Pour cette première revue de presse des luttes de 2021, retrouvez des infos sur les très nombreuses mobilisations sociales qui ont lieu pour le moment en ordre dispersée sur l’ensemble du territoire national. Avec un mouvement puissant de résistance contre l’euro destruction d’EDF avec le plan d’éclatement de l’entreprise public intitulé Hercule commandité par la Commission Européenne en application des directives européennes. Mais également les nombreuses luttes pour la défense du produire en France et de l’industrie, alors que les fermetures d’usines, plans de licenciement et de délocalisation se multiplient partout en France. Dans la chimie, la pharmacie, l’autonomobile, l’aéronautique. Mais également mobilisation dans le commerce et la distribution. Des supermarchés aux livreurs ubérisés.
EDF à la découpe
Alors que les discussions s’accélèrent entre Paris et la Commission européenne sur la découpe d’EDF, la CGT en appelle à un retour de la maîtrise publique. Sébastien Menesplier (FNME-CGT) : « Nous sommes très inquiets quant à l’avenir du service public électrique et gazier »
Face à Alexandre El Gamal, la RATP perd une manche
L’Inspection du travail a refusé d’autoriser le licenciement de cet agent de la RATP, accusé d’avoir participé à des blocages de dépôts pendant la grève contre la réforme des retraites.
La France frappée par la vague des licenciements
Source : le monde.fr/
Malgré les aides massives de l’Etat, plus de 35 000 destructions de postes ont été annoncées depuis septembre dans l’Hexagone, selon les données compilées par Trendeo pour « Le Monde ». Les experts s’alarment d’une explosion des faillites en 2021
Nous ne sommes plus vos pions
Source : Révolution permanente
Grève des AED. Précarité, manque de formation, ces pions en colère !
À l’occasion de l’appel à la grève chez les AED ce mardi 1er décembre, revenons sur 17 années de casse du statut des surveillants en collèges et lycées, sur les enjeux pour nos gouvernements, et les raisons de la colère des AED aujourd’hui.
Journée vie scolaire mobilisation
1er décembre : les petites mains invisibles de l’Éducation Nationale en grève
Suite à la mobilisation réussie des personnels d’éducation nationale dans les Bouches-du-Rhône, les assistants d’éducation se mobilisent dans une journée nationale et commune ce 1er décembre. Trop souvent méprisés et peu entendus par l’Éducation Nationale, les assistants d’éducation sont déterminés à se faire entendre
SNECMA Villaroche en grève le 8 décembre et action coup de poing sur la chaussée (Seine-et-Marne)
[Source : CGT Energie 77, 10 décembre 2020]
Il y a 2 semaines, fin novembre, 300 salariés menèrent une grève reconductible et en action sur le site de la SNECMA Villaroche pour l’aménagement des horaires afin de leur permettre l’accès à la restauration collective. Elle se poursuit.
Après l’arrêt de l’atelier montage toute la journée du mardi 8 décembre, les salariés ont décidé de bloquer le lendemain le rondpoint René-Ravaud démontrant leur détermination.
Aéronautique : grève chez Cauquil où un plan social prévoit une trentaine de licenciements
SOURCE : La Tribune
Les salariés de Cauquil, un sous-traitant aéronautique implanté près de Toulouse, ont lancé une grève contre le plan social qui devrait se solder par une trentaine de licenciements. Spécialisée dans l’usinage de pièces pour Airbus et Boeing, la société accuse une baisse de charge drastique du fait de la crise du transport aérien.
Contre les plans de restructuration, les postiers de Prades et Port-Vendres reconduisent la grève
Source: Révolution permanente
Les travailleurs de La Poste de Port-Vendres et Prades sont en grève contre des plans de restructuration. Alors que la direction de La Poste profite de la crise sanitaire pour continuer vers la privatisation et restructurer, les travailleurs des sites de Prades et Port-Vendes s’organisent pour défendre le service public et les emplois menacés
Stop aux licenciements à l’usine Griss d’Armentières
À Armentières, 80 salariés licenciés. Stop au massacre des emplois !L’usine Griss d’Armentières dans le Nord est sous le coup d’un plan de licenciement de 80 salariés. Le groupe Emerson veut délocaliser sa production pour augmenter ses profits, en mettant des dizaines de famille sur le carreau.
A Saint-Etienne, les livreurs Uber Eats obtiennent de meilleures rémunérations
Les livreurs de repas travaillant pour Uber Eats à Saint-Etienne (Loire) ont obtenu une amélioration de leurs conditions de travail , dont un tarif horaire minimum sous conditions, après quelques grèves très suivies, selon leurs représentants.
« Depuis lundi, Uber Eats applique sur Saint-Etienne une rémunération minimum de 10 euros entre 11 h 30 et 13 h 30, et de 12 euros entre 19 heures et 21 heures, à condition d’avoir effectué au moins deux courses dans l’heure et d’atteindre un taux d’acceptation des commandes proposées de 85 % », a déclaré Pierre, l’un des porte-parole du mouvement, dimanche, à l’AFP.
