Les syndicalistes avec la CGT avaient de longue date lancé la mobilisation pour l’emploi, les droits des travailleurs et contre la précarité avec des marches dans plusieurs villes de France ce 5 décembre. C’est l’esprit de classe, celui du tous ensemble des travailleurs comprenant que le renforcement de l’exploitation et la répression par ce système capitaliste s’enfonçant dans la crise nourrissent ensemble la fascisation, qui fait converger la mobilisation contre la loi « Sécurité globale » et pour les libertés dans des dizaines de marches des libertés partout en France. De Paris à Marseille, de Nice à Brest, de Boulogne sur Mer à Perpignan, de Lille à Bordeaux, de Toulouse à Strasbourg en passant par Lyon…
Comme le 28 novembre, le PRCF appelle à y rejoindre dans l’action les militants communistes. Pour défendre les libertés et l’emploi, la sécurité sociale des travailleurs contre la loi « sécurité globale » du Capital par le tous ensemble du front antifasciste uni des travailleurs.
« Sécurité sociale c’est la santé et la liberté / Sécurité globale, c’est la dictature du Capital »
TÉLÉCHARGER L’ATTESTATION DÉROGATOIRE de déplacement pour manifester (mise à jour régulièrement par la LDH)
L’appel national de la CGT
Le 5 décembre : pour l’emploi et des droits sociaux, pour les libertés publiques et syndicales
La crise sanitaire, mal gérée par ce gouvernement, se transforme en grave crise économique, sociale, écologique et démocratique. Pas un seul jour ne passe sans qu’un plan de suppression d’emplois ne soit annoncé par des grands groupes pourtant peu impactés par la crise sanitaire et inondés d’aides publiques.
Chaque jour, des milliers de personnes basculent dans une extrême pauvreté. Elles sont de plus en plus nombreuses à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels et vitaux.
Les rangs de celles et ceux privés d’emploi grossissent inexorablement.
La colère extrême des victimes des politiques menées depuis des décennies, agrégée au refus de l’accaparement d’une très grande partie des richesses par les actionnaires, est grandissante et légitime.
Face aux multiples mobilisations et actions revendicatives, le gouvernement multiplie les lois liberticides et crée de nouveaux délits pour les manifestant.es et celles et ceux qui s’organisent et se mobilisent pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Les syndicalistes payent le prix fort de la répression et sont de plus en plus sanctionnés et entravés dans leur activité militante sur les lieux de travail.
Le projet de loi sécurité globale, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre pour les manifestations, la loi de programmation pour la recherche et celle contre les « séparatismes » sont les nouvelles armes au service d’un gouvernement autoritaire et représentent de graves atteintes aux libertés essentielles pour les conquêtes sociales.
Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi constitue une occasion pour exiger d’autres politiques sociales, le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage et un vrai plan de développement de l’emploi. Il est l’occasion aussi de défendre et d’exiger le renforcement des libertés, des droits de presse et d’expression, des droits de manifester et de faire grève pour contrer les violences sociales infligées à la population.
Dans un certain nombre de départements, des initiatives pour l’emploi et pour les libertés se connectent. En Île-de-France, la manifestation de Porte des Lilas jusqu’à République sera la conjonction des manifestant.es pour l’emploi et de celles et ceux de la marche des libertés et des justices initiée par la coordination StoploiSécuritéGlobale.
La CGT appelle les organisations à initier et à participer aux différentes initiatives et manifestations en lien avec la journée d’action contre le chômage et la marche des libertés et des justices contre le projet de loi de sécurité globale.
Montreuil, le 2 décembre 2020
L’appel à manifestation de l’UD CGT 13
Dans les Bouches du Rhône, l’UD CGT 13 multiplie les actions, en donnant rendez-vous devant l’ARS PACA tous les mardis pour défendre la sécurité sociale et les hôpitaux publics, ou avec une action devant les entrepôts Amazon à Plan de Campagne. L’appel à manifester le 5 décembre était lui lancé de longue date.
la carte des manifestations :
https://manif.stoploisecuriteglobale.fr/5-decembre/
jbc pour www.initiative-communiste.fr
L’appel de la coordination StopLoiSécuritéGlobale
La cacophonie la plus complète règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l’annonce, ce lundi 30 novembre, de la réécriture intégrale de l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale. Pour faire bonne figure aux yeux de l’opinion après le succès sans précédent des mobilisations populaires du 28 novembre, le gouvernement et la majorité parlementaire tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé.
Ils essaient de sortir l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale… pour mieux inclure ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme. Et les articles 21 et 22 sont toujours là, visant l’instauration d’outils de surveillance de masse. L’utilisation des drones avec caméras (article 22) menace la liberté d’expression et de manifestation et rend illusoire la protection des sources des journalistes et lanceur·ses d’alerte.
Ces dispositions liberticides, ainsi que celles du schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace pour le droit d’informer et d’être informé et doivent disparaître. Il appartient au président de la République, garant des libertés publiques, de procéder à leur retrait. Par conséquent, la coordination, dans toutes ses composantes, demande à être reçue par Emmanuel Macron.
La coordination #StopLoiSécuritéGlobale condamne les violences policières lors de la journée de mobilisation du 28 novembre et l’agression d’une dizaine de reporters par les forces de l’ordre.
Des rassemblements ou manifestations sont déjà prévus dans de nombreuses villes cette semaine, souvent en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité. Violences sociales, répression et violences policières, dont l’invisibilisation serait facilitée par ce projet de loi, font partie d’une même politique d’injustices visant certaines populations.
C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale donne rendez-vous, à Paris, samedi 5 décembre, à 14 h, de la porte des Lilas à la place de la République, pour la Marche des libertés et des justices, et partout ailleurs le même jour.
La coordination #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur-ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé-es, de blessés et de Gilets jaunes.
La carte des rassemblements et manifestations ICI.
Paris, le 1er décembre 2020.