaubriant et en utilisant le terme de Résistance.
Que le FN ose se servir des fusillés de Châteaubriant est proprement scandaleux, alors qu’il tend à effacer les valeurs et les conquêtes anti raciales, républicaines, laïques, sociales, progressistes qui de 1789 à la commune, des lois de 1905 à 1936 et de la libération aux luttes de la moitié du XXè siècle, marquèrent notre pays.
En mettant en évidence la mémoire de Guy Môquet et de ses camarades il cherche à utiliser la mort de 27 de nos compagnons à d’autres fins que celles pour lesquelles ils ont accepté de faire le sacrifice de leurs vies. Il est certain que s’ils pouvaient répondre, ils leur auraient dit : « non ! Pas ça, pas vous ! Militants communistes nous sommes morts pour la France, contrairement à vous et à vos acolytes pétainistes qui collaboriez avec l’occupant, nous étions animés par un idéal qui avait été notre raison de vivre et de combattre ».
A Châteaubriant nos amis, nos frères sont morts pour que la France devienne un pays libre, fort, indépendant, démocratique et souverain.
Le FN, Le Pen, ainsi que sa fille Marine sont des individus d’extrême- droite, à l’idéologie plus que fascisante, ce sont les héritiers de tous ceux, que les fusillés de Châteaubriant avaient combattu avant de mourir.
Ancien FTP-MOI, Président de mon Amicale, au nom de mes camarades anciens résistants, je trouve offensant et refuse avec force, que le sacrifice de mes camarades puisse servir à valoriser le FN Parti d’extrême droite.
Jean Marie Le Pen (fondateur du FN) n’a-t-il pas été chaleureusement félicité par des fascistes notoires pour sa politique violemment anti-immigrée ?
C’est Gianfranco Fini, le chef du parti post-fasciste italien « Alleanza nationale » qui a préfacé la traduction italienne de son livre « témoignage », avec l’aide d’Alessandra Mussolini.
C’est également le sieur Gianfranco Fini qui demande, depuis longtemps l’interdiction de tous les partis communistes d’Europe, dont certains, notamment en Europe de l’Est, sont déjà réprimés, persécutés ou interdits par les pouvoirs qui ont le culot de se prétendre « antitotalitaire.
C’est pour cela, que nous, les frères de combat des 27 fusillés de Châteaubriant, interdisons à Le Pen et aux siens, d’exploiter le nom de nos camarades au profit d’une politique raciste, antinationale, antisociale et fascisante.
Il est utile de mettre en évidence, que de plus en plus souvent, ceux qui massacrent les acquis du CNR cherchent à se cacher derrière la Résistance afin de tromper le peuple de notre pays.
Il n’y qu’à regarder avec attention le film de Gilles Perret, intitulé « Les Jours Heureux » dans lequel vous pourrez entendre entre autres Sarkozy déclarer : « Pourquoi nous aussi ne serions nous pas les héritiers du programme du CNR ».
Ou bien encore Jean-François Copé dire en évoquant les acquis du CNR : « après la Libération les ouvriers français travaillaient dur, alors que maintenant ce qu’ils cherchent c’est à savoir comment faire pour ne pas payer une boite de doliprane ».
François Hollande se ridiculiser en disant : « Je suis au pouvoir, pour pouvoir » mais il n’a pas dit pour pouvoir quoi.
Que tous ces domestiques de la grande finance internationale, qui aujourd’hui, afin de mieux tromper le peuple de notre pays, sachent bien, que nous ne laisserons pas détruire tous les bienfaits de la Libération sans réagir.
Tous ces bienfaits liés à l’œuvre des ministres communistes, qui de 1944 à 1947 donnèrent à la France, la Sécurité Sociale, les conventions collectives, les comités d’entreprises, le statut des mineurs et le statut des fonctionnaires, la nationalisation des charbonnages de France, la nationalisation des grandes banques, etc…
Il est utile de rappeler que c’est le gouvernement de Pétain et de ses sbires (dont Le Pen défend toujours avec acharnement la mémoire) qui pourchassant les communistes les ont arrêtés et que se sont des gendarmes français, agissant sous les ordres de Pétain qui les gardaient et qui les ont remis aux nazis pour être fusillés.