« A notre connaissance, on est la seule ville de France où ils ont mis ce système en place, à la suite de la forte mobilisation de la plupart des 200 livreurs qui travaillent pour cette plateforme, les 13 et 18 décembre », a-t-il précisé, ajoutant qu’une « prime de pluie, inférieure à celle qui existait avant le premier confinement, vient d’être rétablie, à hauteur de 1 euro par commande ».
Forte concurrence et marge faible
L’accord ne s’applique pas aux autres plateformes mais pourrait faire tache d’huile. Y compris dans d’autres villes, car les mouvements sociaux se sont multipliés ces dernières semaines, de Lyon à Toulouse. Et les livreurs n’entendent pas diminuer la pression.
« Ce qu’on a obtenu est très insuffisant. Il faut aussi une rémunération minimum pour les autres moments de la journée. De nouvelles actions auront lieu après les fêtes. Il se pourrait qu’elles ciblent en particulier d’autres plateformes, comme Deliveroo, qui n’a pas bougé », prévient Junior, un autre coursier. En novembre, Deliveroo avait toutefois augmenté la tarification des livreurs en soirée de 20 % en semaine et 30 % le week-end.
Toutefois, la livraison devrait rester peu onéreuse car personne ne veut en payer le vrai coût. Il s’agit d’un secteur très concurrentiel, à faibles marges, où les positions se prennent maintenant, alors que les commandes poursuivent une croissance à deux chiffres, accélérée par la crise sanitaire.
Grève à Auchan Balma Toulouse, contre la suppression du service après vente
Une dizaine de salariés ont débrayé ce mercredi matin et se sont réunis pour diffuser l’information à leurs collègues mais aussi à la clientèle venue nombreuse en cette veille de réveillon. Sur le magasin de Balma Gramont le PSE risque d’impacter 12 personnes, avec notamment la suppression du service après-vente. Au niveau national, c’est ce secteur de l’entreprises qui devrait être le plus impacté avec 490 suppressions de postes prévues.
Si les licenciements et l’automatisation des caisses passent mal, c’est aussi parce que chez Auchan, ce n’est pas l’agent qui manque. Pour l’année 2019 l’entreprise avait déjà accumulé 1,4 milliards de bénéfice. Pour l’année 2020, profitant de la crise sanitaire, son taux de rentabilité a augmenté de 79 % et cela tout en augmentant toujours plus la pression à la productivité sur les salariés. D’autant plus que Auchan a bénéficié de plus de 500 millions de cadeaux fiscal offert par le gouvernement sur les dernières années avec le CICE. Et pour aller encore plus loin dans les économies, en novembre 2020, Auchan a aussi profité du chômage partiel sans même dédommager les 16% du salaire non pris en charge par l’Etat.
Plus largement le géant Auchan appartient à la famille Mulliez, 5ème fortune française qui possède plus de 40 enseignes dans le commerce (Norauto, Saint Maclou, Top Office, Alinéa) et comptabilise déja des milliers de licenciements depuis le premier confinement.
Contre la folie d’un patronat toujours plus destructeur, la CGT avait commencé à poser les bases d’une réponse collective avec l’appel à une mobilisation le 8 octobre 2020 devant le siège de la famille Mulliez, qui avait réunie différentes enseignes du groupe en manifestation. Dans la continuité la CGT Auchan se mobilisait aujourd’hui face au géant du commerce pour interpeller la clientèle et les autres salariés sur la situation.
Drapeaux de la CGT et de FO bien en vue, ils manifestent devant le gigantesque entrepôt où sont stockés les denrées et autres produits d’Intermarché, situé sur la zone d’activités de Grand Sud logistique, à Montbartier. Mobilisés depuis le mercredi 16 décembre, les salariés de l’entreprise Stef, prestataire logistique des Mousquetaires sur ce site ont décidé, ce lundi après-midi, de reconduire leur grève. Les revendications des 150 grévistes portent sur les salaires et les conditions de travail. Le mouvement se durcit depuis vendredi avec le blocage de l’entrepôt. Les salariés interdisent totalement la sortie des produits. En cette période, de nombreux camions sortent chaque jour de l’entrepôt pour livrer pas moins de 130 points de vente.
Selon les grévistes, « la seule proposition de la direction se résume à du mépris en proposant le versement d’une prime de 150 euros pour le mois de décembre. Ils veulent que l’on reprenne au plus vite le travail avant de se retrouver en janvier pour ouvrir les négociations », indique le délégué de FO.
De son côté, Intermarché se dit « pris en otage dans cette grève qui concerne Stef et ses salariés. En revanche, la marchandise qui est dans l’entrepôt nous appartient. On a 400 000 € de fruits et légumes qui devaient être livrés samedi dans nos points de vente. On a également l’équivalent d’un million d’€ en produits frais, tels que du saumon, de la volaille, de la charcuterie… qui restent en souffrance avant Noël. On va devoir jeter beaucoup de ces produits », déplore Frédéric Perronnet, gérant d’une grande surface Intermarché.
