Plus de 4 mois après le début du mouvement social pour obtenir le retrait de la Loi Travail, et alors que l’intersyndicale appelle à poursuivre la mobilisation les français soutiennent la poursuite des manifestations.
Contrairement à ce qu’espérait l’exécutif, ni les violences policières, ni le passage en force à l’Assemblée Nationale, ni la tentative de diversion avec l’Euro de Football n’ont modifié l’opinion des français. Les travailleurs à une très large majorité exigent toujours le retrait de la Loi Travail. Et soutiennent massivement la mobilisation syndicale pour obtenir ce retrait de la Loi Travail, défendre le code du travail et les droits des travailleurs.
En phase avec la colère des travailleurs, l’intersyndicale appelle d’ores et déjà à une nouvelle journée d’action dès la rentrée le 15 septembre. Des mobilisations seront par ailleurs organisées tout au long de l’été.
L’action continue.
Les Français condamnent massivement le passage en force de Valls UE MEDEF
Le 5 juillet dernier, le premier ministre récidivait dans la prise d’otage de la démocratie à l’assemblée nationale : interdisant à nouveau tout débat parlementaire sur la loi travail avec la nouvelle utilisation du 49.3.
La seconde utilisation de l’article 49.3 par le premier ministre Manuel Valls n’a cependant rien changé au rejet massif du peuple français de la casse du code du travail, exigée par l’Union Européenne des patrons. Au contraire, les français condamnent massivement le passage en force du gouvernement. Une condamnation massive à gauche, et qui fracture même en deux les sympathisants PS qui doivent comprendre que le PS, c’est la droite.
De fait, à près de 80% d’opinion défavorable et une contestation forte jusque dans son propre parti, Manuel Valls ultra minoritaire est rejeté par l’ensemble des français.
Les Français favorables à la poursuite des manifestations
Communiqué de l’intersyndicale appelant à la mobilisation durant l’été et à nouveau le 15 septembre
Intersyndicale du 8 juillet Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Les organisations syndicales de salarié-es et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) ont pris acte et dénoncent la nouvelle utilisation du 49-3, véritable déni de démocratie, pour faire passer le projet de loi travail. C’est bien la preuve, si celle-ci était nécessaire, que ce texte de régression sociale reste minoritaire. Soutenues par une large majorité de la population, elles réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de nouveaux droits pour les salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es. Ce sont encore plus d’un million qui ont participé à la votation citoyenne et signifié leur rejet de ce projet. Les nombreux rassemblements et manifestations de ces derniers jours, notamment le 5 juillet, ont réunis plusieurs dizaines de milliers de participantes.
Les organisations syndicales et de jeunesse dénoncent les conditions contraignantes de manifestations qui ont empêché certain-es d’y participer. Elles réaffirment que la liberté de manifester doit rester un droit.
Les mobilisations initiées depuis quatre mois n’ont pas été entendues par ce gouvernement. Qu’à cela ne tienne ! La détermination, malgré le passage en force à l’assemblée nationale, reste intacte et toute la période estivale sera l’occasion de la rappeler. Nombre d’initiatives locales, sur tout le territoire, sont déjà prévues et organisées de manière unitaire.Les organisations syndicales et de jeunesse invitent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es à adresser une carte postale au président de la République pour lui assurer qu’ils seront toujours mobilisés à la rentrée !
Les organisations (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) donnent rendez-vous à l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es pour une journée d’actions et d’initiatives le 15 septembre pour obtenir l’abrogation de la loi Travail et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Elles se retrouveront pour faire le point le 31 août.
Paris, le 8 juillet 2016