Fait exceptionnel (et probablement unique) les otages de Châteaubriant ont été nominativement désignés par Pucheux Ministre de la justice de Pétain.
Ce choix n’était pas bénin, il s’agissait bien de faire disparaître les principaux responsables communistes et syndicalistes qui se trouvaient emprisonnés en ces lieux.
Lorsque Touya lieutenant de la gendarmerie française a fait l’appel des condamnés à mort, le docteur Ténine, condamné lui aussi à être fusillé, est intervenu en disant : « Vous devriez avoir honte de fusiller un garçon si jeune » c’est alors que Guy Môquet a répondu : « Mais je suis aussi communiste que toi ! »
Pour conclure je voudrais vous citer quelques lignes de la dernière lettre que Gabriel Pèri à écrite le 15 décembre 1941 quelques heures avant d’être fusillé.
Cette lettre aurait très bien pu être écrite par toutes celles et par tous ceux qui ont perdu leur vie en lutant pour que la France soit un pays Libre, Indépendant, Démocratique et Souverain.
- Léon Landini, président du PRCF, résistant FTP-MOI président de l’amical des bataillons FTP-MOI carmagnole liberté
Léon Landini vient de faire paraître aux éditions Delga un nouveau livre « Réponse à Michel Onfray et autres textes sur la résistance et l’engagement »
« Que mes amis sachent que je suis resté fidèle à l’idéal de toute ma vie.
Que mes compatriotes sachent que je vais mourir pour que la France vive.
Je fais une dernière fois mon examen de conscience. Il est très positif.
C’est cela que je voudrais que vous répétiez autour de vous.
J’irai dans la même voie si j’avais à recommencer
Je vais préparer tout à l’heure des lendemains qui chantent.
Je me sens très fort pour affronter la mort. Adieu et que vive la France. »
Le RN n’a rien à faire dans les cérémonies dédiées à la résistance – par Léon Landini
Le 25 septembre dernier, forfaiture honteuse, un député RN s’est permis de se déplacer au sein de la cérémonie d’hommage aux fusillés communistes et cégétistes de la citadelle d’Arras. Léon Landini, président du PRCF et président de l’Amical des FTP MOI des bataillons Carmagnole Liberté a fait une mise au point.
Largement reprise par la presse locale (lire ici) dans laquelle Bernard Belgeulle, président de l’association nationale des anciens combattants de la résistance du Pas-de-Calais, s’est expliqué de manière fumeuse. S’il confirme ne pas avoir invité le député. « J’ai envoyé une lettre à tous les maires du Pas-de-Calais qui avait un résistant de leur commune inscrit sur le mur des fusillés. Bruay en compte six. » il avoue en réalité avoir pris l’initiative d’inclure comme destinataires les élus RN, en connaissance de cause. Ce qui est gravissime. « Je n’avais jamais eu de problèmes jusque-là. Pour Hénin-Beaumont, j’invitais la section communiste. Mais, aujourd’hui, la municipalité de Bruay est RN, ce sont les électeurs qui ont choisi. L’ANACR a invité le représentant de la commune pour rendre hommage et honorer ces fusillés, pas l’homme politique. » « Faut-il dire non d’office, je ne les invite pas ? Et puis, je ne connais pas la couleur politique de tous les maires des petits villages. C’est assez compliqué. » Suite à cette polémique qui enfle, Bernard Belgeulle a décidé de réunir exceptionnellement son bureau pour discuter de la situation et en avertir le secrétaire national, basé à Paris.
LE RN N’A RIEN A FAIRE DANS LES CEREMONIES DEDIEES AUX FUSILLES COMMUNISTES ET CEGETISTES DE LA CITADELLE D’ARRAS !