Après avoir trié la marchandise, les Mousquetaires se sont alors tournés vers les associations caritatives pour leur offrir des produits pas encore périmés. Les Restos du cœur de Tarn-et-Garonne ont été les premiers à se manifester et viendront prendre leur livraison, ce mardi matin, à 8 heures, sur la base Intermarché. De 100 000 à 120 000 € de produits sont à distribuer.
Renault : La fonderie du Poitou fonte arrête sa production à la mi 2021
La direction de la Fonderie du Poitou Fonte, à Ingrandes (Vienne), sous-traitant la production de carters pour Renault, a annoncé ce lundi 7 décembre l’arrêt de l’activité en 2021, et la suppression de 292 postes
Dès grèves toujours suivies dans l’Education Nationale
Le 1er décembre, un peu plus de 70% du personnel du collège Nicolas-Fouquet de Mormant était en grève. Ils revendiquent des moyens humains pour une meilleure application du protocole sanitaire avec force de banderoles et calicots, confinement oblige.
En 6 ans, avec des effectifs passés de 640 à 760 élèves, la colère latente couve depuis des mois, accélérée avec la crise sanitaire.
Un tract des enseignants affichant une totale solidarité avec leurs collègues personnels de vie scolaire et personnels techniques dénonce « Le manque de moyens humains met en péril la sécurité des élèves et du personnel (…). Notre collège est sous tension ! ».
Déjà le 23 novembre, les parents d’élèves avaient écrit à Patrick Septiers, président LR-UDI du conseil départemental de Seine-et-Marne, pour exiger « de bien vouloir attribuer du personnel supplémentaire durant cette période de pandémie », notamment « des personnels techniques et des AED (Assistant d’éducation) ».
Face au non-remplacement persistant de 4 postes titulaires d’agents d’entretien à temps plein, les personnels et parents d’élèves revendiquent de concert :
- le recrutement d’au minimum deux temps pleins d’AED,
- le remplacement du personnel absent,
- la création d’un second poste de Conseiller principal d’éducation (CPE),
- la revalorisation et la sécurisation du poste d’Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) [N].
Le constat est simple. Le collège dispose d’une superficie de près de 4.750 m2, et seuls trois agents, la plupart du temps intérimaires, s’épuisent dans l’établissement.
Comme le déclare à la presse Virginie Houdeville, de l’association Parents d’élèves indépendants du collège (PEIC), « Les gens sont malades de ne pas pouvoir tout mettre en place. Le personnel technique, chargé de mettre en place le protocole sanitaire, est débordé, et les assistants d’éducation, chargés de le faire respecter, se retrouvent en sous-effectifs. Ils ont parfois près de 180 élèves à gérer par permanence ! ».
Les tâches des titulaires non-remplacés, non-recrutés sur statut sont assurées par des intérimaires de passage assurant de 25 à 35 heures maximum et ne travaillent pas le mercredi.
Le constat saute aux yeux, le conseil départemental de Seine-et-Marne organise l’asphyxie humaine dans ses domaines de compétence.
Plutôt que recruter des agents territoriaux, l’exécutif départemental assume de « faire appel à l’intérim pour le remplacement sur poste qualifié […] pour des remplacements courts sur des fonctions peu qualifiées ».
L’ancien édile de Moret-sur-Loing Patrick Septiers orchestre la pénurie de son département, et concède, aussi piteux que ses alliés LERM, avoir fait voter « la création de 40 supports pour l’année scolaire 2020-2021, de manière à disposer d’une brigade mobile de remplacement ».
Du vent que cela ! Et une montée de l’exaspération contre la précarisation des emplois qui devraient relever du public, soulignent de plus en plus nombreux les habitants du canton de Mormant.
[N] Notons que les AESH sont des personnels sous contrat de droit public. Selon le Ministère de l’Education ex-nationale, ils ont pour « mission de favoriser l’autonomie de l’élève en situation de handicap, qu’ils interviennent au titre de l’aide humaine individuelle, de l’aide humaine mutualisée ou de l’accompagnement collectif ». En réalité, dans les écoles et collèges, ces personnels sont recrutés sous la forme du contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), de droit privé, et dont la précarité est exemplaire du dévoiement récurent de l’Etat qui emploie vacataires et travailleurs au rabais. Pour ce faire, leurs horaires sont plafonnés et leur hiérarchie locale et académique constituent un terreau de renvois sans justification ou dès lors que la syndicalisation surgit. Ce sont des hommes et femmes rémunérés sous le seuil de pauvreté.
Mobilisations contre le tout-securitaire à Auxerre et Sens (Yonne)
[Source : L’Yonne républicaine, 9 décembre 2020]
Partout en France, des manifestations ont eu lieu durant la première semaine de décembre contre la loi Sécurité globale en général et son article 24 en particulier.
Après le rassemblement de plus de 200 personnes du mardi 1er décembre 2020, place de l’Arquebuse à Auxerre, ce sont près de 300 personnes résolues qui ont marché à Sens le samedi 5 décembre, de la sous-préfecture jusqu’au marché des Champs plaisants.
