Initiative Communiste c’est un journal mensuel qui chaque mois apporte un éclairage original sur l’actualité politique nationale et internationale. Un journal qui ne vit que par le soutien de ses lecteurs et dont le travail d’information n’est possible que parce que vous l’achetez. Pour une information de qualité libre et engagée, abonnez vous à Initiative Communiste journal mensuel du PRCF.
www.initiative-communiste.fr est le site internet – le supplément électronique – d’Initiative Communiste et le site web du PRCF. Achetez, diffuser et lire Initiative Communiste c’est soutenir le travail de l’ensemble des médias du PRCF
Afin de vous faire découvrir Initiative Communiste, www.initiative-communiste.fr vous propose chaque mois de retrouver – gratuitement- quelques articles parus récemment dans les colonnes d’Initiative Communiste.
www.initiative-communiste.fr vous propose de retrouver gratuitement l’article suivant au sujet de la loi LRU numéro 149 d’Initiative Communiste d’octobre 2014.
Loi LRU et Fioraso
La Loi LRU « Libertés et responsabilités des universités » (LRU) de Valérie Pécresse, votée en 2007 et aggravée en 2010, a permis le désengagement de l’État de l’enseignement supérieur. La prolétarisation des chercheurs en est une des conséquences.
Contraintes de se financer elle-même, les universités ont dû se serrer la ceinture. Pour équilibrer leur budget, elles gèlent les salaires, et recrutent prioritairement sous contrat précaire – ce qui n’empêche pas certaines se retrouver au bord de la faillite. En début d’année, le président de l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines annoncé que son établissement était en « quasi-cessation de paiement. »
Le piège des PPP (partenariat public privé)
L’autonomie financière met en effet les facs à la merci des requins d’affaires. Ainsi, pour obtenir des subventions d’État du « Plan campus » lancé en 2008, elles devaient signer des « partenariats public-privé ». En fait de partenariats, il s’agit de de machines à pomper l’argent public pour engraisser le privé, mises au point dans l’Angleterre de Thatcher, importées en France par Madelin il y a dix ans, et développées par Sarkozy. Comme la LRU impose aux universités de gérer leur parc immobilier, leurs présidents font appel à l’un des trois mastodontes du BTP (Bouygues, Vinci ou Eiffage), qui construit à perte, mais touche pendant vingt ou trente ans un loyer qui lui permet à l’arrivée de gagner nettement plus qu’un contrat classique. Beaucoup se sont fait avoir…
Fioraso pire que Pécresse !
Ces changements s’inscrivent dans la stratégie de Lisbonne et les accords européens de Bologne bénis par l’UMPS. La loi Fioraso n’a donc rien changé à tout cela, ni au détricotage du statut national des fonctionnaires du supérieur que la régionalisation a entamé, ni aux attaques contre les contenus des programmes au nom de l’« interdisciplinarité » (comme dans le secondaire!).
Elle aggrave même la situation avec l’obligation faites aux facs de se regrouper, et de participer à « la croissance et la compétitivité de l’économie et à la réalisation d’une politique de l’emploi prenant en compte les besoins des secteurs économiques et leur évolution probable » (sic!). Dans le même esprit, les Conseils d’Administration des Universités et le Conseil Stratégique de la Recherche doivent intégrer des « personnalités du monde économique ».
Sans parler du lancement des Massive Open Online Course (MOOC), des cours en ligne destinés à réduire drastiquement le nombre de professeurs – et financés… par des PPP, of course !
Et, last but not least (mais de cela ni les syndicats, ni les partis en désaccord avec la loi n’en soufflent mot), la loi Fioraso autorise les cours en anglais dans les universités françaises. Même Madelin ne l’avait pas rêvé !
VF