Par Léon Landini,
Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI du Bataillon Carmagnole-Liberté, Grand Mutilé de Guerre, Officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, décoré par l’URSS pour faits de Résistance, Pierre Pranchère, ancien député de Corrèze, Combattant Volontaire de la Résistance (Maquis FTPF de Corrèze), Hermine Pulvermacher, chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre du Mérite, ancien agent de liaison FTP-MOI, ancienne secrétaire générale du Groupe communiste à l’Assemblée nationale
auquel se joignent :
Jean-Pierre Hemmen, fils de Résistant fusillé au Mont-Valérien (80),
Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant gaulliste (06),
Marie-Claire Camus, fille de Résistant FTPF (13),
Sébastien Rubinstein, petit-fils de Résistants FTPF zone-Sud, Annie Lacroix-Riz, petite-fille de Déporté juif, historienne, Mireille Landini, fille et nièce de Résistants FTP-MOI,
Gilda Landini, agrégée d’histoire, rédactrice en chef de la revue Etincelles, fille et nièce de Résistants FTP-MOI,
Fadi Kassem, agrégé d’histoire,
René Barchi, fils de Résistants FTP-MOI, neveu de deux Résistants exécutés par les nazis,
Jacques Delépine, neveu de cheminots-résistants et déportés communistes, ancien membre du conseil d’administration de l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos,
A la lecture de l’article publié dans « Liberté-Hebdo » du 30 septembre 2022, nous apprenons que le maire RN de Labuissière, député RN de la 10ème circonscription du Pas-de-Calais, s’est permis, apparemment sans aucune réaction des organisateurs officiels, de déposer une gerbe « en hommage » aux Fusillés de la Citadelle d’Arras lors de la cérémonie annuelle organisée en leur honneur, le 25 septembre dernier.
Nous sommes scandalisés par cette bravade posthume adressée aux militants héroïques issus de la classe ouvrière, et pour la plupart militants du PCF ou de la CGT clandestins, qui, notamment à l’occasion de la Grande Grève Patriotique des Mineurs du Nord-Pas-de-Calais de Mai-Juin 1941, ont donné leur vie, du même geste pour libérer la France et pour combattre le barbare régime nazi raciste, xénophobe et semeur de haine et de guerre entre les peuples. Les mineurs communistes et cégétistes entrés en Résistance au prix de leur vie n’hésitaient pas alors, sous l’égide du PCF clandestin des Thorez, Duclos, Martha Desrumeaux, Debarge, Marcel Paul et autre Frachon, à associer le patriotisme populaire à l’internationalisme prolétarien, le drapeau tricolore au drapeau rouge, la Marseillaise à l’Internationale. Indissociablement, ils combattaient à la fois l’impérialisme allemand, l’idéologie nazie et l’extrême droite « française » raciste, antisémite, persécutrice des travailleurs immigrés (notamment polonais s’agissant du Nord), collaboratrice, traître à la France et complice des pires atrocités hitlériennes commises sur notre sol et ailleurs.
A l’inverse du RN qui, en France, pour mieux épargner le grand capital, cultive la haine entre les travailleurs français et immigrés, le PCF patriote et internationaliste d’alors avait créé les glorieuses formations des Francs-Tireurs et Partisans Français ainsi que les bataillons des Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI) qui, de Carmagnole-Liberté en Rhône-Alpes aux combattants de l’Affiche rouge en Région parisienne (dirigés par Epstein et Manouchian), menèrent sans relâche la lutte armée contre l’Occupant et les collabos de l’extrême droite vichyste au prix des plus grands sacrifices. C’est de cette manière, en bannissant tout racisme et toute xénophobie, et avec l’appui de ces héros ouvriers et paysans que l’extrême droite pseudo « nationale » d’alors traitait de « sales juifs », c’est avec l’apport crucial d’antifascistes étrangers comme le Soviéto-Ukrainien Vasil Porik, comme l’Arménien Missak Manouchian, comme l’Italien Roger Landini ou comme l’Allemand antinazi Norbert Kugler, que, selon le beau mot de l’écrivain gaulliste François Mauriac, « la classe ouvrière, dans sa masse, est restée fidèle à la France profanée ».