Des livreurs de repas poursuivent la grève
Des améliorations de rémunération ont été obtenues à Saint-Etienne auprès de la plate-forme Uber Aucun responsable de Deliveroo ou Stuart n’a contacté les livreurs stéphanois.
Alors, le 13 décembre, ils ont entrepris de faire la grève des commandes. Avec un outil, WhatsApp, et un objectif : chaque livreur gréviste devait en « recruter » un autre. Résultat, leur groupe WhatsApp a atteint 180 membres en quelques heures, sur un total d’environ 250 livreurs à Saint-Etienne, d’après leurs estimations. Les chaînes de fast-food ont perdu des dizaines de commandes et les médias ont donné de l’écho au mouvement, jetant une lumière crue sur leurs conditions de travail. Percevant une très faible rémunération, les livreurs ont le statut d’autoentrepreneur qui ne leur garantit quasiment aucun droit social et les rend vulnérables face aux pressions des plates-formes. Vendredi 18 décembre, une grève avait déjà été organisée entre 18 heures et 21 heures. Samedi, à 14 heures, la pression était cette fois en leur faveur, pour une étape décisive du mouvement : rassemblés autour de Sami, ils étaient cinq sur le parking d’un Burger King de la périphérie de Saint-Etienne, à négocier âprement au téléphone avec le responsable régional d’Uber Eats.
Uber Eats indique qu’il poursuit ses échanges avec les livreurs sur d’autres points tels que la notation des livreurs
L’échange a duré près d’une heure, avec comme unique proposition d’Uber Eats un minimum horaire de 12 euros le dimanche de 19 heures à 21 heures. Inacceptable pour Sami et ses amis, qui sont parvenus, au cours des vingt-quatre heures suivantes, à faire céder le géant américain. Uber Eats indique qu’il poursuit ses échanges avec les livreurs sur d’autres points tels que la notation des livreurs, pour qu’elle soit basée sur les 500 dernières livraisons, et non plus les 100 dernières.
Autres points de friction : la revendication d’un tarif minimum de 5 euros par commande et des négociations avec Deliveroo et Stuart. Aucun responsable de ces deux sociétés n’a contacté les livreurs stéphanois. Des actions sont envisagées à leur encontre. En revanche, à Strasbourg, dimanche, le résultat a été contrasté : « On a défilé dans le centre-ville à une quarantaine seulement. C’est un peu décevant, estime Marine. Beaucoup ont travaillé car Deliveroo avait mis un bonus de 3 euros par commande, un montant jamais vu.
GrandPuits : le combat continue à la raffinerie Total
A l’appel de l’intersyndicale CGT, CGT-FO et CFDT l’assemblée générale des salariés de la raffinerie de Grandpuits, dont Total a annoncé la reconversion, a voté mercredi 9 décembre à 70% une nouvelle grève et l’arrêt des expéditions de carburant pendant quarante-huit heures à partir de jeudi matin.
Unanimes, les salariés dénoncent les mesures d’accompagnement social proposées par la direction dans le cadre de la reconversion dite « verte » du site seine-et-marnais annoncée en septembre dernier par la direction.
Adrien Cornet, délégué CGT le déclare à l’AFP : « Aucun carburant ne sortira entre jeudi 6h00 et samedi 6h00. Il n’y aura pas d’expédition de camions depuis la plateforme de Grandpuits ni le dépôt de Gargenville (Yvelines) ».
Les expéditions de carburant avaient déjà été bloquées les 13 et 29 octobre par un arrêt de travail mené par l’intersyndicale.
La veille de l’assemblée générale, la direction de Total a entamé des négociations concernant les salariés et leurs mesures sociales d’accompagnement (MSA), prévues par le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Ineffable, le groupe pétrolier français a annoncé en septembre dernier que le raffinage cesserait à Grandpuits fin 2023. Il prétend laisser place à un « projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l’exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques », selon les affirmations de la direction.
Or, Total voudrait faire croire que ce redéploiement doté d’un « budget de 500 millions d’euros n’entraînera aucun licenciement » mais des « départs à la retraite anticipée » et des « mobilités internes » vers d’autres sites.
Sûre d’elle, la RH du groupe soutenait que « 250 postes sur les 400 que compte aujourd’hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville » seraient maintenus. Pour la CGT, c’est « un mensonge » ! Pure escroquerie d’une RH payée au rendement du désastre.
Adrien Cornet illustre les fables en cours chez le pétrolier français, en attendant la présentation des modalités du plan de sauvegarde de l’emploi le 26 janvier lors d’un comité social et économique (CSE) : « (…) le dialogue social n’existe pas avec la direction de Total (…). Les mesures d’accompagnement sont ridicules, il n’y a pas de négociation possible pour préserver l’emploi, on va muter des gens de force ».
Pour le syndicat CGT majoritaire, le mot d’ordre est clair : 0 suppression d’emploi. Mais pas uniquement.
Le délégué CGT insiste et déroule devant la presse des exemples concrets de la réalité d’une politique d’intimidation de la part de la RH du groupe contre eux : « (…) les évolutions de salaire sont bloquées à 2% sur 20 ans. Il n’y a aucune reconnaissance de la pénibilité du travail pour ceux qui font les 2/8 ».