Or à notre stupéfaction indignée, l’ANACR, organisatrice de cette cérémonie à la Citadelle d’Arras, ne semble toujours pas avoir réagi publiquement à la provocation du député RN, contribuant ainsi à banaliser son comportement. Il ne semble pas non plus que la FNDIRP ait jusqu’ici mentionné ou commenté cet outrage. Or cette provocation laissée sans riposte pourrait constituer un précédent lourd de menaces à l’heure où l’UE tolère sans broncher qu’un nombre grandissant de ses Etats-membres soient dirigés par des nostalgiques avoués d’Hitler et Mussolini, et où les partis communistes sont persécutés dans la plupart des pays de l’Est et en Ukraine. C’est d’autant plus grave que désormais, avec l’appui d’E. Macron, le régime de Kiev vient de poser avec succès sa candidature à l’entrée dans l’UE alors que les autorités ukrainiennes réhabilitent Stepan Bandera, le criminel collabo massacreur de juifs, de communistes, de Russes et de Polonais, et qu’elles arment sans états d’âme les nazis des bataillons Azov et Aïdar ou ceux du Parti « Svoboda » (alias « Parti national-socialiste ukrainien » dont le fondateur a présidé quelque temps le parlement ukrainien purgé de ses députés communistes)!
Il faut couper court MAINTENANT à toute forme de banalisation-réhabilitation des fascistes et de leurs émules. Et cela d’autant plus que le Parlement européen s’emploie indignement à criminaliser les communistes, qui consentirent d’immenses sacrifices pour libérer le monde du fascisme, de l’Espagne républicaine aux combats pour la Libération de Paris en passant par Stalingrad et par les maquis de Grèce, de Yougoslavie, de France ou d’Italie.
Nous demandons instamment aux organisateurs de cette cérémonie une clarification au sujet de cet acte grave du RN que nul ne saurait banaliser alors que cette formation dangereuse s’évertue à se « dédiaboliser » et qu’elle brigue de plus en plus la direction de notre pays.
Honneur et mémoire aux Fusillés communistes et cégétistes de la Citadelle d’Arras et à l’ensemble des courageux mineurs grévistes de mai-juin 1941 ! Unité indissoluble du drapeau rouge internationaliste des travailleurs et du drapeau tricolore de l’indépendance française !
Honte au RN qui pollue la mémoire des Fusillés d’Arras pour répandre sa xénophobie vénéneuse, arme de division du peuple français et de la classe ouvrière ! Union des patriotes antifascistes face à toute entreprise de banalisation régionale, nationale ou continentale des néofascistes, racistes, xénophobes et autres extrémistes de droite !
Contre les révisionnistes prétendant effacer la résistance et le rôle décisif des communistes, Léon Landini résistant FTP MOI rétablit la vérité des faits.
Léon Landini, Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des bataillons Carmagnole et Liberté, est intervenu le 20 février 2002 à l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion d’une conférence débat, qui a eu lieu lors de la présentation d’une exposition ayant pour thème « La participation des « Etrangers » aux combats pour la libération de la France ». Un discours pour rétabir la vérité des faits sur la résistance, et sur le role décisif notamment dans la résistance armée et combattante des communistes, et tout particulièrement des FTP MOI. Cela alors qu’une entreprise systématique, et révisionniste, niant l’histoire, est menée pour effacer la résistance.
Léon Landini, résistant d’hier et résistant d’aujourd’hui en tant que président du PRCF, souligne : « Lorsque j’ai fait ce discours, à mes côtés sur la tribune se trouvaient également certains historiens ou historiennes que je mettais en cause mais sans les citer, pourtant aucun n’a osé engager le débat. Et vous n’avez là qu’un tout petit aperçu des batailles que j’ai dû mener afin d’essayer de rétablir, petitement, la vérité historique sur la participation des « Communistes étrangers » aux combats pour la libération de la France. »
Discours prononcé par Léon Landini à l’Hôtel de Ville de Paris
le 20 février 2002
Mon amie et camarade Madeleine Riffaud dans son livre « On l’appelait Rainer », a écrit : « Ceux d’entre nous qui vivent encore sont indispensables à la préservation de cette « mémoire vive » que les historiens, fussent-ils les plus justes, le plus précis, ne peuvent reconstituer uniquement à l’aide de documents d’archives. Je n’ai jamais joué les anciens combattants. Et pour cause je combats au présent.
Plus loin elle ajoute :
Dans les colloques, dans les livres, on peut entendre, on peut lire ceux qui veulent nous apprendre ce que furent la Résistance, la Libération… Je ne voudrais pas paraître ennemie des historiens. Beaucoup sont des amis très chers qui font un travail indispensable et passionnant. Mais dans les récits historiques nous ne nous retrouvons pas, comme si nos traces s’étaient effacées. Oui je cherche en vain les traces des humains, de ceux qui ont disparu sans même laisser leur nom… Nous avons à témoigner pour quiconque nous le demande et ne pas laisser des plumitifs peu scrupuleux fouiller les poubelles de l’Histoire et dire, ainsi que je l’ai entendu, que l’héroïsme de la Résistance ça commence à bien faire… ».
Tout comme Madeleine Riffaud, j’ai moi aussi des amis, historiennes et historiens, pour lesquels j’ai beaucoup de respect et une profonde affection, je connais les difficultés de leur profession. D’ailleurs, Voltaire n’avait-il pas déclaré : « Quiconque écrit l’histoire de son temps doit s’attendre qu’on lui reproche tout ce qu’il a dit et tout ce qu’il n’a pas dit ! ».
Cela étant dit, il me semble difficile de leur laisser affirmer, sans réagir, des choses qui ne me paraissent pas conforme avec la vérité historique.
Certes, au fil des ans l’étude de l’histoire a progressé, mais ceux qui n’ont pour connaissance que la mémoire des faits, peuvent altérer inconsciemment ou non les raisons de notre engagement ainsi que nos conditions de vie. Il est donc opportun que nous soyons présents aux côtés des reconstitutions faites par les historiens.
Si ceux-ci ont le recul nécessaire pour apprécier le passé, nous, nous avons vécu ce temps, il fut notre présent, nous en gardons l’empreinte indélébile dans nos corps, nos cœurs et nos esprits.
Nous les survivants, gardons encore vivant le souvenir de nos camarades morts. Et cela nous distingue des historiens, car nous savons aussi que tous n’abordent pas cette page d’histoire avec une égale rigueur, les productions écrites ou audiovisuelles, ne sont pas toujours exemptes de parti pris, de subtiles insinuations, d’oublis parfois significatifs, ou de reconstructions douteuses, dénaturées par le prisme du temps présent. Je voudrais ce soir profiter de l’occasion qui m’est donnée, pour relever en vrac et bien entendu sans que cela soit exhaustif, quelques phrases d’historiens, péchées ici ou là, qui Mériteront que des témoins se trouvant dans la salle puissent donner leur avis sur cette façon d’écrire notre histoire, afin que ceux qui sont amenés à s’exprimer sur la résistance sachent que tant que nous en aurons la force nous interviendrons, pour que la vérité historique soit respectée au plus près.
Dans la postface d’une biographie d’un valeureux résistant, un « historien » (Collin) a écrit : « Il suffisait d’une bonne ou d’une mauvaise rencontre pour se retrouver, soit dans la résistance ou bien dans les rangs de la Légion des Volontaires Français à combattre sur le front soviétique ». Qu’en pensez-vous chers amis ? Serait-il possible qu’à la suite d’une mauvaise rencontre vous soyez partis combattre sur le Front soviétique ?
« Par ailleurs, il a également écrit : « Les juifs avaient le dos au mur, ils n’avaient de toutes façons pas le choix car ils n’avaient plus rien à perdre ! » Pensez- vous sérieusement que juifs ou pas juifs à 20 ans la chose la plus précieuse est la vie ? Ecrire qu’ils n’avaient plus rien à perdre est offensant ! Pourquoi la vie des juifs valait moins cher que celle d’un non juif ? En conséquence, nous étions tous à égalité nous avions tous, tout à perdre ».