Autrement dit, Total affiche le combat de classe qu’elle mène contre les salariés de Grandpuits en termes de compression des postes, d’organigramme et de mesures salariales.
Rassemblement et grève des personnels de la Fondation Priorité enfance de Sens contre « l’inégalité de traitement » pour leur prime Covid (Yonne)
[Source : L’Yonne républicaine, 12 décembre 2020]
Le 3 décembre, une cinquantaine d’employés se sont rassemblés devant les locaux de Priorité enfance de Sens. Leur objectif est significatif de l’inégalité de traitement qui domine dans le contexte d’une décentralisation forgée sur la précarisation des emplois, des missions et des tâches.
Sylvestre Mbiabet, éducateur spécialisé et délégué syndical, explique pourquoi la mobilisation des personnels : « Nos collègues de la région parisienne ont eu une prime Covid allant de 800 à 1.500 euros, contre 80 à 240 euros pour les salariés de l’établissement de Sens. On ne comprend pas cette injustice ».
Cette amputation de moitié de la prime Covid des salariés de Sens a obligé la direction de Priorité enfance à rencontrer une délégation des grévistes sénonais le mercredi 9 décembre. Selon le délégué syndical, « ils [la direction] vont payer une prime Covid plafonnée à 1.000 euros pour tous les salariés. Le montant sera calculé en fonction du nombre de jours travaillés pendant le confinement. La prime doit être versée avec la paye de décembre ».
Cette première victoire démontre, s’il en était besoin, que la lutte paie et oblige Philippe Creppy, président de la Fondation Priorité enfance présente dans 16 départements, à s’expliquer : « Nous avions versé le maximum autorisé dans chacun des départements. Ainsi, dans l’Yonne, fin août, la somme de 300 euros maximum par salarié a été versée. Mais les discussions ont continué et le conseil départemental a ensuite indiqué que, pour les établissements en excédent, ce qui est le cas à Sens, la prime est finalement plafonnée à 1.000 euros par salarié ».
Encore une fois, au-delà du cas sénonais, il est démontré que les fondations et plus généralement les organismes en lien avec la protection des mineurs sont tributaires des baronnies départementales et leurs obsessionnelles dérives comptables prises au gré de l’humeur du temps de soutenir ou non telle ou telle ligne.
Grève le 27 novembre et poursuite de la vigilance des travailleurs de COLAS Etampes
(Essonne)
[Source : Le Républicain de l’Essonne, 2 décembre 2020]
Un mouvement de grève national à l’initiative de la CGT a touché le groupe Colas le vendredi 27 novembre, et s’est décliné sur le site d’Etampes avec une forte mobilisation.
Dans le secteur des travaux publics, une grève est rare parmi une masse informe, malléable qui dont les services RH aiment à jouer des différences entre nationalités.
Aussi, la grève qui eut lieu le vendredi 27 novembre à Etampes est signifiante : elle a mobilisé près de 60 salariés parmi les 113 ouvriers basés sur le site, signe d’une réelle inquiétude partagée par les salariés de Colas.
En cause, la signature d’un accord entre le groupe et les syndicats CFTC et CGT-FO modifiant l’organisation du travail et la rémunération du personnel à compter du 1er janvier prochain.
« Cet accord va dévaloriser nos accessoires de rémunération et remboursement de nos frais professionnels, nous obligeant à en faire toujours plus pour gagner toujours moins », indique Patrick Bamby, délégué syndical central de la CGT Colas.
De toute apparence, les salariés de Colas restent attentifs, « prêts à se remobiliser » pour leurs conditions de travail et leurs fins du mois, selon l’hebdomadaire local.
A Evry, forte mobilisation intersyndicale pour les secteurs médicaux-sociaux le 3 décembre (Essonne)
[Sources : Le Républicain de l’Essonne,
Alors que plus de 200 décès dus au Covid sont à regretter dans les hôpitaux essonniens au mois de novembre, plus d’une centaine de personnes s’est rassemblée le jeudi 3 décembre devant la préfecture de l’Essonne, à Evry.
A l’appel de l’intersyndicale CGT, Sud Solidaires et CGT-FO la mobilisation en cette journée nationale de grève du social et médico-social, les manifestants se disent oubliés et méprisés par le gouvernement, leurs secteurs ayant été exclus lors des négociations du Ségur.
Dans l’ancien fief de Manuel Valls, les fiers drapeaux rouge, vert ou violet des différentes organisations syndicales illuminent la grisaille et les chants résonnent boulevard de France :
« Le social est à qui ? Il est à nous !
La santé est à qui ? Elle est à nous ! ».
Pour Thibault Nachin, militant à la CGT, cette démonstration de force est « un symbole fort qui démontre un ras-le-bol partagé par un grand nombre d’organisations et de collègues ».
Le mépris des travailleurs domine en 2020, davantage parmi ceux des secteurs du social et médico-social lors du confinement.
« La seule fois où ces secteurs ont été mentionnés », poursuit ce militant, « c’était au travers des Ehpad alors que beaucoup d’autres personnes ont été sur le terrain. Mais tout n’est pas lié au confinement. Cette période n’a fait qu’aggraver certaines dérives déjà présentes depuis de nombreuses années ».
Parmi les revendications immédiates de l’intersyndicale, il est exigé une revalorisation des salaires d’au moins 300 euros, accompagnée d’une amélioration des conditions de travail.
Pendant que Thibault Nachin affirme, « On ne veut pas des 180 euros évoqués… on veut simplement récupérer ce qui nous a été volé ces dernières années », un autre militant de la CGT réclame « des moyens budgétaires suffisants et la création de postes supplémentaires ! ».
A ce rassemblement s’est joint le Comité de défense des hôpitaux du nord Essonne. Leurs affiches corroborent les revendications des syndicats des salariés : « Non à la fermeture, oui à la réhabilitation ».
C’est que la question des hôpitaux de proximité inquiète partout dans le pays. Dans l’Essonne, plusieurs mobilisations ont déjà eu lieu. Le Comité s’indigne du traitement de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge : « Aujourd’hui, il n’y a plus un seul lit Covid à Juvisy. Les habitants vont donc être dépossédés de cet hôpital de proximité au profit du projet de Saclay », s’indigne un de ses membres.
Quant à Gilles Rémignard, responsable du Comité de défense de Viry-Châtillon, « il sera difficile de conserver des personnels dans les hôpitaux en voie de fermeture si les conditions sociales et économiques ne sont pas respectées », précise-t-il à la presse locale, « et ce, jusqu’à la fin de la construction de celui de Saclay ».
A Evry, ce 3 décembre, devient évident la dénonciation de tous, population concernée et travailleurs, de la destruction de l’hôpital publique au profit du privé ne répondant en aucun cas aux besoins des habitants. Voilà pourquoi, en Essonne, Gilles Rémignard dénonce le transfert opéré entre le secteur public et privé, « alors que les lits de la maternité de Juvisy ont déjà été attribués à la clinique Jules Vallès (Athis-Mons), une partie de celle de Longjumeau serait reprise par la clinique de l’Yvette ».
La vente de l’usine de nickel du sud embrase la Kanaky-Nouvelle-Calédonie
- lire notre article : Contrôler démocratiquement son économie pour contrôler son avenir – sur la situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie
Par nouvelle calédonie la 1ere, au 29 12 2020 : Le dossier de reprise de l’usine du Sud semble verrouillé de tous les côtés et les informations filtrent difficilement ces dernières semaines.
Cependant, le FLNKS, par la voix de son porte-parole Victor Tutugoro, confirme ce mardi, vouloir « une reprise temporaire » de l’usine par l’Etat.
L’information a été publiée dans un article du journal Le Monde il y a quelques jours. On y apprend que le 22 décembre, lors d’une réunion bilatérale le ministre des Outre-mer et les indépendantistes, Victor Tutugoro a demandé à ce que l’Etat Français prenne le contrôle « à titre transitoire ».
Une demande qui semble similaire à celle formulée par Calédonie Ensemble, le 17 décembre dernier mais « avec des conditions différentes », précise le FLNKS, qui a repris la main politique sur le dossier de l’usine du Sud début décembre.
Les indépendantistes espèrent faire émerger un consensus et trouver un autre repreneur que Trafigura au site de Vale.
Victor Tutugoro n’a pas souhaité s’exprimer concernant les échanges avec Sébastien Lecornu. Il indique cependant que des négociations sont en cours et que d’autres réunions sont prévues dans les prochaines semaines.
EN ILLE-ET-VILAINE, FACE A L’EURO-DESTRUCTION DE LA FRANCE, LE MONDE DU TRAVAIL RÉCLAME SON DÛ !
Mardi 8 décembre, les salariés des secteurs du médico-social étaient mobilisés et rassemblés devant la préfecture Beauregard à Rennes. Grands oubliés d’un Segur de la santé qui ne permettra pas de remettre notre système hospitalier et sanitaire sur les rails, ils réclament à juste titre l’augmentation de 183€ sur leur salaire comme reconnaissance de leur investissement sans faille et toujours d’actualité face à l’épidémie, au même titre que le personnel hospitalier.
163 agents territoriaux de Rennes (Ehpads, agents des écoles, des crèches etc) étaient en grève et ont rejoins la mobilisation nationale des salariés du médico-social. Eux aussi, souvent en première ligne contre la Covid19, réclament une juste augmentation de salaire en « reconnaissance de leurs efforts ».
Mobilisation des postiers en Ille-et-Vilaine
Face à l’épidémie et à la crise qu’elle engendre et met en lumière, les postiers étaient également mobilisés dans notre département d’Ille-et-Vilaine le 3 décembre pour peser sur leurs revendications et sur des directions « qui n’écoutent plus le CHSCT » (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
Entre fatigue, stress et manque de reconnaissance, la situation n’est plus tenable. Pour y faire face les revendications des travailleurs sont claires : fin de la précarité et embauche en CDI « à hauteur de la charge réelle de travail » ; la fin de la fermeture des bureaux de postes et de la désorganisation du travail ; des jours de repos en plus dans le cadre de la crise sanitaire ; la fin des objectifs commerciaux intenables durant la crise sanitaire ; une « prime Covid » ainsi qu’une prime de 500€ pour les périodes de très fortes activité (comme les fêtes de fin d’année).