Collin a parfois scandalisé mes camarades juifs, par ses écrits diffamatoires à leur égard il a reçu diverses réponses de mises au point auxquelles il n’a jamais répondu.
Chez un autre auteur, je trouve la phrase suivante : « Dés 1940, l’opinion française fut massivement contre l’occupation allemande, contre la collaboration et pour la victoire de l’Angleterre ». Quelles sont les données scientifiques qui permettent de telles affirmations ? n’importe qui peut dire n’importe quoi à posteriori, cela ne veut pas dire que les historiens doivent reprendre tout ce qu’on leur dit et tout ce qu’il découvre pour argent comptant. En ce qui me concerne, je me souviens que le 5 juin 1944, c’est à dire la veille du débarquement alliée en Normandie, des dizaines de milliers de personnes se trouvaient dans les rues de Lyon applaudissant frénétiquement au passage de Pétain.
Je me demande si vraiment ces gens là souhaitaient massivement la victoire de l ‘Angleterre ?
Dans un livre, une éminente spécialiste, (Germaine Villard) écrit : « Ce même jour, la 2ème D.B. du Général Leclerc est aux portes de la capitale, après avoir lancé, par avion, le message : « Tenez bon nous arrivons ! » un premier élément, dont trois chars légers, le « Champaubert » le « Montmirail » et le « Romilly » y entrent vers 21 heures, ». Tiens, je croyais que les trois premiers blindés arrivés devant l’Hôtel de Ville de Paris, portaient des noms espagnols (comme le démontre d’ailleurs, une photo présentée dans l’exposition présentée ici même) et qu’à l’exception du capitaine Dronne, les occupants de ces véhicules étaient des soldats de l’armée républicaine espagnole. Je souhaiterais que nos camarades qui ont assisté à la libération de Paris nous donnent leur version sur l’arrivée de ces blindés et disent pourquoi à leur avis leurs noms ont été changés.
Ailleurs je lis : « on connaît peu le rôle essentiel, joué par la composante polonaise non communiste. Elle joua pourtant un rôle déterminant. » Et il est ajouté : « Un tract de la fin 1942 se terminait même par le slogan : « Tout pour la Pologne ! Rien que pour la Pologne ! ». Avec un tel slogan il ne me semble pas, que le souci primordial de ces polonais, ait été la libération de la France, puisque c’est rien que pour la Pologne !
Je crois néanmoins qu’il aurait été utile de rajouter que dans les rangs de cette composante polonaise, il y régnait un antisémitisme tel, que beaucoup de nos camarades juifs, malgré leur envie d’en découdre avec l’occupant avaient préféré quitter cette unité. Voilà un oubli qu’un vrai spécialiste n’aurait pas dû faire.
Pendant un colloque, qui a eu lieu à Besançon, j’ai entendu, un historien (Denis Peschanski) déclarer: « Moi les F.T.P-M.O.I. J’en ai jusque là !!! ». Je necrois pas que ce soit là une réflexion digne d’un professionnel, qui par la suite a écrit des articles sur « la participation des « étrangers » aux combats pour la libération de la France ».
Que ce spécialiste de l’histoire contemporaine, n’aime pas les F.T.P-M.O.I. C’est son droit, mais je trouve, que pour un historien cette façon de s’exprimer est offensante pour tous ceux qui se sont battus au sein de cette unité.
Dans un autre texte destiné à rendre hommage aux résistants étrangers, deux résistants, Ponzon Vidal et de Joseph Fisera, sont particulièrement mis à l’honneur. L’auteur explique qu’ils furent tous deux arrêtés en possession de quantités importantes de faux documents, mais qu’ils furent relâchés, « grâce aux appuis dont ils disposaient en haut lieu ».
Mais dans ce même document, on ne trouve pas grand chose sur Joseph Epstein fusillé au Mont-Valérien et rien sur Marcel Langer ou sur Simon Frid, qui furent guillotinés par les autorités françaises, probablement, parce-qu’ils n’avaient pas eu la chance de disposer d’appui en haut lieu. Voilà de douloureux oublis.