Grève dans les collèges et lycées en Ille- et- Vilaine
Suite à un appel national, les « pions » et CPE des collèges et lycées étaient aussi en grève en Ille-et-Vilaine le 1er décembre pour réclamer la revalorisation de leur statut et une meilleure reconnaissance professionnelle de leur travail. La crise épidémique a mis en lumière leur charge de travail de plus en plus lourde, et l’application des protocoles sanitaires et des mesures parfois incohérentes les épuise toujours plus. Six ans maximum de métier et 1200€ par mois, voilà aujourd’hui à quoi doivent s’en tenir les actuels surveillants, soutenus dans leur combat par les CPE (conseillers principaux d’éducation).
Saint- Malo : Saturation et danger à l’hôpital
Enfin à Saint-Malo, ça gronde à l’hôpital où la direction, alors que la situation est plus que tendu pour les travailleurs hospitaliers, ne convoque même plus les instances représentatives, ne serait-ce qu’en visioconférence, pour écouter les élus et représentant qui tirent la sonnette d’alarme sur de nombreux sujets : manque de moyens aux urgences, manque de transparence sur le nombre de personnel infectés par la Covid19, manque d’écoute de la direction et manque grave de reconnaissance du personnel hospitalier. Les syndicats montre du doigt l’exemple de la saturation et du grave danger que l’hôpital a frôlé suite à l’annonce de la fermeture de la maternité de Dinan, provoquant une ruée de futures mères vers l’établissement de Saint-Malo.
Fermeture d’établissements, coupes budgétaires, précarité généralisée, exploitation… Cette situation est connue de tous les travailleurs et citoyens français. Les commanditaires de cette situation ne sont autres que Macron l’exécutant, que le MEDEF défendant les intérêts du CAC40, et que l’UE supra-nationale, anti-démocratique et capitaliste.
Face à ce triptyque qui cherche à en finir avec les conquêtes populaires, sociales, nationales et démocratiques du CNR et largement appliquées par les ministres communistes d’alors, il faut opposé le « Tous ensemble et en même temps ! » des travailleurs du public, du privé, de la santé, des usines, de l’éducation nationale, des ports, des ehpads, des transports, de la sécurité, ou encore du bâtiment, pour en finir avec l’UE, l’euro austéritaire, l’OTAN guerrier et le capitalisme mondialisé.
Carrefour : chômage partiel pour les salariés, gros dividendes pour les actionnaires
Le groupe Carrefour France vient de mettre 90.000 de ses 110.000 salariés au chômage partiel,
payés sur fonds publics, alors qu’il a versé 183 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires.
Un scandale dénoncé par plusieurs organisations syndicales et politiques.
« C’est un véritable scandale », s’agace Philippe Allard, délégué CGT Carrefour. Sans aucune concertation, la direction du groupe Carrefour vient de décider de placer la quasi-totalité de ses salariés en France, 90.000 sur 110.000, sous le régime du chômage partiel. Concrètement, les salariés qui travaillent dans les rayons fermés par le gouvernement (culture, électroménager, jouets, textile…) ne travailleront pas deux à trois jours par semaine, et ceux qui travaillent dans les autres linéaires, ainsi que les caissières et vigiles, resteront chez eux un jour par semaine.
Si Carrefour s’est engagé à compenser le manque à gagner de ses salariés, plusieurs syndicats dénoncent un effet d’aubaine visant à réaliser des économies substantielles sur le dos des contribuables, tout en faisant pression sur le gouvernement pour la réouverture des rayons non alimentaires de la grande distribution. Pour Olivier Guivarch, syndicaliste CFDT cité par France Info, il est « prématuré de faire appel à l’argent public pour baisser le coût du travail ».
Effet d’aubaine sur le dos des contribuables
Certes, Carrefour n’est pas la seule enseigne à recourir au chômage partiel – Casino, Monoprix ou Auchan en profitent aussi – mais elle semble être la seule à placer 80 % de ses salariés sous ce régime avantageux. Le groupe
Carrefour fait partie de ces entreprises du CAC40 que l’Observatoire des multinationales a récemment épinglé comme « corona-profiteurs » : cette enseigne profite largement des aides publiques tout en continuant à verser de juteux dividendes à ses actionnaires, en l’occurrence 183 millions d’euros en 2020.
N’acceptant pas cet état de fait, le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis Fabien Gay demande au ministre de l’Économie Bruno Le Maire « combien de temps cela va-t-il durer ? ». La ministre du Travail, Elisabeth Borne, s’est pour l’instant contentée de répondre que le gouvernement « vérifierait » que toutes les demandes de chômage partiel sont bien « justifiées ». Sans conditionner pour autant le chômage partiel au non-versement de dividendes. Les corona-profiteurs vont pouvoir profiter encore longtemps.
Près de Lyon : les salariés de Gifrer en grève contre la suppression de 125 emplois
Les salariés de Gifrer ont manifesté ce mardi matin à Décines, dans l’Est lyonnais, pour dénoncer la suppression de 125 emplois.
Les manifestants ont défilé entre le siège de l’entreprise fondée en 1912 et la mairie de Décines, où une délégation a été reçue.
Ces derniers devraient ainsi recevoir le soutien de la Métropole, qui propose de racheter le foncier : « Pour relancer les négociations avec Karl Verlinden, PDG de la société Gifrer, la Métropole de Lyon, en accord avec la mairie de Décines, a décidé de racheter le foncier du site à sa valeur de marché pour permettre le maintien des activités productives et tenter de sauver les 125 postes menacés de suppression« , indique la collectivité.
Pour rappel, le laboratoire Gifrer avait annoncé en septembre dernier une restructuration de son groupe, avec à la clé la suppression de 125 postes. C’est la branche production du groupe qui est vouée à disparaître dès le premier trimestre 2021. Les activités Qualité et Affaires réglementaires et de distribution seront maintenues, tout comme la partie commerciale et marketting, permettant de sauver 90 emplois. Gifrer, qui avait notamment créé le sérum physiologique unidose en 1980, doit faire face à d’importantes difficultés financières.
Le site Enedis de Remiremont bloqué par la CGT
Source :FSC
Ce jeudi, une vingtaine de salariés grévistes ont bloqué le site Enedis dénonçant le projet de réorganisation d’EDF intitulé « Hercule ». Les syndicalistes craignent un risque de démantèlement et une dégradation de ce service public. Gilet sur le dos et barbecue en préparation, tous ont répondu à l’appel de la CGT Énergies 88 qui dénonce le projet Hercule. Celui-ci prévoit la scission en deux parties du groupe EDF, un « EDF bleu » public, comprenant notamment le nucléaire, et un « EDF vert », coté en Bourse, incluant les renouvelables. Ainsi que l’ouverture du capital de sa filiale Enedis à des actionnaires privés (à hauteur de 40 %). Ces perspectives inquiètent les syndicats, qui y voient un risque de démantèlement. « Nous craignons des augmentations des tarifs et une dégradation de nos missions de service public » explique Hervé Piller, syndicaliste CGT qui travaille dans le groupe depuis 1995. « De plus en plus de dépannages sont reportés au lendemain. Le transfert vers le privé sera au détriment des usagers » prévoit le cégétiste. En guise de contestation, les salariés demandent « l’annulation pure et simple du projet ». Ce mardi, à l’Assemblée nationale, les principales formations politiques d’opposition de droite comme de gauche ont dénoncé à l’unisson, le projet « Hercule » de réorganisation d’EDF.
Plus de 250 grévistes ont bravé le froid et la pluie pour la sauvegarde du service public !
Belle mobilisation le 10 décembre partout en France, avec des chiffres de grévistes qui augmentent partout et dans toutes les entreprsies de la branche des IEG !
Malgré les conditions climatiques froides et pluvieuses, hier 10 décembre 2020, ce sont 250 salarié.e.s en grève et inactifs qui se sont réunis devant la mairie de Mérignac afin d’interpeler Monsieur Alain ANZIANI, Maire de Mérignac et Président de Bordeaux Métropole !
CGT Syndicat Général des Personnels de Plaine Commune : Voilà un mois que nous avons débuté notre action. Nous sommes déterminés et nous ne lâcherons rien.
Source du site Bastamag
La loi de transformation de la fonction publique, c’est la casse du service du service public de l’intérêt général au profit de la marchandisation et du privé. Nous avons déjà le soutien d’un groupe
Communistes, insoumis.e.s et citoyen.ne.s engagé.e.s et comptons bien que d’autres groupes politiques d’élu.e.s qui siègent à Plaine Commune se prononce a minima sur un moratoire.
Nous sommes mal payés, mal considérés : mais où sont les gros salaires dont on parle à la télé dans la fonction publique ? A l’État, pas chez les territoriaux, ni chez les hospitaliers !
Notre département a grandement besoin des services publics et c’est grâce à nous que les habitants n’en sont pas réduit au tout marchand dont ils n’ont pas les moyens.
Alors, nos congés, nos conditions d’emploi, on y tiens car c’est ce qui nous permet d’assurer le quotidien : de ramasser les déchets, d’entretenir les voiries, d’ouvrir la culture aux ou de rendre toujours plus agréable la ville en aménageant et en la fleurissant.
Nous allons faire de ce jour une journée morte, une journée de grève pour acter que nous sommes contre l’application de cette loi et dire au président que nous ne comprenons pas son entêtement de nous priver de nos acquis en cette période de pandémie, qu’il y a des actions prioritaires à mener sur le territoire où certains n’ont plus de quoi se nourrir, ni se loger, avant de s’attaquer au dernier