Et voici maintenant, comment on fait disparaître le rôle des F.T.P-M.O.I. Simplement en oubliant de mentionner leur nom. (Il me semble que ce livre avait été édité par le PCF).
Dans un livre je relève les phrases suivantes: « Des officiers allemands sont attaqués Boulevard Raspail, rue de Vaugirard ; de même à Clamart, à Ivry, à Argenteuil et à Chelles.
Au stade Jean Bouin, devenu camp nazi, un groupe de combat du détachement « La Marseillaise » attaque à la grenade une section d’aviateurs allemands…Le détachement « Valmy » commence l’attaque des restaurants allemands de Paris. De même pour les cinémas occupée par les nazis (Le Palace à la Garenne et le Rex à Paris)…le 29 septembre, le S.S. Julius Ritter, L’homme qui dirigea la déportation des ouvriers français en Allemagne est abattu ».
Le plus grand nombre de ces actions ont été effectuées par des F.T.P-M.O.I. Dont le nom n’est prononcé aucune part ! Pourquoi ??? Pour répondre à cela je préfère laisser la parole à RALPH SCHOR, professeur d’histoire, écrivain spécialiste de la résistance, il dit:
« Morts sous la torture, fusillés, ou décapités, les étrangers payèrent un lourd tribut … La mémoire collective, peu soucieuse d’exactitude historique a souvent majoré le rôle des résistants français et oublié l’action des résistants étrangers, bien que l’engagement de ces derniers se fût souvent révélé précoce ».
Plus loin, un autre historien, (Annette Wieviorka) ramène à pas grand chose les combats et les sacrifices consentis par les F.T.P-M.O.I. Il écrit en parlant d’eux : « Mais au total cela ne concerne que des groupes très restreints. A titre d’exemple les F.T.P-M.O.I. de la Région parisienne qui firent tant parler d’eux pendant la guerre ….N’étaient que 65 à l’été 1943 … Au même moment ils étaient moins de 80 combattants à mener la guérilla urbaine à Toulouse et 55 à Marseille » ; Je vous fais remarquer qu’il a oublié, entre-autres, Carmagnole et Liberté.
Il est certain que les combattants des F.T.P-M.O.I. se comptaient plus facilement en centaines, qu’en dizaines de milliers, mais la déontologie aurait voulu que cet historien rappelle l’importance des opérations militaires menées par ces poignées de combattants, qui pratiquaient une des formes de la Résistance des plus dangereuses, mais également une des plus efficaces dans les combats contre l’occupant.
Plus loin l’auteur ajoute : « Dans tous les cas cependant, en ville comme dans les campagnes, l’efficacité de la lutte se mesure sur le terrain politique et moral bien davantage que sur le terrain militaire ».
Pourquoi vouloir opposer la résistance militaire à la résistance politique ? Alors qu’elles sont complémentaires.
En effet, un grand nombre de ceux que l’on appelle les militaires, ont commencé leur Résistance en distribuant des tracts, en sabotant la propagande vichyssoise et nazie.
J’ai le souvenir d’avoir distribué des dizaines et des dizaines de documents appelant le peuple de notre pays à prendre les armes, afin de bouter l’occupant hors de nos frontières et ce n’est pas par la vertu du Saint-Esprit que la Résistance française a pu prendre toute sa part dans les combats libérateurs. Il a bien fallu qu’il y ait un remarquable travail de préparation psychologique réalisé par les politiques.
J’ai l’habitude d’utiliser une image pour définir la complémentarité de ces deux formes de résistance. La résistance politique était les fleurs et la résistance militaire était les fruits. La quantité et la qualité des fruits, provient de la quantité et de la qualité des fleurs. En clair, la résistance politique a enfanté la résistance militaire et l’une ne va pas sans l’autre. Il est impossible de mettre en évidence une des formes de combat, sans rappeler que l’une n’aurait rien été sans l’autre.
Toutefois, il est indéniable que la Résistance française, ne se limite pas seulement aux combats, aussi glorieux soient-ils des F.T.P-M.O.I. Je l’ai d’ailleurs clairement exprimé au cours d’un colloque qui eut lieu à Nantes en décembre 1999, et qui a été édité en livre, où j’ai déclaré ceci : « Il est incontestable que tous ceux et toutes celles qui peu ou prou ont participé à la Résistance méritent hommage et respect.
Celui qui ne serait-ce qu’une seule fois, a participé à une distribution de tracts, a risqué sa vie et a fait preuve de courage, dans les conditions exceptionnelles de l’époque.
Chaque action dirigée contre l’occupant, aussi petite soit-elle a contribué à rendre à la France sa liberté, mais il est évident qu’entre celui qui a distribué des tracts une fois, et celui qui en a distribué 10 fois, il y a une grande différence d’engagement et de risques encourus. Comme il est évident qu’il était beaucoup plus stressant et beaucoup plus dangereux d’abattre un ennemi, en pleine ville, en plein jour, à bout portant et à visage découvert, que de distribuer des tracts.
Si chaque geste destiné à nuire d’une façon quelconque à l’occupant avait toute son importance, il n’en est pas moins certain que ce qui a permis au Colonel Rol-Tanguy d’être présent aux côtés du Général Leclerc, lors de la reddition de la garnison allemande occupant Paris, c’est la présence de milliers de F.F.I. qui dans les rues de la Capitale, armes à la main menaient la vie dure aux nazis.
Comme il est évident que si le Général de Lattre a pu le 8 mai 1945 représenter notre pays lors de la Capitulation sans condition des armées allemandes (et non pas de l’armistice, comme certains se plaisent encore à l’affirmer), c’est parce que les Forces Françaises Libres et les Forces Françaises de l’Intérieur, avaient pris toute leur part dans les combats libérateurs.
Si avec ces deux exemples, il apparaît clairement que la Résistance armée a été le moteur essentiel de la reconquête de notre indépendance, cela n’est pas évident pour tout le monde puisque certains cherchent encore à opposer, résistance politique et résistance militaire.
Il convient d’indiquer, que la guérilla urbaine a été une spécificité de la Résistance française. Alors que dans les autres pays d’Europe l’essentiel des combats ont eu lieu dans les campagnes et dans les montagnes, en France les coups les plus durs contre la machine de guerre et contre l’occupant ont été portés dans nos villes, « par ces groupes restreints. ».
Pour conclure je voudrais rappeler ici, quelques chiffres figurant dans l’ordre de bataille des bataillons Carmagnole et Liberté :
Nombre total des opérations homologuées par les services des armées et effectuées par ces deux unités : 439 auxquelles s’ajoutent, tous les combats de la libération et plus de 200 autres opérations non homologuées.
Soit, opérations homologuées:
99 attaques contre des usines. (Dont certaines furent entièrement détruites).
67 attaques contre les troupes d’occupations. (Faisant plusieurs centaines de morts et de blessés).
91 sabotages de dépôts ferroviaires ou de déraillements. (Plusieurs centaines de locomotives et de wagons détruits dans leurs dépôts).
26 garages allemands attaqués. (Plusieurs centaines de véhicules détruits).
Bien entendu, il ne s’agit là que des opérations menées par les combattants de Carmagnole Liberté, auxquelles il y a lieu d’ajouter les milliers d’actions réalisées par les F.T.P-M.O.I., de Toulouse, de Marseille, de Nice etc… ou bien encore, celles de la région parisienne, car comme l’a rappelé avec précision, Denis Peschanski dans « Le Sang de l’Etranger », (ouvrage auquel il a participé),minimiser leurs actions, revient donc à minimiser la valeur du sang qu’ils ont versé.
Or comme l’écrivit le poète Pascal Bonati : « Qui sait si l’inconnu qui dors sous l’arche immense, mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé, n’est pas cet étranger devenu fils de France, non par le sang reçu mais par le sang versé ! ».